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Notre existence a-telle un sens? 1) à propos de la préface du livre par Trinh Xuan Thuan.
Le désenchantement de l'homme et du monde.
sirene.name -création de dora (pour réenchanter le monde)?
les2infinis.canalblog.com -Les deux infinis
interobjectif.net -notre demeure:nosso-lar (préambule à cet article) vu dans le blog: chemindevie.net (merci pour me l'avoir fait connaître!)
"Le film Nosso Lar (Notre Demeure) est une super-production brésilienne sorti fin 2010 (pas encore diffusé en France) basée sur l’ouvrage le plus connu (ce livre constitue le premier volume d’une série de treize) du médium brésilien Chico Xavier.
De quoi parle-t-il ? Comment est la vie dans l’Au-delà (plan subtil) avec moultes détails ; ce n’est pas un documentaire, mais il est basé sur les transmissions reçues par un célèbre médium brésilien de la part d’un médecin mort au début du siècle dernier. Mais ici des images valent mieux que des paroles. Ce film est d’une beauté qui dépasse, à tous les niveaux, nos espérances. Un véritable baume pour l’âme. La vie après la mort y est très bien expliquée. L’environnement est Zen, New-Age, et futuriste…
Nos pensées et émotions qui créent à chaque instant, le pouvoir de l’amour, du pardon, du service… l’aide apportée par nos guides dès que l’on demande, la guérison énergétique, etc.
Après la scène sombre du début (dans le purgatoire) vient la lumière et le monde subtil de l’après vie'.
jvsc.jst.go.jp/find/mindlab -comment notre conscience est-elle reliée au monde?
Je débute cette série d'articles dans la catégorie "notre existence a t-elle un sens"? ces articles sont en fait l'expression de la présentation de mon blog: "Les merveilles de la nature ma fascinent. Mes réflexions: le sens de l'Univers et de l'existence. En moi, il y a deux mondes: le monde extérieur du "faire"et le monde de l'intérieur, non conscient, mais tout autant réel. Ma devise: l'essentiel, c'est l'amour, amour du sacré. Mes modèles: Jésus (l'amour), Phytagore (la mathématique), Einstein (la physique)".
Je viens de terminer la lecture du livre de Jean Staune, notre existence a-t-elle en sens. Je voudrais en partager "ma lecture", mes réflexions et les liens qu'elle m'a permis découvrir à travers internet.
1) A propos de trinh xuan thuan.
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“Voir un universdans un grain de sable,
Et un paradis dans une fleur sauvage,
Tenir l’infini dans la paume de la main,
Et l’éternité dans une heure.”- William Blake
mandala: du Big Bang à l'éveil
biographie: Trinh Xuan Thuan est né en le 20 août 1948 à Hanoï (Vietnam). Il quitteHanoi à l'âge de 6 ans. Sa famille s'établit alors à Sài Gon, ancienne capitale du Sud du pays, qui était alors séparé en deux par le 17e parallèle, conformément aux accords de Genève signés en 1954. Là, il fit des études, jusqu'au Bac, à l'école française Jean Jacques Rousseau. pour en savoir plus...
Autres liens: fnac.com/Trinh-Xuan-Thuan -tous les livres
trinhxuanthuan.com -L'infini dans la paume de la main
lexpress.fr/actualite/sciences -Trinh Xuan Thuan: "Les étoiles sont nos ancêtres"
inrees.com/articles -Science et bouddhisme avec Trinh Xuan Thuan
psychologies.com -"je cherche la cohérence entre science et Bouddhisme"
lefigaro.fr/livres -Trinh Xuan Thuan, l'homme qui remonte le temps
canalacademie.com/ida9169 -lauréat du Prix mondial Del Duca, reçoit le prix Louis Pauwels 2012
livreshebdo.fr/prix/actualites -Trinh Xuan Thuan reçoit le prix Louis-Pauwels
les2infinis.canalblog.com -Trinh Xuan Thuan
franceinter.fr/emission -partir avec trinh xuan thuan l'astrophysicien du cosmos
2) Des origines au "miracle grec".
Depuis les temps les plus reculés, l'homme a essayé de conjurer son angoisse des espaces infinis en organisant progressivement l'information qu'il acquiert sur le monde extérieur en schéma unifié et cohérent. Il y a quelques dizaines de milliers d'années, l'homme vivait dans un Univers magique, animiste, peuplé d'esprits. Mais il goûta au fruit de l'arbre de la connaissance et, avec l'accumulation du savoir, l'innocence disparut. Il perçut de plus en plus la complexité des phénomènes qui l'entouraient ainsi que son impuissance face à l'immensité de l'Univers. Il y a environ 10 000 ans, l'Univers magique jusque là humain se mua en un Univers mythique surhumain sur lequel régnaient les dieux. "Les esprits se retirèrent des arbres, des fleurs et des rivières. Tout phénomène naturel, y compris la création de l'Univers était la conséquence des actions de ces dieux...Avec l'Univers mythique, la religion fit son entrée. La communication avec les dieux ne pouvait plus se faire directement, comme c'était le cas avec les esprits dans l'Univers magique, mais par l'intermédiaire d'individus privilégiés, les prêtres". Néanmoins certains évoquent des civilisations avancées il y a déjà 10 000 ans, dont albert Slosman avec sa "grande hypothèse". Même si la plus ancienne représentation du cosmos date de 3600 ans, quand, dans le petit village de Nebra en Allemagne orientale, un curieux disque de bronze est mis à jour suite à une découverte archéologique, l'ensemble de la communauté scientifique pense que la science actuelle est née au milieu du VIè siècle avant J.-C. avec "le miracle grec".
liens de ce chapitre: mystere-tv.com -Civilisation avancée 10 000 ans avant J.C. - Mythe ou réalité ?
documentaire-video.com -une civilisation avancée 10 000 ans avant J C?
mondemeilleur.over-blog.net -La plus ancienne représentation du cosmos, il y a 3600 ans
mysteresdegypte.fr -La représentation du cosmos en Egypte ancienne
expositions.bnf.fr -les images de l'univers: les avancées grecques
www.arv.be -la représentation du cosmos à l'aube de la culture grecque
bien.vieillir.perso.neuf.fr -la naissance des dieux
sergecar.perso.neuf.fr -Science, mythe et philosophie
hellada.free.fr/dieux- Les Dieux de l'Olympe
egyptos.net -liste des dieux Egyptiens
wikipedia.org -Cosmologie religieuse atheisme.free.fr-Science et religion: l'irréductible antagonisme
eden-saga.com/fr- Un Dieu unique: la grande hypothèse d'albert Slosman
fr.wikipedia.org -Sciences grecques
lutecium.org -Le miracle grec: pouvoirs de la pensée anti-symétrique
lelabyrinthe.over-blog.net- de -600à -470: quelques dates
3) De la pensée grecque au monde déterministe.
wikipedia.orgSciences grecques _ l'époque des présocratiques
*"Les penseurs grecs ont eu l'intuition que le monde pouvait être disséqué en ses différentes composantes et que celle-ci étaient régies par des lois qui pouvaient être appréhendées par la raison humaine. Il n'était plus question d'observer les phénomènes sans les comprendre, ni de s'abandonner aveuglément aux dieux. cet univers scientifique est encore le nôtre aujourd'hui".
*Avant la révolution copernicienne, on avait l'idée d'un monde clos et ordonné. C'est la vision des grecs pour qui le cosmos est le reflet de la raison, agencé par un principe divin. L'homme est au centre de l'univers et la Terre au centre du monde. Cet univers géocentrique a régné en maître pendant plus de 20 siècles jusqu'en 1543, quand Copernic délogea la Terre de sa position centrale. Alors a commencé un inexorable rapetissement de l'homme, dans l'espace et dans le temps. L'univers est devenu mécanique et déterministe avec Newton et son introduction de la loi de la gravitation universelle en 1687. En cette fin de XVIIè siècle, l'homme avait la vision la vision d'un univers infini, comme Newton, qui pensait que si l'univers avait des limites, il avait un centre. Mais la gravité devrait entraîner un effondrement de toute la matière vers ce centre, ce qui n'était pas conforme aux observations.
*Au XIXè siècle, l'homme occidental, rendu insignifiant dans ce vaste univers, aurait pu se consoler en songeant à sa filiation céleste, n'était-il pas le descendant d'Adam et Eve? Il avait perdu sa place centrale, mais il restait l'enfant chéri de Dieu. Charles Darwin ne lui laissa même pas cette consolation en montrant des origines beaucoup moins nobles, en publiant "de l'Origines des espèce" en 1959". L'univers qui s'était agrandi dans l'espace avec Copernic, s'agrandissait dans la temps, car son âge, que Newton avait évalué à 6 000 ans fut remis en question.
*Les découvertes de la fin du XIXè siècle et du XXè siècle ont continué à diminuer la place de l'homme dans l'univers. L'arpentage de la voie lactée, réduisit la taille du système solaire à un milliardième de celle de notre galaxie, mais, de nouveau, l'ego démesuré de l'homme l'amena à penser que si la Terre n'était pas au centre du monde, sûrement notre astre, le soleil, devait être au centre de la voie lactée (l'univers tout entier à cette époque). Mais patatras! Les astronomes démontrent que le Soleil n'est qu'une simple étoile de banlieue, sur le bord de la voie lactée, vers le bord du disque. C'est alors qu'en 1923, Edwin Hubble démontre l'existence d'autre galaxies, bien au-delà des limites de la voie lactée. Le cosmos s'agrandissait de plus en plus et bientôt, notre galaxie allait se perdre dans l'immensité de l'univers. Aujourd'hui, elle n'est plus qu'une galaxie quelconque parmi les centaines de milliards de galaxies qui peuplent notre univers observable.
liens: des grecs au déterminisme: fr.scribd.com -la vision grecque du monde
wikipedia.org -Sciences grecques
les-voyageurs-de-la-science.over-blog.com -histoire de la cosmologie (l'antiquité grecque)
samizdat.qc.ca -la science moderne est apparue en Europe aux 16e et 17e siècles
ethiopiques.refer.sn -pensée égyptienne et philosophie grecque: transfert et plagiat
cite-sciences.fr -L’univers géocentrique d’Aristote et de Ptolémée
gobiernodecanarias.org -Le monde de Laplace: mathématiques, physique et déterminisme
wikipedia.org -Causalité (physique) fr.wikipedia.org -Gravitation
wikipedia.org -De l'Origine des espèces curiosphere.tv/video -parution de "de lOrigine des espèces"
youtube.com -de l'Origine des espèces
astrosurf.com -Quand l'univers se limite à la Voie Lactée
hwwwhip.obspm.fr -gaïa, l'arpenteur de la voie lactée cosmovisions.com -l'histoire de l'astronomie
cairn.info -le 20è siècle et la cosmologie scientifique
4) La découverte de l'univers: du Big Bang à l'homo sapiens...
Les télescopes les plus puissants, sur terre ou dans l'espace, permettent aujourd'hui de capturer la lumière des galaxies les plus lointaines situées à plus de 10 milliards d'années-lumière. Nous les voyons telle qu'elles étaient il y a 10 milliards d'années. De même, les objets situés à des distance différentes sont vus tels qu'ils étaient au moment correspondant à la distance d'observation. Ainsi, la quand nous observons la galaxie d'Andromède, située à un distance de 2 millions d'années-lumière, nous la voyons telle qu'elle était il y a 2 millions d'années et ainsi de suite. Utilisé de cette manière (voir loin, c'est voir tôt dans la passé), le télescope est une machine à remonter le temps. Nous disposons donc d'une grande fresque historique, magnifique et envoûtante.
Avec trinh xuan thuan, la science moderne pense que l'univers est né d'une déflagration fulgurante, le "Big Bang", qui a donné naissance à l'espace et au temps, il y a plus de 14 milliards d'années. Depuis, sans relâche, se poursuit l'ascension vers la complexité.
"L'univers existe depuis 15 milliards d'années. Un centième de seconde après le big-bang apparaissaient les particules atomiques, protons, neutrons, et électrons. Les noyaux de deutérium (assemblage de 1 proton, 1 neutron et 1 électron) se sont formés au bout de 1 seconde. Les noyaux d'hélium (2 protons, 2 neutrons) au bout de un quart d'heure. Puis la création va ralentir son rythme...
Les atomes les plus légers se sont formés 300.000 ans plus tard: atomes d'hydrogène(1 proton et 1 électron) et atomes d'hélium (2 proton, 2 neutrons, 2 électrons). Les nuages froids d'hydrogène et d'hélium se forment au bout de 1 million d'années.
Sous l'action de la gravitation, ces nuages se condensent et donnent naissance aux premières galaxies dans lesquelles naissent les premières proto-étoiles. Nous sommes alors 100 millions d'années après le Big-Bang.
Les étoiles et les planètes telles que nous les connaissons se sont formées au bout de 5 milliards d'années. Quant à la planète Terre, elle existe depuis 4,6 milliards d'années, soit plus de 10 milliards d'années après le Big-Bang. pour continuer l'histoire...
Ainsi, sans les étoiles et leur merveilleuse alchimie nucléaire, les éléments chimiques nécessaires à la vie et à la conscience n'auraient pu être créés. Sur la troisième planète a partir du soleil appelée Terre, la vie s'est éveillée il y a environ 3,8 milliards d'années. L'hominidé est apparu il y quelque 2,5 à3,5 millions d'années et la pensée réflexive et symbolique a surgi avec l'homo sapiens il y a 200 00ans. L'homme est capable de s'émerveiller devant la beauté et l'harmonie du cosmos et de se poser des questions sur l'univers qui l'a engendré, mais sa place s'est considérablement rapetissée. Si le calendrier cosmique où les 14 milliards d'années de l'univers étaient comprimées en une seule année on aurait la vision qui suit...
liens: hubblesite.org télescope spatial Herschel
wikipedia.org -ordres de grandeur des distances astronomiques
atunivers.free.fr/universe -L'univers jusqu'à 14 milliards d'années lumière L'Univers visible
ciel.science-et-vie.com -la galaxie la plus lointaine de l'univers
taza.fr/aghani -une vue 3D de l'univers visible
futura-sciences.com -10,2 milliards d'années-lumière : un record pour un amas de galaxies
syti.net/EvolutionStory -Histoire de l'univers, de la vie, et de l'homme
astropolis.fr -l'histoire de l'Univers
lemonde.fr/sciences -Toute l'histoire de l'Univers en images
planet-terre.ens-lyon.fr -histoire de l'univers, de la terre et de la vie rapportée à une année
cnrs.fr -big bang, des origines de l'univers aux origines de la vie
molaire1.perso.sfr.fr -Le big bang et l'origine de la matière ou Que la lumière fût!
la vie: dinosaureworldforum.forumactif.org -L'Apparition de la Vie
lestoutespremieresfois.com -les touts débuts de la vie
wikipedia.org -Origine de la vie
5) Le désenchantement.
Face à cette réduction de la place occupée par l'homme, a la fois dans l'espace et dans le temps, un certain désenchantement se produit. A l'époque moderne et jusqu'à maintenant, de nombreux scientifiques, ont avancé que l'émergence de l'intelligence et de la conscience dans l'univers n'était qu'un simple fait dû au hasard, qu'un accident de parcours dans la longue marche de l'univers, celui-ci n'avait que faire de notre présence: notre existence n'a aucun sens. A l'immense cri d'angoisse poussé par Blaise Pascal au XVIIè siècle: "Le silence éternel des espaces infinis m'effraie", répondent trois siècles plus tard les visions pessimistes du biologiste français Jacques Monod: "l'homme est perdu dans l'immensité indifférente de l'univers d'où il a émergé par hasard" ou celle du physicien américain Steven Weinberg: "Plus on comprend l'univers, plus il nous apparaît vide de sens".
Je partage l'avis de Trinh Xuan Thuan et de Jean Staune qui ne sont pas d'accord avec cette vision désespérante du monde. De plus en plus, les nouvelles découvertes scientifiques et leurs implications métaphysiques ré enchantent le monde malgré la domination du paradigme du "tout-économique". trinh xuan thuan nous pourquoi, à son avis: "Parce que cosmologie moderne a redécouvert l'ancienne alliance entre le monde et le cosmos. Parce que nous sommes tous faits de poussières d'étoiles, parce que nous sommes tous constitués d'éléments lourds fabriqués par l'alchimie nucléaire des astres, nous partageons la même généalogie cosmique que les gazelles des savanes et les nymphéas des étangs. Ensuite, parce que les découvertes scientifiques du dernier siècle, aussi bien en physique, en astrophysique, en biologie, en neurobiologie, en paléontologie qu'en mathématiques, ont donné une vision plus enchantée et plus exubérante du monde. Le siècle passé a bouleversé notre façon de concevoir le monde".
le désenchantement: assr.revues.org -Marcel Gauchet, Un monde désenchanté ?
wikipedia.org -Désenchantement du monde
wikipedia.org -Dieu est mort (Friedrich_Nietzsche)
philolog.fr -http://www.philolog.fr -dieu est mort: quel est le sens de cette affirmation?
akadem.org/medias -Désenchantement_Weber
jeanzin.fr -Religion, hiérarchie, individu, autonomie, progrès, histoire
booknode.com -science,_foi_et_desenchantement_du_monde
6) Vers un monde holistique.
En physique, après avoir dominé la pensée occidentale pendant 300 ans, la vision newtonienne d'un univers fragmenté, mécaniste et déterministe fait place à celle d'un monde holistique, indéterminé et débordant de créativité.
L'univers newtonien n'était qu'une immense machine, composé de particules inertes, soumises à des forces aveugles. Laplace exprime ainsi le credo déterministe:
“Nous devons donc envisager l’état présent de l’Univers comme l’effet de son état antérieur, et comme cause de celui qui va suivre. Une intelligence qui pour un instant donné connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent, si d’ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ses données à l’analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l’Univers et ceux du plus léger atome: rien ne serait incertain pour elle, et l’avenir comme le passé, serait présent à ses yeux”.
L'univers était enfermé dans un carcan qui lui ôtait toute créativité et lui interdisait toute innovation. Dans ce monde, le réductionnisme régnait en maître: Il suffit de décomposer tout système en ses éléments les plus simples et d'étudier le comportement de ses parties pour comprendre le tout, qui n'est ni plus ni moins que la somme des composantes. Ce déterminisme stérilisant et ce réductionnisme déshumanisant constituaient la pensée dominante jusqu'à le fin du XIXè siècle.
La mécanique quantique allait balayer la certitude déterministe, le hasard est entré (en force) dans le microcosme et elle fut remplacée par l'incertitude du flou quantique. Le réductionnisme étroit et simpliste fut lui aussi balayé et la réalité morcelée et localisée devint holistique. Le réel dans le monde subatomique devint non local et non séparable. La matière a perdu sa substance, les particules élémentaires ne sont plus des choses palpables ou des faits, mais des potentialités ou des possibilités. Une particule n'a pas d'existence intrinsèque et prend l'aspect d'une onde ou d'une particule selon qu'un appareil de mesure est activé ou non. En conséquence, la nature du réel dépend de l'observateur.
La vision de monde macroscopique a aussi été transformée. Avec la théorie du chaos, le hasard, l'indétermination et l'imprédictibilité se manifestent dans la vie quotidienne et dans le domaine du cosmos, des planètes, des étoiles et des galaxies.
Aujourd'hui, la science commence à percevoir ses limites. La question "qu'est ce que le réel?" partage la communauté scientifique. Dans leur activité quotidienne, beaucoup s'en tiennent à l'interprétation de "l'école de Copenhague" sans se positionner sur "le réel". Mais pour de nombreux scientifiques, au-delà du réel accessible aux instruments de mesure et aux méthodes d'investigation, il existe ce que Bernard d'Espagnat appelle un "réel voilé", auquel la science n'a pas accès.
Cette limite des méthodes scientifiques se retrouve dans le raisonnement logique. Gödel a ainsi démontré un théorème, "le théorème d'incomplétude". Pour simplifier, selon ce théorème, il n'est pas possible de démontrer par la logique qu'un système est cohérent en restant à l'intérieur de ce système (pour le faire, il faut sortir du système). Gödel a aussi démontré qu'un système d'arithmétique cohérent et non contradictoire contient inévitablement des propositions "indécidables", c'est à dire des énoncés mathématiques dont on ne pourra jamais dire par la logique s'ils sont vrais ou faux.
liens: nao-org.com -Vers un monde holistique
science-for-everyone.over-blog.com -holisme vs réductionnisme
.gobiernodecanarias.org -Le monde de Laplace : mathématiques, physique et déterminisme
wikipedia.org -Pierre-Simon de Laplace
staune.fr -Le réel voilé: Bernard d'Espagnat
asmp.fr -Mécanique quantique et connaissance du réel Hervé Zwirn
7) Que conclure de ma lecture de la préface de Trinh Xuan Thuan à "notre existence a t-elle un sens?
"Où en est-on aujourd'hui? Incertitude, indétermination, imprédictibilité, incomplétude, indécidabilité: la science sait désormais qu'elle ne peut pas tout savoir. Pour continuer le chemin et accéder à la réalité ultime, il nous faut faire appel à d'autres modes de connaissance, comme l'intuition mystique ou spirituelle, informées et illuminées par les découvertes de la science moderne".
Je partage volontiers ce avis de Trinh Xuan Thuan. La science et la spiritualité sont en effet deux fenêtres complémentaires qui permettent à l'homme d'appréhender le réel. La science se doit de reprendre sa place dans le giron de la culture humaine, après s'en être éloignée dans le passé à cause d'une vision trop matérialiste, fragmentée, réductionniste et mécaniste.
Dans les articles à venir, après cette introduction, je voudrais continuer en partageant ma lecture du livre de Jean Staune "notre existence a-t-elle un sens?
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Mon dernier article dans la rubrique "au commencement du temps"
Pour commentaires et discussions.
Au commencement du temps 4-9) L'Univers information deuxième partie.
communcaprice.blogspot.fr -l'univers comme immense simulation informatique
Dans tous les articles de la rubrique "au commencement du temps", je souhaite approfondir ma réflexion sur "le visage de Dieu" écrit par les frères Bogdanov et celle de mon article dans mon blog de reflexions à travers le livre de Igor et Grichka Bogdanov: "Au commencement du temps".
Dans les articles précédents, j'ai fait un retour en arrière dans le passé jusqu'à l'instant zéro. ces articles m'ont permis de faire un saut dans l'histoire via les blogs et le articles que je déniche sur la toile, d'affiner mes connaissance sur la science et la recherche de l'Origine. Je trouve plaisir et jubilation à partager. Ces articles sont "ma lecture" du livre des frères Bogdanov.
Mes articles déjà parus dans cette rubrique:
Au-commencement du temps 3-2) 1979-1830 le film de l'univers vu à l'envers - étape 2
Au commencement du temps 3-3) Des figuiers Romains au Trocadéro: étape 3
Au commencement du temps -3-4) dans l'abime du temps (-15000 à -65 millions-d-années)
Au commencement du temps 3-5) des araignées géantes sur la colline de chaillot (-80 à 500 millions d'années)Au commencement du temps 3-6) paris au fond de l'océan (530 millions à 3,5 milliards d'années)
monblogdereflexions: l'affaire Bogdanov un de mes premiers articles
Au commencement du temps 4-1) comment tout cela est-il possible?
Au commencement du temps 4-3) La cinquième dimension
Au commencement du temps 4-4) une première trace dans le feu du big bang
Au commencement du temps 4-7) l'étrange expérience d'Aspect
Au commencement du temps 4-8) Au fond d'un trou noir
Au commencement du temps 4-9) l'Univers information - première partie
1) Rappel: après avoir remonté le temps à l'envers vers le passé depuis 2009, nous sommes arrivés à l'instant zéro dans l'article 3-11).
"Au voisinage du mur de Planck et à fortiori avant, ces lois, dans le meilleur des cas, se transforment, et au pire, s'effondrent. La singularité garde tout son mystère. Les physiciens n'ont pas la moindre idée (actuellement) de ce qu'elle est.
Pour Etienne Klein, on ne peut expliquer l'Origine de quelque chose en invoquant autre chose. On n'exprime l'être que par l'être et pas par du devenir. Si on dit qu'à l'Origine il y avait déjà ceci ou quelque chose, on n'explique pas l'Origine, sauf à invoquer que la chose a toujours été là, donc qu'il n'y a pas d'Origine. En fait, pour lui, la science ne peut dire que deux choses:
a) Il n'est pas prouvé que l'Univers a eu une Origine, qui serait le transit qui fait passer de l'absence de toute chose à au moins une chose.
b) Il n'est pas prouvé que l'Univers n'a pas d'Origine.
C'est donc, comme la question de Dieu (si on se réfère à des philosophes comme Kant), du domaine de l'indécidable au sens de Gödel.
Dans un tel contexte, l'approche mathématique proposée par les frères Bogdanov ne peut-elle pas fournir des indications dont on peut tirer des hypothèses nouvelles et peut-être déplacer les lignes de nos connaissances? "En prenant toutefois cette approche pour ce qu'elle est et rien d'autre: une hypothèse dont l'essence mathématique correspond à la nature mathématique de "l'objet" que nous cherchons à comprendre, la singularité initiale de l'espace-temps. En tout cas, elle me permet une réflexion concernant la science, la philosophie, l'épistémologie et un réflexions sur moi-même, ce que j'appelle le "soi", mon "intérieur" invisible par opposition au visible...Et je trouve ça plutôt jubilatoire..."
Nous nous sommes d'abord demandés au chapitre 4-1): comment tout cela est-il possible? et au chapitre 4-2): "le passé peut-il encore exister"?.
Nous avons ensuite examiné les traces que nous pouvons aujourd'hui retrouver de ce instant primordial.
a) Nous avons d'abord pénétré au chapitre 4-3: dans la cinquième dimension! En effet, Depuis Einstein, nous avons pris l'habitude de notre espace-temps quotidien à quatre dimensions, trois dimensions d'espace et une dimension de temps. Sur l'axe temporel, c'est le temps linéaire que l'on connait dans ce monde. Et la cinquième dimension? Nous avons vu dans l'article 3-10) l'instant zéro, qu'on peut imaginer que l'immense force de gravitation qui règne à l'âge de Planck finit par faire basculer cette droite, qui pivote alors de 90° dans le plan complexe. Elle devient non plus réelle, mais imaginaire pure. C'est ce qui a pu se passer pour le temps, avant le Big Bang.
b) Une deuxième trace se trouve dans le feu du Big Bang lui-même.
c) Dans le chapitre 4-5) l'Univers est-il rond?, nous avons cherché une autre trace dans la forme de l'Univers, et d) dans le chapitre 4-6, dans les profondeurs mystérieuses, vaguement inquiétantes de l'énergie noire.
e) Au chapitre 4-7) l'étrange expérience d'Aspect, nous avons fait connaissance avec la non-localité. Ce dont les Bogdanov ne se doutaient en assistant à cette expérience, à l'institut d'optique de l'université d'Orsay en 1981, c'est qu'elle allait leur fournir un indice expérimental fort de l'existence du temps imaginaire à l'échelle infinitésimale et (curieusement) donner en partie raison à Einstein.
f) En poursuivant notre notre recherche...Après l'énergie noire, un indice d'une trace de l'instant primordial se trouve au fond d'un trou noir.
2) Au commencement du temps 4-9) l'Univers information - première partie nous a amené à cette réflexion: Avant de répondre à la question "est-il raisonnable et pensable de considérer que l'Univers est né d'un prodigieux flot d'information qui aurait trouvé sa source dans le zéro?", nous avons d'abord pénétré dans l'étrangeté du monde qui nous entoure. plongeons maintenant dans cet Univers information et mathématique, en rejoignant en cela Max Tegmark. Nous nous dirigerons ainsi vers les questions: existe-t-il un code initial? Une information initiale et finale? Dans l'article cité (au commencement du temps 4-9) l'Univers information - première partie), nous avons commencé le voyage avec Leibniz.
3) Leibniz et le mystère de l'origine (l'équation Bogdanov?).
Répondre à la question "qu'y a t-il au commencement du temps", c'est aller jusqu'au pourquoi des choses et jusqu'à l'interrogation vertigineuse formulée par Leibniz au XVIIè siècle: pourquoi y a t-il quelque chose plutôt que rien? Pour la formuler telle quelle, il faut penser cette question à la fois en philosophe et en mathématicien. C'est bien le cas de Leibniz, ce penseur, bibliothécaire du Duc de Brunswick durant près d'un demi siècle, diplomate et homme de loi, auteur des discours de métaphysique et créateur du calcul infinitésimal, du mot "topologie" et du symbole d'intégration en forme de S allongé
Ici les frères Bogdanov notent dans leur livre "au commencement du temps" une parenthèse amusante ouverte par le théoricien Lubos Motl. En 2008, dans "l'équation Bogdanov?", il signale que depuis peu, existe une "généalogie" de mathématiciens, grâce au "Mathematics Genealogy Project", dépendant de l'université du Dakota et de la Société américaine de mathématique. La filiation des frères Bogdanov, via leur directeur de thèse, Moshe Flato, remonte vers l'académicien André Lichnerowicz (l'un des promoteurs de la théorie des ensembles), puis vers Lagrange, (père du "lagrangien" utilisé par tous les physiciens du monde), Alexander Euler (directeur de thèse de Lagrange et découvreur de l'identité d'Euler, considérée comme la plus belle formule de toutes les mathématiques) et ainsi de suite jusqu'à Leibniz lui-même!
4) De la relativité au calcul binaire.
Au-delà de l'anecdote, il y a dans cette filiation (du point de vue scientifique), quelque chose de curieusement "juste" qui va dans le sens de ces articles "au commencement du temps", pour deux raisons.
a) En premier lieu, Leibniz s'est fortement opposé à l'idée de temps absolu de Newton, en incroyable précurseur, comme s'il avait "vu" la relativité deux siècles en avance. On sait que dans l’histoire du calcul infinitésimal, le procès de Newton contre Leibniz est resté célèbre. Newton et Leibniz avaient trouvé l’art de lever les indéterminations dans le calcul des tangentes ou dérivées. Mais Newton a publié tard (son procès intervient en 1713, presque 30 ans après les publications de Leibniz: 1684 et 1686) et, surtout, Newton n’a ni l’algorithme différentio-intégral fondé sur l’idée que les choses sont constituées de petits éléments, ni l’approche arithmétique nécessaire à des différentielles conçues comme « petites différences finies ». Mais ici, c'est le débat concernant le fait de savoir si l'espace et le temps sont absolus, ou relationnels dont il est question. Il commença avec un débat entre Samuel Clarke et Gottfried Wilhelm von Leibniz dans leurs fameuses correspondance. Argumentant contre la position absolutiste, Leibniz offre plusieurs expériences de pensée visant à montrer que l'affirmation de l'existence de faits comme la localisation absolue, ou la vitesse absolue mènerait à des contradictions. Ces arguments s'appuient fortement sur deux principes fondamentaux de la philosophie de Leibniz : le principe de raison suffisante et l'identité des indiscernables:
"Le principe de raison suffisante pose que pour chaque fait, il y a une raison suffisante pour expliquer pourquoi c'est ce fait qui se produit et pas un autre. Le principe d'identité affirme qu'il n'y a aucune manière de séparer deux entités dès lors qu'elles sont une seule et même chose.Par exemple, Leibniz nous demande d'imaginer deux univers situés dans l'espace absolu. La seule différence entre eux est que le second est placé cinq pieds sur la gauche du premier, ce qui est possible si l'espace absolu existe. Une telle situation, cependant, n'est pas possible selon Leibniz, car si elles l'étaient :
- un univers qui serait positionné dans l'espace absolu n'aurait pas de raison suffisante, car il aurait très bien pu se trouver autre part, contredisant ainsi le principe de raison suffisante, et
- il pourrait exister deux univers distincts qui seraient totalement indiscernables, contredisant ainsi l'identité des indiscernables"
Par ailleurs, Leibniz a écrit: "Je considère l'espace est quelque chose de tout à fait relatif, tout comme le temps" et "je ne crois pas qu'il y ait aucun espace sans matière" ce qui revient à dire que pour lui, il n'existe pas non plus de temps sans matière. Cette idée est dans le droit fil de la relativité et cela a des conséquences sur le problème du commencement du temps, problème central de mes articles.
b) La deuxième raison , sans doute la plus importante est est le fait que Leibniz soit le découvreur du calcul binaire.
En 1700, Leibniz fonde à Berlin une académie qui ne sera inaugurée qu’en 1711. En 1710, il publie ses Essais de Théodicée, résultats de discussions avec le philosophe Pierre Bayle et chose incroyable, dans un compte-rendu de l'académie des sciences daté de 1703, on trouve un article prophétiquement intitulé "explication de l'arithmétique binaire, qui se sert des seules caractères 0 et 1". Un quart de millénaire avant la naissance de l'informatique, on y sent passer le souffle du futur.On peut ainsi lire dans baumanrarebooks.com -explications de l'arithmétique binaire: "it was Leibniz who anticipated the main requirement of modern computer science by being the first to work out the properties of the binary system (Carpenter, Notable Mathematicians, 312)". Selon les frères Bogdanov, "Le philosophe était intrigué et profondément perplexe devant ces deux seuls chiffres le 0 et le 1 à la base d'une arithmétique nouvelle. Entrevoyant, comme une lueur de l'avenir, la silhouette incertaine des supercalculateurs dans la nuit du XVIIè siècle, on le voit au fil des paragraphes s'interroger longuement sur les applications possibles de ce calcul binaire, s'émerveillant de la facilité d'un tel procédé pour tout calculer: non seulement des chiffres mais aussi des choses!"
liens: ads.ccsd.cnrs.fr/docs -explication de l'arithmétique binaire qui se sert des seuls caractères 0 et 1
http://www.academie-sciences.fr/activite/cr.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mie_des_sciences_(France)
wikipedia.org -le système binaire
laurentbloch.org -L’arithmétique binaire, par Leibniz
apprendre-en-ligne.net -Cryptographis moderne et querelle newton-leibniz
fr.wikipedia.org -Philosophie_de_l'espace_et_du_temps
soaziglebihan.org -L'espace absolu de Newton julie-patris.univ-cezanne.fr -histoire du concept d'espace
membres.multimania.fr -Le temps est-il en nous ou hors de nous ?
lmpt.univ-tours.fr -Physique du temps / temps de la physique I :
forums.futura-sciences.com -leibniz, l'espace et le temps
5) Vers l'Univers information.
le nombre de chaitin
a) le réel?
En regardant l'album de photos de famille sur mon ordinateur, les images parlent d'elles-même: plusieurs de mes amis sont présents, je les reconnais ici et là, dans tel ou tel groupe. Je m'amuse sur des détails comme la couleur du chapeau de ma belle-mère, le jour de mon mariage, dont j'ai scanné la photo. Or ça, c'est ce que je vois à l'écran. Mais cette scène banale, si simple à interpréter, va devenir incompréhensible si je la réduis à ce qu'elle est réellement, une suite: 01100010001101100011100000011...et ceci des dizaines de milliers de fois. Comment puis-je établir le moindre rapport entre cette suite de 0 et de 1 et la couleur du chapeau de ma belle-mère. La réalité n'est donc pas ce qui paraît sur l'écran. La substance ultime de ce que j'interprète m'est totalement inaccessible.
b) l'essence des objets?
Mais ce qui est vrai pour cette image l'est pour la réalité toute entière. L'essence profonde des objets qui nous entourent nous échappe. De quoi sont-ils faits? On croit le savoir: il y a une table, du tissu, du bois...Nous savons(?) que ces matériaux se décomposent en molécules, qui elles-mêmes, se décomposent en atomes. "Au-dessous" des atomes, il y a des particules élémentaires, des électrons, des protons, des neutrons...Et ce que nous pouvons "voir" à ce niveau, c'est surtout du "vide". Le premier niveau, le tissu est incroyablement loin. Pourtant, les atomes à la base du tissu sont de la même nature que ceux qui composent le bois, le métal etc. Ce qui, à notre échelle, dans notre monde ordinaire, représente une chaise cohérente, n'est plus qu'un essaim de particules tourbillonnant dans tous les sens, essaim auquel nous ne comprenons plus rien et dont on est bien incapable de dire qu'il forme une chaise. La seule chose qui compte, nous dit la physique, ce sont les interactions entre particules. Et à ce niveau profond de la réalité, nous allons retrouver les 0 et les 1nous disent les théoriciens de la physique numérique.
c) théorie de l'information et l'Univers.
La première pierre, c'est le tout début d'une théorie qui, avec l'émergence des ordinateurs et de l'intelligence artificielle, allait changer pour toujours la face du monde: la théorie de l'information. En même temps, nous sommes ramenés vers le commencement du temps. Voyons comment avec le mathématicien Grégory Chaitin, père du vertigineux "nombre de Chaitin", et qui tient Leibniz pour son premier maître. Enthousiaste, il écrit:"Dans les bits 0 et 1, Leibniz pressentait véritablement une puissance combinatoire capable de donner naissance à l'Univers tout entier". Même la revue nature, dans un article de 2004 a pu titrer: "ces bits qui constituent l'Univers". Dans l'article, on peut lire: "De quoi est constitué l'Univers? Un nombre croissant de scientifiques pressentent que l'information doit être un élément de réponse particulièrement clef. Certains vont même jusqu'à imaginer que des concepts dérivés de l'information pourraient finir par fusionner avec les notions traditionnelles de particules, de champs et de forces, voire de s'y substituer".
Jonh Wheeler a lancé une formule légendaire "it from bit", qui marque le point de départ d'un mouvement conceptuel qui paraît maintenant irréversible. Pour lui, "It from bit symbolise l'idée que chaque élément du monde physique a un fondement (un fondement très profond dans la plupart des cas), correspondant à une source immatérielle. ce que nous appelons réalité provient, en dernière instance, des questions "oui" ou "non".
Les idées et les interrogations de Lubos Motl vont dans cette nouvelle direction. Pour lui, "peut-être que la forme la plus fondamentale de l'existence se situe hors de l'espace. Elle repose plutôt sur différentes formes d'information qui n'admettent pas une interprétation géométrique simple" (voir l'équation Bogdanov). Alors le "fond" de la réalité ne serait pas fait d'atomes et de particules élémentaires, mais de bits et de qubits?
liens: information
claude-tresmontant.com -tout dans l'univers est lumière et information
wikipedia.org -Claude Tresmontant (Foi, raison et science)
fr.wikipedia.org -Théorie de l'information
yann-ollivier.org -La théorie de l'information: l'origine de l'entropie
interstices.info -Théories et théorie de l’information
labri.fr/perso/duchon -théorie de l'information
perso.telecom-paristech.fr -Communications Numériques et Théorie de l’Information
wikipedia.org -physique numérique (théorique)
chaitin hwww.cs.auckland.ac -complexité, logique et hasard_entretien avec Grégory Chaitin
futura-sciences.com. -Qu'est-ce que l'émergence ?
hwww.cs.auckland.ac -complexité, logique et hasard_entretien avec Grégory Chaitin
it from bit
.wikipedia.org -John Wheeler bigear.org -wheeler_ du big bang au big crunch
en.wikipedia.org -Digital physics
scienceforums.net -It from bit? Does John Wheeler was right?
suif.stanford.edu -John Wheeler and the "It from Bit" (reality might not be wholly physical?
rudyrucker.com/blog - wheeler: perhaps the universe emerges from digital computations.
jeanzin.fr -le monde de l'information
siam.org/news -The New Physics of Information: From "Cogito ergo sum" to "It from bit"
essence des objets: messagesdelanature -trinh-xuan-thuan (un regard sur l'Univers)
radio-canada.ca -le tao de la physique et l'essence des objets
discronia.com -epiontic-foreword (existence and knowledge (or information) are deeply related)
6) Bits et qubits d'information.
lacienciamola.blogspot.es -les informations peuvent être stockées dans un atome
a) Les nouvelles idées sur l'information commencent à s'implanter. Une nouvelle communauté de chercheurs s'est regroupée autour de Seth LLoyd, Stephen Wolfram, Charles Bennett, David Deutsch (son livre: l'étoffe de la réalité. Il est aussi darwiniste "fort, comme Dawkins), Peter Shor et beaucoup d'autres. On retrouve chez eux l'hypothèse avancée par Leibniz trois siècles plus tôt: le fond de la réalité, son étoffe première, n'est pas composé de particules matérielles mais d'information. David Deutsch, professeur de physique à l'université d'Oxford, lauréat du prix Dirac, a été le premier à fournir un algorithme complet de calcul quantique, à l'origine des premiers ordinateurs quantiques.
commentaire: A noter l'ultra matérialisme de L'Étoffe de la réalité (The Fabric of Reality en anglais) est un ouvrage grand public du physicien britannique David Deutsch, où il présente quatre mécanismes de base comme présidant à la construction du monde réel, aussi bien que de notre connaissance progressive de celui-ci :
- Mécanique quantique (Hugh Everett)
- Théorie de l'évolution (Charles Darwin, Richard Dawkins)
- Théorie de la calculabilité (Alan Turing)
- Séparation entre science et non-science (Karl Popper)
Le mot préféré de Deutsch (à partir de la formule de Wheeler, est "it from qubit". A ses yeux, la substance de la réalité n'a rien de matériel, mais se réduit à un nuage binaire fait de 0 et de 1: "La séquence infinie de zéros et de un dans son expansion binaire (une quantité infinie d'information observable), se trouve présente dans n'importe quel objet habituel" (dans Science and Ultimate Reality: Quantum Theory, Cosmology and Complexity -2003). Les 0 et les 1 sont, comme on l'a vu, la "matière première" des qubits, les unités d'information quantique qui existent dans l'infiniment petit, ce qui permet à Deutsch de conclure, sûr de lui: "le monde est fait de qubits".
b) Ce point de vue est partagé par presque tous les membres de "l'école informationnelle".
Il débouche sur la résolution de la très ancienne question, soulevée cinq siècles avant J.-C par les philosophes grecs, notamment Zénon d'Elée avec son célèbre paradoxe d'Achille et la tortue: la réalité est-elle discrète ou continue? Pour les fondateurs de la théorie de l'information quantique, le réel (parce qu'il est constitué de qubits), est à la fois discret et continu. Cela permet de résoudre l'une des impasses sur laquelle butait la physique numérique. Mais, cette description, sans doute valide à l'échelle des phénomènes quantiques, a t-elle atteint le fond ultime de la réalité? N'y a t-il pas encore quelque chose qui existe à l'échelle zéro de l'espace-temps, que nous avons entrevu lors de notre plongée vers l'origine du temps? C'est ce que pensent les frères Bogdanov.
liens: automatesintelligents.com -David Deutsch et L'étoffe de la réalité
lacienciamola.blogspot.es -les informations peuvent être stockées dans un atome
fr.wikipedia.org -WolframAlpha (outil de calcul en langage naturel)
fr.wikipedia.org -Mathematica (logiciel propriétaire de calcul formel édité par Wolfram)
fr.wikipedia.org -Algorithme de Shor
fr.wikipedia.org -Calcul quantique
fr.wikipedia.org -catégorie: théorie de l'information quantique
fdier.free.fr -Une cosmologie quantique par la théorie de l'information
fr.wikipedia.org -théorie de l'information quantique dieuexiste.com -la théorie quantique de l'information
perimeterinstitute.ca -Théorie de l'information quantique _chercheurs
cunimb.com -Information quantique, oscillations et psychisme
7) L'échelle zéro.
Ici se situe la redoutable singularité de Friedmann, ce point marquant, en temps imaginaire pur, l'origine de tout ce qui est, comme nous l'avons vu dans Au commencement du temps 3-11) l'instant zéro. Il pourrait "encoder", sous une forme mathématique, la totalité des informations qui ont donné naissance à notre Univers. Or, cette quantité d'information n'est pas infinie. Sir Arthur Eddington, avait calculé certains "grands nombres" caractérisant notre réalité: d'après un de ses calculs, le nombre de noyaux atomiques dans l'Univers serait 136 x 2256 = 1,57 1079 (136 étant l'inverse de la constante de structure fine selon lui). Mais si les constituants ultimes de la réalité ne sont pas les particules de matière, alors, de quoi s'agit-il? Ce sont en fait les "unités d'information", les bits, comme nous venons de le voir. Nous avons déjà évoqué le chiffre du "total universel" des bits d'information dans l'article Au commencement du temps 2) en voiture vers l'origine: Seth Lloyd, professeur de génie mécanique au Massachusetts Institute of Technology et spécialiste de mécanique quantique, est connu pour avoir établi la limite de Lloyd, qui majore le nombre de bits d'information traités par l'univers depuis le Big Bang. Cette limite est estimée par ses calculs à 10 puissance120 bits.
Ce chiffre paraît relativement petit? oui et non! c'est le plus grand nombre qui ait un sens du point de vue physique. Il est supérieur aux nombre de particules composant l'Univers. En revanche, il est ridiculement petit, presque inexistant, face aux très grands nombres calculés par les mathématiciens, nombres qui donnent le vertige. Partons par exemple du "gogol", qui a donné son nom à "google", le moteur de recherche inventé en 1938, et qui vaut 10 puissance 100, nombre encore plus petit que le nombre de bits calculé par Lloyd. L'ascension commence avec le "googleplex" défini comme (10 puissance gogol), soit ((10 puissance 10) puissance 100). Ce nombre est tellement grand, que, s'il fallait l'écrire en entier, à la vitesse de 3 chiffres/seconde, il faudrait 100 mille milliards de milliards, de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards d'années, c'est à dire des milliards de milliards de fois plus de temps qu'il ne s'en n'est écoulé depuis le commencement du temps. Et pour le stocker avec tous ses chiffres dans un ordinateur, il faudrait une mémoire de la taille de l'Univers! C'est impressionnant.
liens: fr.wikipedia.org -équations de Friedmann
astrofiles.net -singularité initiale (big bang)
a) les nombres Univers.
Si le fond de l'Univers est de nature "digitale", quelles sont les entités numériques capables d'accueillir, en théorie, toute la complexité de l'Univers? Ce sont ces nombres inouïs, dont les étranges propriétés bouleversent nos intuitions, ce que les mathématiciens appellent depuis quelques années les "nombres univers".
Les nombres univers sont des nombres réels dans lesquels on peut trouver n'importe quelle succession de chiffres de longueur finie. Ils jouissent de la caractéristique suivante : la suite des chiffres qui les composent contient toutes les séquences possibles. Mais on ne peut (bien sûr?) pas en tirer une quelconque information: ce serait aussi efficace que de générer une succession aléatoire de lettres et de réessayer jusqu'à obtenir le livre que l'on cherche, et cela suppose de le connaître déjà lettre par lettre.
Un nombre univers est une version plus faible du concept de nombre normal : tout nombre normal est aussi un nombre univers, mais la réciproque est fausse. (Dans un nombre normal, chaque séquence apparaît une infinité de fois et selon une statistique équirépartie ; dans un nombre univers, on ne garantit que l'existence d'au moins une occurrence de chaque séquence, et aucune propriété statistique sur leurs fréquences relatives.)
b) Pour un nombre univers, en un lieu donné de la suite, notre numéro de téléphone y figure! Mais aussi tout ce qui peut exister. Nous pouvons y retrouver, si on le code en binaire, le journal qu'on a lu ce matin au petit-déjeuner sans une seule erreur. En cherchant bien, nous finirons aussi par en extraire toutes les cantates de Bach, le code génétique de notre chien ou encore tous les ouvrages de la bibliothèque nationale! Le nombre PI est un nombre Univers (même si on n'est pas tout à fait sûr, il en a pratiquement toutes les propriétés). En 1998, deux mathématiciens, Kanada et Takabashi, ont démontré que la suite dont nous nous servons tous les jours, "0123456789", se retrouve telle quelle, dans l'ordre, à la 17 387 594 880è décimale de PI, soit plus de 17 milliards de chiffres derrière la virgule! On peut ainsi retrouver dans PI la première photo que j'ai prise de de mes enfants , le portrait de la Joconde, la planète Jupiter, la galaxie d'Andromède...en bref L'Univers entier. Mais, comme on l'a vu, on ne peut en tirer une information "efficace", nous allons voir au chapitre suivant ce que .veulent dire ces nombres
Examinons d'abord le nombre Univers le plus simple à construire, le plus typique de tous: le nombre de Champernowne.
liens: nicolaslambert.free.fr -Où le mathématicien se noie dans un nombre-univers
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_univers
villemin.gerard.free.fr -nombres types, nombres univers
http://drgoulu.com/2010/06/04/nombres-univers/
pmoon.perso.neuf.fr -le nombre PI et les nombres Univers
blogs.univ-poitiers.fr -nombre univers
9) Le nombre Univers de Champernowne.
David Champernowne était un mathématicien et économiste anglais, professeur aux universités d'Oxford puis de Cambridge. En 1933, alors qu'il était étudiant à Cambridge, il a eu l'idée, surprenante de simplicité, de construire ce nombre très particulier, qui est une constante, la constante de Champernowne. Ce nombre est étonnamment simple à construire: en base 10, il est formé de 0, d'une virgule et ensuite de la suite des nombres entiers. Ce qui nous donne 0,1234567891011... C'est un nombre univers dans lequel nous pouvons retrouver notre date de naissance, notre première dissertation, le livre que nous tenons dans la main, la Bible ou les oeuvres complètes de Victor Hugo. Il contient absolument tout ce qui existe dans l'Univers.
Si maintenant, nous écrivons notre constante de Champernowne en base 2, le début s'écrit: 0,1101110010111...Nous avons donc, en principe, de quoi écrire en langage binaire le grand nombre 10120 correspondant, comme nous l'avons vu avec Seth Lloyd, au nombre de bits d'information de l'Univers entier. Mais, question ultime, où chercher ce grand nombre? Au chapitre 8), nous avons vu qu'on ne peut pas tirer une quelconque information d'un nombre Univers. Mais le voyage que nous avons effectué au cours de mes articles donne un début de réponse: avant le Big Bang, au moment où le temps était encore imaginaire pur.
liens: fr.wikipedia.org -Constante de Champernowne
bibmath.net -Constante de Champernowne
ztfnews.wordpress.com -la-constante-de-champernowne
fr.wikipedia.org -La Bibliothèque de Babel
10) Avant le Big Bang.
Dans l'infiniment petit,il apparaît raisonnable de penser que, lorsque la physique quantique domine tous les phénomènes, les bits habituels d'information, ceux qu'on retrouve à notre échelle de tous les jours, sont remplacés par des qubits. Au delà du mur de Planck, avant le Big Bang, le pré-Univers (selon le point de vue David Deutsch), est "fait de "qubits". Ce sont ainsi eux qui règlent les fluctuations entre le temps réel et le temps imaginaire. Mais si la plupart des théoriciens s'arrêtent à ce stade, les frères Bogdanov pensent que les qubits ne constituent pas les entités d'information ultimes. Pourquoi? Parce que le niveau quantique, bien qu'essentiel pour comprendre l'Univers, n'en constitue pas la trame fondamentale. Il y a encore autre chose de plus bas, "au-dessous". Où donc?
liens: techno-science.net -le mur de Planck
fr.wikipedia.org -l'ére de Planck
automatesintelligents.com -L'étoffe de la réalité selon deutsch
automatesintelligents.com -l'Univers anthropique selon susskind
astrofiles.net/big -Singularité initiale : Première partie
11) Les bits de l'instant zéro.
Référence: mon article Au commencement du temps 3-11) l'instant zéro
Plaçons nous maintenant au niveau de réalité qui est supposé ici être le plus fondamental: le point zéro de l'espace-temps. Pour en donner une image, il correspond au sommet du cône de lumière cosmologique, très en dessous de l'échelle de Planck. C'est un point mathématique dont l'existence a été prédite par le modèle standard: la singularité initiale. Elle n'est en fait accessible à aucun calcul physique. Il faut essayer de l'atteindre par les mathématiques et des instruments algébriques. A l'abri derrière des murs infinis de température, de courbure, de densité..., cette entité mathématique n'a en tant que point mathématique, aucun contenu physique. Son essence profonde est donc abstraite.
Comme nous l'avons vu à plusieurs reprises, cet objet mathématique peut être comparé à une information et plus précisément à une sorte de code. Nous avons vu aussi que Wolfram ou LLoyd pensent que l'Univers est comparable à un gigantesque ordinateur. Notre voyage nous a aussi appris que ce point correspond à ce qu'en physique mathématique on appelle un instanton singulier de taille zéro" (voir mon article Au commencement du temps 3-11) l'instant zéro). La principale propriété de cet objet d'une grande richesse est de posséder un contenu topologique invariant, c'est à dire une information. Alors, à quoi pourrait ressembler cette information initiale?
12) Un code initial?
Le point zéro n'étant pas un objet physique, il ne relève pas (comme les phénomènes qui se situent entre l'échelle zéro et l'échelle de Planck) des lois et des contraintes quantiques. C'est alors un objet classique. A l'échelle zéro, le contenu en information se mesure en bits et muni d'une "loi" adéquate, ce zéro peut engendrer tous les nombres, et à partir de là, toutes les choses imaginables. Pour les Bogdanov, il est ainsi possible, à partir de zéro, d'assister à un véritable "Big Bang" numérique. Comment? en utilisant la théorie des ensembles et c'est ce qu'a fait le grand Von Neumann: Selon la définition donnée par John von Neumann dans les années 1920, l'ensemble des nombres entiers naturels ℕ a pour éléments 0 = Ø, 1 = {Ø} = {0}, 2 = {Ø, {Ø}} = {0, 1},..., « successeur de n » = {0, 1, 2, ..., n}, etc., le successeur de n étant noté < […]
La première étape consiste donc à partir de l'ensemble vide qui ne contient rien, puis en deuxième étape, on place cet ensemble dans un autre ensemble vide. Et miracle(?), nous avons engendré un élément et donc "créé" le chiffre 1 à partir du zéro. On fait ainsi surgir tous les nombre possibles: les entiers, les relatifs, les algébriques, les transcendants, les imaginaires etc. On peut ainsi fabriquer les espaces multiples à 2, 3, 4...dimensions et bien d'autres choses. Il n'y a en théorie aucune limite à ce qu'il est possible d'engendrer!
En conclusion, les frères Bogdanov proposent l'existence à l'origine d'une information initiale portée par un algorithme (une loi simple d'engendrement), dont la structure est essentiellement numérique, la base adoptée étant, comme pour les calculs informatiques, la base binaire entrevue par Leibniz.
fr.wikipedia.org -Architecture de von Neumann
wikipedia.org -Théorie des ensembles
xavier.sallantin -L'Interaction entre le Nombre et le Compte
universalis.fr -Notion mathématique de nombre
hatem.com -la genèse des nombres ledifice.net -Les Nombres en Franc-Maçonnerie
fondationjeanpiaget -la genèse du nombre gilles.costantini -cours sur les nombres complexes
www.math93.com/nbsremarquables
sd-2.archive-host.com -Genèse du nombre élémentaire
wikipedia.org -Axiome de l'ensemble vide ilemaths.ne/forum -ensemble contenant l'ensemble vide
13) Information initiale et finale.
a) La singularité initiale porte donc une seule information: l'information initiale. En effet, comme le temps réel n'existe pas encore, il n'y a aucune complexité à cet instant zéro. L'information finale est donc nulle. Cette singularité initiale peut être considérée comme l'objet le plus simple de notre univers.
Comment peut-on expliciter l'information initiale? C'est l'entropie du pré-Univers à l'échelle zéro qui peut en suggérer l'existence et la quantité. Cette entropie, le désordre de l'Univers, doit être considérée comme nulle, ce qui a deux conséquences. En premier lieu, un système caractérisé par une entropie nulle ne peut exister en temps réel. Le point zéro ne peut donc exister qu'en temps imaginaire pur. La deuxième conséquence est que l'information initiale portée par le point zéro est nécessairement infinie (l'entropie est l'inverse de l'information).
[Dans wikipedia, on trouve:En thermodynamique, l'entropie est une fonction d'état introduite en 18651 par Rudolf Clausius dans le cadre du deuxième principe de la thermodynamique, d'après les travaux de Sadi Carnot2. Clausius a montré que le rapport (où Q est la quantité de chaleur échangée par un système à la température T) correspond, en thermodynamique classique, à la variation d'une fonction d’état qu'il a appelée entropie, S et dont l'unité est le joule par kelvin (J/K). elle peut être interprétée comme la mesure du degré de désordre d'un système au niveau microscopique.
Dans jeanzin.fr on peut lire: L'information c'est le contraire de l'entropie]
b) En conséquence, l'information initiale déroule une infinité de bits, infiniment plus que que les 10 puissance 120 bits nécessaires pour "construire" l'Univers (voir le chapitre 7). Elle pourrait correspondre l'existence de ce que Lloyd, Deutsch, Wolfram, Bennet et d'autres appellent un programme. A quoi pourrait ressembler un tel code? Impossible de le dire, on peut seulement en suggérer l'existence et quelque unes de ses caractéristiques telles qu'on peut les supposer.
Pour la première, il devrait s'agir d'une structure numérique, voire digitale. A partir de là, il est plausible de d'imaginer à l'échelle zéro l'existence d'un invariant, en fait d'une constante. C'est le cas de la constante de Champernowne. En continuant dans cette voie, on peut construire un algorithme permettant de générer le nombre univers de Champernowne en binaire. Nous touchons alors à la dernière étape: à partir de zéro et d'un algorithme simple, il est possible d'engendrer en base binaire un nombre univers la plus simple, le nombre de Champernowne. Ce nombre, comme nous l'avons vu, contient toutes les suites numériques (les suites digitales) possibles et imaginables.
c) C'est comme le pensait Leibniz, un nombre plus vaste que l'Univers. Ainsi, "dans ce temps imaginaire, ce temps de la première aube, le nombre univers le plus simple pourrait bien contenir la complexité la plus haute que l'esprit humain puisse entrevoir. Peut-être est-ce dans ce sens qu'il faut comprendre ces mots que Jonh Wheeler répétait souvent vers la fin de sa vie: "A présent, je pense que tout, absolument tout dans l'Univers, se résout, finalement, à de l'information"." (Jonh Wheeler dans Geons, Black Holes, and Quantum Foam).
liens: fr.wikipedia.org -Entropie de Shannon::quantité d'information contenue par une source d'information
techno-science.net -entropie jeanzin.fr -L'entropie, l'énergie et l'information
jeanzin.fr -de l'entropie à l'écologie
wikipedia.org -Entropie d'un corps pur: nulle à la température de 0 K
wikipedia.org -Entropie métrique: nvariant fondamental des systèmes dynamiques mesurés
cream.epfl.ch -Entropie et probabilités
.astrosurf.com -L'entropie de l'Univers (II) appeldeshauteurs.net -L’ENTROPIE, C’EST LA MORT !
futura-sciences.com -du corps noir au trou noir
labri.fr -théorie de l'information
14) Nous voici à la fin de mes articles
dans la rubrique "au commencement du temps".
Pour conclure cette série d'articles, on vient de le voir, La singularité initiale porte donc une seule information: l'information initiale. Le point zéro ne peut exister qu'en temps imaginaire pur. La conséquence est que l'information initiale portée par le point zéro est nécessairement infinie.
Si nous suivons Jonh Wheeler, tout, absolument tout dans l'Univers, se résout, finalement, à de l'information. Je rajoute maintenant deux éléments qui vont orienter mes réflexions pour de futurs articles.
a) Mon article récent "Equation du tout et ...information"
b) Un article de Mario Cosentino (http://fdier.free.fr/UniversQuantique.pdf): Une cosmologie quantique par la théorie de l'information: Comment notre Univers se comporte comme un gigantesque ordinateur calculateur programmé par les paramètres fondamentaux de la physique
.
c) Un article du blog dieuexiste.com: Le fameux Max Tegmark, dont j'ai généreusement parlé dans le post précédent, a proposé le schéma suivant dans son article.
Autres Liens:
ddata.over-blog.com: -is “the theory of everything” merely the ultimate ensemble theory?
dieuexiste.com -le richesse de l'univers trouve son explication en dieu
communcaprice.blogspot.fr -l'univers comme immense simulation informatique
people.uncw.edu/hermanr -materials cours
myartyshow.wordpress.com -tatiana-plakhova-les-mathmatiques-artistiques
samefacts.com -science-and-its-methods/celestial-spheres
god-does-not-play-dice.net -big bang, cosmologie inflationniste... (voir max tegmark)
luth.obspm.fr/~luthier/nottale -RELATIVITÉ, ÊTRE ET NE PAS ÊTRE L. Nottale
motls.blogspot.fr -théorie des matrices, une nouvelle alterantive à la seconde quantification
fdier.free.fr/UniversQuantique.pdf - une cosmologie quantique par la théorie de l'information
wikipedia.org -/Principe holographique et information
claude-tresmontant.com -tout dans l'Univers est lumière et information
diatala.org -saviez vous que votre ADN est relié à l'univers
syti.net/Hologramme -modèle métaphysique global pour décrire l'univers
syti.net/Ummo -le modèle ummite de l'univers
hubertelie.com -physique quantique_univers-total
marcopoloimaginaire.com -au-delà les deux infinis. le serpent qui se mord la queue
pansemiotique.com -L'éternel retour: à l'identique ou pas? cosmogenèses de MARTIN BOJOWALD
claude-tresmontant.com -les-resultats-de-la-methode-deductive-2-haeckel
xavier.sallantin.pagesperso-orange.fr -À la découverte du génome de l'Univers
hubertelie.com -Théorie physique des ensembles, nouvelle Science de la Matière
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Ma passion pour les cristaux et les minéraux
A la découverte de la grotte de Naïca et de ses stupéfiants cristaux
Docu_France5_Naica, la caverne aux cristaux_Mar... par buggeeXP
A voir sur le blog secouchermoinsbete.fr -Les immenses cristaux de la mine de Naïca
Autres liens pleins d'intérêt:
http://ngm.nationalgeographic.com/2008/11/crystal-giants/shea-text
http://motzamaux.canalblog.com/albums/les_grottes_de_crystal_de_naica/index.html
magiedumoment.centerblog.net -cristaux-geants-dans-la-mine-de-Naica
http://www.tuxboard.com/naica-grotte-mexicaine-aux-cristaux-geants/
http://www.fotosyvideos.org/2007/07/las-cuevas-de-cristal-de-naica/
la grotte aux cristaux géants
La mine de Naïca au Mexique contient dans une cavité des cristaux de gypse dont certains font plus d'un mètre de diamètre et 11 mètres de long ! Leur formation a débuté il y a 600 000 ans, et ils ont cessé de croitre il y a 30 ans lorsque l'eau de la cavité fut pompée pour pouvoir exploiter la mine. Cette cavité est difficile d'accès, car il y fait une température élevée avec un taux d'humidité proche de 100 %.Les scientifiques se pressent de recueillir un maximum de données, car le temps joue contre eux. En effet, le jour où la mine ne sera plus rentable, les pompes seront arrêtées et la mine sera de nouveau inondée de même que cette cavité située a 300 mètres de profondeur.
r.
La mine de Naica est une mine située sur la municipalité de Saucilla dans l’État du Chihuahua au Mexique, connue pour ses cristaux de gypse extraordinaires. Naica est une mine de plomb, de zinc et d’argent dans laquelle ont été découvertes de grandes cavités contenant des cristaux de gypse atteignant 1,2 m de diamètre et 11,4 m de longueur.
*Découverte de la grotte
Cette grotte, qui est l’une des plus belles merveilles souterraines de la Terre, a été découverte par deux frères alors qu’ils creusaient un tunnel au fond de la mine le4 décembre 1999, à 300 mètres sous terre. En 1910, une autre grotte avait été découverte, celle-ci étant située au-dessus de la grotte dont il est question présentement. Les cristaux de cette grotte sont de plus petite taille cependant. Ceci serait attribuable à une chute rapide de la température dans cette grotte, ce qui provoqua l’arrêt de la croissance des cristaux. La grotte se trouve dans la mine de Naica.
*Formation des cristaux.
Naica est située sur une ancienne faille, et une chambre de magma chauffe la grotte. Les eaux chaudes souterraines sont ainsi devenues saturées en éléments chimiques rendant propice la croissance minérale. Ces conditions extrêmes expliquent la formation de ces cristaux géants. Ainsi la grotte était inondée par les eaux de rivières thermales très chaudes (environ 50 degrés Celsius) et l’exploitation de la mine a nécessité le pompage de l’eau. La chaleur qui règne dans cette grotte a permis à des éléments chimiques, comme le calcium et lesoufre de se combiner et donc de donner naissance à ces magnifiques cristaux. Les cristaux de gypse de Naica sont ainsi les plus grands du monde, le plus long atteint 11,4 mètres.
On estime que la formation des cristaux de gypse a commencé il y a environ 600 000 ans1, et s’est interrompue il y a environ 30 ansquand l’eau a été pompée (on pompe 1 000 litres d’eau à 56 °C à la seconde à Naica) pour exploiter la mine. Dès que l’exploitation minière s’arrêtera, les pompes seront coupées et la grotte sera de nouveau envahie d’eau et la croissance des cristaux reprendra.
L’équipe italienne d’Anna Maria Mercuri a retrouvé des pollens vieux de 30 000 ans dans des bulles incluses dans les cristaux de gypse. Ses pollens sont venus de la surface par les eaux d’infiltration et suggèrent qu’à cette époque la flore de surface était toute différente du désert actuel.
À l’intérieur de la grotte, en forme de fer à cheval, il règne une température de 44 °C et une humidité relative proche de 100 % : l’humidité extrême double le ressenti de chaleur. De ce fait, sans équipement spécial et adapté, un homme ne peut y rester plus d’une dizaine de minutes.
Ainsi, les scientifiques ont tout d’abord essayé de mettre au point des tenues spécialement conçues pour que l’homme puisse partir à l’exploration de la grotte. Pour entrer dans la grotte, ils doivent tout d’abord revêtir de multiples combinaisons - dont une contenant des tubes d’eau gelée - qui résistent à la chaleur. Les scientifiques doivent aussi porter un masque à gaz, relié à un gros sac à dos qu’ils portent sur leur épaules. L’air qui y est propulsé est réfrigéré grâce à de la glace. La présence du masque est indispensable car l’eau à l’état gazeux contenue dans un air saturé à 44 °C se condenserait dans les poumons, où la température est celle du corps, plus faible, proche de 37 °C (le point de saturation dépend de la température, c’est le même phénomène qui provoque la buée ou la rosée). La condensation d’eau dans les poumons peut rapidement créer une gêne respiratoire. Avec cet équipement, les explorateurs peuvent parcourir la grotte pendant environ 50 minutes.
Les cristaux se sont formés il y a plusieurs milliers d’années seulement, ce qui est une durée infiniment petite en géologie, et ce qui permet de mieux comprendre comment de tels cristaux se forment, et d’étudier précisément la mise en place de ceux de la grotte, avant que le temps ou d’autres phénomènes n’aient pu les altérer.
*Le devenir de la grotte
Lorsque les mines de Naica seront épuisées, et que l’activité minière ne sera plus rentable, il est fort probable qu’elles soient de nouveau inondées par les eaux, ce qui interdirait l’accès aux cristaux. Mais, l’eau sera aussi une manière de protéger les cristaux, car l’homme qui s’y introduit les abîme. Ainsi, les scientifiques voudraient collecter le plus d’informations sur Naica, pour ensuite, quand elle sera recouverte d’eau, ne plus être en manque de données.
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Le transit de vénus juin (5 et 6 juin 2012)
lepoint.fr/science -Les premières images du transit de vénus
exploratorium.edu/venus -le transit de vénus
wikipedia.org -Transit de Vénus de 2012: quelques explications
Le dernier transit de Vénus du siècle devant le disque solaire a eu lieu les 5 et 6 juin 2012. Il s'agit du second transit dans le cycle court de huit années, après celui du 8 juin 2004. Ce dernier avait été largement visible en Europe et avait donné lieu à de nombreuses manifestations publiques et animations dans les écoles. En 2012, l'Asie du sud-est et la zone Pacifique sont cette fois-ci plus favorisées et pourront pleinement jouir du spectacle.
Il fait suite aux deux passages séparés de huit ans du 9 décembre 1874 et 6 décembre 1882 et sera suivi par ceux du 11 décembre 2117 et du 8 décembre 2125. Les passages équivalents à notre couple de 2004-2012 auront lieu respectivement les 11 juin 2247 et 9 juin 2255, soit après un intervalle de 243 ans.
Horaire du transit
Pour un observateur qui serait au centre de la Terre (phénomène géocentrique) les instants des contacts et du milieu du passage sont donnés dans la table ci-dessous. Les instants sont en Temps universel (TU ou UT), avec une différence prévue de 66,6 s entre le Temps dynamique uniforme et le Temps universel. Au moment de la plus courte distance entre Vénus et le Soleil, la séparation vaut 554".4 et le rayon solaire 945".7visibilité
trajectoire
transit de vénus wikipedia
transit de vénus wikipedia
transit de vénus wikipedia
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Au commencement du temps 4-9) L'Univers information deuxième partie
communcaprice.blogspot.fr -l'univers comme immense simulation informatique
Dans tous les articles de la rubrique "au commencement du temps", je souhaite approfondir ma réflexion sur "le visage de Dieu" écrit par les frères Bogdanov et celle de mon article dans mon blog de reflexions à travers le livre de Igor et Grichka Bogdanov: "Au commencement du temps".
Dans les articles précédents, j'ai fait un retour en arrière dans le passé jusqu'à l'instant zéro. ces articles m'ont permis de faire un saut dans l'histoire via les blogs et le articles que je déniche sur la toile, d'affiner mes connaissance sur la science et la recherche de l'Origine. Je trouve plaisir et jubilation à partager. Ces articles sont "ma lecture" du livre des frères Bogdanov.
Mes articles déjà parus dans cette rubrique:
Au-commencement du temps 3-2) 1979-1830 le film de l'univers vu à l'envers - étape 2
Au commencement du temps 3-3) Des figuiers Romains au Trocadéro: étape 3
Au commencement du temps -3-4) dans l'abime du temps (-15000 à -65 millions-d-années)
Au commencement du temps 3-5) des araignées géantes sur la colline de chaillot (-80 à 500 millions d'années)Au commencement du temps 3-6) paris au fond de l'océan (530 millions à 3,5 milliards d'années)
monblogdereflexions: l'affaire Bogdanov un de mes premiers articles
Au commencement du temps 4-1) comment tout cela est-il possible?
Au commencement du temps 4-3) La cinquième dimension
Au commencement du temps 4-4) une première trace dans le feu du big bang
Au commencement du temps 4-7) l'étrange expérience d'Aspect
Au commencement du temps 4-8) Au fond d'un trou noir
Au commencement du temps 4-9) l'Univers information - première partie
1) Rappel: après avoir remonté le temps à l'envers vers le passé depuis 2009, nous sommes arrivés à l'instant zéro dans l'article 3-11).
"Au voisinage du mur de Planck et à fortiori avant, ces lois, dans le meilleur des cas, se transforment, et au pire, s'effondrent. La singularité garde tout son mystère. Les physiciens n'ont pas la moindre idée (actuellement) de ce qu'elle est.
Pour Etienne Klein, on ne peut expliquer l'Origine de quelque chose en invoquant autre chose. On n'exprime l'être que par l'être et pas par du devenir. Si on dit qu'à l'Origine il y avait déjà ceci ou quelque chose, on n'explique pas l'Origine, sauf à invoquer que la chose a toujours été là, donc qu'il n'y a pas d'Origine. En fait, pour lui, la science ne peut dire que deux choses:
a) Il n'est pas prouvé que l'Univers a eu une Origine, qui serait le transit qui fait passer de l'absence de toute chose à au moins une chose.
b) Il n'est pas prouvé que l'Univers n'a pas d'Origine.
C'est donc, comme la question de Dieu (si on se réfère à des philosophes comme Kant), du domaine de l'indécidable au sens de Gödel.
Dans un tel contexte, l'approche mathématique proposée par les frères Bogdanov ne peut-elle pas fournir des indications dont on peut tirer des hypothèses nouvelles et peut-être déplacer les lignes de nos connaissances? "En prenant toutefois cette approche pour ce qu'elle est et rien d'autre: une hypothèse dont l'essence mathématique correspond à la nature mathématique de "l'objet" que nous cherchons à comprendre, la singularité initiale de l'espace-temps. En tout cas, elle me permet une réflexion concernant la science, la philosophie, l'épistémologie et un réflexions sur moi-même, ce que j'appelle le "soi", mon "intérieur" invisible par opposition au visible...Et je trouve ça plutôt jubilatoire..."
Nous nous sommes d'abord demandés au chapitre 4-1): comment tout cela est-il possible? et au chapitre 4-2): "le passé peut-il encore exister"?.
Nous avons ensuite examiné les traces que nous pouvons aujourd'hui retrouver de ce instant primordial.
a) Nous avons d'abord pénétré au chapitre 4-3: dans la cinquième dimension! En effet, Depuis Einstein, nous avons pris l'habitude de notre espace-temps quotidien à quatre dimensions, trois dimensions d'espace et une dimension de temps. Sur l'axe temporel, c'est le temps linéaire que l'on connait dans ce monde. Et la cinquième dimension? Nous avons vu dans l'article 3-10) l'instant zéro, qu'on peut imaginer que l'immense force de gravitation qui règne à l'âge de Planck finit par faire basculer cette droite, qui pivote alors de 90° dans le plan complexe. Elle devient non plus réelle, mais imaginaire pure. C'est ce qui a pu se passer pour le temps, avant le Big Bang.
b) Une deuxième trace se trouve dans le feu du Big Bang lui-même.
c) Dans le chapitre 4-5) l'Univers est-il rond?, nous avons cherché une autre trace dans la forme de l'Univers, et d) dans le chapitre 4-6, dans les profondeurs mystérieuses, vaguement inquiétantes de l'énergie noire.
e) Au chapitre 4-7) l'étrange expérience d'Aspect, nous avons fait connaissance avec la non-localité. Ce dont les Bogdanov ne se doutaient en assistant à cette expérience, à l'institut d'optique de l'université d'Orsay en 1981, c'est qu'elle allait leur fournir un indice expérimental fort de l'existence du temps imaginaire à l'échelle infinitésimale et (curieusement) donner en partie raison à Einstein.
f) En poursuivant notre notre recherche...Après l'énergie noire, un indice d'une trace de l'instant primordial se trouve au fond d'un trou noir.
2) Au commencement du temps 4-9) l'Univers information - première partie nous a amené à cette réflexion: Avant de répondre à la question "est-il raisonnable et pensable de considérer que l'Univers est né d'un prodigieux flot d'information qui aurait trouvé sa source dans le zéro?", nous avons d'abord pénétré dans l'étrangeté du monde qui nous entoure. plongeons maintenant dans cet Univers information et mathématique, en rejoignant en cela Max Tegmark. Nous nous dirigerons ainsi vers les questions: existe-t-il un code initial? Une information initiale et finale? Dans l'article cité (au commencement du temps 4-9) l'Univers information - première partie), nous avons commencé le voyage avec Leibniz.
3) Leibniz et le mystère de l'origine (l'équation Bogdanov?).
Répondre à la question "qu'y a t-il au commencement du temps", c'est aller jusqu'au pourquoi des choses et jusqu'à l'interrogation vertigineuse formulée par Leibniz au XVIIè siècle: pourquoi y a t-il quelque chose plutôt que rien? Pour la formuler telle quelle, il faut penser cette question à la fois en philosophe et en mathématicien. C'est bien le cas de Leibniz, ce penseur, bibliothécaire du Duc de Brunswick durant près d'un demi siècle, diplomate et homme de loi, auteur des discours de métaphysique et créateur du calcul infinitésimal, du mot "topologie" et du symbole d'intégration en forme de S allongé
Ici les frères Bogdanov notent dans leur livre "au commencement du temps" une parenthèse amusante ouverte par le théoricien Lubos Motl. En 2008, dans "l'équation Bogdanov?", il signale que depuis peu, existe une "généalogie" de mathématiciens, grâce au "Mathematics Genealogy Project", dépendant de l'université du Dakota et de la Société américaine de mathématique. La filiation des frères Bogdanov, via leur directeur de thèse, Moshe Flato, remonte vers l'académicien André Lichnerowicz (l'un des promoteurs de la théorie des ensembles), puis vers Lagrange, (père du "lagrangien" utilisé par tous les physiciens du monde), Alexander Euler (directeur de thèse de Lagrange et découvreur de l'identité d'Euler, considérée comme la plus belle formule de toutes les mathématiques) et ainsi de suite jusqu'à Leibniz lui-même!
4) De la relativité au calcul binaire.
Au-delà de l'anecdote, il y a dans cette filiation (du point de vue scientifique), quelque chose de curieusement "juste" qui va dans le sens de ces articles "au commencement du temps", pour deux raisons.
a) En premier lieu, Leibniz s'est fortement opposé à l'idée de temps absolu de Newton, en incroyable précurseur, comme s'il avait "vu" la relativité deux siècles en avance. On sait que dans l’histoire du calcul infinitésimal, le procès de Newton contre Leibniz est resté célèbre. Newton et Leibniz avaient trouvé l’art de lever les indéterminations dans le calcul des tangentes ou dérivées. Mais Newton a publié tard (son procès intervient en 1713, presque 30 ans après les publications de Leibniz: 1684 et 1686) et, surtout, Newton n’a ni l’algorithme différentio-intégral fondé sur l’idée que les choses sont constituées de petits éléments, ni l’approche arithmétique nécessaire à des différentielles conçues comme « petites différences finies ». Mais ici, c'est le débat concernant le fait de savoir si l'espace et le temps sont absolus, ou relationnels dont il est question. Il commença avec un débat entre Samuel Clarke et Gottfried Wilhelm von Leibniz dans leurs fameuses correspondance. Argumentant contre la position absolutiste, Leibniz offre plusieurs expériences de pensée visant à montrer que l'affirmation de l'existence de faits comme la localisation absolue, ou la vitesse absolue mènerait à des contradictions. Ces arguments s'appuient fortement sur deux principes fondamentaux de la philosophie de Leibniz : le principe de raison suffisante et l'identité des indiscernables:
"Le principe de raison suffisante pose que pour chaque fait, il y a une raison suffisante pour expliquer pourquoi c'est ce fait qui se produit et pas un autre. Le principe d'identité affirme qu'il n'y a aucune manière de séparer deux entités dès lors qu'elles sont une seule et même chose.Par exemple, Leibniz nous demande d'imaginer deux univers situés dans l'espace absolu. La seule différence entre eux est que le second est placé cinq pieds sur la gauche du premier, ce qui est possible si l'espace absolu existe. Une telle situation, cependant, n'est pas possible selon Leibniz, car si elles l'étaient :
- un univers qui serait positionné dans l'espace absolu n'aurait pas de raison suffisante, car il aurait très bien pu se trouver autre part, contredisant ainsi le principe de raison suffisante, et
- il pourrait exister deux univers distincts qui seraient totalement indiscernables, contredisant ainsi l'identité des indiscernables"
Par ailleurs, Leibniz a écrit: "Je considère l'espace est quelque chose de tout à fait relatif, tout comme le temps" et "je ne crois pas qu'il y ait aucun espace sans matière" ce qui revient à dire que pour lui, il n'existe pas non plus de temps sans matière. Cette idée est dans le droit fil de la relativité et cela a des conséquences sur le problème du commencement du temps, problème central de mes articles.
b) La deuxième raison , sans doute la plus importante est est le fait que Leibniz soit le découvreur du calcul binaire.
En 1700, Leibniz fonde à Berlin une académie qui ne sera inaugurée qu’en 1711. En 1710, il publie ses Essais de Théodicée, résultats de discussions avec le philosophe Pierre Bayle et chose incroyable, dans un compte-rendu de l'académie des sciences daté de 1703, on trouve un article prophétiquement intitulé "explication de l'arithmétique binaire, qui se sert des seules caractères 0 et 1". Un quart de millénaire avant la naissance de l'informatique, on y sent passer le souffle du futur.On peut ainsi lire dans baumanrarebooks.com -explications de l'arithmétique binaire: "it was Leibniz who anticipated the main requirement of modern computer science by being the first to work out the properties of the binary system (Carpenter, Notable Mathematicians, 312)". Selon les frères Bogdanov, "Le philosophe était intrigué et profondément perplexe devant ces deux seuls chiffres le 0 et le 1 à la base d'une arithmétique nouvelle. Entrevoyant, comme une lueur de l'avenir, la silhouette incertaine des supercalculateurs dans la nuit du XVIIè siècle, on le voit au fil des paragraphes s'interroger longuement sur les applications possibles de ce calcul binaire, s'émerveillant de la facilité d'un tel procédé pour tout calculer: non seulement des chiffres mais aussi des choses!"
liens: ads.ccsd.cnrs.fr/docs -explication de l'arithmétique binaire qui se sert des seuls caractères 0 et 1
http://www.academie-sciences.fr/activite/cr.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mie_des_sciences_(France)
wikipedia.org -le système binaire
laurentbloch.org -L’arithmétique binaire, par Leibniz
apprendre-en-ligne.net -Cryptographis moderne et querelle newton-leibniz
fr.wikipedia.org -Philosophie_de_l'espace_et_du_temps
soaziglebihan.org -L'espace absolu de Newton julie-patris.univ-cezanne.fr -histoire du concept d'espace
membres.multimania.fr -Le temps est-il en nous ou hors de nous ?
lmpt.univ-tours.fr -Physique du temps / temps de la physique I :
forums.futura-sciences.com -leibniz, l'espace et le temps
5) Vers l'Univers information.
le nombre de chaitin
a) le réel?
En regardant l'album de photos de famille sur mon ordinateur, les images parlent d'elles-même: plusieurs de mes amis sont présents, je les reconnais ici et là, dans tel ou tel groupe. Je m'amuse sur des détails comme la couleur du chapeau de ma belle-mère, le jour de mon mariage, dont j'ai scanné la photo. Or ça, c'est ce que je vois à l'écran. Mais cette scène banale, si simple à interpréter, va devenir incompréhensible si je la réduis à ce qu'elle est réellement, une suite: 01100010001101100011100000011...et ceci des dizaines de milliers de fois. Comment puis-je établir le moindre rapport entre cette suite de 0 et de 1 et la couleur du chapeau de ma belle-mère. La réalité n'est donc pas ce qui paraît sur l'écran. La substance ultime de ce que j'interprète m'est totalement inaccessible.
b) l'essence des objets?
Mais ce qui est vrai pour cette image l'est pour la réalité toute entière. L'essence profonde des objets qui nous entourent nous échappe. De quoi sont-ils faits? On croit le savoir: il y a une table, du tissu, du bois...Nous savons(?) que ces matériaux se décomposent en molécules, qui elles-mêmes, se décomposent en atomes. "Au-dessous" des atomes, il y a des particules élémentaires, des électrons, des protons, des neutrons...Et ce que nous pouvons "voir" à ce niveau, c'est surtout du "vide". Le premier niveau, le tissu est incroyablement loin. Pourtant, les atomes à la base du tissu sont de la même nature que ceux qui composent le bois, le métal etc. Ce qui, à notre échelle, dans notre monde ordinaire, représente une chaise cohérente, n'est plus qu'un essaim de particules tourbillonnant dans tous les sens, essaim auquel nous ne comprenons plus rien et dont on est bien incapable de dire qu'il forme une chaise. La seule chose qui compte, nous dit la physique, ce sont les interactions entre particules. Et à ce niveau profond de la réalité, nous allons retrouver les 0 et les 1nous disent les théoriciens de la physique numérique.
c) théorie de l'information et l'Univers.
La première pierre, c'est le tout début d'une théorie qui, avec l'émergence des ordinateurs et de l'intelligence artificielle, allait changer pour toujours la face du monde: la théorie de l'information. En même temps, nous sommes ramenés vers le commencement du temps. Voyons comment avec le mathématicien Grégory Chaitin, père du vertigineux "nombre de Chaitin", et qui tient Leibniz pour son premier maître. Enthousiaste, il écrit:"Dans les bits 0 et 1, Leibniz pressentait véritablement une puissance combinatoire capable de donner naissance à l'Univers tout entier". Même la revue nature, dans un article de 2004 a pu titrer: "ces bits qui constituent l'Univers". Dans l'article, on peut lire: "De quoi est constitué l'Univers? Un nombre croissant de scientifiques pressentent que l'information doit être un élément de réponse particulièrement clef. Certains vont même jusqu'à imaginer que des concepts dérivés de l'information pourraient finir par fusionner avec les notions traditionnelles de particules, de champs et de forces, voire de s'y substituer".
Jonh Wheeler a lancé une formule légendaire "it from bit", qui marque le point de départ d'un mouvement conceptuel qui paraît maintenant irréversible. Pour lui, "It from bit symbolise l'idée que chaque élément du monde physique a un fondement (un fondement très profond dans la plupart des cas), correspondant à une source immatérielle. ce que nous appelons réalité provient, en dernière instance, des questions "oui" ou "non".
Les idées et les interrogations de Lubos Motl vont dans cette nouvelle direction. Pour lui, "peut-être que la forme la plus fondamentale de l'existence se situe hors de l'espace. Elle repose plutôt sur différentes formes d'information qui n'admettent pas une interprétation géométrique simple" (voir l'équation Bogdanov). Alors le "fond" de la réalité ne serait pas fait d'atomes et de particules élémentaires, mais de bits et de qubits?
liens: information
claude-tresmontant.com -tout dans l'univers est lumière et information
wikipedia.org -Claude Tresmontant (Foi, raison et science)
fr.wikipedia.org -Théorie de l'information
yann-ollivier.org -La théorie de l'information: l'origine de l'entropie
interstices.info -Théories et théorie de l’information
labri.fr/perso/duchon -théorie de l'information
perso.telecom-paristech.fr -Communications Numériques et Théorie de l’Information
wikipedia.org -physique numérique (théorique)
chaitin hwww.cs.auckland.ac -complexité, logique et hasard_entretien avec Grégory Chaitin
futura-sciences.com. -Qu'est-ce que l'émergence ?
hwww.cs.auckland.ac -complexité, logique et hasard_entretien avec Grégory Chaitin
it from bit
.wikipedia.org -John Wheeler bigear.org -wheeler_ du big bang au big crunch
en.wikipedia.org -Digital physics
scienceforums.net -It from bit? Does John Wheeler was right?
suif.stanford.edu -John Wheeler and the "It from Bit" (reality might not be wholly physical?
rudyrucker.com/blog - wheeler: perhaps the universe emerges from digital computations.
jeanzin.fr -le monde de l'information
siam.org/news -The New Physics of Information: From "Cogito ergo sum" to "It from bit"
essence des objets: messagesdelanature -trinh-xuan-thuan (un regard sur l'Univers)
radio-canada.ca -le tao de la physique et l'essence des objets
discronia.com -epiontic-foreword (existence and knowledge (or information) are deeply related)
6) Bits et qubits d'information.
lacienciamola.blogspot.es -les informations peuvent être stockées dans un atome
a) Les nouvelles idées sur l'information commencent à s'implanter. Une nouvelle communauté de chercheurs s'est regroupée autour de Seth LLoyd, Stephen Wolfram, Charles Bennett, David Deutsch (son livre: l'étoffe de la réalité. Il est aussi darwiniste "fort, comme Dawkins), Peter Shor et beaucoup d'autres. On retrouve chez eux l'hypothèse avancée par Leibniz trois siècles plus tôt: le fond de la réalité, son étoffe première, n'est pas composé de particules matérielles mais d'information. David Deutsch, professeur de physique à l'université d'Oxford, lauréat du prix Dirac, a été le premier à fournir un algorithme complet de calcul quantique, à l'origine des premiers ordinateurs quantiques.
commentaire: A noter l'ultra matérialisme de L'Étoffe de la réalité (The Fabric of Reality en anglais) est un ouvrage grand public du physicien britannique David Deutsch, où il présente quatre mécanismes de base comme présidant à la construction du monde réel, aussi bien que de notre connaissance progressive de celui-ci :
- Mécanique quantique (Hugh Everett)
- Théorie de l'évolution (Charles Darwin, Richard Dawkins)
- Théorie de la calculabilité (Alan Turing)
- Séparation entre science et non-science (Karl Popper)
Le mot préféré de Deutsch (à partir de la formule de Wheeler, est "it from qubit". A ses yeux, la substance de la réalité n'a rien de matériel, mais se réduit à un nuage binaire fait de 0 et de 1: "La séquence infinie de zéros et de un dans son expansion binaire (une quantité infinie d'information observable), se trouve présente dans n'importe quel objet habituel" (dans Science and Ultimate Reality: Quantum Theory, Cosmology and Complexity -2003). Les 0 et les 1 sont, comme on l'a vu, la "matière première" des qubits, les unités d'information quantique qui existent dans l'infiniment petit, ce qui permet à Deutsch de conclure, sûr de lui: "le monde est fait de qubits".
b) Ce point de vue est partagé par presque tous les membres de "l'école informationnelle".
Il débouche sur la résolution de la très ancienne question, soulevée cinq siècles avant J.-C par les philosophes grecs, notamment Zénon d'Elée avec son célèbre paradoxe d'Achille et la tortue: la réalité est-elle discrète ou continue? Pour les fondateurs de la théorie de l'information quantique, le réel (parce qu'il est constitué de qubits), est à la fois discret et continu. Cela permet de résoudre l'une des impasses sur laquelle butait la physique numérique. Mais, cette description, sans doute valide à l'échelle des phénomènes quantiques, a t-elle atteint le fond ultime de la réalité? N'y a t-il pas encore quelque chose qui existe à l'échelle zéro de l'espace-temps, que nous avons entrevu lors de notre plongée vers l'origine du temps? C'est ce que pensent les frères Bogdanov.
liens: automatesintelligents.com -David Deutsch et L'étoffe de la réalité
lacienciamola.blogspot.es -les informations peuvent être stockées dans un atome
fr.wikipedia.org -WolframAlpha (outil de calcul en langage naturel)
fr.wikipedia.org -Mathematica (logiciel propriétaire de calcul formel édité par Wolfram)
fr.wikipedia.org -Algorithme de Shor
fr.wikipedia.org -Calcul quantique
fr.wikipedia.org -catégorie: théorie de l'information quantique
fdier.free.fr -Une cosmologie quantique par la théorie de l'information
fr.wikipedia.org -théorie de l'information quantique dieuexiste.com -la théorie quantique de l'information
perimeterinstitute.ca -Théorie de l'information quantique _chercheurs
cunimb.com -Information quantique, oscillations et psychisme
7) L'échelle zéro.
Ici se situe la redoutable singularité de Friedmann, ce point marquant, en temps imaginaire pur, l'origine de tout ce qui est, comme nous l'avons vu dans Au commencement du temps 3-11) l'instant zéro. Il pourrait "encoder", sous une forme mathématique, la totalité des informations qui ont donné naissance à notre Univers. Or, cette quantité d'information n'est pas infinie. Sir Arthur Eddington, avait calculé certains "grands nombres" caractérisant notre réalité: d'après un de ses calculs, le nombre de noyaux atomiques dans l'Univers serait 136 x 2256 = 1,57 1079 (136 étant l'inverse de la constante de structure fine selon lui). Mais si les constituants ultimes de la réalité ne sont pas les particules de matière, alors, de quoi s'agit-il? Ce sont en fait les "unités d'information", les bits, comme nous venons de le voir. Nous avons déjà évoqué le chiffre du "total universel" des bits d'information dans l'article Au commencement du temps 2) en voiture vers l'origine: Seth Lloyd, professeur de génie mécanique au Massachusetts Institute of Technology et spécialiste de mécanique quantique, est connu pour avoir établi la limite de Lloyd, qui majore le nombre de bits d'information traités par l'univers depuis le Big Bang. Cette limite est estimée par ses calculs à 10 puissance120 bits.
Ce chiffre paraît relativement petit? oui et non! c'est le plus grand nombre qui ait un sens du point de vue physique. Il est supérieur aux nombre de particules composant l'Univers. En revanche, il est ridiculement petit, presque inexistant, face aux très grands nombres calculés par les mathématiciens, nombres qui donnent le vertige. Partons par exemple du "gogol", qui a donné son nom à "google", le moteur de recherche inventé en 1938, et qui vaut 10 puissance 100, nombre encore plus petit que le nombre de bits calculé par Lloyd. L'ascension commence avec le "googleplex" défini comme (10 puissance gogol), soit ((10 puissance 10) puissance 100). Ce nombre est tellement grand, que, s'il fallait l'écrire en entier, à la vitesse de 3 chiffres/seconde, il faudrait 100 mille milliards de milliards, de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards d'années, c'est à dire des milliards de milliards de fois plus de temps qu'il ne s'en n'est écoulé depuis le commencement du temps. Et pour le stocker avec tous ses chiffres dans un ordinateur, il faudrait une mémoire de la taille de l'Univers! C'est impressionnant.
liens: fr.wikipedia.org -équations de Friedmann
astrofiles.net -singularité initiale (big bang)
a) les nombres Univers.
Si le fond de l'Univers est de nature "digitale", quelles sont les entités numériques capables d'accueillir, en théorie, toute la complexité de l'Univers? Ce sont ces nombres inouïs, dont les étranges propriétés bouleversent nos intuitions, ce que les mathématiciens appellent depuis quelques années les "nombres univers".
Les nombres univers sont des nombres réels dans lesquels on peut trouver n'importe quelle succession de chiffres de longueur finie. Ils jouissent de la caractéristique suivante : la suite des chiffres qui les composent contient toutes les séquences possibles. Mais on ne peut (bien sûr?) pas en tirer une quelconque information: ce serait aussi efficace que de générer une succession aléatoire de lettres et de réessayer jusqu'à obtenir le livre que l'on cherche, et cela suppose de le connaître déjà lettre par lettre.
Un nombre univers est une version plus faible du concept de nombre normal : tout nombre normal est aussi un nombre univers, mais la réciproque est fausse. (Dans un nombre normal, chaque séquence apparaît une infinité de fois et selon une statistique équirépartie ; dans un nombre univers, on ne garantit que l'existence d'au moins une occurrence de chaque séquence, et aucune propriété statistique sur leurs fréquences relatives.)
b) Pour un nombre univers, en un lieu donné de la suite, notre numéro de téléphone y figure! Mais aussi tout ce qui peut exister. Nous pouvons y retrouver, si on le code en binaire, le journal qu'on a lu ce matin au petit-déjeuner sans une seule erreur. En cherchant bien, nous finirons aussi par en extraire toutes les cantates de Bach, le code génétique de notre chien ou encore tous les ouvrages de la bibliothèque nationale! Le nombre PI est un nombre Univers (même si on n'est pas tout à fait sûr, il en a pratiquement toutes les propriétés). En 1998, deux mathématiciens, Kanada et Takabashi, ont démontré que la suite dont nous nous servons tous les jours, "0123456789", se retrouve telle quelle, dans l'ordre, à la 17 387 594 880è décimale de PI, soit plus de 17 milliards de chiffres derrière la virgule! On peut ainsi retrouver dans PI la première photo que j'ai prise de de mes enfants , le portrait de la Joconde, la planète Jupiter, la galaxie d'Andromède...en bref L'Univers entier. Mais, comme on l'a vu, on ne peut en tirer une information "efficace", nous allons voir au chapitre suivant ce que .veulent dire ces nombres
Examinons d'abord le nombre Univers le plus simple à construire, le plus typique de tous: le nombre de Champernowne.
liens: nicolaslambert.free.fr -Où le mathématicien se noie dans un nombre-univers
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_univers
villemin.gerard.free.fr -nombres types, nombres univers
http://drgoulu.com/2010/06/04/nombres-univers/
pmoon.perso.neuf.fr -le nombre PI et les nombres Univers
blogs.univ-poitiers.fr -nombre univers
9) Le nombre Univers de Champernowne.
David Champernowne était un mathématicien et économiste anglais, professeur aux universités d'Oxford puis de Cambridge. En 1933, alors qu'il était étudiant à Cambridge, il a eu l'idée, surprenante de simplicité, de construire ce nombre très particulier, qui est une constante, la constante de Champernowne. Ce nombre est étonnamment simple à construire: en base 10, il est formé de 0, d'une virgule et ensuite de la suite des nombres entiers. Ce qui nous donne 0,1234567891011... C'est un nombre univers dans lequel nous pouvons retrouver notre date de naissance, notre première dissertation, le livre que nous tenons dans la main, la Bible ou les oeuvres complètes de Victor Hugo. Il contient absolument tout ce qui existe dans l'Univers.
Si maintenant, nous écrivons notre constante de Champernowne en base 2, le début s'écrit: 0,1101110010111...Nous avons donc, en principe, de quoi écrire en langage binaire le grand nombre 10120 correspondant, comme nous l'avons vu avec Seth Lloyd, au nombre de bits d'information de l'Univers entier. Mais, question ultime, où chercher ce grand nombre? Au chapitre 8), nous avons vu qu'on ne peut pas tirer une quelconque information d'un nombre Univers. Mais le voyage que nous avons effectué au cours de mes articles donne un début de réponse: avant le Big Bang, au moment où le temps était encore imaginaire pur.
liens: fr.wikipedia.org -Constante de Champernowne
bibmath.net -Constante de Champernowne
ztfnews.wordpress.com -la-constante-de-champernowne
fr.wikipedia.org -La Bibliothèque de Babel
10) Avant le Big Bang.
Dans l'infiniment petit,il apparaît raisonnable de penser que, lorsque la physique quantique domine tous les phénomènes, les bits habituels d'information, ceux qu'on retrouve à notre échelle de tous les jours, sont remplacés par des qubits. Au delà du mur de Planck, avant le Big Bang, le pré-Univers (selon le point de vue David Deutsch), est "fait de "qubits". Ce sont ainsi eux qui règlent les fluctuations entre le temps réel et le temps imaginaire. Mais si la plupart des théoriciens s'arrêtent à ce stade, les frères Bogdanov pensent que les qubits ne constituent pas les entités d'information ultimes. Pourquoi? Parce que le niveau quantique, bien qu'essentiel pour comprendre l'Univers, n'en constitue pas la trame fondamentale. Il y a encore autre chose de plus bas, "au-dessous". Où donc?
liens: techno-science.net -le mur de Planck
fr.wikipedia.org -l'ére de Planck
automatesintelligents.com -L'étoffe de la réalité selon deutsch
automatesintelligents.com -l'Univers anthropique selon susskind
astrofiles.net/big -Singularité initiale : Première partie
11) Les bits de l'instant zéro.
Référence: mon article Au commencement du temps 3-11) l'instant zéro
Plaçons nous maintenant au niveau de réalité qui est supposé ici être le plus fondamental: le point zéro de l'espace-temps. Pour en donner une image, il correspond au sommet du cône de lumière cosmologique, très en dessous de l'échelle de Planck. C'est un point mathématique dont l'existence a été prédite par le modèle standard: la singularité initiale. Elle n'est en fait accessible à aucun calcul physique. Il faut essayer de l'atteindre par les mathématiques et des instruments algébriques. A l'abri derrière des murs infinis de température, de courbure, de densité..., cette entité mathématique n'a en tant que point mathématique, aucun contenu physique. Son essence profonde est donc abstraite.
Comme nous l'avons vu à plusieurs reprises, cet objet mathématique peut être comparé à une information et plus précisément à une sorte de code. Nous avons vu aussi que Wolfram ou LLoyd pensent que l'Univers est comparable à un gigantesque ordinateur. Notre voyage nous a aussi appris que ce point correspond à ce qu'en physique mathématique on appelle un instanton singulier de taille zéro" (voir mon article Au commencement du temps 3-11) l'instant zéro). La principale propriété de cet objet d'une grande richesse est de posséder un contenu topologique invariant, c'est à dire une information. Alors, à quoi pourrait ressembler cette information initiale?
12) Un code initial?
Le point zéro n'étant pas un objet physique, il ne relève pas (comme les phénomènes qui se situent entre l'échelle zéro et l'échelle de Planck) des lois et des contraintes quantiques. C'est alors un objet classique. A l'échelle zéro, le contenu en information se mesure en bits et muni d'une "loi" adéquate, ce zéro peut engendrer tous les nombres, et à partir de là, toutes les choses imaginables. Pour les Bogdanov, il est ainsi possible, à partir de zéro, d'assister à un véritable "Big Bang" numérique. Comment? en utilisant la théorie des ensembles et c'est ce qu'a fait le grand Von Neumann: Selon la définition donnée par John von Neumann dans les années 1920, l'ensemble des nombres entiers naturels ℕ a pour éléments 0 = Ø, 1 = {Ø} = {0}, 2 = {Ø, {Ø}} = {0, 1},..., « successeur de n » = {0, 1, 2, ..., n}, etc., le successeur de n étant noté < […]
La première étape consiste donc à partir de l'ensemble vide qui ne contient rien, puis en deuxième étape, on place cet ensemble dans un autre ensemble vide. Et miracle(?), nous avons engendré un élément et donc "créé" le chiffre 1 à partir du zéro. On fait ainsi surgir tous les nombre possibles: les entiers, les relatifs, les algébriques, les transcendants, les imaginaires etc. On peut ainsi fabriquer les espaces multiples à 2, 3, 4...dimensions et bien d'autres choses. Il n'y a en théorie aucune limite à ce qu'il est possible d'engendrer!
En conclusion, les frères Bogdanov proposent l'existence à l'origine d'une information initiale portée par un algorithme (une loi simple d'engendrement), dont la structure est essentiellement numérique, la base adoptée étant, comme pour les calculs informatiques, la base binaire entrevue par Leibniz.
fr.wikipedia.org -Architecture de von Neumann
wikipedia.org -Théorie des ensembles
xavier.sallantin -L'Interaction entre le Nombre et le Compte
universalis.fr -Notion mathématique de nombre
hatem.com -la genèse des nombres ledifice.net -Les Nombres en Franc-Maçonnerie
fondationjeanpiaget -la genèse du nombre gilles.costantini -cours sur les nombres complexes
www.math93.com/nbsremarquables
sd-2.archive-host.com -Genèse du nombre élémentaire
wikipedia.org -Axiome de l'ensemble vide ilemaths.ne/forum -ensemble contenant l'ensemble vide
13) Information initiale et finale.
a) La singularité initiale porte donc une seule information: l'information initiale. En effet, comme le temps réel n'existe pas encore, il n'y a aucune complexité à cet instant zéro. L'information finale est donc nulle. Cette singularité initiale peut être considérée comme l'objet le plus simple de notre univers.
Comment peut-on expliciter l'information initiale? C'est l'entropie du pré-Univers à l'échelle zéro qui peut en suggérer l'existence et la quantité. Cette entropie, le désordre de l'Univers, doit être considérée comme nulle, ce qui a deux conséquences. En premier lieu, un système caractérisé par une entropie nulle ne peut exister en temps réel. Le point zéro ne peut donc exister qu'en temps imaginaire pur. La deuxième conséquence est que l'information initiale portée par le point zéro est nécessairement infinie (l'entropie est l'inverse de l'information).
[Dans wikipedia, on trouve:En thermodynamique, l'entropie est une fonction d'état introduite en 18651 par Rudolf Clausius dans le cadre du deuxième principe de la thermodynamique, d'après les travaux de Sadi Carnot2. Clausius a montré que le rapport (où Q est la quantité de chaleur échangée par un système à la température T) correspond, en thermodynamique classique, à la variation d'une fonction d’état qu'il a appelée entropie, S et dont l'unité est le joule par kelvin (J/K). elle peut être interprétée comme la mesure du degré de désordre d'un système au niveau microscopique.
Dans jeanzin.fr on peut lire: L'information c'est le contraire de l'entropie]
b) En conséquence, l'information initiale déroule une infinité de bits, infiniment plus que que les 10 puissance 120 bits nécessaires pour "construire" l'Univers (voir le chapitre 7). Elle pourrait correspondre l'existence de ce que Lloyd, Deutsch, Wolfram, Bennet et d'autres appellent un programme. A quoi pourrait ressembler un tel code? Impossible de le dire, on peut seulement en suggérer l'existence et quelque unes de ses caractéristiques telles qu'on peut les supposer.
Pour la première, il devrait s'agir d'une structure numérique, voire digitale. A partir de là, il est plausible de d'imaginer à l'échelle zéro l'existence d'un invariant, en fait d'une constante. C'est le cas de la constante de Champernowne. En continuant dans cette voie, on peut construire un algorithme permettant de générer le nombre univers de Champernowne en binaire. Nous touchons alors à la dernière étape: à partir de zéro et d'un algorithme simple, il est possible d'engendrer en base binaire un nombre univers la plus simple, le nombre de Champernowne. Ce nombre, comme nous l'avons vu, contient toutes les suites numériques (les suites digitales) possibles et imaginables.
c) C'est comme le pensait Leibniz, un nombre plus vaste que l'Univers. Ainsi, "dans ce temps imaginaire, ce temps de la première aube, le nombre univers le plus simple pourrait bien contenir la complexité la plus haute que l'esprit humain puisse entrevoir. Peut-être est-ce dans ce sens qu'il faut comprendre ces mots que Jonh Wheeler répétait souvent vers la fin de sa vie: "A présent, je pense que tout, absolument tout dans l'Univers, se résout, finalement, à de l'information"." (Jonh Wheeler dans Geons, Black Holes, and Quantum Foam).
liens: fr.wikipedia.org -Entropie de Shannon::quantité d'information contenue par une source d'information
techno-science.net -entropie jeanzin.fr -L'entropie, l'énergie et l'information
jeanzin.fr -de l'entropie à l'écologie
wikipedia.org -Entropie d'un corps pur: nulle à la température de 0 K
wikipedia.org -Entropie métrique: nvariant fondamental des systèmes dynamiques mesurés
cream.epfl.ch -Entropie et probabilités
.astrosurf.com -L'entropie de l'Univers (II) appeldeshauteurs.net -L’ENTROPIE, C’EST LA MORT !
futura-sciences.com -du corps noir au trou noir
labri.fr -théorie de l'information
14) Nous voici à la fin de mes articles
dans la rubrique "au commencement du temps".
Pour conclure cette série d'articles, on vient de le voir, La singularité initiale porte donc une seule information: l'information initiale. Le point zéro ne peut exister qu'en temps imaginaire pur. La conséquence est que l'information initiale portée par le point zéro est nécessairement infinie.
Si nous suivons Jonh Wheeler, tout, absolument tout dans l'Univers, se résout, finalement, à de l'information. Je rajoute maintenant deux éléments qui vont orienter mes réflexions pour de futurs articles.
a) Mon article récent "Equation du tout et ...information"
b) Un article de Mario Cosentino (http://fdier.free.fr/UniversQuantique.pdf): Une cosmologie quantique par la théorie de l'information: Comment notre Univers se comporte comme un gigantesque ordinateur calculateur programmé par les paramètres fondamentaux de la physique
.
c) Un article du blog dieuexiste.com: Le fameux Max Tegmark, dont j'ai généreusement parlé dans le post précédent, a proposé le schéma suivant dans son article.
Autres Liens:
ddata.over-blog.com: -is “the theory of everything” merely the ultimate ensemble theory?
dieuexiste.com -le richesse de l'univers trouve son explication en dieu
communcaprice.blogspot.fr -l'univers comme immense simulation informatique
people.uncw.edu/hermanr -materials cours
myartyshow.wordpress.com -tatiana-plakhova-les-mathmatiques-artistiques
samefacts.com -science-and-its-methods/celestial-spheres
god-does-not-play-dice.net -big bang, cosmologie inflationniste... (voir max tegmark)
luth.obspm.fr/~luthier/nottale -RELATIVITÉ, ÊTRE ET NE PAS ÊTRE L. Nottale
motls.blogspot.fr -théorie des matrices, une nouvelle alterantive à la seconde quantification
fdier.free.fr/UniversQuantique.pdf - une cosmologie quantique par la théorie de l'information
wikipedia.org -/Principe holographique et information
claude-tresmontant.com -tout dans l'Univers est lumière et information
diatala.org -saviez vous que votre ADN est relié à l'univers
syti.net/Hologramme -modèle métaphysique global pour décrire l'univers
syti.net/Ummo -le modèle ummite de l'univers
hubertelie.com -physique quantique_univers-total
marcopoloimaginaire.com -au-delà les deux infinis. le serpent qui se mord la queue
pansemiotique.com -L'éternel retour: à l'identique ou pas? cosmogenèses de MARTIN BOJOWALD
claude-tresmontant.com -les-resultats-de-la-methode-deductive-2-haeckel
xavier.sallantin.pagesperso-orange.fr -À la découverte du génome de l'Univers
hubertelie.com -Théorie physique des ensembles, nouvelle Science de la Matière
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Qui suis-je?
Ma peinture huile: le village de mon enfance:
la dordogne
Je me suis bien remis d'un AVC il y a deux ans, en 2009, mais ma vie en a été complètement bouleversée. Les cardiologues pensent que mon cerveau s'est en partie reconstruit, car je n'ai que des séquelles apparemment mineures. Par contre, je me suis découvert un goût pour la peinture que je ne me connaissais pas. Je pense que c'est un "éveil" du cerveau droit, plus porté sur l'art. Auparavant, le cerveau gauche était sans doute dominant par la logique, le logos, le calcul et tout ce qui fait la science. Cette découverte de l'art me rassure, j'ai peut-être un meilleur équilibre entre l'intuition, la partie féminine de l'être et le raisonnement, le calcul, le formalisme de la raison logique.
Le résultat, je le vois dans ces deux tableaux du village de mon enfance, Jumilhac le Grand en Périgord que je reproduis ici. Leur valeur artistique est certainement faible, mais pour moi, ils ont une valeur "spirituelle" et traduisent une manifestation de l'esprit" qui m'anime.
Quand j'y repense, je crois qu'à Jumilhac j'avais déjà ce goût dans mon enfance. J'avais reçu en cadeau d'anniversaire le livre "les merveilles de la nature", livre magnifique s'il en est. Je l'ai gardé toute ma vie. C'est là que j'ai eu une fascination pour ces merveilles qui constituent l'essence et le titre de mon blog. Je ne me lassais pas des images d'astronomie, comme celle d'une éclipse de soleil, de paléontologie avec les dinosaures, des plantes, d'animaux...
J'y ai appris les notions qui m'ont permis d'approcher la science. Mais je dessinais et coloriais ces images, je faisais des "cartes postales de paysages de neige... J'ai conservé le goût de la science, mais, avec l'âge, j'étais insatisfait par les dessins. Je croyais ne pas être "à la hauteur" et je m'en suis lassé, jusqu'à... mon AVC.
Le château de Jumilhac
Et là, dans ce petit village, je regardais les saisons, les nuages, l'Isle et ses rives, les oiseaux, en bref, la nature. Au printemps: les fleurs, en été: la moisson avec les premières batteuses des années 1950 et les orages, en automne: les tapis de feuilles mortes, en hiver: la neige et les dessins de cartes postales...
Présentation de Jumilhac et d'abord le château.
présentation du château: le meilleur du Périgord
Tout comme Saint-Yrieix à 12 kilomètres, le Château de Jumilhac formait, aux marches du Limousin et du Périgord, une ligne de défense lors des incursions sarrasines, wisigothes, normandes et anglaises (1190), sans oublier la Guerre de Cent Ans. Maintes fois reconstruit et agrandi, il fut remanié à la Renaissance et couvert (1600) de ces toitures qui font aujourd'hui sa réputation. Ces cônes, poivrières et pyramides, ornés de faîtières aux allégories seigneuriales et alchimiques, sont uniques en France et font de Jumilhac la "Perle Noire" du Haut Périgord.
Au XVIIème, les murs d'enceinte, les tours carrées de défense avancée et les dépendances furent transformés avec faste en corps de logis et de réception, donnant à la demeure des Marquis de Jumilhac (1655), splendeur et magnificence. Grand salon lambrissé, parqueté à la Versailles et animé de scènes de chasse, escalier d'apparat Louis XIII, salle à manger aux rosaces en pisée, cuisine aux cuivres en batterie, jardins thématiques en terrasse, (or et alchimie)... contrastent avec l'atmosphère austère de la Chambre de la Fileuse, Louise de Hautefort, incarcérée pendant 30 ans dans le donjon féodal.
Extrait de titelive.centerblog.net:
"Le château (XIII-XVIIème siècle), classé monument historique, est l’âme du village car il fut protégé de la Révolution par les habitants du bourg. Uniques en France, ses toitures féeriques ornées de faîtières aux allégories seigneuriales et alchimiques inspirèrent le graveur Gustave Doré qui les qualifia comme étant « les plus romantiques de France ».
Dressé sur un éperon rocheux il domine la haute vallée de l’Isle. Nous vous invitons à venir découvrir ses salles aux boiseries et meubles d’époque, ses toiles peintes (scènes de chasse…), sa fameuse batterie de cuisine en cuivre, sa légende de « la fileuse » et à vous délasser en visitant ses jardins en terrasse rénovés sur des thèmes liés à l’histoire du château : l’Or et l’alchimie.
C’est aussi un des lieux de tournage du film « Le Pacte des Loups » de Christophe GANS sorti en janvier 2001 qui retrace la légende de la bête du Gévaudan. "L'Isle est un affluent aurifère réputé de la Dordogne. Cette rivière modeste draine le secteur minier de St Yriex la Perche en Limousin, parcourant les départements de la Haute Vienne et de la Dordogne près de riches aurières exploitées dès l'époque gauloise par des mineurs fort habiles, il y a 2500 ans. De nombreux cours d'eau du Limousin charrient eux aussi des paillettes d'or
Dans le département de la Dordogne, entre Coulaures et le lieu-dit Vauriac, aux toponymes évocateurs, avant de confluer avec la Loue, elle même aurifère, l'Isle dépose des placers d'alluvions à l'intérieur des courbes de son cours. Il faut aussi évoquer le site du Bourneix, maintenant épuisé.
Les gens racontaient dans mon enfance l'histoire de la princesse de Jumilhac que son seigneur avait enfermé, prisonnière dans un chambre du château durant pratiquement toute sa vie, par jalousie. On dit qu'elle l'avait trompé! C'est l'histoire de "la fileuse" qui nous faisait peur.
Et, en allant à l'école, je passais tous les jours devant la maison où Eugène le Roy. était percepteur entre 1872 et 1873:
Eugène Le Roy (périgourdin célèbre), est le fils d'un couple de domestiques du baron Ange Hyacinthe Maxence, baron de Damas, ancien ministre, propriétaire du château d'Hautefort. Leur emploi force ses parents à le placer en nourrice chez une paysanne des environs. Ses souvenirs d'enfance marqueront fortement son œuvre future, dans laquelle abondent les enfants abandonnés, comme dans beaucoup d'autres romans contemporains.
Le hasard des nominations dans l'administration des Contributions a amené Eugène Le Roy à Jumilhac-le-Grand, où il a séjourné et exercé ses fonctions entre 1872 et 1873. Il a habité une fort belle maison, au coin de la place du Château, maison qu'on peut toujours voir, et sur laquelle fut apposée une plaque commémorative lors de la Félibrée de 1933. C'est à Jumilhac que notre percepteur rencontra celle qui deviendra son épouse : la postière de la commune, descendante d'une vieille famille locale, les Peyronnet. Outre cet événement heureux, on peut penser, sans grande audace, que c'est aussi sur place qu'il trouva une partie de l'inspiration de son premier roman, Le Moulin du Frau 1.
Mais on le connait plus pour son roman Jacquou le croquant dont a été tiré un film qui a eu beaucoup de succès succès. Mais j'ai été un peu déçu et je ne m'y suis pas retrouvé par rapport à mon ressenti depuis mon enfance.
Le Roman : « Jacquou le Croquant » raconte l'histoire d'un enfant imaginé par Eugène Le Roy et basée sur des faits et des lieux réels. Publié en 1899, l'action se passe en 1830 dans la forêt Barade et décrit la lutte d'un jeune paysan en révolte contre la misère due à l'oppression du seigneur de l'Herm : le comte de Nansac.
Commencé en mars 1896, le roman est achevé en mai 1897et publié en 1899. C'est un récit sur la forêt Barade mais il évoluera peu à peu vers la révolte d'un petit paysan orphelin contre les nobles qui accaparent toutes les richesses.
L' Histoire : L'histoire commence en 1815 (Napoléon 1er est alors exilé à Ste Hélène), à Combenègre, pauvre métairie dépendant des terres de l'Herm, où les Ferral sont métayers du comte de Nansac. Suite au meurtre de Laborie, régisseur du château, Martissou, son père, est condamné aux galères où il meurt peu après.
Marie, obligée de quitter Combenègre se réfugie dans une masure à Bars, où minée par les trajets et le peu de travail trouvé, meurt à son tour.
Jacquou est seul au monde, orphelin; il a 9 ans. Désormais seul au monde, il s'en va par les chemins glaner un peu de travail çà ou là ; affamé le plus souvent, dormant dans les fossés, il échoue à Fanlac et s'endort au pied du vieux puits sur la place, épuisé. [ Parcours de Jacquou ]
Le curé du village, Bonal, le recueille et entreprend son éducation ; peu à peu Jacquou se remet mais il n'oubliera jamais l'injustice qui ont fait mourir ses parents. A la mort du bon curé Bonal, Jacquou qui fréquente Lina, prend le métier de charbonnier avec son ami Jean, il braconne aussi quelque fois dans les bois du comte. Un soir il se fait prendre par les gardes du comte qui l'enferment dans les oubliettes du château ; ne voyant plus son ami et le croyant mort, Lina se jette dans le Gour (gouffre prés de Thenon) ; pendant ce temps le chevalier de Galibert, ami de Bonal, délivre Jacquou en menaçant le comte de représailles avec la justice. Jacquou est libéré mais, en apprenant la mort de sa belle, il rassemble autour de lui tous ceux qui ont eu à se plaindre du comte, et Dieu sait s'ils sont nombreux ; un soir ils incendient le château : Nansac est ruiné, Jacquou jugé et libéré. Il revient à l'Herm où il se marie et reprend son métier tranquille de paysan.(Plus de détails sur Jacquou dans le blog "diogene.ch")Jumilhac le bourg, vue sur la descente qui mène "aux Croix Bancaud", à la maison de mon enfance.
La rue des Croix Bancaud, la maison de Louis et Marie, nos voisins, devenue chambre d'hôtes.
Jumilhac le château illuminé.
le château: salon
Le château: la chambre de la fileuse
Face au chateau en venant de la mairie
Jumilhac les bords de l'Isle
C'est la vue que j'avais à 100 mètres de chez moi. On racontait qu'à l'intérieur du château il y avait des oubliettes dans lesquelles les prisonniers étaient jetés. Ils y passaient le restant de leur courte vie. Avec les copains, on en frémissait d'horreur.
(comme on l'aurait avec cette "lettre de cachet" ou les lettres de cachet et les centres fermés ou la lettre à Monsieur le Comte de Jumilhac)
le château en 1900
Jumilhac 1900:
La descente n'a pratiquement pas changé. L'urbanisation n'y a pas eu de prise. Je retrouve une nature "sauvage", celle des "merveilles de la nature" . Tout en bas, se trouve l'Isle (l'Isle), qui a bercé mon enfance. C'est là que j'allais pêcher les gardèches et les goujons. Mon oncle ramenait même des écrevisses. Je devais rentrer pour manger au "coup de sifflet" de mon père. Que de souvenirs (je devrais les écrire?). Par contre, la rivière a depuis lors, été "empoisonné par la pollution. Il y a les mines d'or de Saint-Yrieix, où le mercure a été utilisé, d'après ce que j'ai su depuis. j'ai aussi découvert depuis les mines d'or du limousin Maintenant, l'Isle est quasiment une rivière morte.
Jumilhac les bords de l'Isle près de chez moi (mon lieu de pêche)
Je regarde avec nostalgie merveilleuses photos de l'Isle qui me rappellent mes 10 ans .
L'Isle en amont de Jumilhac
jumilhac 1900: l'avenue du château
Jumilhac 1900, la place (elle était vivante, avec les paysans, sans touristes, comme dans mon enfance.
Jumilhac, le château en 1900.
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Au commencement du temps 4-9) L'Univers information
première partie
hubertelie.com -physique quantique_univers-total
Dans tous les articles de la rubrique "au commencement du temps", je souhaite approfondir ma réflexion sur "le visage de Dieu" écrit par les frères Bogdanov et celle de mon article dans mon blog de reflexions à travers le livre de Igor et Grichka Bogdanov: "Au commencement du temps".
Dans les articles précédents, j'ai fait un retour en arrière dans le passé jusqu'à l'instant zéro. ces articles m'ont permis de faire un saut dans l'histoire via les blogs et le articles que je déniche sur la toile, d'affiner mes connaissance sur la science et la recherche de l'Origine. Je trouve plaisir et jubilation à partager. Ces articles sont "ma lecture" du livre des frères Bogdanov.
Mes articles déjà parus dans cette rubrique:
Au-commencement du temps 3-2) 1979-1830 le film de l'univers vu à l'envers - étape 2
Au commencement du temps 3-3) Des figuiers Romains au Trocadéro: étape 3
Au commencement du temps -3-4) dans l'abime du temps (-15000 à -65 millions-d-années)
Au commencement du temps 3-5) des araignées géantes sur la colline de chaillot (-80 à 500 millions d'années)Au commencement du temps 3-6) paris au fond de l'océan (530 millions à 3,5 milliards d'années)
monblogdereflexions: l'affaire Bogdanov un de mes premiers articles
Au commencement du temps 4-1) comment tout cela est-il possible?
Au commencement du temps 4-3) La cinquième dimension
Au commencement du temps 4-4) une première trace dans le feu du big bang
Au commencement du temps 4-7) l'étrange expérience d'Aspect
Au commencement du temps 4-8) Au fond d'un trou noir
1) Après avoir remonté le temps à l'envers vers le passé depuis 2009, nous sommes arrivés à l'instant zéro dans l'article 3-11).
"Au voisinage du mur de Planck et à fortiori avant, ces lois, dans le meilleur des cas, se transforment, et au pire, s'effondrent. La singularité garde tout son mystère. Les physiciens n'ont pas la moindre idée (actuellement) de ce qu'elle est.
Pour Etienne Klein, on ne peut expliquer l'Origine de quelque chose en invoquant autre chose. On n'exprime l'être que par l'être et pas par du devenir. Si on dit qu'à l'Origine il y avait déjà ceci ou quelque chose, on n'explique pas l'Origine, sauf à invoquer que la chose a toujours été là, donc qu'il n'y a pas d'Origine. En fait, pour lui, la science ne peut dire que deux choses:
a) Il n'est pas prouvé que l'Univers a eu une Origine, qui serait le transit qui fait passer de l'absence de toute chose à au moins une chose.
b) Il n'est pas prouvé que l'Univers n'a pas d'Origine.
C'est donc, comme la question de Dieu (si on se réfère à des philosophes comme Kant), du domaine de l'indécidable au sens de Gödel.
Dans un tel contexte, l'approche mathématique proposée par les frères Bogdanov ne peut-elle pas fournir des indications dont on peut tirer des hypothèses nouvelles et peut-être déplacer les lignes de nos connaissances? "En prenant toutefois cette approche pour ce qu'elle est et rien d'autre: une hypothèse dont l'essence mathématique correspond à la nature mathématique de "l'objet" que nous cherchons à comprendre, la singularité initiale de l'espace-temps. En tout cas, elle me permet une réflexion concernant la science, la philosophie, l'épistémologie et un réflexions sur moi-même, ce que j'appelle le "soi", mon "intérieur" invisible par opposition au visible...Et je trouve ça plutôt jubilatoire..."
Nous nous sommes d'abord demandés au chapitre 4-1): comment tout cela est-il possible? et au chapitre 4-2): "le passé peut-il encore exister"?.
Nous avons ensuite examiné les traces que nous pouvons aujourd'hui retrouver de ce instant primordial.
a) Nous avons d'abord pénétré au chapitre 4-3: dans la cinquième dimension! En effet, Depuis Einstein, nous avons pris l'habitude de notre espace-temps quotidien à quatre dimensions, trois dimensions d'espace et une dimension de temps. Sur l'axe temporel, c'est le temps linéaire que l'on connait dans ce monde. Et la cinquième dimension? Nous avons vu dans l'article 3-10) l'instant zéro, qu'on peut imaginer que l'immense force de gravitation qui règne à l'âge de Planck finit par faire basculer cette droite, qui pivote alors de 90° dans le plan complexe. Elle devient non plus réelle, mais imaginaire pure. C'est ce qui a pu se passer pour le temps, avant le Big Bang.
b) Une deuxième trace se trouve dans le feu du Big Bang lui-même.
c) Dans le chapitre 4-5) l'Univers est-il rond?, nous avons cherché une autre trace dans la forme de l'Univers, et d) dans le chapitre 4-6, dans les profondeurs mystérieuses, vaguement inquiétantes de l'énergie noire.
e) Au chapitre 4-7) l'étrange expérience d'Aspect, nous avons fait connaissance avec la non-localité. Ce dont les Bogdanov ne se doutaient en assistant à cette expérience, à l'institut d'optique de l'université d'Orsay en 1981, c'est qu'elle allait leur fournir un indice expérimental fort de l'existence du temps imaginaire à l'échelle infinitésimale et (curieusement) donner en partie raison à Einstein.
f) En poursuivant notre notre recherche...Après l'énergie noire, un indice d'une trace de l'instant primordial se trouve au fond d'un trou noir.
2) La quête. (dailymotion.com -voyage dans l'espace-temps l'équation du tout?)
Notre quête du commencement du temps et "La recherche de l'ombre portée par la cinquième dimension dans notre réalité s'achève." Nous avons rencontré à de nombreuses reprises le concept d'information. Il se retrouve aux deux bouts de la chaîne du temps: là où il commence, au coeur de la singularité initiale, et là où il s'achève, dans le "piège" de la singularité finale. Dans les deux cas, c'est là où il devient imaginaire. Nous conclurons cette quête du commencement du temps par un dernier article, celui de l'Univers information. Qu'allons y trouver de nouveau?
Comme la plupart des interrogations touchant à l'essence même des choses, au sens caché de notre existence, celles-ci semblent "comme reflétées, portées et déjà présentes au sein de la question unique, l'une des plus fascinantes de toutes: le temps a-t-il eu un commencement?" Et ce commencement ressemble-t-il à ce que nous avons vu au cours de nos articles, dont le dernier, Au commencement du temps 4-8) Au fond d'un trou noir? Est-il raisonnable et pensable de considérer, (avec les frères Bogdanov), que l'Univers est né d'un prodigieux flot d'information qui aurait trouvé sa source dans le zéro?
3) L'étrangeté du monde qui nous entoure.
a) La réponse à cette question passe, pour commencer, par l'étrangeté du monde qui nous entoure. Tout ce que nous voyons semble aller de soi. Mais le monde si banal renvoie à un profond mystère. Pourquoi les objets ont-ils les formes que nous voyons, qu'est-ce qui fait qu'ils ressemblent à ce qu'ils sont? Pour quelle raison le monde est-il stable dans l'espace et le temps et dans le temps? Commençons par prendre conscience des forces sensibles à notre échelle. La première force, qui fait que si je lâche un objet, il tombe à terre, est la force de gravitation. Mais derrière les scènes de la vie quotidienne et les divers objets qui nous environnent, se dissimulent des forces fondamentales. En fait, il n'existe en tout et pour tout que quatre forces dans la nature. Elles expliquent à la fois le comportement des atomes et celui des étoiles, la désintégration des particules élémentaires ou la course des galaxies dans l'immensité de l'Univers. Certains pensent qu'il existe peut-être une cinquième force responsable de l'accélération accélérée de l'Univers, mais pour le moment il s'agit d'hypothèses (voir mon article: Au commencement du temps 4-8) au fond d'un trou noir).
b) Supposons que que l'une des forces, la gravitation par exemple, pour une raison inconnue, cesse d'être active (Et si le soleil disparaissait?). (La gravitation est le phénomène d'interaction physique qui cause l'attraction réciproque des corps massifs entre eux, sous l'effet de leur masse. Il s'observe au quotidien en raison de l'attraction terrestre qui nous retient au sol, qui se nomme la gravité et qui est responsable de plusieurs manifestations naturelles : les marées, l'orbite des planètes autour du Soleil, la sphéricité de la plupart des corps célestes en sont quelques exemples. D'une manière plus générale, la structure à grande échelle de l'univers est déterminée par la gravitation.) Peut-on imaginer la scène?Tout d'abord, rien ne se passe, mais très vite, le premières anomalies apparaissent. Les piétons, qui marchaient avec nonchalance sans se soucier du poids de leur corps, quittent le sol, projetés vers le haut par leur dernier pas. Au moment où nous portons une tasse de thé à nos lèvres, le liquide se transforme en boule flottante au-dessus, si surpris par l'évènement, nous le lâchons. Les objets dérivent mollement dans l'air, les personnes présentes ont bien tenté de se lever, mais ils ont été brutalement projetés au plafond. Et à chaque seconde, la scène s'aggrave davantage. Le fleuve voisin se transforme en une myriade de bulles qui s'envolent doucement, en même temps que les péniches...Jusque là, c'est plutôt cocasse, mais des conséquences catastrophiques viennent assombrir le "spectacle". quelques heures plus tard, nous sommes condamnés à mort par asphyxie. En effet, libérée de l'attraction terrestre, l'atmosphère de notre planète va finir par se disperser dans l'espace. Non seulement nous ne pouvons plus respirer, sans cette couche protectrice, les rares survivants sont exposés aux effets nocifs du rayonnement solaire. Mais même en supposant qu'on puisse se protéger de toutes ces catastrophes, nous ne pouvons pas échapper à un sort plus terrible encore: la mort par le froid dans le vide spatial. En effet la Terre est en train de s'éloigner du soleil pour s'enfoncer dans le grand vide où règne une température de - 273° en dessous de zéro. "Imaginez-vous place du Trocadéro, plongé dans une obscurité sinistre, le soleil ayant disparu parmi les milliards d'étoiles. Un dernier coup d'oeil vers le ciel nous révélerait que les galaxies elles-même sont en train de se défaire, tandis que des centaines de milliards d'étoiles se dispersent sans espoir au sein de l'immensité".
forum.planete-astronomie.com -que se passerait-t-il si le soleil disparaissait d'un coup?
liens:
laviedesidees.fr -fiction? Un monde sans temps ni espace (Carlo Rovelli)
membres.multimania.fr -Du big bang aux galaxies, les quatre interactions fondamentales
linternaute.com -les 4 forces fondamentales et l'unification
jmmasuy.net -les 4 forces de l'Univers
astrosurf.com/omega-astro -notions/forces_fondamentales
fr.wikipedia.org/wiki -Interaction élémentaire
windows2universe.org -les 4 forces de l'univers
labotp.org -la Gravitation universelle astronoo.com -l'univers d'Einstein
agoravox.fr -newton s'est trompé, la gravitation n’existe pas et c’est une immense révolution !
c) Mais qu'en est-il des trois autres forces?
Commençons par la force électromagnétique que nous côtoyons à chaque instant. Dans la vie courante, on a du mal à s'imaginer que celle-ci s'applique à bien d'autre phénomènes que la lumière ou l'électricité. Et si on se pose la question "qu'y a t-il de commun entre un fer à repasser, un rayon de soleil et la laisse d'un chien?" On a en général du mal à découvrir que la réponse à cette charade est: la force électromagnétique, qui permet de rendre compte des phénomènes électriques et magnétiques. Pour en comprendre les manifestations il suffit de se poser des questions simples comme qu'est-ce que la lumière?, pourquoi un rayon de soleil est-il chaud?, pourquoi les aimants attirent-t-ils le fer? Ce sont toutes des manifestations différentes de la seule force électromagnétique. Si nous pouvons écouter de la musique à la radio sur notre téléphone portable ou regarder les films sur l'écran de notre télévision, c'est que les informations sonores ou visuelles sont transportées par "quelque chose" qu'il qu'il nous est impossible de voir de sentir ou de toucher par des ondes électromagnétiques. Le rayonnement électromagnétique désigne une forme de transfert d'énergie. La décomposition de ce rayonnement selon ses différentes composantes en termes de fréquence (ou période), d'énergie des photons ou encore de longueur d’onde associée, constitue son spectre,
Or au-delà des couleurs, tous les objets qui nous entourent dépendent, eux-aussi de la force électromagnétique. Elle leur permet de conserver une forme stable dans l'espace et dans le temps. Les atomes composant la matière sont liés entre eux par l'échange incessant de certains électrons (de charge négative), qui subissent l'attraction des noyaux (de charge positive). C'est bien cette force électromagnétique qui assure la cohésion de la matière solide et qui s'oppose à la dissolution pure et simple de tous ces objets. la force électromagnétique est portée par les photons.
Mais que se passerait-il si elle venait à disparaître subitement? Cette fois, nous serions confrontés à des conséquences encore plus épouvantables que dans le cas de la gravitation: tous les objets se dissocieraient en quelques instants. En effet, si on supprimait l'attraction entre les noyaux de charge positive et les électrons de charge négative, tout l'édifice moléculaire se dissoudrait. Rappelons que notre corps est composé d'environ 70% d'eau, une molécule d'eau étant formée de deux atomes d'hydrogène pour un atome d'oxygène. Les atomes d'oxygène iraient se mêler à l'air ambiant, tandis que les atomes d'hydrogène, plus légers, s'envoleraient vers la haute atmosphère. Seuls les éléments plus lourds, comme le fer, le carbone ou le calcium tomberaient sur le "sol" pour former un monticule de poussière, ultime vestige minéral de ce qui, quelques instants auparavant était encore un être humain. En somme, la cohésion des objets de notre monde dépend de la force électromagnétique. Sans elle, le visage de notre Univers serait méconnaissable et la vie n'aurait jamais pu y apparaître.
liens: fr.wikipedia.org - Force_de_Lorentz (électromagnétique)
techno-science.net -force électromagnétique
molwick.com/fr -champ électromagnétique
reflexiences.com -la force électromagnétique
intelligence.xooit.com -La pollution électromagnétique
astro-canada.ca -qu'est-ce que la lumière? sadechaf.eu -qu'est-ce que la lumière UV
sitedesciences.free -qu'est-ce que la lumière blanche? gaudry.be/lumiere -Qu'est-ce que la lumière ?
tpe-ndb.site11 -Qu'est ce que la lumière
phy6.org/stargaze -Les rayons du soleil et la Terre
audience.cerma.archi -Les aspects lumineux et énergétiques du soleil
lamap.fr -Pourquoi l'aimant attire-t-il le fer et pas d'autres matériaux ?
rfi.fr -Pourquoi les aimants attirent les métaux sciences-faciles.com -le champ magnétique
.intellego.fr -Interactions et cohésion de la matière
d) Examinons maintenant les deux dernières forces fondamentales: la force nucléaire faible et la force nucléaire forte. L'une et l'autre jouent un rôle tout aussi fondamental dans l'équilibre de la nature. Leur disparition aurait là encore, des conséquences terribles. Si nous supprimions la force "dite" faible, le scénario serait aussi désastreux que dans les précédents. Nous assisterions, impuissants à l'extinction pure et simple du soleil. Pourquoi? Parce que la fusion thermonucléaire à l'origine de son rayonnement repose sur les interactions nucléaires faibles sans lesquelles une paire de protons ne pourrait se transformer en une paire proton-neutron pour émettre un antiélectron et un neutrino (L'interaction faible (aussi appelée force faible et parfois force nucléaire faible) est l'une des quatre interactions fondamentales de la nature, les trois autres étant les interactions électromagnétique, forte et gravitationnelle. Elle est responsable de la désintégration radioactive de particules subatomiques et est à l'origine de la fusion nucléaire dans les étoiles. Elle affecte toutes les catégories de fermions connues, à commencer par les électrons, les quarks et les neutrinos). L'ensemble du processus thermonucléaire serait remis en cause et le soleil ne serait plus cette source énergétique indispensable à l'apparition et développement de la vie sur Terre.
Et enfin, quid de l'interaction nucléaire forte? (L'interaction forte, ou force forte (appelée parfois force de couleur), avec l'interaction électromagnétique, et l'interaction faible, parfait le modèle standard. Rappelons, que la toute première des interactions observées dans l'histoire, l'interaction gravitationnelle, ajoute sa contribution dans la Grande unification des quatre interactions fondamentales. Seuls les quarks et les antiquarks sont affectés par cette force forte qui est portée par des bosons appelées gluons). Elle est un peu comparable à une sorte de "colle" qui assure la cohésion du noyau atomique, en maintenant les protons et les neutrons (composés de quarks), étroitement associés les uns aux autres. On peut imaginer ce qui se produirait si son effet cessait brutalement. Les protons, de charge positive, se repousseraient violemment avant de se dissocier à leur tour en particules infinitésimales. Tout dans l'Univers, serait transformé en vapeur de "quarks" ultimes constituants du proton (et du neutron).
www2.cnrs.fr -Les quarks étranges, fugitifs constituants des proton
liens: fr.wikipedia.org -interaction_faible cerimes.fr -l'interaction faible
universalis.fr/encyclopedie -interaction-nucleaire-faible
www.laradioactivite.com -Trois forces en action dans le noyau et leur hiérarchie.
fr.wikipedia.org -Interaction_forte cerimes.fr/e_doc -forces/forte
fr.wikipedia.org -Physique des particules
fr.wikipedia.org -Quark mindblowingphysics.pbworks.com -Quarks
universetoday.com -qu'est-ce qu'un quark? (différence entre étoile à neutrons et étoile à quarks)
cnrs.fr -Les quarks étranges, fugitifs constituants des protons
en.wikipedia.org -Quark-gluon plasma
zmescience.com -plasma quark-gluon: le L H C crée des mini big bangs et une température incroyable
e) Qu'est-ce que la réalité?
Dans la vie courante, la réalité nous apparaît sous une forme tangible. Nous pensons que les objets sont composés de particules à propos desquels nous supposons, intuitivement qu'il s'agit de petits grains de matière. Mais nous avons vu qu'en même temps, lorsque nous lâchons l'objet, la réalité se manifeste sous une autre forme, immatérielle: la force de gravitation, qui agit sur la matière et sur ses particules. Pour parler des forces, il nous faut revenir au modèle standard de la physique et évoquer la distinction fondamentale entre deux types de particules. La première est constituée de particules apparemment "matérielles" comme l'électron, le proton ou le neutrino. Dans l'opinion commune, elles sont le plus souvent imaginées comme de minuscules grains de sable ou de poussière. Les particules de cette famille sont des "fermions. Elles interagissent entre elles par l'intermédiaire de certaines forces. Ces forces sont elle-même la manifestation d'autres particules dont nous ne soupçonnons pas l'existence, invisibles avec les moyens classiques d'observation. C'est en appliquant aux autres forces les idées qui avaient si bien réussi dans l'électrodynamique quantique et qui leur avait permis d'expliquer l'interaction électromagnétique, que les chercheurs ont ainsi postulé l'existence d'une deuxième famille de particules, vecteurs de ces forces. Ce sont les particules de champ, regroupées sous le nom générique de "bosons de jauge". De ce point de vue, les fermions, les particules de matière, échangent entre elles d'autres particules, les bosons de jauge, qui jouent un rôle de liaison ou de messagers. Ce sont ces échanges permanents qui donnent leur réalité concrète aux champs. Leur rôle pourrait être comparé à celui du ballon dans une équipe de rugby: c'est en circulant d'un joueur à un autre qu'il assure la cohésion de l'équipe toute entière.
Cependant, ces explications et cet exemple simple du ballon ne permet pas d'éviter une question fondamentale: quelle est, au niveau le plus profond des phénomènes, l'essence même de la réalité? Qu'y a-t-il "en dessous" du monde des particules et à quoi obéissent-elles? Dans le cas de l'équipe de rugby, ce n'est pas seulement le ballon qui assure la cohésion de l'équipe, c'est aussi les règles du jeu auxquelles obéissent les joueurs. De la même manière, existe-t-il des règles, un code sous-jacent à la réalité? Il ne suffit pas d'énoncer l'existence des lois physiques pour expliquer leur raison d'être et leur essence profonde. Jonh Wheeler a comparé l'Univers à un système de traitement d'informations duquel émergerait, à un niveau de réalité manifeste, l'illusion d'un monde matériel. Cette information fondamentale pourrait-elle exister en temps imaginaire, à l'instant zéro qui précède le Big Bang? Va-t-on rejoindre les idées de Max Tegmark et l'hypothèse d'un Univers "mathématique" que j'ai évoquées dans mon article "équation du tout et information".
liens: en.wikipedia.org -John Archibald Wheeler
fr.wikipedia.org -Modèle standard (physique des particules)
villemin.gerard.free -particules du modèle standard
voyage.in2p3.fr -modèle standard guydoyen.fr -le-modele-standard-de-la-physique-des-particules
public.web.cern.ch -Modèle standard futura-sciences.com -Physique : la saga des particules
4) Leibniz et le mystère de l'origine (l'équation Bogdanov?).
LEIBNIZ et le principe de raison suffisante:
Maintenant il faut s'élever à la Métaphysique, en nous servant du grand principe peu employé communément, qui porte que rien ne se fait sans une raison suffisante, c'est-à-dire que rien n'arrive sans qu'il soit possible à celui qui connaîtrait assez les choses, de rendre une raison qui suffise pour déterminer pourquoi il en est ainsi, et non pas autrement. Ce principe posé, la première question qu'on a droit de faire, sera pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien. Car le rien est plus simple et plus facile que quelque chose. De plus, supposé que des choses doivent exister, il faut qu'on puisse rendre raison pourquoi elles doivent exister ainsi, et non autrement. Or, cette raison suffisante ne se saurait trouver sans la suite des choses contingentes. Ainsi, il faut que la raison suffisante, qui n'ait plus besoin d'une autre raison, soit hors de cette suite des choses contingentes, et se trouve dans une substance qui en soit la cause, et qui soit un être nécessaire, portant la raison de son existence avec soi. Autrement on n'aurait pas encore une raison suffisante, où l'on puisse finir. Et cette dernière raison des choses est appelée Dieu. LEIBNIZ
Leibniz
Répondre à la question "qu'y a t-il au commencement du temps", c'est aller jusqu'au pourquoi des choses et jusqu'à l'interrogation vertigineuse formulée par Leibniz au XVIIè siècle: pourquoi y a t-il quelque chose plutôt que rien? A la fin de cette quête au cours de mes articles, je prends conscience que c'est la question la plus importante de ma vie. En fait, je l'ai découverte à l'âge de dix ans à Jumilhac dans le village de mon enfance en m'ouvrant sur l'émerveillement vis à vis de la nature. Pour la formuler telle quelle, il faut penser cette question à la fois en philosophe et en mathématicien. C'est bien le cas de Leibniz, ce penseur, bibliothécaire du Duc de Brunswick durant près d'un demi siècle, diplomate et homme de loi, auteur des discours de métaphysique et créateur du calcul infinitésimal, du mot "topologie" et du symbole d'intégration en forme de S allongé: .
Ici les frères Bogdanov notent dans leur livre "au commencement du temps" une parenthèse amusante ouverte par le théoricien Lubos Motl. En 2008, dans "l'équation Bogdanov?", il signale que depuis peu, existe une "généalogie" de mathématiciens, grâce au "Mathematics Genealogy Project", dépendant de l'université du Dakota et de la Société américaine de mathématique. La filiation des frères Bogdanov, via leur directeur de thèse, Moshe Flato, remonte vers l'académicien André Lichnerowicz (l'un des promoteurs de la théorie des ensembles), puis vers Lagrange, (père du "lagrangien" utilisé par tous les physiciens du monde), Alexander Euler (directeur de thèse de Lagrange et découvreur de l'identité d'Euler, considérée comme la plus belle formule de toutes les mathématiques) et ainsi de suite jusqu'à Leibniz lui-même!
thestrangeworld.wordpress.com -crop-circle et identité d'Euler
liens: btinternet.com -Gottfried Leibniz Monadologie sos.philosophie.free.fr -leibniz
atmoc.fr/resources/Milliere -Pourquoi y a t-il quelque chose plutôt que rien??
dialogus2.org -dialogue Heidegger-Mme Bergeron (pourquoi y a t-il quelque chose plutôt que rien)°
ac-nice.fr/philo -Leibniz-Discours les-bayards.com -Le discours de métaphysique Leibniz
chatlibre.blog.lemonde.fr -Pourquoi y a-t-il quelque chose, plutôt que rien ?
philippe-solal.over-blog.com -pourquoi y a t-i quelque chose plutôt que rien?
presses-renaissance.fr -Le grand mystère de l’Origine
.hatem.com/temp -POURQUOI L'ESPACE POURQUOI LE TEMPS
/luth.obspm.fr -Laurent nottale: relativité, être, ne pas être
lescalier.wordpress.com -Si Dieu existe, pourquoi ne se fait-il donc pas connaître plus clairement?
genealogy.ams.org -mathematics genealogy project
5) Fin de la première partie de cet article.
Avant de répondre à la question "est-il raisonnable et pensable de considérer que l'Univers est né d'un prodigieux flot d'information qui aurait trouvé sa source dans le zéro?", nous avons d'abord pénétré dans l'étrangeté du monde qui nous entoure. Dans le prochain article, nous plongerons dans cet Univers information et rejoindre et mathématique, en rejoignant en cela Max Tegmark. Nous nous dirigerons vers les questions: existe-t-il un code initial? Une information initiale et finale?
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Equation du tout...et information
youtube.com -physique quantique et spiritualité
1) Commençons le voyage avec Morgan freeman pour explorer cette riche vidéo Voyage dans l'espace-temps: L'équation du tout !
Le voyage des enfants du Big Bang nous entraîne vers les questions fondamentales de l'homme (comment fonctionne l'Univers) et nous partons alors à la recherche de l'équation du tout. Mais quel espoir pour nous de déchiffrer l'Univers et finalement découvrir l'esprit de Dieu (pour citer une expression de Hawking)?
Comme nous le voyons dans la vidéo (Voyage dans l'espace-temps: L'équation du tout), tout commence avec jere Jenkins et Ephraïm Fischback qui découvrent que les lois de la physique immuable pouvaient être modifiées à l'occasion d'observations sur une éruption solaire. Avec Fishback, nous faisons connaissance avec une physique non-conventionnelle l'énergie noire dans findarticles.com.
2) Le monde est-il réel? Anton Zeilinger et les applications de la non-localité.
IAnton Zeilinger est physicien autrichien, né le 20 mai 1945 à Ried im Innkreis. Il est connu pour ses travaux de téléportation quantique. ll a été spécialement connu pour son expérience de téléportation quantique à Innsbruck et à Vienne. Celui-ci est surnommé « Mr. Beam ». En outre, il travaille sur l'application de la physique quantique, particulièrement dans les nouveaux domaines de l'information quantique et de la cryptographie quantique. Ses intérêts principaux restent cependant les fondements de la physique quantique et ses implications dans la compréhension de la vie de tous les jours, qui repose sur notre expérience.
A Innsbruck, il est membre d'honneur des sociétés d'étudiants « A.V. Austria Innsbruck » et « Teutonia ». En octobre1997, il participe en tant que conférencier à une des représentations de Mind and Life Institute sur le thème « The New Physics and Cosmology ».
liens sur la non localité.
astrosurf.com -le paradoxe epr wikipedia.org -Paradoxe_EPR
non-localité principe de séparabilité
Anton Zellinger téléportation information quantique.
video.google.fr -l'intrication quantique
outre-vie.forumactif.com -la principe de non localité (la conscience)
philoscience.over-blog.com -/non-localite (Entretien avec Michel Gondran et Jean-Paul Baquiast
www.unige -non localité l'approche EPR2
molaire1.perso.sfr -EPR ou la tranmission de pensée?
rustyjames.canalblog.com -la lumière corrélée, les photons qui informent
exobiologie.info -non séparabilité quantique et atemporalité
strange-univers.over-blog.com -Le_temps_nexiste_pas
3) Yves Couder et le "réalisme" en physique quantique.
"...Dans l'expérience des deux fentes, nous pouvons modifier le comportement de la réalité simplement en l'observant. Cela voudrait-il dire que la réalité n'existe pas?
La réponse moderne à cette question, c'est que le chemin pris par le photon ne fait pas partie de la réalité..."
*Yves Couder travaille au Laboratoire Matière et Systèmes complexes de l’Université Paris Diderot. Après une formation en physique de la matière condensée, il s’est orienté vers la physique non-linéaire sous ses aspects divers ; chaos spatio-temporel, turbulence en 2 et 3 dimensions et morphogénèse. Dans ce dernier domaine il s’est intéressé aux formes résultant de la croissance soit dans divers systèmes physiques, soit en biologie végétale. Ses travaux récents sont consacrés à la dualité onde-particule à l’échelle macroscopique.
*dualité onde-particule à l’échelle macroscopique
lps.u-psud.fr -Yves COUDER Un cas de dualité onde-particule à échelle macroscopique:
La physique à l’échelle quantique est dominée par la dualité onde-particule, une caractéristique généralement considérée comme n’ayant pas d’équivalent en physique macroscopique. Nous avons montré qu’une goutte rebondissant sur une surface liquide vibrant verticalement peut devenir auto-propulsée par son interaction avec l’onde de surface qu’elle excite. A travers la présentation de plusieurs expériences sur cet objet dual, nous pouvons nous poser une question centrale : comment une onde étendue dans l’espace peut-elle avoir une dynamique commune avec une goutte localisée ? On trouve que dans tous les cas où son onde est divisée (par diffraction, interférence ou effet tunnel), la trajectoire de la goutte parait aléatoire lors d’une expérience unique mais se révèle déterministe dans la statistique de réalisations répétées. La troncation de l’onde génère donc une incertitude du mouvement de la goutte. Ce système où une particule est guidée par une onde se distingue des modèles théoriques d’ondes pilotes par le fait que tous les points récemment visités par le marcheur restent des sources d’ondes. La structure du champ d’onde forme donc une "mémoire" du chemin antérieur parcouru par la goutte. Un effet remarquable de cette mémoire de chemin est observé lorsque le marcheur a un mouvement orbital : le rayon de l’orbite mesurée ne peut prendre que des valeurs quantifiées. Les limites dans lesquelles ces résultats peuvent être comparés à ceux habituellement observés à l’échelle quantique seront discutées.
* La nature de la réalité:
Cet article propose une vision "réaliste" du réel qui reprend les idées de Louis de Broglie et David Bohm. Peut-on en déduire que les "objets quantiques" sont réels au sens classique d'objet???...
Ce qu’il y a d’étonnant dans la mécanique quantique est qu’elle donne une vision fondamentalement incertaine du monde. Les particules quantiques se comportent tantôt comme une onde, tantôt comme une particule, une observation ne donne pas un résultat déterminé, mais probabiliste.
L'école de pensée, dite de Copenhague, a fini par s’imposer.
Einstein (parmi d’autres) n’accepta jamais cette interpétation. Il propose avec Podolsky et Rosen un argument en 1935, appelé “paradoxe EPR”, visant à réfuter l’interprétation de Copenhague, théorie dite “non-locale”.
Dans les années 60, John Bell propose une formulation mathématique de ce paradoxe EPR, les “inégalités de Bell”, ouvrant la voie à des tests expérimentaux du paradoxe, réalisés in fine pour la première fois par Alain Aspect, qui montre effectivement que la mécanique quantique les viole(10 000 fois plus vite que la lumière) .
Or certains physiciens, et pas des moindre, ont continué à travailler sur des théories qui, contrairement à l’interprétation de Copenhague, ont le bon goût d’être déterministes et non probabilistes : De Broglie et Bohm ont ainsi développé une théorie dite de l’onde porteuse ou onde guide.
Transportons-nous maintenant au début des années 2000. Changeons de domaine : place à la physique de la matière dite “molle”, place à cet élément étrange et commun … l’eau.
Grâce aux progrès dans l’acquisition des images, on peut filmer en temps réel ce qui se passe lorsqu’une goutte d’eau tombe sur une surface libre. On observe alors un phénomène tout à fait fascinant dû à la tension de surface (la même propriété physique à l’origine des effets de capilarité) : lorsqu’une goutte tombe sur une surface d’eau, elle va pouvoir “rebondir” plusieurs fois sur celle-ci. Au moment des rebonds, elle va en plus créer une petite onde autour d’elle. Au bout du compte, l’énergie se dissipe, la goutte se stabilise à la surface avant de fusionner avec celle-ci. Dans cette petite expérience très simple, notez qu’on a deux ingrédients intéressants : une “particule” (la goutte), et une onde (créée par la goutte qui tombe), l’onde étant bien sûr en interaction avec la particule via les lois de la mécanique des fluides. On n’est pas très loin de l’image de Bohm-De Broglie, le seul “problème” étant la dissipation d’énergie qui entraîne la stabilisation de la goutte et sa fusion avec la surface.
Dans cette petite expérience très simple, notez qu’on a deux ingrédients intéressants : une “particule” (la goutte), et une onde (créée par la goutte qui tombe), l’onde étant bien sûr en interaction avec la particule via les lois de la mécanique des fluides. On n’est pas très loin de l’image de Bohm-De Broglie, le seul “problème” étant la dissipation d’énergie qui entraîne la stabilisation de la goutte et sa fusion avec la surface.
La solution paraît rétrospectivement simple : et si on injectait de l’énergie dans le système ?
C’est l’idée qu’ont eu Yves Couder (de l’université Paris VII) et son équipe : en faisant “vibrer” la surface d’eau – ou plutôt l’ huile de silicone pour des raisons pratiques, on peut arriver à entretenir le rebond de la goutte, qui sautille ad vitam aeternam, générant une onde dans sur la surface de l’eau. Mieux, en ajustant un peu les paramètres, on peut arriver à ce que l’onde soit déphasée par rapport au rebond de la goutte, ce qui a pour conséquence de transformer la goutte rebondissante en goutte voyageuse, “marcheur” allant bien droit. L’onde générée par le rebond est ainsi transformée en “onde porteuse”, un peu comme dans la théorie de Bohm-De Broglie ! Encore mieux : si on commence à mettre plusieurs gouttes ensemble, non seulement celles-ci bougent, mais elle vont pouvoir interagir via l’onde se propageant à la surface de l’eau...
Feynman a dit un jour que cette expérience est un “phénomène impossible, absolument impossible à expliquer de façon classique et qui est au fondement même de la mécanique quantique”. On peut donc affirmer aujourd’hui que Feynman avait tort sur le premier point. L’expérience de Couder explique le paradoxe quantique suivant : on peut envoyer une seule goutte qui passe par une seule fente tout en ayant des interférences sur l’écran.
4) Antony Valentini, un "hérétique de la physique quantique".
Pour lui, "La physique s'est égarée dans les années 20 lorsqu'elle a adopté le principe d'incertitude quantique selon lequel rien n'existe tant que nous l'observons pas."
Quand la réalité est réelle!
a) Valentini a travaillé sur une extension de l'interprétation causale de la théorie quantique . Cette interprétation avait été proposée en termes conceptuels en 1927 par Louis de Broglie , redécouverte indépendamment par David Bohm, qui lui apporta une forme complète et systématique en 1952, puis elle a été étendue par Bohm et Hiley . Soulignant la contribution de Broglie, Valentini s'est toujours attache à l'interprétation causale de la mécanique quantique qui sous-tend son travail en tant que " de Broglie-Bohm théorie ", selon laquelle "les particules sont de particules et des ondes, tout le temps...Il existe une onde qui guide en permanence les particules, il s'agit d'une onde pilote. En théorie quantique il existe une onde de probabilité, c'est un objet quantique qui prédit la probabilité de trouver un électron par exemple, à n'importe quel endroit dans l'espace. La théorie de l'onde pilote traite cette onde comme un objet réel. Selon la théorie de louis de Broglie, les ondes pilotes existent aussi dans des dimensions cachées, au-delà des trois que nous connaissons. Si cette affirmation est correcte, alors, contrairement à la théorie adoptée par la physique, les objets quantiques obéissent aux mêmes règles que les objets plus grands. Ils n'existent pas dans deux endroits différents, ils appartiennent simplement au monde réel...
b) Dans une interwew de Valentini, Jill Neimark écrit: "What is so unusual about Antony Valentini? Just this: he's resurrected a theory that undoes the central tenet of quantum mechanics, and gives relativity theory a good punt to left field as well. The theory follows quantum math, but at the same time allows for new possibilities beyond conventional quantum mechanics. It's a theory that says there is indeed an objective reality behind the things we observe—that quantum uncertainty is not fundamental. And that somewhere, somehow, time is universal—not relative. Goodbye, ghostly probabilities, with their strange propensity for collapsing into real things while apparently sort of holding back and remaining always a bit coy and ghostly ... hello, hidden variables that are objective. And Antony's particular twist on the theory suggests a new explanation for the uniformity of the early universe—where, he suggests, quantum law might not have applied, where stuff could interact faster than the speed of light—and where those interactions were actually visible".
c) Dans l'article de futura-sciences.com "La mécanique quantique est-elle fausse ? Un test avec l'inflation", l'auteur écrit: "Il devenait urgent de proposer des moyens de trancher entre l’interprétation orthodoxe et les interprétations déterministes, comme celle de Bohm. C’est ce que parvient à faire d’un point de vue théorique John Bell. Il montra que toutes les théories déterministes à variables cachées possibles, mais locales, prédisaient certains résultats en désaccord avec la mécanique quantique lorsqu’on les appliquait à une situations dite EPR". Une expérience réalisée en 1982 par Alain Aspect montra effectivement que les théories à variables cachées dite locales étaient nécessairement fausses. La mécanique quantique était-elle alors vraie ? Pas obligatoirement. La théorie de Bohm-de Broglie est justement une théorie non-locale...
Antony Valentini du Perimeter Institute pense aujourd’hui qu’il est possible de départager ces deux interprétations en étudiant les fameuses fluctuations du rayonnement fossile. Pour cela, il admet que la théorie de l’inflation est correcte. Il suit alors la même ligne d’idée que des chercheurs comme Brian Greene qui ont proposé de se servir du caractère de « super microscope » de l’inflation pour sonder des distances extrêmement courtes à la recherche de signatures d’une nouvelle physique en rapport avec la gravitation quantique.
d) Une nouvelle définition de la fonction d'onde?
fonction d'onde
Voici bien un titre à sensation dans sciencesetavenir.fr:
Plus qu’un outil mathématique et statistique, la fonction d’onde serait un objet physique bien réel, affirme un trio de théoriciens.
L’interprétation de Copenhague serait erronée? En effet, Le débat sur la façon de comprendre la fonction d'onde remonte aux années 1920. Dans «l'interprétation de Copenhague» lancée par le physicien danois Niels Bohr, la fonction d'onde est considérée comme un outil de calcul qui reflète ce que nous pouvons connaître du monde, plutôt que la réalité physique.
Pour les trois physiciens, dirigés par Matthieu Pusey de l'Imperial College de Londres, cette interprétation est erronée et la fonction d’onde représente la réalité physique.
Ils fondent leur explication sur un autre phénomène quantique : l’intrication. Quand deux particules sont intriquées on ne peut plus ensuite modifier l’état de l’une de ces deux particules sans modifier l’autre, quelle que soit la distance qui les sépare. Les trois scientifiques présentent un théorème montrant que si la fonction d'onde était un outil purement statistique, alors même les particules non liées se comporteraient ainsi. Ce qui est très improbable, les chercheurs en concluent que la fonction d'onde doit être un objet physique bien réel.
C'est un Un «séisme» physique qui s'il est validé modifiera certainement notre vision du réel.
futura-sciences.com -La mécanique quantique est-elle fausse ? Un test avec l'inflationsciencesetavenir.fr -Mécanique quantique : nouvelle définition de la fonction d'onde
academie-francaise.ffr -Louis de Broglie immortel
fr.wikipedia.org -Louis- de Broglie
5) Peter shaver:De la la gravité quantique à la conscience et aux neurosciences.
Peter shaver -patrimoine cosmique
L'un des grands mystères est: comment l'infiniment grand et l'infiniment petit cohabitent-t-ils dans notre monde?
Deux théories décrivent le comportement de la matière. La théorie de la relativité qui s'applique à l'infiniment grand et la théorie quantique qui s'applique à l'infiniment petit. Elles sont remarquablement vérifiées dans leurs domaines "normaux" d'application, mais, pour le moment, elles ne peuvent être conciliées dans des domaines extrêmes comment par exemple dans les trous noirs ou à l'approche du big bang. Le mystère tout entier se résume à la loi de la gravité. Cette loi domine notre monde et nous la comprenons assez bien grâce newton et Einstein. Mais les physiciens n'ont aucune idée du rôle qu'elle joue dans l'Univers quantique ou de l'influence qu'elle peut avoir sur l'espace-temps. Si nous parvenons à résoudre cette énigme, nous saurons s'il est possible de remonter le temps ou de voyager à travers un trou de ver.
Peter Shaver qui explore les frontières de la physique, s'attaque maintenant à la gravité quantique. Comment réconcilier la gravité et la physique quantique? On peut procéder de plusieurs manières. Ou la mécanique quantique est la plus forte et elle l'emporte, et la loi de la gravité doit être modifiée en conséquence, ou la mécanique quantique doit être modifiée et la loi de gravité reste la même que dans la théorie de la relativité d'Einstein.
Peter Shaver pense que la clé est l'observation des changements d'échelle entre les couches supérieures de la nature où la gravité a une influence et les couches inférieures de la physique quantique.
La structure de la nature est organisée en couches successives qui se multiplient au fur et à mesure qu'on plonge en profondeur et que la vue d'ensemble du système devient plus nette. La nature serait semblable à un site archéologique qu'on découvre lentement, couche après couche. pour l'instant, nous ne sommes capables de révéler qu'une petite partie d'une unique vérité, immense et complexe....Si on observe l'espace et le temps à une échelle beaucoup plus petite que celle de notre observation courante, Il est possible que le temps et l'espace changent d'échelle différemment. Cela pourrait être la pièce manquante de la gravité quantique. Peter Shaver pense que si on les observe à des échelles suffisamment petites, l'espace et le temps s'étendent à des vitesses différentes, jusqu'à finalement se séparer. On peut l'imaginer en observant la déchirure d'une feuille de papier. Peter pense que la déchirure de l'espace et du temps est la raison pour laquelle les étranges règles de la mécanique quantique sont nées...
En savoir plus sur Peter Shaver. De la gravité quantique aux neurosciences et à la conscience:
*"Peter Shaver a obtenu un doctorat en astrophysique à l'Université de Sydney, en Australie, et a passé la majeure partie de sa carrière en tant que chercheur principal à l'Observatoire européen austral (ESO), basé à Munich. Il est l'auteur ou le coauteur de plus de 250 articles scientifiques, et édité six livres sur l'astronomie et l'astrophysique".
*Peter Shaver est l'auteur du nouveau livre " - Patrimoine Cosmic Evolution du Big Bang à la vie consciente. Dans un article de la revue cosmosmagazine.com, on peut retenir en résumé que "chez Chaver, le lecteur est conduit vers la crainte et l'émerveillement. Dans son dernier chapitre, «Pourquoi devrions-nous être capables de comprendre l'univers du tout, l'auteur "revient sur terre". Il s'installe dans une voix "virtuose" et s'interroge sur un mystère: l'outil le plus efficace dont nous disposons pour sonder cet univers (et autres) sont les mathématiques, un produit de notre cerveau de singe". Est-ce que ce cerveau de singe découvrira d'autres univers? Shaver en doute, mais conclut: «... la science semble toujours avoir un moyen de surprendre."
*Interwiew avec Peter Shaver dans springer.com : As my career was in astrophysics, it is no wonder that the biggest surprises for me were in the life sciences. One concerned the nature of life – the fact that life is based on ‘information’ (while 98 percent of our atoms are replaced each year, it is the information, encoded in our DNA, that persists, defines us and gives us our lifelong sense of identity and continuity). And that this basis of life is common from bacteria to us – there is one single family of life.
The other surprise had to do with the counter-intuitive nature of consciousness. Is it really caused by the firing of neurons in the brain? It quickly became clear that an understanding of consciousness required some knowledge of cognition and its evolution. The fact that complex innate behaviour is based ultimately on the physical genome was relevant. The modern consensus view in science is that consciousness itself is purely a function of the material brain. It is now clear that consciousness, which had long been considered to be one of the great mysteries of science, is rapidly becoming less of a mystery as neuroscience progresses.
*On peut aussi trouver un commentaire intéressant dans le Communiqué de presse thespaceshow.wordpress.com: "1. cognosium - January 25, 2012
After urging many to listen to this show I was rather disappointed that the focus upon the main subject matter of the book was marred by fairly protracted excursions into irrelevancies such as theological considerations and the politics of science funding.
This is unfortunate because the broad evolutionary characteristic derived from the “big picture” which a multidisciplinary view of the sciences provides is an issue worthy of much greater public attention. As well as portraying a quite fascinating scenario it may well prove of importance to our everyday lives.
It is also the subject of my own writings. My recent “The Goldilocks Effect: What Has Serendipity Ever Done For Us?” largely parallels the subject matter of Peter Shaver’s book, although presented in a much more informal way. It is a free download in e-book formats from the “Unusual Perspectives” website"Voir aussi: cosmobranche.free -ÉVOLUTION L' UNIVERS, LA VIE, LA CONSCIENCE...
liens: fr.wikipedia.org/wiki -Gravité quantique
Gravitation quantique à boucles et théorie du rebond
cosmologie quantique: luxorion. -cosmologie quantique
6) Les particules caméléon et l'énergie noire.
Les particules caméléon par Amanda Weltman.
particule caméléon
a) Tout d'abord faisons connaissance avec deux chercheurs dont les travaux on abouti à la découverte de ces particules.
*physics.upenn -Justin Khoury: Mes intérêts de recherche se situent à l'interface de la physique des particules et la cosmologie. Thèmes de recherche: matière noire, particules caméléons et symmetron, développement de nouvelles théories de l'univers primitif, alternatives au paradigme inflationniste, comme l'Univers ekpyrotique, dans lequel les graines de la formation des structures sont générées dans une longue phase de contraction lente avant le big bang.
*fairlady.com -amanda weltman (cosmologiste): Amanda Weltman a contribué aux études de cosmologie des cordes. Elle est est maître de conférences au Département de mathématiques et de Mathématiques Appliquées membre du centre astrophysique, cosmologie et gravité, Université de Cape Town. Elle travaille dans les domaines de transition de la cosmologie des cordes qui étudient des moyens physiques pour tester la théorie des cordes dans le cadre de la cosmologie.
In this book we study the problem of moduli stabilisation in a cosmological context of string theory.
b) l'idée: futura-sciences.com explique cette idée proposée par Justin Khoury et Amanda Weltman en 2003, simple mais subtile. Rappelons que l’énergie noire ne semble se manifester qu’à des distances énormes, au niveau des amas de galaxies, et qu’elle accélère l’expansion de l’Univers. Elle se comporte donc comme une sorte d’anti-gravité. On peut raisonnablement se demander si ses effets ne sont pas perceptibles à l'échelle du système solaire, dont on rendrait compte par des extensions de la théorie de la relativité générale comme celles faisant intervenir un champ scalaire. Malheureusement, il y a des bornes issues des observations dans le système solaire et avec les pulsars binaires émettant des ondes gravitationnelles qui contraignent fortement l’existence d’un champ scalaire associé à la gravitation.
Certaines des théories avec champ scalaire induisent aussi des modifications dans le temps et dans l’espace de la constante de structure fine, la constante de couplage intervenant dans les processus électromagnétique décrit par la QED. Il y a eu quelques annonces suggérant des valeurs différentes de cette constante au début de l’histoire de l’Univers maisToutefois, de la même façon qu’il a fallu se rendre compte que les neutrinospouvaient osciller et changer de masse, il se pourrait que la masse et la constante de couplage avec la matière, la gravitation et le champ électromagnétique d’une particule décrite par un champ scalaire, dépendent de la densité de matière du lieu où elle interagit. jusqu’à présent, les observations réalisées par exemple au niveau des quasars restent non concluantes.
Toutefois, de la même façon qu’il a fallu se rendre compte que les neutrinos pouvaient osciller et changer de masse, il se pourrait que la masse et la constante de couplage avec la matière, la gravitation et le champ électromagnétique d’une particule décrite par un champ scalaire, dépendent de la densité de matière du lieu où elle interagit.
Des photons peuvent-ils devenir des camélons ? Selon Khoury et Weltman, on pourrait imaginer que la particule soit massive et avec un couplage très faible au niveau du système solaire et des galaxies, mais au contraire légère et avec un couplage fort au niveau des amas de galaxies, là où la densité de matière est beaucoup plus faible. Ceci permettrait alors de réconcilier les observations. S’adaptant selon son environnement, une telle particule a donc tout naturellement été nommée une particule caméléon.
Bien sûr, cette explication, de prime abord, évoque fortement un épicycle à la Ptolémée. Mais elle ne l'est guère plus que l’introduction de l’oscillation des neutrinos pour expliquer le problème du déficit en neutrinos solaire ou bien la découverte de la liberté asymptotique des quarks. Là aussi, une valeur différente de la constante de couplage en fonction de la distance entre quarks sert à expliquer pourquoi on n’observe jamais de quarks isolés.
Mais il y a mieux ! En effet, les équations proposées par Khoury et Weltman décrivent un champ scalaire qui ressemble beaucoup à un autre invoqué pour résoudre la problème de la matière noire, en l'occurrence l'axion.
On peut alors imaginer de tester la théorie avec les expériences en cours portant sur la recherche de l’axion. Cela vient d’être fait par un groupe de chercheurs travaillant au Fermilab et dirigé par Aaron Chou, en collaboration avec Amanda Weltman.
L’expérience réalisée dans le cadre de la collaboration GammeV n’a pour le moment rien donné d’autre que de poser des bornes à la masse de ces particules caméléons. Mais les chercheurs pensent pouvoir améliorer la sensibilité du dispositif.
c) Pour jean-paul baquiast dans admiroutes.asso.fr, la cinquième force associée aux particules caméléon (qui se manifesterait ainsi dans l'énergie noire), dépendrait de la densité de matière les entourant. Cette masse serait faible sur Terre où la densité de matière ordinaire est très élevée, ce qui les rendrait non inobservables, du moins difficilement observables, mais elle serait forte dans l'espace cosmologique. On objectera que l'agent proposé pour la 5e force semble un peu ad hoc, c'est-à-dire avoir été défini pour répondre à la question posée. Ainsi, pour trouver l'auteur introuvable d'un crime commis dans l'obscurité, la police ferait l'hypothèse que ce crime aurait été commis par une personne habillée de noir.
La portée d'une force dépend de la masse des particules créant le champ associée. Plus légère est la particule, plus grande est la portée de la force. Les champs électromagnétiques produisent des photons dépourvus de masse, la portée de la force électromagnétique est donc quasi infinie. Au contraire les particules transmettant les forces nucléaires sont très lourdes. La portée de la force ne dépasse pas les frontières de l'atome.
Il n'est donc pas aberrant d'imaginer une particule dont la masse serait inversement proportionnelle à la densité de matière l'environnant. Il en serait de même du champ de force en découlant. Dans l'espace, en l'absence d'autres masses, la masse de la particule Caméléon, quasi inobservable sur Terre, serait multipliée par quelques 10 puissance 20. Ces particules pourraient alors produire, sous forme d'énergie, des forces très puissantes s'exerçant sur des millions d'années-lumière de distance.
d) La masse des neutrinos? press.web.cern: Les chercheurs de l’expérience OPERA au laboratoire du Gran Sasso (Italie) de l’INFN1 ont annoncé ce jour la première observation directe d’une particule tau dans un faisceau de neutrinos du muon envoyé par le CERN2 à travers l’écorce terrestre, à 730 km de distance (OPERA (acronyme de l'anglais Oscillation Project with Emulsion-tRacking Apparatus) est une expérience internationale de physique des particules, destinée à observer et étudier le phénomène d'oscillation de neutrinos. Elle utilise un faisceau de neutrinos muoniques à haute intensité et à haute énergie produit par le Super Proton Synchrotron (SPS) du CERN àGenève et dirigé vers un détecteur souterrain installé au Laboratori Nazionali del Gran Sasso (en) (LNGS), en Italie, à environ730 km de distance. Les expériences ont commencé en été 2006).
L’observation d’oscillations du neutrino, en refermant un chapitre de la connaissance de la nature des neutrinos, ouvre la voie à une nouvelle physique. Selon les théories sur lesquelles s’appuient les physiciens pour expliquer le comportement des particules fondamentales – ce qu’on appelle le modèle standard - les neutrinos ne possèdent pas de masse. Or, pour qu'ils puissent osciller, les neutrinos doivent avoir une masse ; il doit donc manquer quelque chose dans le modèle standard.
e) Pour conclure ce chapitre.
Consulter l'autre article de mon blog Au commencement du temps 4-6) le secret de l'énergie noire
liens: physics.upenn -Justin Khoury
infibeam.com -amanda-weltman: studies string-cosmology
fr.wikipedia.org -Brian Greene fr.wikipedia.org -The Big Bang Theory
philoscience.over-blog.com -Le blog de Jean-Paul Baquiast et de Christophe Jacquemin
admiroutes.asso.fr -Robotique, vie artificielle, réalité virtuelle
L'énergie noire:
7) Max Tegmark et l'hypothèse d'un Univers "mathématique".
a) Qui est Max Tegmark? c'est un "unusual" cosmologiste d'origine suédoise actuellement en poste au Massachusetts Institute of Technology. Il aime la nature et les longues promenades qui aident à réfléchir.
Il est à la base de nombreux projets d'étude du fond diffus cosmologique comme COBE,WMAP ou Sloan Digital Sky Survey. Il est aussi l'auteur de l'hypothèse de l'univers mathématique (en)1, une théorie du Tout dont le postulat est tout objet mathématique a une existence physique qui s'inscrit dans sa démarche de catégorisation des différentes théories de multivers.
On peut lire dans discovermagazine.com: "Cosmologists are not your run-of-the-mill thinkers, and Max Tegmark is not your run-of-the-mill cosmologist. Throughout his career, Tegmark has made important contributions to problems such as measuring dark matter in the cosmos and understanding how light from the early universe informs models of the Big Bang. But unlike most other physicists, who stay within the confines of the latest theories and measurements, the Swedish-born Tegmark has a night job. In a series of papers that have caught the attention of physicists and philosophers around the world, he explores not what the laws of nature say but why there are any laws at all.
According to Tegmark, “there is only mathematics; that is all that exists.” In his theory, the mathematical universe hypothesis, he updates quantum physics and cosmology with the concept of many parallel universes inhabiting multiple levels of space and time. By posing his hypothesis at the crossroads of philosophy and physics, Tegmark is harking back to the ancient Greeks with the oldest of the old questions: What is real?
Tegmark has pursued this work despite some risk to his career. It took four tries before he could get an early version of the mathematical universe hypothesis published, and when the article finally appeared, an older colleague warned that his “crackpot ideas” could damage his reputation. But propelled by optimism and passion, he pushed on".
news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature -fonds cosmologique primordial
Le monde de Tegmark:
web.mit.edu/physics -Max Tegmark space.mit.edu -tegmark
Welcome to my universes! Here you can follow my adventures and misadventures as cosmologist and diaperologist, and share my fascination for both respectable and crazy science. Please feel free to email me if something resonates with you - you might make my day! Just beware that my inbox often resembles a black hole, so please don't take it personally if I'm too swamped to write back. You can also join my science mailing list.
Unless you're one of my scientific colleagues (and perhaps then too...), you'll find most of my articles rather boring to read since they're so technical. On this page, I've therefore collected some movies, articles, etc. from popular media that tie in with my work. They are generally more fun than my own articles for two reasons: because I haven't written them and because they explain things without bogging you down with equations and technical science jargon.
TV Documentaries
- Through the Wormhole with Morgan Freeman, Season 2, Episode 7: How Does the Universe Work?, July 13, 2011 (including me espousing the mathematical universe hypothesis at 35:55 and in this shorter "Theory of Everything" clip)
- Through the Wormhole with Morgan Freeman, Season 2, Episode 6: Are there Parallel Universes?, July 2011 (including me in a gravel yard 2:40 into it)
- What is Reality?, Science Channel & BBC, 2011 (parts 1, 2, 3, 4, 5, 6) (including me watching soccer early in part 1, gardening in a quantum parallel universe 8:19 into part 3, and espousing the mathematical universe hypothesis 9:20 into part 5 and in this clip)
- To Infinity and Beyond, BBC, 2010 (parts 1, 2, 3, 4, 5, 6) (including me playing multiverse pool 3 minutes into part 5)
- Who's Afraid of a Big Black Hole, BBC Horizon 2009 (parts 1, 2, 3, 4, 5, 6) (including me getting soaked at Niagara Falls in the name of science, 3:20 into part 2)
- Parallel Worlds, Parallel Lives, PBS/NOVA, 10/21 2008 (parts 1, 2, 3, 4, 5, 6; I think this quantum parallel universe documentary about my hero Hugh Everett III and his rock star son is touching at a personal level as well as scientifically and pedagogically excellent, and I was just so excited to get you meet Mark for real 7:13 into part 3)
- Parallel Universes, History Channel, 2008 (including me a googolplex meters away 5 minutes in and getting a Level III parking ticket at 27:30)
- Best Science Moments 2007 - Parallel Universes, Science Channel, 2008
- How Vast is the Cosmos, Closer to Truth, 2008 (including my first almost-naked interview 1/3 from end :-)
- Dark Matter, PBS/Nova Science Now, 6/28 2008
- What time is it?, BBC Horizon, 12/2 2008 (parts 1, 2, 3, 4, 5, 6; I'm interviewed about falling into a black hole 8 minutes into part 5)
- What We Still Don't Know, Part II:Why are we here?, British Channel 4, December 2004 (parts1, 2, 3, 4, 5; 1-hour cosmology program hosted by Martin Rees)
- What We Still Don't Know, Part III: Are we real?, British Channel 4, December 2004 (parts 1, 2,3, 4, 5; 1-hour cosmology program hosted by Martin Rees)
- Beyond the Big Bang, 1-hour documentary on the
b) Avec "les enfants du big bang", Nous sommes à la recherche de l'équation suprême, de la théorie ultime qui expliquera les mécanismes de l'Univers et révolutionnera la vie sur Terre.
Pour Max Tegmark, "les équations n'expliquent pas l'Univers, elles sont l'Univers et nous vivons tous à l'intérieur d'équations." Il est persuadé que l'équation ultime existe et que sa solution est l'Univers. "Nous pouvons voir l'équation du tout partout, et nous en faisons tous partie."
"Les physiciens ont été en mesure de décrire les équations qui décrivent si parfaitement notre monde tout simplement parce qu'elles exposent très parfaitement les vraies mathématiques, c'est à dire notre réalité. Les équations sont une porte ouverte sur l'Univers et celui-ci n'est que mathématiques pures. Au premier regard, l'Univers n'a rien à voir avec les mathématiques, il n'y a pas de chiffres géants dans le ciel, mais en y regardant de plus près on y distingue des motifs et das formes mathématiques tout autour de nous." Par exemple, un jet d'eau dessine une parabole qui a une équation très simple y = x2. Cette forme mathématique est présente dans la nature à un niveau fondamental puisqu'elle décrit la force de gravité de n'importe quel objet (peu importe la matière dont il est fait). Il y a 400 ans, Galilée écrivait que l'Univers est un immense livre écrit en langage mathématique, mais cette réalité est encore plus cruciale aujourd'hui, car nous avons décelé de nombreuses irrégularités mathématiques, nous avons découvert la mécanique quantique, la théorie de la relativité, et la position moderne quant à la théorie moléculaire est celle des particules. Je pense que la réponse à la question: pourquoi les mathématiques décrivent aussi bien la nature mérite une explication. Lorsque nous regardons l'Univers qui nous entoure, nous apercevons des formes partout..."
Nous découvrons partout des motifs, des régularités, et même des nombres, depuis les dimensions de notre espace-temps, jusqu'aux constantes fondamentales qui sont si bien réglées et dont une variation infime ne permettrait pas l'existence de l'Univers tel que nous le connaissons ni la vie sur notre Terre. Non seulement ces nombres existent, mais sont essentiels pour comprendre l'essence même de note réalité.
Nous revenons donc à un concept assez perturbant, soutenu par la théorie actuelle de la mécanique quantique. Dans les couches "inférieures de la réalité, rien n'est solide, seule l'information existe, en d'autres mots, il existe des nombres qui soutiennent un système de règles que nous ne comprenons pas encore. Les seules propriétés qu'a un électron, ce sont des nombres (SPIN ou charge)... au final, il n'y a rien du tout, excepté des nombres et...les mathématiques". Les mathématiques sont peut-être la seule et unique vérité, mais au vu de nos limites et de l'immensité et l'étrangeté de l'Univers, il paraît impossible de résoudre ce problème. pourra-t-on jamais savoir comment l'Univers fonctionne? "Il n'existe aucune garantie de trouver cette ultime équation, mais je pense qu'on a toutes nos chances...La seule garantie de ne pas échouer complètement, c'est de ne pas essayer. Si j'ai tort et que l'Univers n'a rien d'intrinsèquement mathématique, alors la physique est condamnée à disparaître, nous rencontrerons un obstacle impossible à franchir. Mais si j'ai raison, alors l'avenir est plein de possibilités..." dit Max Tegmark.
Alors, ainsi que nous le trouvons en conclusion de la vidéo "les enfants du big bang -théorie du tout", nous apercevrons peut-être l'Esprit de Dieu!
http://video.google.fr/videoplay?docid=-113118402290800825
Pourquoi notre Univers a-t-il un réglage aussi fin?
Liens:
doublecause.net -Trinh Xuan Thuan: la convergence entre science et spiritualité
news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature -fonds cosmologique primordial
Les constantes fondamentales et le réglage fin. fr.wikipedia.org -Constante fondamentale
feynman.phy.ulaval.ca -unités et constantes fondamentales
astronomes.com -le réglage des constantes fondamentales
podcastscience.fm -les constantes fondamentales de l'univers
lefigaro.fr -jean staune: l'hypothèse d'un créateur est scientifique
8) épilogue.
Dans mes articles Au commencement du temps je donne "ma lecture" du livre des frères Bogdanov. Leur approche du Big Bang les amène à faire l'hypothèse qu'à "l'instant zéro", le temps est "imaginaire pur", c'est dire information. Le chapitre 5) De l'énergie à l'information est particulièrement explicite. Il débute par cette mise en exergue: "A la lumière de ces analogies, le « Tout est information » mérite d’être étudié de plus près. Cette théorie s ’appuie sur l’idée qu’à la base de tout ce qui existe, il y a une information abstraite capable de s’exprimer en un nombre infini de formes et qui demande à être connue. A cette fin, elle doit se transformer : elle se condense jusqu’à l’état de probabilité. Le nombre infini de formes devient un nombre fini, mais néanmoins considérable, de probabilités qui elles-mêmes engendrent un petit nombre de virtualités lesquelles, à leur tour, donnent lieu à la réalité telle que nous la connaissons".
Nous sommes très proches des affirmations de Max Tegmark. Cela m'amène à confirmer la rédaction d'un dernier article "Au commencement du temps 4-9) L'Univers information. J'y développerai aussi les idées dérivées du "platonisme".
fr.wikipedia.org -Platonisme_(doctrine_philosophique)
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Au commencement du temps 4-8)
Au fond d'un trou noir
Les trous noirs
Dans tous les articles de la rubrique "au commencement du temps", je souhaite approfondir ma réflexion sur "le visage de Dieu" écrit par les frères Bogdanov et celle de mon article dans mon blog de reflexions à travers le livre de Igor et Grichka Bogdanov: "Au commencement du temps".
Dans les articles précédents, j'ai fait un retour en arrière dans le passé jusqu'à l'instant zéro. ces articles m'ont permis de faire un saut dans l'histoire via les blogs et le articles que je déniche sur la toile, d'affiner mes connaissance sur la science et la recherche de l'Origine. Je trouve plaisir et jubilation à partager. Ces articles sont "ma lecture" du livre des frères Bogdanov.
Mes articles déjà parus dans cette rubrique:
Au-commencement du temps 3-2) 1979-1830 le film de l'univers vu à l'envers - étape 2
Au commencement du temps 3-3) Des figuiers Romains au Trocadéro: étape 3
Au commencement du temps -3-4) dans l'abime du temps (-15000 à -65 millions-d-années)
Au commencement du temps 3-5) des araignées géantes sur la colline de chaillot (-80 à 500 millions d'années)Au commencement du temps 3-6) paris au fond de l'océan (530 millions à 3,5 milliards d'années)
monblogdereflexions: l'affaire Bogdanov un de mes premiers articles
Au commencement du temps 4-1) comment tout cela est-il possible?
Au commencement du temps 4-3) La cinquième dimension
Au commencement du temps 4-4) une première trace dans le feu du big bang
1) Après avoir remonté le temps à l'envers vers le passé depuis 2009, nous sommes arrivés à l'instant zéro dans l'article 3-11).
"Au voisinage du mur de Planck et à fortiori avant, ces lois, dans le meilleur des cas, se transforment, et au pire, s'effondrent. La singularité garde tout son mystère. Les physiciens n'ont pas la moindre idée (actuellement) de ce qu'elle est.
Pour Etienne Klein, on ne peut expliquer l'Origine de quelque chose en invoquant autre chose. On n'exprime l'être que par l'être et pas par du devenir. Si on dit qu'à l'Origine il y avait déjà ceci ou quelque chose, on n'explique pas l'Origine, sauf à invoquer que la chose a toujours été là, donc qu'il n'y a pas d'Origine. En fait, pour lui, la science ne peut dire que deux choses:
a) Il n'est pas prouvé que l'Univers a eu une Origine, qui serait le transit qui fait passer de l'absence de toute chose à au moins une chose.
b) Il n'est pas prouvé que l'Univers n'a pas d'Origine.
C'est donc, comme la question de Dieu (si on se réfère à des philosophes comme Kant), du domaine de l'indécidable au sens de Gödel.
Dans un tel contexte, l'approche mathématique proposée par les frères Bogdanov ne peut-elle pas fournir des indications dont on peut tirer des hypothèses nouvelles et peut-être déplacer les lignes de nos connaissances? "En prenant toutefois cette approche pour ce qu'elle est et rien d'autre: une hypothèse dont l'essence mathématique correspond à la nature mathématique de "l'objet" que nous cherchons à comprendre, la singularité initiale de l'espace-temps. En tout cas, elle me permet une réflexion concernant la science, la philosophie, l'épistémologie et un réflexions sur moi-même, ce que j'appelle le "soi", mon "intérieur" invisible par opposition au visible...Et je trouve ça plutôt jubilatoire..."
Nous nous sommes d'abord demandés au chapitre 4-1): comment tout cela est-il possible? et au chapitre 4-2): "le passé peut-il encore exister"?.
Nous avons ensuite examiné les traces que nous pouvons aujourd'hui retrouver de ce instant primordial.
a) Nous avons d'abord pénétré au chapitre 4-3: dans la cinquième dimension! En effet, Depuis Einstein, nous avons pris l'habitude de notre espace-temps quotidien à quatre dimensions, trois dimensions d'espace et une dimension de temps. Sur l'axe temporel, c'est le temps linéaire que l'on connait dans ce monde. Et la cinquième dimension? Nous avons vu dans l'article 3-10) l'instant zéro, qu'on peut imaginer que l'immense force de gravitation qui règne à l'âge de Planck finit par faire basculer cette droite, qui pivote alors de 90° dans le plan complexe. Elle devient non plus réelle, mais imaginaire pure. C'est ce qui a pu se passer pour le temps, avant le Big Bang.
b) Une deuxième trace se trouve dans le feu du Big Bang lui-même.
c) Dans le chapitre 4-5) l'Univers est-il rond?, nous avons cherché une autre trace dans la forme de l'Univers, et d) dans le chapitre 4-6, dans les profondeurs mystérieuses, vaguement inquiétantes de l'énergie noire.
e) Au chapitre 4-7) l'étrange expérience d'Aspect, nous avons fait connaissance avec la non-localité. Ce dont les Bogdanov ne se doutaient en assistant à cette expérience, à l'institut d'optique de l'université d'Orsay en 1981, c'est qu'elle allait leur fournir un indice expérimental fort de l'existence du temps imaginaire à l'échelle infinitésimale et (curieusement) donner en partie raison à Einstein.
2) Poursuivons maintenant notre recherche...Après l'énergie noire, un indice d'une trace de l'instant primordial se trouve au fond d'un trou noir.
Préparons nous à l'aventure, la plus mystérieuse qui puisse nous arriver. Je donne ici ma lecture du récit des frères Bogdanov dans leur livre "au commencement du temps" (Au fond d'un trou noir), telle qu'un astrophysicien américain leur aurait en aurait livré en détails. Il ne s'agit que d'une histoire mais elle est tout à fait vraisemblable, tout autant que les hypothèses calculées par les physiciens qui explorent les trous noirs à l'aide de leurs équations (Schwarzschild, Bekenstein, Chandrasekhar, Hawking...). La chose qui nous attend est bien réelle. Elle se tient tapie au centre de la voie lactée, à 27 000 années-lumière de notre système solaire, soit 243 millions de milliards de kilomètres.
3) Départ: dans le vide interstellaire.
futura-sciences.com -Hubble dévoile le centre de la voie lactée.
futura-sciences.com -Hubble dévoile le centre de la voie lactée.
astro2009.futura-sciences.com -un-trou-noir-a-lorigine-dune-galaxie
Nous sommes dans le vide interstellaire en plein centre de notre galaxie, au milieu d'un immense champ stellaire (les étoiles y chantent leur histoire). Nous sommes confortablement installés dans un petit vaisseau de l'espace semblable à une bulle transparente à deux places. Notre chien Pasco nous accompagne, tranquillement assis dans le siège passager, comme dans une voiture. Il n'est pas attaché pour qu'il puisse "sortir" et se dégourdir les pattes en faisant le tour du vaisseau, suspendu dans le vide. Pour cela, nous lui avons fait enfiler son scaphandre de protection.
Pour le moment, nous glissons mollement dans l'infini en contemplant le merveilleux panorama cosmique, dans une région très dense en gaz, en poussières et en étoiles. "Par milliards, dispersées dans la noirceur glacée, en poudre d'argent, elles rayonnent froidement dans l'infini, sous nos pieds, à droite, à gauche, au-dessus de votre tête. Partout. Et vous voyez tout à travers votre bulle. Jusqu'aux confins de l'Univers. Votre compagnon de route jappe joyeusement devant ce spectacle grandiose."
C'est alors que quelque chose de fantastique se produit, un cataclysme juste en face de nous.
Une étoile mourante est en train de brûler ses dernières réserves. Dix fois plus grosses que notre soleil, elle va s'effondrer sur elle-même en quelques minutes à peine. En raison de la densité grandissante, la force de gravitation devient très vite fantastique, distordant tous les résidus matériels de l'étoile. Bientôt, il ne reste plus rien de l'énorme soleil qui était là une heure plus tôt, si ce n'est la masse de l'astre effondré et sont fantastique champ gravitationnel. Et même à cette distance, notre petit vaisseau spatial est ballotté de toutes parts, comme frappé par des vagues invisibles.
liens: trous noirs: larousse.fr/encyclopedie -trou noir
cordis.europa.eu -étoile s'étant transformé en supernova et est tombée dans un trou noir
futura-sciences.com -hubble-devoile-le-centre-de-la-voie-lactee
larecherche.fr -les supernovae
http://fr.wikipedia.org/wiki/Trou_noir_stellaire
sur-la-toile.com -Un-trou-noir-qui-devore-une-etoile-en-live
cieletespace.fr -Le satellite Swift a observé la chute d'une étoile dans un trou noir.
webastro.net/forum -absorption par un trou noir
cosmovisions.com -les étoiles meurent aussi
sur-la-toile.com _les-confessions-d-une-etoile-mourante (taille du soleil)
cidehom.com -"Nébuleuse du Crâne" une étoile qui ressemblait autrefois au Soleil
cosmobranche.free trou_noir techno-science.net/forum -trou noir: définition-explications
cordis.europa.eu -étoile s'étant transformé en supernova et est tombée dans un trou noir
hastro2009.futura-sciences.com -un-trou-noir-a-lorigine-dune-galaxie
planetastronomy.com -conférence sur les trous noirs et l'énergie sombre par Jean Pierre LUMINET
llr.in2p3.fr -le trou noir par Thierry Lombry (.pdf)
ondes gravitationnelles: wikipedia.org -Onde_gravitationnelle sciencesetavenir.fr -ondes-gravitationnelles, l'étau se resserre
publication.lal -thèse sur la détection des ondes gravitationnelles
wikipedia.org- l'interféromètre virgo (détection des ondes gravitationnelles)
ego-gw.it/virgo -l'interféromètre virgo
en.wikipedia.org -l'interféromètre ligo
cerimes.fr VIDEO: les-ondes-gravitationnelles-et-leur-detection
cnrs.fr/mysteres-univers -VIDEO: le mystère des ondes gravitationnelles
videos.tf1.fr -a-la-recherche-des-ondes-gravitationnelles
Le mystère des ondes gravitationnelles - Watch more Videos at Vodpod.
trous noirs et ondes gravitationnelles
redresseur.de.torts.over-blog -les-ondes-gravitationnelles-et-les-vagues
les vagues
4) Face au trou noir.
fr.wikipedia.org -Trou_noir: Image simulée d’un trou noir stellaire situé à quelques dizaines de kilomètres d’un observateur (à 9 fois le rayon du trou noir) et dont l’image se dessine sur la voûte céleste dans la direction du Grand Nuage de Magellan. L’image de celui-ci apparaît dédoublée sous la forme de deux arcs de cercle, en raison de l’effet de lentille gravitationnelle fort. La Voie lactée qui apparaît en haut de l’image est également fortement distordue, au point que certaines constellations sont difficiles à reconnaître, comme la Croix du Sud (au niveau de l’étoile orange lumineuse, Gacrux, en haut à gauche de l’image) dont la forme de croix caractéristique est méconnaissable. Une étoile relativement peu lumineuse (HD 49359, magnitude apparente de 7,5) est située presque exactement derrière le trou noir. Elle apparaît ainsi sous la forme d’une image double, dont la luminosité apparente est extraordinairement amplifiée, d’un facteur d’environ 4 500, pour atteindre une magnitude apparente de -1,7. Les deux images de cette étoile, ainsi que les deux images du Grand Nuage sont situées sur une zone circulaire entourant le trou noir, appelée anneau d’Einstein.
Approchons nous de l'endroit où s'est produit le cataclysme. "Alors qu'ailleurs tout est immobilité pure, nous venons de déboucher ici au-dessus d'une région très bizarre. Nous voyons une sorte d'anneau phosphorescent, fait de gaz et de débris multicolores de matière. Cette immense couronne de poussière stellaire tourne lentement à la périphérie et de plus en plus vite à mesure qu'on approche du centre. Mais au milieu, vous ne voyez plus rien. Rien qu'un trou immense sans fond et d'une noirceur indescriptible."
Ce trou noir s'est formé la semaine passée, en moins d'un quart d'heure (En général, lorsqu'une étoile commence à s'effondrer sur elle-même, le processus se déroule à une vitesse hallucinante, quelques minutes à peine). Et il est très petit, tout juste cinq kilomètres d'un bord à l'autre. Sa masse représente environ deux fois celle de notre soleil. Derrière lui, les constellations et l'image du nuage de Magellan sont déformées comme par une sorte de loupe.
Propriétés des trous noirs (wikipedia): Par ailleurs, les trous noirs sont étonnants en ce qu’ils sont décrits par un très petit nombre de paramètres. En effet, leur description, dans l’univers dans lequel nous vivons, ne dépend que de trois paramètres : la masse, la charge électrique et le moment cinétique. Tous les autres paramètres du trou noir (par exemple sa taille ou sa forme) sont fixés par ceux-là. Par comparaison, la description d’une planète fait intervenir des centaines de paramètres (composition chimique, différenciation de ses éléments, convection, atmosphère, etc.). La raison pour laquelle un trou noir n’est décrit que par ces trois paramètres est connue depuis 1967 : c’est le théorème de calvitie démontré par Werner Israel. Celui-ci explique que les seules interactions fondamentales à longue portée étant lagravitation et l’électromagnétisme, les seules propriétés mesurables des trous noirs sont données par les paramètres décrivant ces interactions, à savoir la masse, le moment cinétique et la charge électrique.
Pour un trou noir, la masse et la charge électrique sont des propriétés habituelles que décrit la physique classique (c’est-à-dire non-relativiste) : le trou noir possède un champ gravitationnel proportionnel à sa masse et un champ électrique proportionnel à sa charge. L’influence du moment cinétique est par contre spécifique à la relativité générale. Celle-là stipule en effet qu’un corps en rotation va avoir tendance à « entraîner » l’espace-temps dans son voisinage. Ce phénomène, non encore observé à l’heure actuelle dans le système solaire en raison de son extrême faiblesse pour des astres non compacts, est connu sous le nom d’effet Lense-Thirring (aussi appeléframe dragging, en anglais)Note 3. Il prend une amplitude considérable au voisinage d’un trou noir en rotation, au point qu’un observateur situé dans son voisinage immédiat serait inévitablement entraîné dans le sens de rotation du trou noir. La région où ceci se produit est appelée ergorégion.
La masse d’un trou noir galactique correspond en général à environ un millième de la masse de la matière présente dans le bulbe central5.
Mais notre chien n'aime pas ce qu'il aperçoit sous ses pattes. Ses poils se hérissent, il montre ses dents eyt se met à grogner dérangé ce qu'il ressent comme une terrible menace. Alors qu'il s'agite sur son siège, se débat, il aboie furieusement et d'un seul bond il nous échappe et se jette contre la portière et l'ouvre d'un coup de patte en appuyant sur un bouton. Un masque à oxygène tombe automatiquement sur notre visage et l'air de l'habitacle est violemment chassé dans le vide. Le chien est expulsé comme un bouchon de champagne. Puis la porte se referme automatiquement, la cabine redevient étanche et se remplit d'air à nouveau. Mais Pasco est déjà très loin...
5) En chute vers le trou noir.
Au lieu de flotter dans l'espace, comme c'est le cas dans le vide interstellaire, le chien dégringole à toute vitesse dans le puits au dessous de lui. Nous pouvons encore entendre ses aboiements dans le casque. Nous pouvons aussi l'appeler et le son de notre voix le calme pour quelques instants.
Le trou noir l'a absorbé et ne nous le rendra plus. Maintenant, chaque poil, chaque atome, chaque particule élémentaire sont soumis à la formidable attraction qui règne dans le trou. A partir de là, les rayons lumineux commencent à à devenir "instables". Certains photons vont parvenir à s'échapper et remonter vers l'extérieur, mais d'autres vont tomber dans le trou noir. A ce stade, notre chien pourrait encore faire machine arrière et s'éloigner du gouffre.
6)Vers l'horizon des évènements.
astrosurf.com/luxorion -relativité générale et horizon d'un trou noir
horizon?: Un trou noir de Schwarzschild est, d'abord et avant tout, caractérisé par l'existence d'un Horizon : c'est la surface sphérique dont même la lumière ne peut sortir et en-deçà de laquelle même cette dernière est inexorablement entraînée vers la singularité centrale.
Mais il n'y a rien à faire, Pasco est livré à lui-même. Il tourne comme une toupie et ses hurlements reprennent de plus belle. C'est alors que sans même s'en rendre compte, il franchit une deuxième limite que les physiciens appellent "l'horizon des évènements". Elle marque la séparation entre l'intérieur du trou noir et le reste de l'Univers. Une fois franchie cette limite, il est absolument impossible de revenir en arrière! A partir de maintenant, il va couler inexorablement dans les entrailles du monstre cosmique. C'est en fait un immense tourbillon gravitationnel, un siphon d'une puissance inouïe, qui engloutit et détruit tout ce qu'il avale, jusqu'aux structures même de l'espace et du temps.
liens: www.techno-science.net -un trou noir, son horizon des événements et... un éléphant
nrumiano.free.fr -à l'intérieur d'un trou noir, horizon
wikipedia.org -Horizon_(trou_noir)
planetastronomy.com -conférence sur les trous noirs et l'énergie sombre par Jean Pierre LUMINET
astrosurf.com/luxorion -topologie d'un trou noir en rotation
futura-sciences.com -Un trou noir de Schwarzschild est caractérisé par l'existence d'un Horizon
stargate-40.skyrock.com -L-horizon-des-evenements-d-un-vortex
area51blog.wordpress.com -Les trous noirs sont-ils des passages vers d’autres Univers ?
7) dans la gorge du trou noir.
Maintenant, autour du chien, le paysage devient de plus en plus étrange. S'il regarde vers le haut, celui-ci lui apparaît déformé, comme étiré dans le sens de la chute. Au loin, les constellations brillent de plus en plus faiblement et à chaque seconde, le cosmos tout entier semble se tordre davantage. Très vite, le trou noir courbe l'espace à tel point qu'il devient possible à notre chien de voir sa propre queue. La lumière reflétée par l'arrière est courbée et renvoyée en sens inverse comme, comme dans un miroir.
Vers le bas, sous ses pattes, que voit donc le chien? Seulement le noir, une image effrayante du néant à l'intérieur du néant. Au bout de cette incroyable aventure, nous allons découvrir, tout au fond du trou noir, quelque chose de totalement inattendu, un phénomène que longtemps les physiciens ne pouvaient imaginer.
8) Depuis l'extérieur.
Revenons à notre bulle spatiale maintenant stabilisée au-dessus de l'horizon. Nous pouvons encore voir Pasco dans le lointain. En agrandissant l'image à l'aide d'une caméra d'observation, nous constatons que le chien ne bouge plus. Ses aboiements se sont transformés en une sorte de grondement sourd qui arrivent dans la cabine au ralenti. Gueule grande ouverte, la langue pendante, il est figé sous nos yeux comme s'il n'avait pas encore franchi l'horizon. Pourquoi? A l'intérieur du trou noir, le temps s'écoule bien lentement qu'au-dehors en raison des énormes forces de marée gravitationnelles. Les rayons lumineux mettent de plus en plus de temps pour nous atteindre l'extérieur.
Le temps gelé: L'approche du trou noir commence de façon tout à fait raisonnable : la marche de l'horloge du vaisseau ne diffère pas de celle de l'observateur, l'espace n'est quasiment pas déformé et la lumière (visible ou onde radio) émise par le vaisseau paraît tout à fait normale. Pour l'instant, tout va bien. Au fur et à mesure que vous approchez de l'horizon, la force de marée se manifeste plus sensiblement ; pas d'inquiétude puisque le trou noir choisi est extrêmement massif. Par contre, à cause de la déformation de l'espace-temps induite par la présence du trou noir, l'observateur constate que l'horloge du vaisseau ralentit par rapport à la sienne. Il note aussi que la lumière reçue du vaisseau est plus rouge (sa longueur d'onde est plus grande, son énergie plus petite) et nettement plus faible qu'elle ne l'était au début. La trame spatio-temporelle commence à être sensiblement déformée par la présence du trou noir ; la lumière paye en énergie l'effort qu'elle doit fournir pour s'extraire du puit creusé par la présence du monstre. A bord du vaisseau, tout semble aller comme d'habitude. Vous vous retournez vers la caméra, saluez solennellement votre ami juste au moment où le vaisseau franchit (sans espoir de retour !) l'horizon des événements. Pour vous, rien de spécial ne se produit au cours de cette traversée ; la frontière du trou noir n'a rien de « magique ». Que constate l'observateur extérieur ? Il ne vous voit jamais franchir l'horizon ! Le vaisseau s'en rapproche de plus en plus sans jamais l'atteindre. Pour vérifier s'il n'a pas rêvé, l'observateur décide de visionner l'ensemble du film enregistré. Au début, celui-ci se déroule normalement. A mesure que le vaisseau se rapproche de l'horizon, le film ralentit ; l'intervalle de temps qui sépare la réception de deux images consécutives est de plus en plus grand. La dilatation du temps est telle que les images se succèdent, pratiquement identiques, vous montrant éternellement figé dans la position de salut adoptée au moment de la traversée de l'horizon. De plus, à cause du rougissement de la lumière et de la diminution de l'intensité, les images reçues deviennent rapidement trop faibles pour être captées. Pour le spectateur, toute la partie du voyage se déroulant à l'intérieur du trou noir est perdue. L'image transmise par le vaisseau juste au moment de la traversée de l'horizon ne sera reçu qu'au bout d'un temps infini et aucune des images suivantes ne peut franchir les limites du trou noir. L'image de l'horizon du trou noir n'arrivera qu'au bout d'un temps infini, dans le futur de l'observateur extérieur.
blog.belial.fr -Voyage au coeur d'un trou noir
forces de gravitation dans les trous noirs: wikipedia.org -force de marée
techno-science.net -des Univers entiers à l'intérieur des trous noirs ?
astronomes.com -L’espace-temps autour et dans un trou noir
futura-sciences.com -des-crepes-stellaires-a-lorigine-de-certains-sursauts-gamma
sites.google.com -force de marée et trou noir
llr.in2p3.fr -le trou noir par Thierry Lombry (.pdf)
techno-science.net -La force de marée: conséquence du gradient gravitationnel
secret-realite.net -Kip Thorne: Trous noirs et distorsions du temps
hal.archives-ouvertes.fr -relativité générale pour débutants
Avec Hawking: l'évaporation des trous noirs. nrumiano.free.fr -thermodynamique du trou noir
astrosurf.com/luxorion -l'évaporation des trous noirs
traqueur-stellaire.net -des-moteurs-a-trous-noirs-pour-vaisseaux-spatiaux?
9) A l'intérieur du gouffre gravitationnel.
Mais que se passe-t-il pour notre chien? Une fois franchi l'horizon, l'espace et le temps sont inversés. L'espace "s'écoule" inexorablement vers la singularité finale, sans qu'il soit plus jamais possible de revenir en arrière et le temps ralentit, mais à chaque instant la situation se complique. Le corps de Pasco commence à se déformer et à prendre d'effroyables proportions. La gravité s'exerce plus fortement sur sa tête que sur sa queue, moins massive. Il commence à s'étirer et s'allonger tel un élastique, jusqu'à mesurer un km du museau à la queue, puis bien davantage à mesure qu'il s'enfonce pour bientôt atteindre le million de km. Le temps quant à lui, a perdu toute signification: une seconde dure un an, puis un siècle, puis un million d'années. Il ralentit de plus en plus.
A l'intérieur du monstre: L'intérieur d'un trou noir est vide : toute sa masse est théoriquement enfermée en son centre, dans une singularité mathématique de volume nul ! Cette situation, dans laquelle la densité centrale tend vers l'infini, pose d'ailleurs un vrai casse-tête, encore non résolu, à la physique moderne. Explorons plutôt la région qui l'entoure. Celle-ci « bouge » car sa géométrie s'effondre vers le centre. Conséquence : il est impossible de rester immobile à l'intérieur d'un trou noir, les seules trajectoires permises sont inéluctablement focalisées vers le centre de l'astre - on parle, pour qualifier l'intérieur d'un trou noir, d'espace-temps « à l'envers ». Dans l'espace-temps habituel, nous avons l'habitude de nous déplacer dans n'importe quelle direction spatiale, à volonté (d'accord, pour aller vers le haut c'est nettement moins facile, mais c'est possible). Par contre, le temps, lui, s'écoule inexorablement du passé vers le futur : c'est une coordonnée directrice. A l'intérieur d'un trou noir, les rôles sont inversés ; c'est la distance au centre du trou noir qui devient la coordonnée directrice. L'espace devient « inexorable », à la place du temps, dans la mesure où toute matière est condamnée à voir diminuer sa distance au centre. Cette situation n'est pas sans rappeler l'excellent roman de Christopher Priest, Le Monde inverti, qui commence ainsi : « J'avais atteint l'âge de mille kilomètres ». Mais attention, ce n'est pas parce que la coordonnée temporelle change de statut à l'intérieur du trou noir que l'on peut y remonter le temps et y violer la causalité ! Cette coordonnée ne représente plus un temps physique, le seul temps ayant un sens étant le temps propre, mesuré par l'horloge en chute libre avec vous vers le centre du trou noir. Or, le temps propre ne dépend plus que de la coordonnée de distance, augmentant quand celle-ci diminue. Donc, tout comme à l'extérieur, le temps d'un voyageur en chute libre continue à s'écouler vers le futur. La différence notable est que ce futur à une fin programmée : la singularité au centre du trou noir. Un intervalle de temps propre fini s'écoule entre le franchissement de l'horizon et le moment où le voyageur est pulvérisé dans la singularité centrale, quelle que soit la puissance des moteurs de son vaisseau, la vitesse ou la direction de sa navigation. Ce répit est d'autant plus long que le trou noir est massif. Pour un trou noir de dix masses solaires, il n'est que d'un dix millième de seconde, mais pour un trou noir géant tapis au cœur d'une galaxie, l'exploration peut durer une heure…
A mesure que "la gorge du siphon noir" se referme, notre chien est transformé en un nuage moléculaire puis en un brume d'atomes et de particules élémentaires. Enfin, ce qui n'est déjà plus de la matière finit par atteindre un troisième horizon, l'horizon de Planck, la plus petite portion d'espace physique qui puisse exister. Ainsi, sur cette ultime frontière de ce qui reste de la réalité physique, le rayon du trou noir est passé d'une distance de quelques dizaines de km à l'horizon à 10-33 cm. C'est la frontière ultime de la science à l'heure actuelle, aucun physicien au monde ne peut dire ce qui se passe au fond d'un trou noir. On ne peut donc émettre que des hypothèses. Pourquoi ne pas partager celle des frères Bogdanov?
10) L'arrêt du temps au fond du trou noir.
L'idée fut soumise en 1995 à Gerard't Hooft de l'université d'Utrecht, inventeur du nom de cet objet théorique au coeur des travaux de thèse des deux frères sur l'origine de l'Univers: l'instanton. Il a aussi écrit plusieurs articles sur les trous noirs quantiques (un trou noir devient nécessairement quantique lorsque son rayon devient infime et atteint l'échelle de Planck). La proposition émise à l'époque consistait à considérer que le temps (tel que nous le connaissons), s'arrête à la longueur de Planck. Depuis, l'accord semble se faire pour dire que passé cette limite, le temps et l'espace n'ont plus aucun sens. Alors, par quoi le remplacer?
instantons, monopôles:
larecherche.fr -monopôles magnétiques antares.in2p3.fr -thèse, détection des monopôles magnétiques.pdf
Il se passe un peu la même chose au fond d'un trou noir à l'origine de l'Univers. Nous pouvons alors nous rappeler l'article Au commencement du temps 3-10) avant le big bang. L'astre effondré devient quantique, l'espace et le temps se déforment, deviennent flous et commencent à fluctuer. Le signe de la coordonnée de temps pourrait se mettre à osciller et à changer et l'axe du temps finir par basculer et devenir imaginaire pur au sens mathématique du terme. La "signature" de la métrique d'espace-temps, qui, dans le monde dans lequel nous vivons est lorentzienne, de la forme +++-, devient alors "euclidienne" et prend la forme ++++. Dans ce cas, le temps cesse alors de s'écouler et se "fige" au fond du trou noir après avoir fluctué sous forme de temps complexe, somme du temps réel et de temps imaginaire (on peut le représenter par un mélange, une "superposition" entre la signe + et le signe +, avec une signature pouvant se mettre sous la forme +++ +/-).
12) Le temps imaginaire au fond du trou noir.
Une fois passées les turbulences quantiques à l'échelle de Planck, nous atteignons la singularité finale. Comme la singularité initiale, il s'agit d'un "simple point mathématique tapi au fond d'un terrifiant siphon gravitationnel. Au voisinage de ce point, les tensions gravitationnelles sont extrêmes. Tout comme pour la singularité initiale au temps zéro, le temps devient imaginaire pur sur la singularité finale du trou noir. En effet, en raison de la fantastique courbure qui règne au fond du monstre cosmique, un fois franchie l'étape des fluctuations quantiques, la courbure achève (toujours selon les frères Bogdanov), de faire basculer définitivement le temps en direction de l'axe imaginaire.
Si c'est le cas, il en résulte une conséquence extraordinaire. En effet, à lasuite à Hawking, la plupart des physiciens pensent que l'information des objets engloutis par le trou noir "survit" à cet engloutissement. En 1974 Stephen Hawking réussit à démontrer qu'en raison d'effets de mécanique quantique, les trous noirs rayonnaient. La forme de ce rayonnement est exactement celle d'un corps noir, c'est-à-dire d'un objet à l'équilibre thermique. De plus, Hawking calcula la température de ce rayonnement, qui se trouvait proportionnelle à la gravité de surface, comme suggéré par l'analogie thermodynamique déjà mentionnée. Ainsi, connaissant la valeur de la température,Hawking put proposer que les trous noirs possédaient une entropie, s'exprimant en termes de leur surface A par la formule:
, où kB est la constante de Boltzmann et la constante de Planck réduite.
Cela nous fournit une mesure de l'information cachée derrière l'horizon des évènements. Notre chien n'est finalement pas détruit, son information survit bel et bien.
Or, nous avons déjà vu (Au commencement du temps 3-10) l'instant zéroet Au commencement du temps 4-3) la cinquième dimension), que l'information ne peut être encodée qu'en temps imaginaire et non pas en temps réel. Cela permet de suggérer l'idée d'une conservation de l'information par le trou noir et que celle-ci est conservée sur la singularité finale, là où le temps est imaginaire. Pourquoi alors ne pas considérer que c'est un indice fort (un de plus) en faveur de l'existence du temps imaginaire, de la cinquième dimension?
liens: fr.wikipedia.org/wiki -Entropie_des_trous_noirs
futura-sciences.com -du corps noir au trou noir (entropie d'un trou noir)
13) Conclusion de cet article.
Nous pouvons rappeler ici que le physicien théoricien expert en théorie des cordes Costas Kounnas avait souligné l'intérêt d'une application possible de l'idée de fluctuation du temps des frères Bogdanov dans les trous noirs. Le 26 janvier 2000, il écrivait dans son rapport sur l'une des thèses après soutenance: "Partant de la métrique du trou noir linéarisée de la théorie d'Einstein, qui est valide pour un potentiel de gravitation petit, M. Bogdanov propose une modification adéquate de la gravitation quantique telle que la solution linéarisée devienne une solution exacte de la théorie modifiée aux confins des métriques euclidienne et Lorentzienne." Il avait déjà écrit en 1999: "A mon avis, le travail de thèse de M. G. Bogdanov est d'un grand intérêt, exposant des idées nouvelles qui ont des implications de physique fondamentale en cosmologie et dans de nombreux autres phénomènes gravitationnel tels que les trous noirs."
"La recherche de l'ombre portée par la cinquième dimension dans notre réalité s'achève." Nous avons rencontré à de nombreuses reprises le concept d'information. Il se retrouve aux deux bouts de la chaîne du temps: là où il commence, au coeur de la singularité initiale, et là où il s'achève, dans le "piège" de la singularité finale. Dans les deux cas, c'est là où il devient imaginaire. Nous conclurons cette quête du commencement du temps par un dernier article, celui de l'Univers information. Qu'allons y trouver de nouveau?
matiere.temps.lumiere.over-blog.com -trou noir et synthèse sur la création de l'Univers
Mes liens pour-les-articles -au commencement du temps
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