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    La grande hypothèse 9) Partie 2: Et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

    La partie 1 a traité:  L'ère du Bélier -Moïse le Rebelle.

     

     

    le taureau Apis

     

     

     

     

     

    a) Préambule:

    La Bible est présente  parmi les grands mythes de l'humanité, mais le mythe de l'Atlantide représente beaucoup pour moi.

    Je l'ai découvert en lisant les livres d'Albert Slosman, la grande hypothèse, le trilogie des origines (le grand cataclysme - les survivants de l'Atlantide - ...et Dieu ressuscita à Dendhéra), la vie extraordinairede Pythagore, Moîse l'Egyptien. Dix livres étaient prévus après Moîse, mais cette série a été interrompue par la mort de Slosman en 1981. Le dernier livre que Slosman avait prévu devait s'intituler l'Eternité n'appartient qu'à Dieu.

     Dans les autres publications, on trouve l'astronomie selon les Egyptiens, le livre de l'au-delà de la vie et le zodiaque de Dendhera.

     

    Ma lecture de "La grande hypothèse" va porter surtout sur le grand cataclysme qui est sans doute une autre façon de voir le Déluge de la Bible. Je crois que tous les grands mythes de l'humanité parlent de ce qui a dû être une catastrophe naturelle que la terre aurait subi il y a 14000 ans selon Slosman. Les 3 grandes pyramides d'Egypte et le Sphinx seraient selon lui un témoignage des survivants de ce évènement à l'adresse des générations futures et un avertissement qui a un écho particulier aujourd'hui où on parle de plus en plus de fin du monde . L'émission de la chaîne 4 (apocalypse en 2012) est significative à cet égard.

     

    De "la grande hypothèse", le Figaro écrivait alors: la "construction qui s'accomplît devant nous est peut être un des évènements de notre temps". Et Slosman le définissait ainsi: "c'était en définitive une histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'éternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moise, d'Abraham mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".

     

     

    "C'est une Histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moise, d'Abraham, mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures. A chaque être céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".    Albert Slosman

    Sommaire de mes messages:

              1)   Le hasard existe t-il?

              2)   Le destin s'écrit-il aussi?

              3)   Le grand cataclysme.

              4)   L'âme Atlante n'est pas perdue.

              5)   Les rescapés de l'Ahâ Men Ptah.

              6)   La résurrection de Ptah à Dendérah.

              7)   A la découverte du grand labyrinthe, le cercle d'or.

              8)   A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau

              9)   L'ère du Bélier: Moïse le rebelle et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

              10) L'ère des Poissons: Jésus le Christ.

              11) L'éternité n'appartient qu'à Dieu - Pour notre temps.

     

    b) Contenu de l'article.

    Partie 2: Et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

     


     

    A peine le dernier quart de navigation solaire le long du "Grand Fleuve Céleste"  en Bélier fut-il commencé, qu'Israël et l'Egypte perdirent leurs identité dans le même temps! Les Hébreux furent déportés en Babylonie, et les Perses transférèrent 500 000 prisonniers égyptiens vers leur pays, où très peu arrivèrent vivants. Ainsi, les défenseurs de l'ère du Bélier furent balayés de leurs deux mères patries. Moîse  et Akhénaton n'avaient pas réalisé leur rêve d'un monothéisme défenseur des droits de chaque humain à vivre dans la paix de Dieu sur Terre.  Les cinq siècles restant à accomplir jusqu'à l'entrée du Soleil dans la constellation des Poissons virent un énorme brassage de population dans ce Proche-Orient au courant de toutes les prophéties devant s'accomplir avant l'ère nouvelle. Chaque pays faisait tout pour influer sur les évènements pour qu'ils tournent en faveur du plus fort ou du plus malin. Le troisième livre de Manéthon qui énonce les noms et titres des 66 derniers pharaons présente une division remarquable des dynasties. Les "hauts faits" ayant marqué le règne de Cambyse nous sont connus par le récit d'Hérodote dans son Voyage en Egypte.

    L'impiété s'implantant de plus en plus et une nouvelle idolâtrie introduite par les Grecs appelés en renfort par le pharaon Amosis amenèrent les Perses à agir rapidement. C'est pourquoi, les temps s'accomplissant, Dieu oublia l'Egypte pour punir tout ce méchant monde! Les Perses, avec Zoroastre, leurs Mages et leurs Prophètes, connaissaient l'attente anxieuse dans laquelle vivaient les égyptiens. Ceux-ci savaient leur fin inéluctable! Les Combinaisons-Mathématiques-Divines en avaient décidé ainsi! Comme dans les temps les plus reculés d'Ahâ-Men-Ptah, les Maîtres de la Mesure et du Nombre l'avaient assuré. Les Perses, de leur côté, le reconnaissaient formellement. Leurs prêtres profitèrent de l'occasion d'un Cambyse, un esprit faible dans un corps malade, dont la violence des idées l'emportait dans son désir de tout soumettre à sa volonté pour l'influencer vers une guerre sainte. Or, il y avait une certitude que les égyptiens se laisseraient tuer sur place plutôt que de se défendre devant la fatalité... Et l'armée de Cambyse fonça vers la conquête des zoolâtres en une guerre sainte destinée à anéantir le Taureau Apis!

    Car les Mages persans étaient certains que si Amon-Râ arrivait à la fin de son ère du Bélier, il n'en n"allait pas de même de ceux qui vénéraient le Dieu-Un, cet Osiris qui leur faisait peur! Il leur fallait détruire cette entité s'ils voulaient conserver en Perse leur puissance religieuse. Mais aucun des "Mages" n'avait prévu que Cambyse deviendrait complètement fou, et ferait en définitive échouer ce pourquoi il était venu en Egypte. Pythagore (dont les lectures ont permis à Slosman de mieux connaître cette époque), était en 525 avant J.-C.Christ à Dendérah, année de l'invasion persane. Le Grand Sage fut fait prisonnier et amené en Perse en position privilégiée car il était grec, donc en paix avec les envahisseurs. Sa qualité de Sage possesseur de toute la Connaissance antique le protégea efficacement. Voir Le 1er tome de "la vie extraordinaire de Pythagore" (1979) et le "Biblion" (livre des Lois Morales et Politiques de l'époque) de A. Slosman Le le 2ème tome n'a pu paraître car l'Ayatollah Khomeiy était retourné en Iran et il était impossible de se rendre sur place.

     

    Revenons sur les bords du delta du Nil, là où habitait Amosis peu avant qu'il ne meure et que Psammétique prenne sa place pour six mois seulement , tué d'horrible façon, des mains même de Cambyse. Nous sommes ici sous la XXVI ème dynastie, dite "Saîte", comprenant 9 pharaons de 702 à 725 de notre ère. 

     

    Phararon N°    Nom GRECS            Durée         Datation      Fait marquant du règne.

                                                                de règne

    XXVI ème dynastie.

    234                   Ouahibripasem        54 ans        664-610 Rénovateur de l'antique religion de Ptah

    235                   Nékao II                     15 ans         609-595

    236                   Neferibrepsem         18 ans         594-588      Psammétique II

    237                   Hâibria                      19 ans         588-569      Apriés en grec.

    238                   Khnou-Iâmet             44 ans         569-525      Amosis en grec.

    239                   Ankhrepsem             6 mois         525              Fut étranglé par Cambyse

     

    XXVII ème dynastie

    240                   Cambyse                 1an et demi 525-523     Termina fou, perdu dans le désert

    241                   Darius 1er                37 ans         523-486

    242                   Xerxès 1er               20 ans         486-466

    243                   Artaxersès               41 ans         466-425

    244                   Darius2è                  19 ans         425-405

     

    Sans remonter au temps des Raméssides, les annales montrent que que l'implantation Hellène dans la delta du Nil débuta sous Houahibrêpsem, ou Psammétique 1er, qui détint le sceptre de 664 à 610 avant notre ère, soit plus d'un demi siècle! Ce roitelet avait de graves problèmes pour se maintenir à son poste. Un jour, il fut prévenu de l'accostage inopiné d'un groupe d'Ioniens venant "explorer" les terres, ce qui ne s'était encore jamais vu! ceux-ci aidèrent Psammétique à asseoir son autorité et à la grandir.en luttant à son côté pour conquérir le Sceptre de souverain, puis à le conserver durant plus de 50 ans d'un règne où le renouveau fut à l'honneur.Des concessions furent accordées aux Ioniens, puis à des Cariens, à des Samiens et à des Milésiens arrivés en masse avec leurs familles pour défendre la pharaon, puis commercer entre l'Egypte et les cités de la grande Gréce. Pour les Grecs, le plus important fut la découverte de cette civilisation bien plus antique que la leur! Ce fut en ce temps-là que Solo, le Sage des Sages, pénétra en Haute-Egypte où il vécut dans une oasis à l'ouest de Thèbes, chez des Samiens. Il y apprit la hiéroglyphique en 4 ans. C'est à cet érudit que nous devons la première étude sur Ahâ-Men-Ptah, qu'un siècle et demi plus tard, Platon devait reprendre sous le nom d'Atlantide! Psammétique fut non seulement un fin diplomate et un commerçant avisé, mais également un rénovateur des us et coutumes des Aînés de son antiquité. Il y eut une formidable renaissance des arts et un retour aux canons spirituels des IIIe et IVe dynasties! On y vit revivre les formes les plus anciennes de l'écriture hiéroglyphique qui remirent à l'honneur les services divins de Ptah et les lithurgies tombées dans l'oubli, dont profitèrent surtout les étrangers. Jusqu'à Ahâ-Iabra, le prédécesseur d'Amosis, qui avait un corps d'élite de soldats grecs de 30 000 hommes, il en fut ainsi. Ce règne est fort connu, car la Bible le retranscrit par Ophra et les Grecs par Apriès. En effet, en 586, Sédécias, roi de Juda lui demanda d'envoyer son armée pour combattre Nabuchodonosor en Syrie. Mais ce fut un grave échec, car des deux côtés se trouvaient des mercenaires grecs. Quand l'armée se retira, Jérusalem fut prise et mise à sac. Le prophète Jérémie était parti avec les troupes d'Apriès et il resta en Egypte dans la forteresse de Tachpanès.Cela nous vaut un des plus beaux passages bibliques où il tourne en dérision l'Egypte dont il ne restera plus une pierre sur l'autre qu'une adoration à la "génisse" par des taureaux grecs.

    Et en effet, ce qui devait se produire un jour survint: les Lybiens demandèrent de l'aide à Apriès contre les Doriens de Cyrène. Les troupes grecques appelées à la rescousse tombèrent dans une embuscade et furent massacrés par leurs frères Doriens. D'où une véritable émeute entre mercenaires. Apriès envoya son général, Amosis pour traiter avec les rebelles. Il était célèbre pour son ivrognerie et ses manières déplaisantes. Lorsque les rebelles offrirent de faire de lui le pharaon, s'il ralliait leur cause avec le restant de l'armée, il accepta et prit la direction des opérations.  En quelques semaines Amosis déposait Apriès et se faisait couronner pharaon! Deux ans plus tard, Apriés s'évadait mais ses partisans furent écrasés et il fut assassiné sur le bateau dans lequel il tentait de s'enfuir. Amosis restait le seul maître et in devint un véritable tyran qui s'attacha à correspondre et à entretenir des relations de bon voisinage avec tous les petits potentats grecs. Tel Polycrate, le tyran de Samos, qui lui envoya Pythagore pour l'initier à la sagesse antique. Tel Thalès de Milet, avec qui il eut de cordiales relations. Il fut perspicace, en rassemblant tous les grecs dans une même ville: Naucratis, où ils eurent le droit de s'administrer par eux-mêmes et de construire des temples pour honorer leurs dieux. En fait, son long règne, près de 50 ans fut très prospère pour l'Egypte qui retrouvait un esprit nationaliste. La ferveur religieuse était délibérément laissée de côté par ce pharaon qui aimait le bon vin, la bonne chère et ses concubines. Les prêtres n'avaient l'entrée au Palais Royal de Saïs, et Amosis ne tenait aucun compte des prophéties à propos de l'ère du Bélier et de la fin de l'Egypte. Pourtant Amosis aurait dû écouter les prophéties car, durant son règne, Cyrus le Grand vainquit Babylone et toute l'Asie Mineure avant de pénétrer en Egypte. En 527, Cyrus envoya des ambassadeurs à Saîs pour proposer un "traité de bon voisinage". Amosis, fou de rage, les fit assassiner sans même les recevoir. Aussi, lorsque deux ans plus tard, après la mort d'Amosis et de Cyrus, leurs successeurs en viendront aux mains, les plus terribles outrages seront commis. 

     

    Cambyse  déclara le guerre à Psammétique en 525, aussi bien par surprise que pour agir selon les configurations célestes bénéfiques prédites par les Mages. Une seule bataille décida du sort de l'Egypte, car le jeune pharaon n'avait pas du tout la carrure militaire d'Amosis. Les Perses traversèrent le Delta sans coup férir pour pénétrer à Memphis et à Saîs. Les troupes dévastèrent Memphis. L'affront commis contre les ambassadeurs perses deux années auparavant par Amosis ne pouvait être effacé que par le sang, et la vengeance allait être terrible!

    Lorsque le Palais Royal avait été inverti, toute la famille pharaonique avait été amenée à Memphis pour y attendre les décisions de Cambyse. Là se trouvaient déjà les familles princières et la haute noblesse égyptienne. Toutes les femmes et jeunes fille, quelque soit leur âge, avaient été données aux soldats victorieux. Quand aux 2000 hommes, ils avaient été tous attachés les uns aux autres par le cou, à peine libres de d'assurer leur respiration, pour ne pas mourir asphyxiés ou étranglés. Ils avaient attendu, ainsi harnachés, parqués durant 4 jours, que Cambyse se décide à les faire comparaître devant lui. Cela se passa dans la grande cour du temple d'Ath-Kâ-Ptah, toujours autant abhorré de Cambyse. Il avait fait sortir le trône du pontife, et c'est avec un reniflement de dégoût qu'il vint s'y asseoir lorsque les 2000 hommes puant dans leurs immondices furent agenouillés en l'attente de la sentence. Au pied du trône, étalés de tout leur corps, Psammétique, son épouse, son fils et ses trois filles, tous dénudés entièrement, attendaient dans l'angoisse et dans l'impossibilité de se retourner pour voir ce qui se passait, étant allongés depuis plusieurs heures dans cette position, avant même l'arrivée des 2000 hommes enchaînés par le cou les uns aux autres! Pour parvenir à son siège, Cambyse piétina sauvagement le corps du pharaon et de sa progéniture, puis li leur donna l'ordre de se redresser et de s'agenouiller. Ce qu'ils firent, à l'exception de Ladicée, l'épouse de Psammétique, qui s'évanouit en retombant sur le sol. Le pharaon et son fils, à genoux, durent regarder leurs 2000 plus fidèles compagnons passer au fil de l'épée, avant d'avoir la tête tranchée! Il fallut cinq heures pour que cesse la boucherie!...

    Mais Cambyse n'était pas satisfait; il fit trancher la tête du fils du roi, qui retomba dans une véritable mer de sang. Après quoi, il redescendit de son siège en ricanant et il souleva Psammétique par les cheveux, jusqu'à ce qu'il fut à sa hauteur, avant de le lâcher d'un geste vif et de l'attraper par le cou pour l'étrangler de ses doigts puissants. Ce fut ce moment que choisit la douce Ladicée pour reprendre conscience. Elle poussa de tels hurlements qu'elle en devint manifestement folle. Excédé, Cambyse lui enfonça son poignard dans le sein gauche afin de ne plus l'entendre. Cette mort valut sans doute mieux pour elle, car ses filles furent données en pâture aux trois chefs des armées qui les emportèrent sur leurs épaules ...

    A partir de ce jour, les folies de Cambyse allèrent crescendo. Hérodote raconte sa seconde exaction quelques semaines plus tard. La cour du temple avait été nettoyée et , ô surprise, un taureau répondant aux normes de la divinité céleste avait enfin été trouvé pour remplacer celui mort depuis 26 mois et dont la mort avait été rendue responsable des atrocités commises , plus aucun protecteur en Ath-Kâ-Ptah ne veillant sus ses créatures. Les prêtres tombèrent en adoration devant le nouvel Apis, résurrection vivante d'Osiris, qui allait tous les sauver du désastre. Hérodote raconte avec force détails dans son livre deuxième, les atrocités qui s'ensuivirent (page 217 de "la grande hypothèse"). Cette folie fut suivie par beaucoup d'autres. Mais une idée fixe prenait corps dans l'esprit fêlé du roi de Perses: "s'il venait à mourir, qu'adviendrait-t-il de lui?" Il ne croyait plus dans la valeur des Mages ni de leurs dieux. Par contre, il avait pu se rendre compte de la foi des prêtres égyptiens qui se laissaient tous pourfendre sans crier ni se défendre, en priant simplement leur Dieu Osiris.

    Son dépit de ne pas connaître le grand secret ne dura point, car il apprit que le grand temple de ce Dieu de l'Egypte était au sud du pays, et non au nord, près de Thèbes. Il prit une nouvelle fois la tête de ses troupes et se conduisit en envahisseur omnipotent, mettant Thèbes à feu et à sang, détruisant, pillant, volant et violant tout ce qui se présentait. Il criait et riait en un délire incessant: "cassez-moi tous ces béliers! fini le temps des béliers! C'est la taureau Apis qui est le Dieu! je veux honorer Osiris dans son Royaume...".

    Ce fut pendant que le roi des Perses était à Dendérah que Pythagore était fait prisonnier devant Thèbes. Voici un résumé de la scène, décrite dans "la vie extraordinaire de Pythagore" de Slosman,  totalement exacte dans son contexte: dialogue entre le chirurgien perse et le sage grec Pythagore.

    "Phytagore, blessé et évanoui, se réveille.

    -Ma faiblesse devrait me dispenser en ce moment d'un dialogue, toi qui dois être médecin érudit. Puis-je m'enquérir à mon tour de l'endroit où je suis, et qui tu es?

    -Je suis Naboniram, le deuxième médecin de notre roi, Cambyse; je suis celui qui coupe les membres... ou les rafistole selon les cas et le grade des blessés! L'anatomie et les os du squelette sont mon domaine. Ton esclave ayant assez hurlé que tu étais grec, pour être entendu non seulement de la troupe, mais des chefs de nos armées, que tu as été amené sous ma tente avec une bonne escorte.  Tu avais la jambe cassée à mi-cuisse, et la cassure était bien nette. Tu étais sans connaissance, mais ton coeur battait normalement, c'est ce qui m'a permis d'utiliser une technique que j'avais apprise d'un médecin arrivé d'Asie. 

    -Tu as beaucoup de chance Pythagoras! Tu as toujours ta jambe et tu remarcheras bientôt... N'ayant pas à craindre que tu remues et t'agites, j'ai coupé les chairs et remis très exactement les deux morceaux d'os l'un s'emboîtant dans l'autre.Après quoi, j'ai placé et maintenu deux lamelles d'or fin à la cassure. Puis j'ai refermé les chairs sur le tout en plaçant tout autour un matelas d'herbes spéciales pour éviter toute inflammation. Enfin, deux planches maintiennent ta jambe totalement immobile, car un tissu blanc entoure le tout solidement... 

    -Quand je disais que tu avais eu beaucoup de chance, c'était aussi pour l'or! Car ici, à Thèbes, il y en avait tellement et tellement partout, que personne n'a élevé la plus petite protestation lorsque j'ai prélevé ces deux lamelles en or d'un pagne d'un dieu-bélier... 

    -Et comme dans ta cuisse, tu as de l'or d'un dieu, tu as la chance de devenir toi-même un dieu!... Tu es "Pitagoras Cuisse d'Or!..." Ce sera ton nom en langue perse durant ton séjour dans notre pays.

    -En Perse?

    -Eh oui, Pitagoras Cuisse d'Or,! J'ai été chargé de te recoudre afin que tu puisses rejoindre nos savants dans un premier temps à Ectabane, où se trouve un observatoire du ciel...

    -Je suis donc prisonnier, malgré l'amitié que vous portez aux grecs? 

    -Euh non, étranger. Tu seras notre invité d'honneur durant quelque temps. Pas notre prisonnier! Les égyptiens, eux, en troupeaux enchaînés, sont partis à pied, à travers le désert brûlant, par centaines de milliers. Toi, tu iras en Perse avec nous, assis sur un âne, ou sur un chariot, lorsque ta jambe sera libérée de son pansement. 

    Mais cela ne laisse pas entrevoir la réalité, car déjà les médecins ont un statut différent. Il n'en n'allait pas de même avec les soldats. 

    Le jeune prêtre qui avait sauvé Pythagore lui raconta plus tard ce qui s'était passé à Thèbes. Cela dépassait en horreur tout ce qui a été raconté jusqu'à présent.

     

    l'armée de Cambyse

    Revenons maintenant à Cambyse, qui, dans le même temps, avec une petite troupe "d'élite" à sa dévotion, parvenait devant devant le pylône d'entrée du temple d'Isis à Dendérah. Le collège des prêtres était déjà rassemblé dans la grande cour, à l'entrée de la salle hypostyle, sans montrer apparemment la moindre crainte. Voici, résumé, ce qui se passa:

    Quelque peu désarçonné par ce calme et ce silence ambiant, Cambyse trépigna d'impatience , après avoir fixé le sourire d'Isis qui se reflétait de pilier en pilier, semblant le narguer. Il interpella le pontife Khan-Fé , dans sa longue tunique blanche, en une violente diatribe: 

    -Je suis désormais le roi de ce pays. Tout m'appartient, même le titre de Per-Ahâ. C'est pourquoi je veux que tu me conduises là où réside Osiris, ton Dieu. Je veux lui parler!

    Le pontife réprima un sourire de dédain avant de répondre en langue persane:

    -Tu es bien le maître d'Ath-Kâ-Ptah, Cambyse; mais Osiris n'est perceptible que par ceux qui ont un coeur pur...

    Cambyse trépigna de plus belle.

    -Eh bien, quoi! n'ai-je pas un coeur pur?

    Le pontife ne répondant pas à cette question aberrante, le roi des perses s'approcha...

    -J'ai détruit les temples du Soleil à Thèbes et j'ai amassé leur or à mon profit. Mais je veux bien en remettre une partie à ton Dieu en gage de bonne foi....

    -Tu peux abattre nos temples, tuer nos prêtres, mais tu n'obligeras jamais Osiris à à te parler. Ou alors, crains sa colère, car elle sera à la mesure de de tes fautes, qui sont impardonnables!

    Cambyse leva le poing vers le visage du pontife qui ne recula pas d'un millimètre. La bave aux lèvres, il se retint à temps. Il baffouilla:

    -Conduis-moi, conduis-moi vers ton Dieu... vite, avant que je ne t'écrase!

    -Soit Cambyse, mais tu n'es pas préparé pour cette rencontre. 

    Le pontife se retourna pour entrer dans le temple. Les grands-prêtres ouvrirent un passage pour le laisser passer. Cambyse suivit précipitamment, accompagné d'une vingtaine de soldats. Mais parvenu devant le petit escalier descendant vers la crypte de la résurrection d'Osiris, le pontife s'arrêta pour faire signe aux militaires de ne pas aller plus loin. Ceux-ci s'arrêtèrent, manifestement satisfaits de ne pas descendre vers l'inconnu qui les remplissait d'effroi. Un prêtre tendit à son chef religieux une torchère embrasée et les deux hommes descendirent pendant que la voix du pontife résonnait étrangement.:

    -Tu veux voir le lieu où demeure le Fils-Aîné de Dieu: nous y allons! Il y a 12 cryptes comme celle-ci, tout autour du temple. Chacune personnifie les douze "Coeurs" du ciel, qui forment la grande ceinture qui régit toutes les Combinaisons-Divines.La demeure d'Osiris est celle de l'Âme du Monde, car chacune des Parcelles de cette âme est implantée dans les corps humains à leur naissance. Tout au long de leur marche dans le couloir, les formes gravées semblaient prendre vie sous les reflets changeants de la lueur des flammes. Cambyse sentit une sueur froide lui étreindre le dos, mais il voulut aller jusqu'au bout afin de parvenir à la vie éternelle. Il était devenu le pharaon, donc l'égal d'Osiris: il ne devait pas avoir peur! Peur de quoi?...

    -Eh quoi, est-ce là ton Dieu? Mais il est mort!...

    -Il était mort, mais il est ressuscité. Son épouse et sa soeur ont rappelé sa Parcelle Divine du centre de l'Âme du Monde, pour juger les vivants et les morts! 

    -Je ne te crois pas pontife! Ceci est une histoire pour faire peur au peuple et le pressurer pour vous engraisser tous. Qu'il me juge en chair et en os, s'il est ressuscité!...

    -Regarde Cambyse, regarde avec tes yeux ouverts, si ton esprit reste fermé. Tu veux parler à Osiris: le voici! Agenouille-toi et demande pardon pour toutes les horreurs que tu as commises. Si tu ne meurs pas foudroyé et si ton âme n'es pas réduite en cendres sans espoir de renaître dans l'Au-delà de la vie terrestre, alors c'est moi qui périrai, car Osiris ne peut tolérer de pareilles infamies! a Agenouille-toi, Cambyse, et attends la mort éternelle!

    Le roi éleva ses deux mains, comme pour éloigner la vision du mur et il cria:

    -Non! Non! Ramène-moi au soleil! Le soleil, vite, vite...Je brûle, je brûle!...

    Le pontife repoussa d'un geste de mépris le roi qui s'agrippait à son bras, enflammant ainsi sa tunique sans s'en apercevoir:

    -Arrière Cambyse, je t'avais prévenu! Retournons à l'air libre, mais il est trop tard pour sauver ton âme.

     

    La vengeance de Cambyse fut terrible. Il fit tuer tous les prêtres et détruire le temple qui ne fut reconstruit que trois siècles plus tard sous les Ptolémées.Le roi des perses poursuivit de sa folie tous les lieux de culte en Egypte. Ce fut devant le Sérapéum de Saqqarah qu'il devint totalement fou! La chronique raconte qu'après avoir ordonné la destruction de tous les sarcophages contenant les corps des taureaux momifiés, puis de les entasser et les brûler, il ôta soudain son casque, son bouclier et se précipita en hurlant dans le désert en criant qu'il brûlait!... Ce fut ainsi que le fou sanguinaire disparut de l'histoire. Si les 64 taureaux Apis furent sauvés, il ne restait plus grand-chose de la spiritualité de l'antique Ath-Kâ-Ptah. 

     

    Pourtant, durant l'occupation gréco-romaine qui suivit celle des Perses  et avant l'entrée du Soleil dans la constellation des Poissons, le grand Alexandre, tombé amoureux de l'Egypte, commença la restauration des lieux du culte. Mais ce fut un ultime sursaut. Les véritables monothéistes s'assemblèrent en une population spirituelle différente, qui garda le patronyme de "Coeur-de-Dieu": Kâ-Ptah, qui devint Koptos en grec et copte en français.

    Leur signe de ralliement fut un poisson gravé sur un scarabée  dans l'oeil d'Isis, pour tromper ceux qui voulaient leur perte en les empêchant de se réunir. Avec l'entrée dans l'ère des Poissons, le Messie apparut. Et le poisson devint le symbole des premiers chrétiens.

     

     

     

     

     

     

     

     

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    8) A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau en Ath-Kâ-Ptah. Partie 1

     

    Le Taureau céleste . 'Europe)

     

     

    La Bible est présente  parmi les grands mythes de l'humanité, mais le mythe de l'Atlantide représente beaucoup pour moi.

    Je l'ai découvert en lisant les livres d'Albert Slosman, la grande hypothèse, le trilogie des origines (le grand cataclysme - les survivants de l'Atlantide - ...et Dieu ressuscita à Dendhéra), la vie extraordinairede Pythagore, Moîse l'Egyptien. Dix livres étaient prévus après Moîse, mais cette série a été interrompue par la mort de Slosman en 1981. Le dernier livre que Slosman avait prévu devait s'intituler l'Eternité n'appartient qu'à Dieu.

     Dans les autres publications, on trouve l'astronomie selon les Egyptiens, le livre de l'au-delà de la vie et le zodiaque de Dendhera.

     

    Ma lecture de "La grande hypothèse" va porter surtout sur le grand cataclysme qui est sans doute une autre façon de voir le Déluge de la Bible. Je crois que tous les grands mythes de l'humanité parlent de ce qui a dû être une catastrophe naturelle que la terre aurait subi il y a 14000 ans selon Slosman. Les 3 grandes pyramides d'Egypte et le Sphinx seraient selon lui un témoignage des survivants de ce évènement à l'adresse des générations futures et un avertissement qui a un écho particulier aujourd'hui où on parle de plus en plus de fin du monde . L'émission de la chaîne 4 (apocalypse en 2012) est significative à cet égard.

     

    De "la grande hypothèse", le Figaro écrivait alors: la "construction qui s'accomplît devant nous est peut être un des évènements de notre temps". Et Slosman le définissait ainsi: "c'était en définitive une histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'éternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moise, d'Abraham mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".

     

     

    "C'est une Histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moise, d'Abraham, mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures. A chaque être céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".    Albert Slosman

    Sommaire de mes messages:

              1)   Le hasard existe t-il?

              2)   Le destin s'écrit-il aussi?

              3)   Le grand cataclysme.

              4)   L'âme Atlante n'est pas perdue.

              5)   Les rescapés de l'Ahâ Men Ptah.

              6)   La résurrection de Ptah à Dendérah.

              7)   A la découverte du grand labyrinthe, le cercle d'or.

              8)   A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau

              9)   L'ère du Bélier: Moïse le rebelle et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

              10) L'ère des Poissons: Jésus le Christ.

              11) L'éternité n'appartient qu'à Dieu - Pour notre temps.

     

    A la découverte de Dendérah, l'ère du taureau en Ath-Kâ-Ptah, partie 1).

               Notes préliminaires.:

    "Il est  temps de na plus étudier seulement pour eux-mêmes ces renseignements enlevés au hasard des tombeaux ou à un temple, mais de rechercher la raison de leurs présences, la place relative qu'ils occupent, le lien qui les réunit entre eux; en mot d'analyser la pensée qui a composé les monuments qui les renferme.                          L. de Rochemonteix Rapport au ministère de l'Instruction publique, mai 1878)."

    "Dendérah! Ce nom évoque chez tous ceux qui on fait le pèlerinage classique de l'Egypte en felouque sur le Nil la première vision réelle de la beauté la plus pure et la plus antique qu'ils aient eu d'un temple égyptien.                                                 Gaston. Maspéro (Extrait d'une lettre du 27 juin 1900)"

     

     

    Ruines et paysages dSource: Bibliothèque nationale de France

     

    Dendérah est le pivot central de  l'"histoire du monothéisme", 

              1) Le temple actuel est la sixième reconstruction de l'édifice originel, qui remonte aux "suivants d'Horus", donc aux rois prédynastiques.

              2) Ce temple avait la seule école enseignant l'astronomie dédoublée dans une "Double-Maison-de-Vie": l'une pour le jour, l'autre pour la nuit.

              3) Son Planisphère, ou "Zodiaque", reste le monument le plus controversé découvert en Egypte, depuis que des mises à jour archéologiques sont faites. 

              4) Les Combinaisons-Mathématiques-Divines gravées sur les parois du temple content l'histoire d'un peuple originel dirigé par Osiris, Horus et Isis, la Triade Divine, dont justement le Zodiaque est la justification, puisqu'il représente le carte du ciel le jour du Grand Cataclysme qui eut lieu il y a 12 000 ans environ.

    Il faut comprendre l'originalité incontestable de ce monument qui ressort de toutes ses murailles, toutes ses galeries, ses colonnes, ses plafonds, ses escaliers intérieurs couverts d'inscriptions hiéroglyphiques, de ses cryptes souterraines ou cachées dans les épaisseurs du sol lui-même et enfin de ses chambres initiatiques nichées dans la terrasse supérieure, tout comme de la planisphère devenue Zodiaque qui en est l'élément dominant. L'entrée dans ce temple s'effectue après la traversée d'une vaste esplanade entourée d'un haut mur d'enceinte, percé en son centre sud par un portique impressionnant. 

    En préliminaire , un détail détail majeur  a dénigré l'antériorité de la construction du portique sud  et a déclenché l'imbroglio sur l'origine des constructeurs de l'ensemble de Dendérah: l'inscription dédicatoire de écrite en grec, définit son époque:

    "Pour la conservation de l'empereur César, fils du Dieu César, Jupiter libérateur, Auguste, Publius Octavus étant préfet, Marcus Claudius Postumius étant épistratège, Triphon étant stratège, les habitants de la métropole et du nome ont élevé ce propylone à Isis, déesse très grande , et aux dieux adorés dans le même temple, la XXXIème année de César du mois de Toth, le jour d'Auguste."

    Ainsi, Auguste César, ayant approuvé la construction de la sixième reconstruction du temple, a décidé d'y participer à sa façon pour se concilier les bonnes grâces d'Isis: Il fit construire le portique Sud et y fit mettre sa marque. D'ailleurs, tous les empereurs agirent de même, de façon plus ou moins détournée, à Dendérah. Dans la grande salle on trouve les cartouches d'Auguste, de Tibère, de Caligula, de Claude, de Néron et jusqu'à Cléopâtre qui se fit représenter sus la forme d'Isis, mais avec son portrait à elle.

    Plusieurs faits essentiels sot à enregistrer:

         -Neuf seulement des douze cryptes découvertes étaient gravées de hiéroglyphes.

         -Des sondages dans les fondations ont démontré que des pierres gravées ou sculptées antérieurement pour construire des temples plus anciens démolis avaient été utilisées pour assurer la solidité des soubassements. A l'intérieur de l'édifice actuel, on trouve des pierres massives en grès provenant de la construction remontant à la XIIème dynastie, c'est à dire de deux millénaires auparavant. En d'autres endroits, des figurations présentent des rois de la VIème dynastie apportant des offrandes à Hator. De même pour Thoutmosis III qui apportait son tribut d'or à la Triade Divine.

        -Comme en ce qui concerne l'orientation du Temple lui-même, alors que cet édifice consacré à Isis, et que sa "Maison-de-Vie" enseignait l'astronomie et les "Combinaisons-Mathématiques-Divines", l'orientation du bâtiment ne correspondait avec les données inscrites sur les murs (c'est ce que disaient et écrivaient les spécialistes des fouilles). En effet, l'axe longitudinal du grand temple incline de 16 degrés vers l'est du nord vrai, alors que les textes hiéroglyphiques ne sont pas en accord avec cette ligne, puisque dans la grand-chambre, elle y est gravée comme étant au nord, celle-ci étant plein ouest.

         -La deuxième chose incompréhensible (pour Slosman et pour moi), est l'ignorance de ceux chargés de décrypter les textes. Ils n'ont fait qu'émettre des hypothèses sans queue ni tête afin d'expliquer le "manque d'intelligence" des architectes et des promoteurs de l'antiquité. Pourtant l'explication logique est parfaitement compréhensible par le phénomène de "précession des équinoxes", qui fait rétrograder la terre dans son axe dans l'espace. Le recul de Dendérah par au nord vrai a été de 50" d'arc par an, soit d'un degré tous les 72 ans, donc de 16+90= 106°. Donc cette date est facile à retrouver puisque: 106°x72 ans = 7 632 ans. Si on retire 2 100 ans environ jusqu'à la dédicace de Ptolémée III, on obtient une antériorité de 5 532 ans. Or, on a retrouvé des documents entreposés au musée du Caire et faisant état du roi Khoufou qui avait ordonné la troisième reconstruction de Dendhéra, en fournissant à son architecte royal des plans écrits sur peau de gazelle remontant "aux suivants d'Horus".

    Parmi tous les travaux écrits sur le sujet, on peut noter l'étonnant travail de Jean Baptiste Biot, intitulé"Recherches sur plusieurs points de l'astronomie égyptienne", appliquées aux monuments astronomiques trouvés en Egypte.Il parut en 1823 et fit l'effet d'une bombe, car son auteur n'était pas un farfelu inconnu! Avec ces éléments,et l'esprit un peu en ébullition et quelque peu abasourdi par tout ce qu'il voyait, et la belle physionomie d'Isis dont le fameux sourire paisible était reproduit sur les 24 piliers, Slosman fie là la première connaissance de la Triade divine: Osiris, Isis et leur fils Horus. Isis était honorée ici, à Dendérah, alors que deux autres édifices proches, adoraient Osiris à Esné et Horus à Edfou. La Désse-Mère aux mille noms, Isis, recevait les reliques de son époux et de son fils lors des grandes fêtes religieuses, faisant de Dendérah le temple initiatique le plus sacré de tous. Son guide lui montrait dans une salle la scène consacrée à la résurrection d'Osiris renaissant pour enseignant les générations à venir. 

     

    Même si niait toute antiquité à ce temple, sa construction remontait au minimum à un siècle avant la naissance de Jésus! Or, il y avait là tout un symbolisme gravé en hiéroglyphique de la Sainte Trinité et de la résurrection du Christ... sans parler du symbole de la croix inhérent à la croix ansée pharaonique ou croix-de-vie. Comme Slosman (qui le dit en page 164), je bute sur des traductions hiéroglyphiques absurdes et il m'est impossible de croire à ce polythéisme idolâtrique, décrit avec un luxe de détails grotesques, comme pour appuyer la sauvagerie de ce peuple pharaonique, dont aucun auteur ne nie cependant la grandeurs des constructions. Je vais suivre les deux cheminements parallèles qu'à alors suivis Slosman. Le premier concerne les textes se rapportant à l'adoration et à la vénération de tout un peuple envers Ptah, dont Ousir (Osiris), était le Fils. L'autre avait Râ ou Amon-Râ, pour promoteur de la nature, cela étant rapporté par les Scribes des descendants de Sith (Seth). Ousir et les demi-frères d'une même mère; Nout, mais de deux pères différents, Ptah et Geb. Pour pénétrer plus en avant dans les textes originaux, Slosman a consulté les principaux dictionnaires hiéroglyphiques, ainsi que la grammaire de Champollion (ouvrages quasiment impossibles à trouver dans le commerce) pour permettre de démarrer dans une voie logique. Puis, par un "hasard" miraculeux (?), en parlant de ses travaux à des ecclésiastiques, l'un d'eux lui indiqua le centre Culturel "les Fontaines"  à Chantilly, qui recevait les chercheurs et l'accueillerait volontiers. Il fut accepté et se rendit compte de la chance qu'il avait eue! Mais était-ce simplement une coïncidence? Non seulement les livres indispensables étaient là à sa portée, mais également il y avait un exemplaire complet de la"Description de l'Egypte", un monumental ouvrage effectué par la Commission scientifique de Bonaparte. Il y avait également bien des ouvrages concernant Dendérah et Champollion, dont "Les Lettres inédites de Champollion le Jeune à son frère", publiées par le Marquis de Brière en 1842, et qui démontrent que le grand savant ne devint un génie qu'à partir de 17 ans quand il s'intéressa à l'archéologie orientale. Dans cette atmosphère propice à la spiritualité et à la méditation, la surprise fut grande, car aucun des cinq ouvrages sérieux n'accordaient la même signification à un idéogramme identique. Dans le Dictionnaire allemand de Brugsch notamment en 3 volumes (2 en anglais, un en français et un autre en allemand), on trouve qu'en consultant un idéogramme indiquant la couleur noire par exemple, il figurait la rouge dans un autre ou la verte dans le troisième, et encore, tous trois parlaient de la même couleur, ce qui n'était pas le cas pour d'autres hiéroglyphes. Il fallait donc repartir dans un autre sens. Il s'aperçut avec stupeur que notre savant français était mort jeune, laissant ses travaux inachevés; ils furent édités par son frère qui prit le nom de Champollion-Figeac à cet effet.  Certains archéologues s'emparèrent alors des résultats pour se lancer dans une science qu'ils ne maîtrisaient aucunement. Plusieurs savants et sommités de cette époque tiraient la sonnette d'alarme. Monseigneur Affre, archevêque de Paris, écrivit une lettre à l'Académie pour attirer l'attention de ses honorés membres sur la façon dont "certains orientalistes utilisaient les travaux du regretté Champollion pour créer une science à laquelle personne ne comprendrait rien et uniquement d'obtenir des chaires d'égyptologie à 5 000 livres par an." Dans le même temps et en termes plus diplomatiques, M. Alexis de Goulianov écrit en 1839 dans son livre: "les éléments de de la langue sacrée des égyptiens", "le vague où le savant français M. Champollion a laissé les éléments de sa doctrine a dû, nécessairement , jeter les archéologues dans le champ des hypothèses plus ou moins arbitraires et les autoriser à substituer leur opinion aux données équivoques du fondateur de la théorie". En réalité, personne n'avait rien compris à la conception première de l'écriture idéographique de ce langage divin de l'Origine. Champollion était près d'y parvenir lorsqu'il mourut prématurément.Reprenons l'historique avec le processus qui l'amena à créer son "alphabet des lettres phonétiques hiéroglyphiques."

     La pierre de Rosette, trouvée par les soldats du génie de Bonaparte était écrite en trois langues: en grec, en démotique ou langue populaire égyptienne antique, et en hiéroglyphique, le langage sacré des prêtres pharaoniques. Dans la partie grecque, le nom de ptolémée était répété à trois reprises, dans trois ensembles idéographiques enfermés dans un ovale, ce qui donna à Champollion l'idée de croire que le contenu de ces cartouches signifiait "PTOLEMEE."  Consultant des centaines de de copies de documents, le savant tomba sur ceux de Cléopâtre, provenant d'une obélisque bilingue de de philae. Partant de cette similitude, Champollion composa un alphabet. Ici se situe l'erreur, car il ne s'agit que d'une phonétisation approximative qui n'a rien à voir avec l'écriture elle-même. C'est ce que pressentait Slosman et cette alphabétisation abusive ne se retrouve pas dans les dictionnaires. Et, nouvelle coïncidence (?), un japonais arriva au centre des pères Jésuites.Son érudition était telle que la discussion fut amenée sur une énigme hiéroglyphique pour laquelle les idéogrammes pouvait venir en aide. L'exemple pris est très simple, mais il permet de comprendre puisqu'il s'agit de la traduction du nouveau testament en japonais. Qu'il ait été traduit dans cette langue à partir de n'importe quelle autre langue importe peu, puisque les noms et prénoms n'ont aucun comparatif dans ces langues.Lorsqu'il s'est agi de traduire le prénom de la Sainte Vierge: "Marie" ou "Maria" non seulement aucune concordance dans la phonétique japonaise n'existait, mais de plus, le son "r" ne pouvait être rendu, ou écrit, puisque son écriture n'existe pas. Il fallut donc utiliser un subterfuge linguistique et effectuer un assemblage hiéroglyphique des plus précaires et incompréhensible en japonais, pour obtenir "Maria"! Trois caractères phonétisèrent une consonance verbale sensiblement identique, dans une même catégorie de sons: "MA-LI-YA", donc Malia le plus approchant phonétiquement de Maria (voir les caractères page 167).Mais ces trois hiéroglyphes ne veulent en aucun cas signifier Malia en japonais, car ces trois signes ne peuvent s'accrocher les uns aux autres! En effet, cet assemblage hétéroclite vient uniquement phonétiser un nom étranger qui doit être lu tout haut ou bien prononcé tout bas, comme pour soi-même.Et sa prononciation n'a pas plus d'importance que que sa signification réelle. Le seul but est d'en faire un son approchant lorsque un étranger est susceptible d'écouter d'une oreille attentive. En dehors de cela, que signifiaient ces idéogrammes japonais?...

    "MA" = JASPE.

    "LI" = BENEFICE.

    "YA" = DEUXIEME.

    Ces trois sons caractéristiques d'un prénom étranger, phonétisant la Vierge de Nazareth, la Mère de Jésus, "Maria", ne peuvent strictement qu'imiter, en japonais, les sons européens pour assurer la continuité de la lecture du textes sacré! Cela ne veut rien dire d'autre qu'un ensemble inexprimable autrement, et surtout pas "Marie" puisque les trois hiéroglyphiques , en japonais, accolés les uns aux autres, ne signifient rien. Pour la petite histoire, cette phonétisation a déjà été utilisée pour désigner le nom d'un tyran sanguinaire du XIIème siècle. C'est pourquoi une traduction hiéroglyphique fondée uniquement sur l'alphabet issu des principes émis par Champollion en partant des sons de remplacement utilisés dans les cartouches royaux et impériaux gréco-romains ne peut vouloir dire quelque chose de sensé. Ce serait exactement comme si, de nos jours, nous voudrions écrire en latin des mots à sens inconnu il y a 2 000 ans: pommes frites, électronique ou antenne de télévision! Seule une imagerie suggestive permettrait de retransmettre au travers de n'importe quelle époque un sens, intraduisible autrement! Ce travail effectué par Champollion, juste avant sa mort prématurée n'eut certainement pas la conclusion logique qu'il aurait dû avoir. S'il avait vécu ne serait-ce que quelques mois supplémentaires, la "traduction des cartouches" se serait véritablement transformée en travail solide et durable, car il avait  à sa disposition une masse de documents originaux, hélas aujourd'hui disparus qu'il avait vus tout au long du Nil.

    Pour repartir à la conquête d'une explication logique du sens des textes gravés, il fallait donc suivre une nouvelle voie: celle des auteurs antiques ayant traité de hiéroglyphique: HorappolonChérémon, le moine Tzétzés, aristote le père Kircher, Clément d'Alexandrie et nombres d'érudits des premiers siècle. Chérémon, qui fut le compilateur du savoir par la hiéroglyphique, fut le premier à rendre publics des éléments de ce qu'il appelait la Langue Sacrée des Egyptiens". Il savait de quoi il parlait, puisqu'il était non seulement l'un des hiérogrammates les plus assidu à la fameuse bibliothèque d'Alexandrie, bien avant que Jules César, jaloux, ne donne l'ordre de la brûler.Il était, en plus, "le gardien-préservateur" de la "Tradition Originelle", celle écrite sur les manuscrits en peau, et qui était précieusement conservée en la bibliothèque du Sérapéum d'Alexandrie.

    serapeum de saqqarah

     Elle ne se trouvait pas dans le quartier du Bruchium, qui a été brulé, mais dans le Rhacotis où aucune maison ne fut touchée par le désastre. Malheureusement, seules quelques bribes éparses de la traduction grecque de ce document nous sont parvenues, relatées par des auteurs latins tels que le moine Byzantin Tzétzés, dans son livre Aegytiaca. C'est regrettable, car ce travail resta unique dans les annales de l'histoire. Car il ne faut pas compter parmi les travaux sérieux celui effectué par Horapollon, au Vème siècle dans son traité "Hiéroglyphica", rejeté par tous les érudits dès sa parution. 

    Dans le langage hiéroglyphique des Egyptiens, les figures géométriques élémentaires étaient les formes réduites de tout ce qui existe sur terre, ou non. Elles représentaient les prototypes de des choses significatives par leur essence. La croyance était que ces éléments formaient la base des formes primitives de la Création, exprimant la Parole pour toute chose mesurable, comme le Nombre exprimait n'importe quelle quantité. L'angle fut un bras recourbé, figuration qui exprimait le serviteur; il devint, par extension, et sous d'autres formes figuratives une expression soulignant l'infériorité, ou tout au contraire la Puissance divine comme instrument de vengeance. On trouve une analogie pour bien des mots français entre des figures géométriques et des nombres pour exprimer des idées d'un tout autre ordre: tels circulation, circonvenir, circonspect; et aussi tort, traverser, incliner. Ces termes sont des mots abstractifs s'exprimant à l'aide de hiéroglyphes et ils se traduisent mieux par la simple lecture dessinée. Il en va de même pour oeil, bras, main, jambe et tous les organes humains. Les animaux, les phénomènes de la nature sont aussi source d'une quantité de hiéroglyphes compréhensibles. Ils formaient les principes universels des choses et des êtres. Aujourd'hui,on utilise de plus en plus cette forme tels le code de la route ou tous les codes et signes qui se créent en permanence. Un exemple frappant est celui du "Traité de philosophie selon les Egyptiens" attribué selon les spécialistes à Aristote":

    "Je vais considérer l'universel ou l'intellectuel, selon l'esprit de ceux qui ont enseigné, par des figures mystérieuses et des notes difficiles à exprimer; or, penser, c'est former des images. La pensée de l'homme est variable, suivant la nature des objets spirituels et célestes ou bien terrestre dont elle prend les formes, devenant presque le même qu'eux. Si les formes, dans nôtre âme, n'étaient pas semblables à celles des choses, nous ne connaîtrions pas ces choses en vérité, puisque la vérité d'une chose est la chose elle-même. Mais ce sont les vraies formes invariables, intellectuelles, que l'homme doit s'efforcer d'atteindre, afin de leur assimiler ses pensées et son âme, l'élevant par ce seul moyen vers son origine."

    Les Egyptiens, ayant connu les formes spirituelles, s'expliquaient par une doctrine intellectuelle et supérieure aux méthodes humaines. Ils gravaient ces conceptions sublimes par des figures ornant les pierres des murs des temples. Ils en usaient de même pour les sciences et pour les arts, afin d'indiquer que l'esprit immatériel avait tout créé d'après les modèles particuliers de chaque être".

    C'est cette élévation de l'âme, par l'étude des causes premières , qui fut le but recherché par ceux qui tentèrent l'Initiation dans les "Maisons-de-Vie"  de l'Egypte. S'il y eut peu d'élus, beaucoup tentèrent l'expérience et en retirèrent une grande sagesse. Ils y apprirent à employer ces images propres à démontrer la valeur des idées et à formuler les plus hautes pensées, bien mieux que ne pouvait le faire la langue populaire. Ces figures expliquent comment l'homme mesure le monde d'après les textes sacrés. Elles existent ces formes élémentaires qui ont leur moule dans les choses et qui retracent ces moules. Et c'est en vain qu'on cherchera une langue universelle des signes, avant d'avoir saisi ces éléments; comme en vain on eut recherché un alphabet avant d'avoir analysé les sons que les caractères représentent. Ces images curieuses et étranges ne pouvaient qu'être porteuses d'un message céleste celui de la science Divine. Sa signification symbolique ne pouvait être que mystique et initiatique, nul n'en doutait. Les hiéroglyphes ont donc une base idéographique, hautement spirituelle et à cause de cette raison majeure, ces signes ne sont pas compréhensibles du peuple. Et ce qui signifie , en seconde raison et en toute logique, qu'il existait une écriture populaire autre qui se lisait à haute voix et qui était donc parlée. Elle fut appelée plus tard le langage démotique, ce qui laisse à supposer que la hiéroglyphique n'était qu'un langage écrit, destiné à la conservation de la Tradition Originelle.

    Clément d'Alexandrie, au IIIème siècle, tenta de remettre cette écriture en usage afin que cette iconographie ne se perde pas. Il la tria et la classa par ordre dans ses stromates. Ce sera le seul apport de valeur depuis Chéméron, qui fut conservé dans le texte grec. En voici une traduction française du chapitre 4, au livre 5 des stromates, due à M. Letronne, que Champollion reprendra pour convaincre ses détracteurs et en extrapoler arbitrairement les parties qui lui convenaient, laissant dans l'ombre celles qui le gênait:

    "ceux qui, parmi les Egyptiens, recevaient de l'instruction, apprenaient avant tout un genre de lettres égyptiennes appelé épistolographique; en second lieu l'hiératique dont se servaient les hiérogrammates et enfin la hiéroglyphique. La hiéroglyphique était de deux genres: l'un, cyriologique, employait les premières lettres alphabétiques, l'autre n'était que symbolique. La méthode symbolique se subdivise en plusieurs espèces: l'une représente tous les objets par imitation; l'autre les exprime de façon tropique, soit figurée; la troisième les exprime entièrement en allégories par certaines énigmes."

     C'est la méthode décrite  par Clément d'Alexandrie qui a permis à Slosman d'orienter vers sa solution le décryptage complet de Dendérah. On lit dans dans la traduction de M. Letronne: "cette tournure, en utilisant la première lettre, était souvent employée par le grand Platon qui l'avait ramenée d'Egypte. On l'y retrouve dans son Politique, dans Le Sophiste, et à une vingtaine de reprises dans le Thééthète, où cette articulation "première" était la même: "son primitif", "élément primaire", "première lettre"... La réalité de ces dires quand à cette première lettre se trouve gravée sur les murs du temple de la Dame du Ciel de Dendérah notamment dans le texte si touchant par sa ferveur appelé "La Prière d'Isis". Elle a obtenu de Dieu le retour à la vie de son mari, par sa prière d'intercession. Elle est plus connue du nom fallacieux que lui ont donné les Egyptologues: "les lithanies d'Athor". Or Isis est la mère d'Horus et non une autre déesse. Sur cette gravure, les titres de la Dame du Ciel sont bien rangés en groupes, mais ils ont la particularité de définir chaque titre de groupe par la même image, donc par la même première lettre. Cette concordance n'est pas sans importance, car elle se trouve tout au long de dédale de pièces dédié à la Dame du Ciel! Il y a trop de subtilité dans ces figuratifs pour qu'il ne soit pas indiscutable qu'un système d'allitérations préside à la compréhension de la hiéroglyphique. Chaque mot ou presque commence par la même première lettre pour fournir l'alphabet complet. Une telle organisation apporte, en plus la signification de certaines consonances divines ce qui expliquerait le terme "anaglyphe" avancé par Clément d'Alexandrie, et qui signifie: hiéroglyphe à double sens.

    Il faut aussi se souvenir que les "Stromates" forment un ouvrage qui traite de la foi chrétienne, et que juste avant ce chapitre sur la hiéroglyphique, ce Père de l'Eglise parlait de la différence entre l'ordre de la foi et celui qui nourrissait la science. Le premier est strict et indépendant, alors qu'au second s'attachaient des mystères aux dogmes sacrés, qui, pour les antiques égyptiens, n'étaient que des objets de foi et surtout un moyen d'exprimer sa pensée. Exprimé par la Parole et le Verbe, il devient en hiéroglyphique: le mouvement, la forme, la géométrie, les mathématiques, LE NOMBRE!...

    Slosman tourna ses recherches vers les papyrus mathématiques dont il avait entrevu l'importance en préparant sa thèse sur Pythagore et il put retranscrire les deux tiers des idéogrammes de calcul dans leur contexte hiéroglyphique épistolaire. Il devait détailler plus tout cela dans la série de ses livres:

     D) LA TETRALOGIE DU SAVOIR.

    1) l'Astronomie selon les Egyptiens (non paru).

    2) Les Mathématiques selon les Egyptiens (non paru).

    3) La Médecine selon les Egyptiens (non paru).

    4) L'Evangile selon les Egyptiens (non paru).

     

    Sa mort prématurée ne l'

    a pas permis, mais les premiers livres dont "la grande hypothèse" sont un résultat important de sa traduction de l'écriture hiéroglyphique.

     

    Fin de la partie 1 de ce message: 8) à la découverte de Dendérah). 

    La partie 2 paraîtra dans dans dans un autre message: La grande hypothèse 8) A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau en Ath-Kâ-Ptah, partie 2.

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    REFLEXIONS SUR LA MYTHIQUE ATLANTIDE

     

     

     

     

     

     

     

     

    LA GRANDE HYPOTHESE et les survivants de l'Atlantide.

     

     

    Ma lecture de "La grande hypothèse" d'Albert Slosman porte surtout sur le grand cataclysme qui est sans doute une autre façon de voir le Déluge de la Bible. Je crois que tous les grands mythes de l'humanité parlent de ce qui a dû être une catastrophe naturelle que la terre aurait subi il y a 14 000 ans selon Slosman. Les 3 grandes pyramides d'Egypte et le Sphinx seraient selon lui un témoignage des survivants de ce évênement à l'adresse des générations futures et un avertissement qui a un écho particulier aujourd'hui où on parle de plus en plus de fin du monde . L'émission de la chaîne 4 (apocalypse en 2012) est significative à cet égard.

     

    De "la grande hypothèse", le Figaro écrivait alors: la "construction qui s'acomplit devant nous est peut être un des évênements de notre temps". Et Slosman le définissait ainsi: "c'était en définitive une histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'éternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".

     

     

    "C'est une Histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham, mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures. A chaque être céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".    Albert Slosman

     

    Cette oeuvre d'Albert Slosman aurait dû être, sous la dénomination générique "L'éternité n'appartient qu'à Dieu".

     A) LA TRILOGIE DES ORIGINES.

         1) Le Grand Cataclysme (paru en 1976).

         2) Les survivants de l'Atlantide (paru en 1978).

         3) Et Dieu ressuscita à Dendérah (paru en  1980).

     B) LA TRILOGIE DU PASSE.

         1) Moîse l'Egyptien (paru en 1981).

         2) Akhenaton, le Divin mortel (non paru).

         3) Et Dieu oublia l'Egypte (non paru).

     C) LA TRILOGIE DU FUTUR.

    1) Jésus le Christ (non paru).

    2) L'Apocalypse de la 8ème vision (non paru).

    3) L'éternité n'appartient qu'à Dieu (non paru).

     D) LA TETRALOGIE DU SAVOIR.

         1) l'Astronomie selon les Egyptiens (non paru).

         2) Les Mathématiques selon les Egyptiens (non paru).

         3) La Médecine selon les Egyptiens (non paru).

         4) L'Evangile selon les Egyptiens (non paru).

     

     

     

    Sommaire des articles à lire dans mon blog http://monblogdereflexions.blogspot.com

      libellé :"la grande hypothèse".

              1)   Le hasard existe t-il?

              2)   Le destin s'écrit-il aussi?

              3)   Le grand cataclysme.

              4)   L'âme Atlante n'est pas perdue.

              5)   Les rescapés de l'Ahâ Men Ptah.

              6)   La résurrection de Ptah à Dendérah.

              7)   A la découverte du grand labyrinthe, le Cercle d'Or.

              8)   A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau

              9)   L'ère du Bélier: Moïse le rebelle et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

              10) L'ère des Poissons: Jésus le Christ.

              11) L'éternité n'appartient qu'à Dieu - Pour notre temps.

     

     

     

     

    En complément à mon blog ,voici un article trouvé dans le blog: REFLEXIONS SUR LA MYTHIQUE ATLANTIDE

    Il correspond tout à fait à celui de mon blog.

     

     

    En complément à mon blog ,voici un article trouvé dans le blog: 

     

    La lointaine légende de l'Atlantide a perduré jusqu'à nos jours profondément ancrée dans notre inconscient collectif.; près de 25.000 ouvrages en font foi. Pour un soit-disant mythe, c'est considérable. Elle n'a jamais cessé d'être actuelle pour de nombreux humains. Cette constatation doit être prise dans son sens le plus absolu. Si ce continent a disparu, il y a environ 11.500 ans, la tradition ésotérique nous affirme que les atlantes continuent à se perpétuer depuis cette lointaine époque. La mission cosmique de l'ancien empire atlante se poursuit au cours des âges, d'une manière différente, secrète, occultée et pourtant réelle, mais très souvent à l'insu de la conscience objective de chaque atlante contemporain.

     

    Dans le spectacle du monde, les décors ont été depuis toujours préparés. Le rôle que nous devons individuellement remplir prendra une dimension plus nette si nous prêtons attention à la scène sur laquelle nous nous exprimons.

     

    Dans ce monde qui nous a accueilli pour une étape de notre retour, l'Atlantide est à la fois le commencement et la fin, une page de l'histoire de l'humanité qui s'accomplit.

     

    Donc, des centaines d’ouvrages, pour ne pas dire des milliers, ont traité de l’Atlantide plus ou moins sérieusement, afin d’en percer la réalité ou le mythe. La majorité des ouvrages, à part quelques singularités, fait un état d’un continent englouti à la suite d’un bouleversement cataclysmique. Certaines hypothèses font état que ce bouleversement aurait eu lieu au moment de l’entrée de la planète Vénus dans notre système solaire, provoquant ainsi des éruptions volcaniques dantesques et des raz de marées gigantesques, faisant basculer la Terre sur son axe (inclinaison actuelle) et la faisant tourner d’Est en Ouest et non comme originairement d’Ouest en Est (le ponant était le lever du soleil).

     

    Entre autres, selon les scribes Ani et Nebseni (1700 ans avant JC), le nom hiéroglyphique de ce continent était Ahâ-Men-Ptah, ou «.Aîné-Couché-de-Dieu.».; contraction tardive dans les textes attachés à l’ouvrage improprement appelé Livre des Morts.: l’Amenta. Ce nom a cependant conservé une signification originelle, celui de «.Pays des Morts.», de «.Pays des Bienheureux.», de «.Pays de l’Au-delà.».

     

    Ce continent avant de disparaître, et que son nom ne devint l’Atlantide, ou Ahâ-Men-Ptah, ou encore Amenta, était représentatif de l’Éden terrestre décrit par la Bible. Les monarques successifs de ce pays enchanteur et paisible furent traditionnellement les Ptah-Ahâ, ce qui signifie en hiéroglyphique.: «.Aîné-de-Dieu.» En effet, tous les monarques descendaient en droite ligne du premier Fils de Dieu, donc l’Aîné.

     

    Pour une meilleure compréhension logique de la suite, nous transposons ces termes en phonétique française.: Ahâ se lit Ahan qui par extension est devenu Adam, qui reste ainsi l’Aîné. Ptah s’écrit aussi Phtah de par une phonétique grecque, ou Pi devient Phi. Ainsi Phtah-Ahan devint Pharaon, qui d’Aîné-de-Dieu devint Fils-de-Dieu. Ainsi s’expliquent dès ce début les noms d’Ahâ-Men-Ptah (Aîné-couché-de-Dieu) et d’Ath-Kâ-Ptah (Deuxième-cœur de Dieu) qui est devenu en phonétique grecque Aeguyptos et en phonétique française Égypte.

     

    L’origine de notre civilisation occidentale, l’origine de chacun de nous se trouve dans bien des écrits qui subsistent remontant à la plus haute Antiquité, qui narrent, même s’ils sont en hiéroglyphes anaglyphiques, les annales Ahâ-Men-Ptah.

     

     

    Tous les textes annoncent pratiquement les mêmes formules liturgiques.:

     

    «.Au commencement, ces paroles enseignèrent les Ancêtres, ces bienheureux de la terre première.: Ahâ-Men-Ptah. Ils y vivaient pareillement aux Images du Cœur-Aimé.: le Cœur-Ainé.».

     

    «.Ainsi furent les premières paroles.: — Je suis le Très-Haut, le Premier, le Créateur du Ciel et de la Terre, je suis le modeleur des enveloppes charnelles, et le pourvoyeur des Parcelles Divines. J’ai placé le Soleil sur un nouvel horizon en signe de bienveillance et en gage d’Alliance. J’ai fait s’élever l’Astre du Jour sur l’Horizon de mon Cœur.; mais pour que cela soit, j’ai institué la Loi de la Création qui agit sur les Parcelles de mon cœur afin de les animer dans ceux de mes Créatures. Et cela fut..»

     

    Dès le préambule, des notions primordiales sont énoncées. L’Éternel est Dieu, et il est à l’origine de tout. Il transmet non seulement la vie, mais son mode de vie par une prédétermination. Celle-ci permettra de choisir entre les notions du bien et du mal et prédestinera, de ce fait, les cycles de la Terre jusqu’à ce que le mal soit éliminé, peut-être avec les créatures qui en sont les causes.

     

    Ces rouages de la mécanique céleste portent le nom imagé de.: «.Combinaisons Mathématiques Divines.». Celles-ci sont les moteurs principaux, qui représentent les figures géométriques et les calculs mathématiques des mouvements célestes. Ceux «.des lumières errantes par rapport aux lumineuses fixes.» De ces combinaisons non pas supputées, mais qui dépendent d’une seule loi formant l’univers. L’harmonie cosmique se réalise. Elles forment la base fondamentale de l’action céleste sur les Parcelles Divines, ces âmes insufflées par Dieu aux enveloppes charnelles humaines par l’entremise des «.Douze.» qui sont les Douze Soleils des douze constellations équatoriales célestes. Leurs radiations arrivent sur la Terre à la vitesse de la lumière (300.000 km/s) pour former la trame du canevas des douze souffles célestes (les Douze) qui frapperont le cortex du nouveau-né pour imprimer dans son cerveau la Parcelle divine, ou l’âme pensante humaine, qui sera essentiellement différente pour chacun, grâce à deux principes.:

    • Les douze, en parvenant sur Terre, auront une position propre instantanée, vu la rapidité de frappe. Elles (les constellations) formeront des Combinaisons Mathématiques qui seront l’assignation d’une prédétermination native dans une destinée globale des humains prévue par le Créateur pour ses créatures.

    • Ces Douze Souffles, qui forment l’équateur céleste en 360 degrés, sont surtout appelés dans la suite du texte «.La Ceinture.», et cette image se comprend sans être obligé de disserter longuement. Mais, de cette ceinture émergent Quatre Aînés, qui sont les Quatre Souffles arrivant par les points cardinaux.: les Maîtres dont les Quatre Fils d’Horus sont les personnifications, et qui sont retrouvés très souvent dans plusieurs versets sous leurs propres noms. Ce sont eux qui impriment le schéma vivant principal de l’âme.

     

    Ce fut ce préambule scolastique sacré et secret que les pontifes qui se sont succédé durant des millénaires dans la «.Maison-de-Vie.» attenante au «.Temple-de-la-Dame-du-Ciel.», à Dendérah, dispensèrent parcimonieusement aux seuls grands-prêtres.

    Cette «.École.» antique, dont l’origine remonte à l’arrivée même de premiers rescapés, est authentifiée non seulement par des textes, mais par les sépultures mises à jour sous la colline des Pontifes, à moins de trois kilomètres du temple. Là «.reposent.» les «.Sages parmi les Sages.», les Bienheureux ayant la Connaissance de la volonté divine. L’un d’eux enseignait sous un «.Maître.» de la IIe dynastie au quatrième millénaire avant notre ère.; un autre sous Khoufou, le fameux Kheops. Le scribe royal de ce pharaon signale que le temple fut reconstruit par son maître suivant les données qui furent retrouvées dans les fondations originales, écrites sur rouleaux de cuir de gazelle par les suivants d’Horus, c’est-à-dire par les Aînés eux-mêmes, bien avant que le premier roi de la Ire dynastie ne montât sur le trône. Et là, nous remontons tellement loin que le vertige peut prendre ceux qui connaissent mal cette chronologie égyptienne.

     

    Selon divers écrits le grand cataclysme eut lieu le 27 juillet 9792 avant J.C. Nous partirons donc d’une époque antérieure de dix millénaires à ce cataclysme pour situer l’existence de l’Atlantide qui représentait un vaste continent en plein milieu de l’Atlantique sud et s’étirant jusqu’au Groenland d’aujourd’hui. Eu égard à la position de la Terre d’alors, le climat était tempéré au Nord. Pendant 10 millénaires, la vie fut paisible sous les auspices des théocraties bienveillantes. Puis la situation se dégrada petit à petit jusqu’à ce que naisse celui qui deviendrait le dernier souverain avant le Grand Cataclysme ! Ce fut Geb, avant-dernier «.Ahâ.» de cet Éden et son épouse Nout. Le couple eut quatre enfants. Leur histoire, par étrangeté, rappelle fortement celle de la Bible à deux reprises. La première concerne Ève punie de curiosité en croquant la pomme, et la seconde Marie fécondée par Dieu, puisque Nout, l’épouse de Geb, fut dotée de son fils Ousir dans des conditions analogues à la jeune fille dont on parlerait en tant qu’épouse de Joseph.

     

    Lorsque le pontife fixa la date du mariage de Geb et de Nout, il ne restait plus que cinquante et un ans à la terre Ahâ-Men-Ptah pour subsister au-dessus de la mer ! Mais la veille du jour prévu, Nout, qui s’était déjà installée au Palais royal, et qui se promenait dans les jardins avec ses suivantes, parvint justement dans l’enclos du sycomore sacré dédié au dialogue du Fils avec le Père. Curieuse, et pensant que son titre d’épouse du Fils, dès le lendemain, la mettrait à l’abri de représailles, la princesse y pénétra seule, «.pour voir.». Un peu lasse, et étourdie par sa fugue, Nout s’assit près du sycomore et appuya un peu sa chevelure contre l’écorce du magnifique tronc, si vieux et accueillant. Du même coup, sa tête reposa contre l’arbre, et toute entière corps et âme, elle connût instantanément la Paix ave le monde extérieur.; ses yeux se fermèrent sans qu’elle s’en rende compte !

     

    Sombrant dans un sommeil irréel, Nout n’eut pas le temps d’analyser ce qui se produisait, car son étonnement se changea en frayeur lorsqu’une clarté aveuglante, irradiante, l’enveloppa toute, la pénétrant de toutes parts à la fois. Ayant l’impression de se consumer, l’effroi le plus intense se saisit d’elle, mais elle ne put ouvrir la bouche pour hurler. Elle se réduisait en cendres, se liquéfiait, tout en vivant malgré elle le jour le plus radieux que la Terre eût connu depuis son Origine !

     

    Malgré le calme qui curieusement l’habitait, elle tenta d’ouvrir les paupières.; elle ne pouvait pas même remuer les cils. Affolée, d’être paralysée, elle se sentit sombrer dans l’inconscience, lorsqu’une voix, au fond d’elle-même très ferme, mais infiniment douce et rassurante, lui dit «.distinctement.».: Mon fils Ousir est désormais en ton sein.; ne crains rien à ce propos, car tu est fille de mon premier.: tu es celle que j’ai choisie pour m’aider à sauver encore une fois les hommes malgré eux ! Ousir sera le signe de ma Puissance et de ma Bonté. Toi, Nout, tu en seras la mère vénérée.; tu apprendras à Ousir, par les paroles que tus prononceras, que mon Cœur est en lui, et que mon Âme sera toujours avec la sienne pour qu’il exerce son pouvoir souverain… Ainsi soit-il fait !

     

    Geb, entre-temps, était prévenu par Dieu d’avoir à épouser malgré tout Nout, et d’attendre qu’Ousir soit né pour concevoir un autre fils, qui lui, serait né de la Terre.

     

    Nout, comme nous venons de le décrire, enfanta d’abord Osiris (Ousir) fruit de son contact avec le sycomore sacré dédié alors au dialogue du Fils avec le Père. De son union avec Geb elle enfanta Seth (Ousit), et les deux jumelles Isis (Iset) et Nephtys (Nek-Bet). L’aîné était fils de Dieu et le cadet était fils de Geb. D’où l’antagonisme évident lorsque Ousir fut déclaré roi, successeur de Geb, alors que le vrai fils du souverain était Ousit, dont le nom dans la rébellion qui s’ensuivit devint Sit, donc Seth en grec. Isis épousa par amour Osiris, les augures annonçant que le Fils qui leur naîtrait serait le générateur de la nouvelle multitude issue des rescapés du Grand Cataclysme. L’enfant qui vit le jour fut effectivement un garçon et il s’appela Hor, ou Horus.

     

    Ce fut peu avant que ce dernier prenne la succession de son père qu’Ousir attaqua la capitale d’Ahâ-Men-Ptah avec les troupes rebelles levées à cet effet, déclenchant ainsi le processus de l’engloutissement du continent, car, Ousir ayant été apparemment tué à coups de lance par Ousit, la colère de Dieu se déchaîna sur les créatures et sa Création ce 27 juillet 9792 avant notre ère.

     

    Les survivants débarquèrent aux environs de l’Agadir actuelle et les générations successives vécurent environ 5 millénaires en Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie et enfin Libye) avant d’arriver en terre promise Ath-Kâ-Ptah (deuxième cœur de Dieu qui est devenu en grec Aeguyptos ou Égypte).

     

    Sur cette terre promise, en l’an 4303 avant que commence l’ère chrétienne, Ména ou Ménès en phonétique grecque, qui fut le premier Roi de la première dynastie, narra l’histoire de ses ancêtres. Mais depuis Ménès, les dogmes religieux impératifs du monothéisme initial s’estompèrent au fil des siècles, à nouveau pour s’effacer totalement les millénaires passant ! Après les invasions précédant le début de l’ère chrétienne, et la pénétration grecque, il ne subsista plus qu’une mythologie d’affabulation…

     

    Ainsi se vérifièrent les propos d’Imouthès le Sage, dont les Hellènes firent Asclépios.: «.O Égypte, Égypte ! Il ne restera de ta religion que des fables ! Tes enfants eux-mêmes, plus tard, n’y croiront même plus. Rien ne survivra que des mots gravés sur des pierres qui seules se souviendront de tes pieux exploits..».

     

    À Dendérah, dans le «.Temple de la Déesse du Ciel.» ou «.Maison de l’Univers.», la déesse Isis (Iset) est représentée comme la pure Vache céleste Hathor (appelée aussi Vache Blanche). Elle est l’œil droit du soleil et la grande maîtresse du ciel. En effet, Osiris (Ousir) étant le Taureau céleste, son épouse la pure Isis ne pouvait être représentée que sous la figuration d’une vache blanche.

     

     

    Le témoignage de Platon

     

    C'est à Platon que l'humanité profane doit tout ce qui est connu d'elle au sujet du continent Atlantide. En fait, beaucoup plus lui fut communiqué, mais il ne fut autorisé à transmettre uniquement ce que rapportent deux de ses dialogues.: le Timée et le Critias. Les citations qui en sont extraites pour la plupart des auteurs pour quelques thèses sur l'Atlantide négligent d'importants passages pour ne tenir compte que des informations relatives au continent perdu, et il en résulte erreur et confusion dans les commentaires édifiés sur cette base incomplète. Tout le Timée et tout le Critias devraient lus, étudiés et approfondis, par quiconque est attiré par l'histoire atlantéenne. Tout Platon est essentiel à connaître et à méditer pour celui qui s'est engagé dans la quête traditionnelle et mystique. Platon est un transmetteur au sens le plus sacré du terme. Il s'adresse à la foule mais aussi à l'initié, à celui qui sait lire entre les lignes, à celui qui par-delà les siècles, peut se mettre à l'unisson de sa pensée et de sa sagesse, pour en extraire une expression universelle de la vérité éternelle. Dans son œuvre, il a semé ce qui lui était permis de transmettre et parfois davantage. Il révèle avec discrétion, avec circonspection, mais ses dialogues reflètent sa profonde connaissance et pour qui sait y prendre garde, il y a chez Platon, aux détours d'une phrase ou d'un sourire, le mot, la motion, la clef d'un problème majeur à peine effleuré et quelquefois simplement suggéré ailleurs dans son œuvre.

     

    Il faut lire et relire Platon, comme il faut lire et relire les auteurs antiques, Plotin, Plutarque, Pythagore et tant d'autres. On comprend vraiment alors que rien n'est nouveau sous le soleil et que nos temps modernes n'ont pas tant à apprendre qu'à découvrir ce que l'obscurantisme de dogmes moribonds a, pendant des siècles, voilé de sa laideur jalouse et craintive. Plutôt que de chercher dans des œuvres nouvelles qui ne sont souvent que plagiat de ce lointain passé, un peu de lumière, n'est-il pas mieux de retourner aux sources pour en recueillir le pur breuvage de l'authentique connaissance. Il n'est pas, en vérité, de meilleur guide que cette sagesse du passé.; elle renferme tout, y compris le présent, y compris l'homme dans son intégralité et chacun s'y retrouve tout entier avec ses problèmes, petits et grands, auxquels une réponse valable, une solution logique est alors donnée.

     

    §§§

     

    LE TIMÉE

     

    Personnages du dialogue.Socrate, Timée, Hermocrate, Critias

     

    Critias :

     

    Je vais redire cette vieille histoire, comme je l'ai entendu raconter par un homme qui n'était pas jeune. Car Critias était alors, à ce qu'il disait, près de ses quatre-vingt-dix ans, et moi j'en avais dix tout au plus. C'était justement le jour de Couréotis pendant les Apaturies. La fête se passa comme d'habitude pour nous autres enfants. Nos pères nous proposèrent des prix de déclamation poétique. On récita beaucoup de poèmes de différents poètes, comme ceux de Solon étaient alors dans leur nouveauté, beaucoup d'entre nous les chantèrent. Un membre de notre phratrie dit alors, soit qu'il le pensât réellement, soit qu'il voulût faire plaisir à Critias, qu'il regardait Solon non seulement comme le plus sage des hommes, mais encore pour ses dons poétiques, comme le plus noble des poètes. Le vieillard, je m'en souviens fort bien, fut ravi de l'entendre et lui dit en souriant.: «.Oui Amyrandre, s'il n'avait pas fait de la poésie en passant et qu'il s'y fut adonné sérieusement, comme d'autres l'on fait, s'il avait achevé l'ouvrage qu'il avait rapporté d'Égypte. Et si les factions et les autres calamités qu'il trouva ici à son retour ne l'avaient pas contraint de la négliger complètement, à mon avis, ni Hésiode, ni Homère, ni aucun autre poète ne fut jamais devenu plus célèbre que lui. Quel était donc cet ouvrage, Critias.? dit Amymandre. C'était le récit de l'exploit le plus grand et qui mériterait d'être le plus renommé de tous ceux que cette ville ait jamais accompli.; mais le temps et la mort de ses auteurs n'ont pas permis que ce récit parvînt jusqu'à nous. — Raconte-moi le début, reprit l'autre, ce qu'en disait Solon et comment et à qui il l'avait ouï conter comme une histoire véritable..»

     

    «.Il y a en Égypte, dit Critias, dans le Delta, à la pointe duquel le Nil se partage, un nome appelé saïtique, dont la principale ville est Saïs, patrie du roi Amasis. Les habitants honorent comme fondatrice de leur ville une déesse dont le nom égyptien est Neith, et le nom grec, à ce qu'ils disent, Athéna. Ils aiment beaucoup les Athéniens et prétendent avoir avec eux une certaine parenté. Son voyage l'ayant amené dans cette ville, Solon m'a raconté qu'il y fut reçu avec de grands honneurs, puis qu'ayant un jour interrogé sur les antiquités les prêtres les plus versés dans cette matière, il avait découvert que ni lui, ni aucun autre Grec n'en avait pour ainsi dire aucune connaissance. Un autre jour, voulant engager les prêtres à parler de l'Antiquité, il se mit a leur raconter ce que l'on sait chez nous de plus ancien. Il leur parla de Phoroneus qui fut, dit-on, le premier homme, et de Niobé, puis il leur conta comme Deucalion et Pyrrha survécurent au déluge.; il fit la généalogie de leurs descendants et il essaya, en distinguant les générations, de compter combien d'années s'étaient écoulées depuis ces événements.

     

    Alors, un des prêtres qui était très vieux, lui dit.: «.Ah ! Solon, Solon, vous autres Grecs, vous êtes toujours des enfants, et il n'y a point de vieillards en Grèce.?.» À ces mots.: «.Que veux-tu dire par là.? demanda Solon.» — «.Vous êtes tous jeunes d'esprit, répondit le prêtre, car vous n'avez dans l'esprit aucune opinion ancienne fondée sur une vieille tradition et aucune science blanchie par le temps. Et en voici la raison. Il y a eu souvent et il y aura encore souvent des destructions d'hommes causées de diverses manières, les plus grandes par le feu et par l'eau, et d'autres moindres par mille autres choses. Par exemple, ce qu'on raconte aussi chez vous de Phaéton, fils du Soleil, qui, ayant un jour attelé le char de son père et ne pouvant le maintenir dans la voie paternelle, embrasa tout ce qui était sur la terre et périt lui-même frappé de la foudre, a, il est vrai, l'apparence d'une fable. Mais la vérité qui s'y recèle, c'est que les corps qui circulent dans le ciel autour de la terre devient de leur course et qu'une grande conflagration qui se produit à de grands intervalles détruit ce qui est sur la surface de la terre. Alors tous ceux qui habitent dans les montagnes et dans les endroits élevés et arides périssent plus tôt que ceux qui habitent au bord des fleuves et de la mer. Nous autres, nous avons le Nil, notre sauveur ordinaire, qui, en pareil cas, aussi, nous préserve de cette calamité par ses débordements. Quand, au contraire, les dieux submergent la terre sous les eaux pour la purifier, les habitants des montagnes, bouviers et pâtres, échappent à la mort, mais ceux qui résident dans vos villes sont emportés par les fleuves dans la mer, tandis que chez nous, ni dans ce cas, ni dans d'autres, l'eau ne dévale jamais des hauteurs dans les campagnes.; c'est le contraire, elles montent naturellement toujours d'en bas. Voilà comment et pour quelles raisons on dit que c'est chez nous que se sont conservées les traditions les plus anciennes. Mais en réalité, dans tous les lieux, où le froid ou la chaleur excessive ne s'y oppose pas, la race humaine subsiste toujours plus ou moins nombreuse. Aussi, tout ce qui s'est fait de beau, de grand ou de remarquable, sous tout autre rapport, soit chez vous, soit ici, soit dans tout autre pays dont nous ayons entendu parler, tout cela se trouve ici consigné par écrit dans nos temples depuis un temps immémorial et s'est ainsi conservé. Chez vous, au contraire, et chez les autres peuples, à peine êtes-vous pourvus de l'écriture et de tout ce qui est nécessaire aux cités que de nouveau, après l'intervalle de temps ordinaire, des torrents d'eau du ciel fondent sur vous comme une maladie et ne laissent survivre de vous que les illettrés et les ignorants, en sorte que vous vous retrouvez au point de départ comme des jeunes, ne sachant rien de ce qui s'est passé dans les temps anciens, soit ici, soit chez vous. Car ces généalogies de tes compatriotes que tu récitais tout à l'heure, Solon, ne diffèrent pas beaucoup de contes de nourrices. Tout d'abord, vous ne vous souvenez que d'un seul déluge terrestre, alors qu'il y en a eu beaucoup auparavant, ensuite, vous ignorez que la plus belle et la meilleure race qu'on ait vue parmi les hommes a pris naissance dans votre pays et que vous en descendez, toi, et toute votre cité actuelle, grâce à un petit germe échappé au désastre. Vous l'ignorez, parce que les survivants, pendant beaucoup de générations sont morts sans rien laisser par écrit. Oui, Solon, il fut un temps où, avant la plus grande des destructions opérées par les eaux, la cité qui est aujourd'hui Athènes, fut la plus vaillante à la guerre et sans comparaison la mieux policée à tous égards.: c'est elle qui, dit-on, accomplit les plus belles choses et inventa les plus belles institutions politiques dont nous ayons entendu parler sous le ciel.».

     

    «.Solon m'a rapporté qu'en entendant cela, il fut saisi d'étonnement et pria instamment les prêtres de lui raconter exactement et de suite ce qui concernait ses concitoyens d'autrefois. Alors le vieux prêtre lui répondit.: «.Je n'ai aucune raison de te refuser, Solon, et je vais t'en faire un récit par égard pour toi et pour ta patrie, et surtout pour honorer la déesse qui protège votre cité et la nôtre et qui les a élevées et instruites, la vôtre, qu'elle a formée la première, mille ans avant la nôtre d'un germe pris a la terre et à Héphaïstos, et la nôtre par la suite. Depuis l'établissement de la nôtre, il s'est écoulé huit mille années.; c'est le chiffre que portent nos livres sacrés. C'est donc de tes concitoyens d'il y a neuf mille ans que je vais d'exposer brièvement les institutions et les glorieux exploits. Nous reprendrons tout en détail et de suite, une autre fois quand nous en aurons le loisir, avec les textes à la main. Compare d'abord leurs lois avec les nôtres. Tu verras qu'un bon nombre de nos lois actuelles ont été copiées sur celles qui étaient alors en vigueur chez vous. C'est ainsi d'abord que la classe des prêtres est séparée des autres.; de même celle des artisans, où chaque profession a son travail spécial, sans se mêler à une autre, et celle des bergers, des chasseurs, des laboureurs. Pour la classe des guerriers, tu as sans doute remarqué qu'elle est chez nous également séparée de toutes les autres, car la loi leur interdit de s'occuper d'aucune autre chose que de la guerre. Ajoute à cela la forme des armes, boucliers, et lances, dont nous nous sommes servis, avant tout autre peuple de l'Asie, en ayant appris l'usage de la déesse qui vous l'avait d'abord enseigné. Quant à la science, tu vois sans doute avec quel soin la loi s'en est occupée ici dès le commencement, ainsi que l'ordre du monde. Partant de cette étude des choses divines, elle a découvert tous les arts utiles à la vie humaine, jusqu'à la divination et à la médecine, qui veille à notre santé, et acquit toutes les connaissances qui s'y rattachent.

     

    «.C'est cette constitution même et cet ordre que la déesse avait établis chez vous d'abord, quand elle fonda votre ville, ayant choisi l'endroit où vous êtes nés, parce qu'elle avait prévu que son climat heureusement tempéré y produirait des hommes de haute intelligence. Comme elle aimait à la fois la guerre et la science, elle a porté son choix sur le pays qui devait produire les hommes les plus semblables à elle-même et c'est celui-là qu'elle a peuplé d'abord. Et vous vous gouverniez par ces lois et de meilleures encore, surpassant tous les hommes dans tous les genres de mérite, comme on pouvait l'attendre de rejetons et d'élèves des dieux. Nous gardons ici, par écrit, beaucoup de grandes actions de votre cité qui provoquent l'admiration, mais il en est une qui les dépasse toutes en grandeur et héroïsme. En effet, les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l'Europe et l'Asie toute entière, venant d'un autre monde situé dans l'Océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan.; car il s'y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes de Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye et l'Asie réunies. De cette île, on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s'étend en face d'elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l'entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l'entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or, dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l'île entière et sur beaucoup d'autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance réunissant toutes ses forces, entreprit d'asservir d'un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut, alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l'emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes.; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l'esclavage les peuples qui n'avaient pas encore été asservis et rendit généreusement la liberté à tous ceux, qui, comme nous, habitent à l'intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires et, dans l'espace d'un seul jour et d'une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d'un seul coup dans la terre, et l'île Atlantide, s'étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas-fonds vaseux que l'île a formés en s'affaissant..»

     

    §§§

     

    CRITIAS

     

    Personnages du dialogue.Socrate, Timée, Hermocrate, Critias

     

    Critias :

     

    «.Avant tout, rappelons-nous qu'en somme il s'est écoulé neuf mille ans depuis la guerre qui, d'après les révélations des prêtres égyptiens, éclata entre les peuples qui habitaient au dehors par delà les colonnes d'Héraclès et tous ceux qui habitaient, en deçà. C'est cette guerre qu'il me faut maintenant raconter en détail. En deçà, c'est notre ville, dit-on, qui eut le commandement et soutint toute la guerre, au-delà, ce furent les rois de l'île Atlantide, île qui, nous l'avons dit, était autrefois plus grande que la Libye et l'Asie, mais, qui, aujourd'hui, engloutie par des tremblements de terre, n'a laissé qu'un limon infranchissable, qui barre le passage à ceux qui cinglent d'ici vers la grande mer. Quant aux nombreux peuples barbares et à toutes les tribus grecques qui existaient alors, la suite de mon discours, en se déroulant, si je puis dire, les fera connaître au fur et à mesure qu'il les rencontrera.; mais il faut commencer par les Athéniens de ce temps-là et par les adversaires qu'ils eurent à combattre et décrire les forces et le gouvernement des uns et des autres. Et entre les deux, c'est à celui de notre pays qu'il faut donner la priorité. Autrefois les dieux se partagèrent entre eux la terre entière, contrée par contrée et sans dispute.; car il ne serait pas raisonnable de croire que les dieux ignorent ce qui convient à chacun d'eux, ni que, sachant ce qui convient mieux aux uns, les autres essaient de s'en emparer à la faveur de la discorde.

     

    Ayant donc obtenus dans ce juste partage le lot qui leur convenait, ils peuplèrent chacun leur contrée. Et, quand elle fut peuplée, ils nous élevèrent, nous, leurs ouailles et leurs nourrissons, comme les bergers leurs troupeaux, mais sans violenter nos corps, comme le font les bergers qui mènent paître leur bétail à coups de fouet. Mais, se plaçant pour ainsi dire à la poupe, d'où l'animal est le plus facile à diriger, ils le gouvernaient en usant de la persuasion comme gouvernail et maîtrisaient ainsi son âme selon leur propre dessein, et c'est ainsi qu'ils conduisaient et gouvernaient toute l'espèce mortelle.

     

    Tandis que les autres dieux réglaient l'organisation des différents pays que le sort leur avait assignés, Héphaïstos et Athéna qui ont la même nature, et parce qu'ils sont enfants du même père, et parce qu'ils s'accordent dans le même amour de la sagesse et des arts, ayant reçu tous deux en commun notre pays, comme un lot qui leur était propre et naturellement approprié à la vertu et à la pensée, y firent naître de la terre des gens de bien et leur enseignèrent l'organisation politique. Leurs noms ont été conservés, mais leurs œuvres ont péri par la destruction de leurs successeurs et l'éloignement des temps, car l'espèce qui chaque fois survivait, c'était, comme je l'ai dit plus haut, celle des montagnards et des illettrés, qui ne connaissaient que les noms des maîtres du pays et savaient peu de chose de leurs actions. Ces noms, ils les donnaient volontiers à leurs enfants, mais des vertus et des lois de leurs devanciers ils ne connaissaient rien à part quelques vagues on-dit sur chacun d'eux. Dans la disette des choses nécessaires, où ils restèrent, eux et leurs enfants, pendant plusieurs générations, ils ne s'occupaient que de leurs besoins, ne s'entretenaient que d'eux et ne s'inquiétaient pas de ce qui s'était passé avant eux et dans les temps anciens. Les récits légendaires et la recherche des Antiquités apparaissent dans les cités en même temps que le loisir, lorsqu'ils voient que certains hommes sont pourvus des choses nécessaires à la vie, mais pas auparavant. Et voilà comment les noms des anciens hommes se sont conservés sans le souvenir de leurs de hauts faits. Et la preuve de ce que j'avance, c'est que les noms de Cécrops, d’Erechthée, d'Érichthonios, d'Erysichthon et la plupart de ceux des héros antérieurs à Thésée dont on ait gardé la mémoire, sont précisément ceux dont se servaient, au rapport de Solon, les prêtres égyptiens, lorsqu'ils lui racontèrent la guerre de ce temps-là. Et il en est de même des noms des femmes En outre, la tenue et l'image de la déesse, que les hommes de ce temps-là représentaient en armes conformément à la coutume de leur temps, où les occupations guerrières étaient communes aux femmes et aux enfants, signifient, que, chez tous les êtres vivants, mâles et femelles, qui vivent en sociétés, la nature a voulu qu'ils fussent les uns et les autres capables d'exercer en commun la vertu propre à chaque espèce.

     

    Notre pays était alors habité par les différentes masses de citoyens qui exerçaient des métiers et tiraient du sol leur subsistance. Mais celle des guerriers, séparée des autres dès le commencement par des hommes divins, habitait à part. Ils avaient tout le nécessaire pour la nourriture et l'éducation, mais aucun d'eux ne possédait rien en propre.; ils pensaient que tout était commun entre eux tous, mais ils n'exigeaient des autres citoyens rien au-delà de ce qui leur suffisait pour vivre, et ils exerçaient toutes les fonctions que nous avons décrites hier en parlant des gardiens que nous avons imaginés.

     

    On disait aussi, en ce qui concerne le pays, et cette tradition est vraisemblable et véridique, tout d'abord, qu'il était borné par l'isthme et qu'il s’étendait jusqu'aux sommets du Cithéron et du Parnès, d'où la frontière descendait en enfermant l'Oropie sur la droite, et longeant l'Asopos à gauche, du côté de la mer.; qu'ensuite la qualité du sol y était sans égale dans le monde entier, en sorte que le pays pouvait nourrir une nombreuse armée exempte des travaux de la terre. Une forte preuve de la qualité de notre terre, c'est que ce qui en reste à présent peut rivaliser avec n'importe laquelle pour la diversité et la beauté de ses fruits et sa richesse en pâturages propres à toute espèce de bétail. Mais, en ce temps-là, à la qualité de ses produits se joignait une prodigieuse abondance. Quelle preuve en avons-nous et qu'est-ce qui reste du sol d'alors qui justifie notre dire.? Le pays tout entier s'avance loin du continent dans la mer et s'y étend comme un promontoire, et il se trouve que le bassin de la mer qui l'enveloppe est d'une grande profondeur. Aussi, pendant les nombreuses et grandes inondations qui ont eu lieu pendant les neuf mille ans, car c'est le nombre des ans qui se sont écoulés depuis ce temps-là jusqu'à nos jours, le sol qui s'écoule des hauteurs en ces temps de désastre ne pose pas, comme dans les autres pays, de sédiment notable et, s'écoulant toujours sur le pourtour du pays, disparaît dans la profondeur des flots. Aussi comme il est arrivé dans les petites îles, ce qui reste à présent, comparé a ce qui existait alors, ressemble à un corps décharné par la maladie. Tout ce qu'il y avait de terre grasse et molle s'est écoulé et il ne reste plus que la carcasse nue du pays. Mais, en ces temps-là, le pays encore intact avait, au lieu de montagnes, de hautes collines.; les plaines qui portent aujourd'hui le nom de Phellus étaient remplies de terre grasse.; il y avait sur les montagnes de grandes forêts, dont il reste encore aujourd'hui des témoignages visibles. Si, en effet, parmi les montagnes, il en est qui ne nourrissent plus que des abeilles, il n'y a pas bien longtemps qu'on y coupait des arbres propres à couvrir les plus vastes constructions, dont les poutres existent encore. Il y avait aussi beaucoup de grands arbres à fruits et le sol produisait du fourrage à l'infini pour le bétail. Il recueillait aussi les pluies annuelles de Zeus et ne perdait pas comme aujourd'hui l'eau qui s'écoule de la terre dénudée dans la mer, et, comme la terre était alors épaisse et recevait l'eau dans son sein et la tenait en réserve dans l'argile imperméable, elle laissait échapper dans les creux l'eau des hauteurs qu'elle avait absorbée et alimentait en tous lieux d'abondantes sources et de grosses rivières. Les sanctuaires qui subsistent encore aujourd'hui près des sources qui existaient autrefois portent témoignage de ce que j'avance à présent. Telle était la condition naturelle du pays. Il avait été mis en culture, comme on pouvait s'y attendre, par de vrais laboureurs, uniquement occupé à leur métier, amis du beau et doués d'un heureux naturel disposant d'une terre excellente et d'une eau très abondante et favorisés dans leur culture du sol par des saisons plus heureusement tempérées.

     

    Quant à la ville, voici comment elle était ordonnée ce temps-là. D'abord l'acropole n'était pas alors dans l'état où elle est aujourd'hui. En une seule nuit, des pluies extraordinaires, diluant le sol qui la couvrait, la laissèrent dénudée. Des tremblements de terre s'étaient produits, en même temps que cette chute d'eau prodigieuse, qui fut la troisième avant la destruction qui eut lieu au temps de Deucalion. Mais auparavant, à une autre époque, telle est la grandeur de l'acropole qu'elle s'étendait jusqu'à l'Éridan et à l'Ilisos et comprenait le Pnyx, et qu'elle avait pour borne le mont Lycabette du côté qui fait face au Pnyx. Elle était entièrement revêtue de terre et, sauf sur quelques points, elle formait une plaine à son sommet. En dehors de l'acropole, au pied même de ses pentes, étaient les habitations des artisans et des laboureurs qui cultivaient les champs voisins. Sur le sommet, la classe des guerriers demeurait seule autour du temple d'Athéna et d’Héphaïstos, après avoir entouré le plateau d'une seule enceinte comme on fait le jardin d'une seule maison. Ils habitaient le Nord de ce plateau, où ils avaient aménagé des logements communs et des réfectoires d'hiver, et Ils avaient tout ce qui convenait à leur genre de vie en commun, soit en fait d'habitations, soit en fait de temples, à l'exception de l'or et de l'argent.; car ils ne faisaient aucun usage de ces métaux en aucun cas. Attentifs à garder le juste milieu entre le faste et la pauvreté servile, ils se faisaient bâtir des maisons décentes, ou ils vieillissaient, eux et les enfants de leurs enfants et qu'ils transmettaient toujours les mêmes à d'autres pareils à eux. Quant à la partie Sud, lorsqu'ils abandonnaient en été, comme il est naturel, leurs jardins, leurs gymnases, leurs réfectoires, elle leur en tenait lieu. Sur l'emplacement de l'acropole actuelle, il y avait une source qui fut engorgée par les tremblements de terre et dont il reste les minces filets d'eau qui ruissellent du pourtour.; mais elle fournissait alors à toute la ville une eau abondante, également saine en hiver et en été. Tel était le genre de vie de ces hommes qui étaient à la fois les gardiens de leurs concitoyens et les chefs avoués des autres Grecs. Ils veillaient soigneusement à ce que leur nombre, tant d'hommes que de femmes, déjà en état ou encore en état de porter les armes, fût autant que possible, constamment le même, c'est-à-dire environ vingt mille.

     

    Voilà donc quels étaient ces hommes et voilà comment ils administraient invariablement, selon les règles de la justice, leur pays et la Grèce. Ils étaient renommés dans toute l'Europe et toute l'Asie pour la beauté de leurs corps et les vertus de toutes sortes qui ornaient leurs âmes, et ils étaient les plus illustres de tous les hommes d'alors. Quant à la condition et à la primitive histoire de leurs adversaires, si je n'ai pas perdu le souvenir de ce que j'ai entendu raconter étant encore enfant, c'est ce que je vais maintenant vous exposer, pour en faire partager la connaissance aux amis que vous êtes.

     

    Mais, avant d'entrer en matière, j'ai encore un détail a vous expliquer, pour que vous ne soyez pas surpris d'entendre des noms grecs appliqués à des barbares. Vous allez en savoir la cause. Comme Solon songeait à utiliser ce récit pour ses poèmes, il s'enquit du sens des noms, et il trouva que ces Égyptiens, qui les avaient écrits les premiers, les avaient traduits dans leur propre langue. Lui-même, reprenant à son tour le sens de chaque nom, le transporta et transcrivit dans notre langue. Ces manuscrits de Solon étaient chez mon grand-père et sont encore chez moi à l'heure qu'il est, et je les ai appris par cœur étant enfant. Si donc vous entendez des noms pareils à ceux de chez nous, que cela ne vous cause aucun étonnement.: vous en savez la cause.

     

    Et maintenant voici à peu près de quelle manière commença ce long récit. Nous avons déjà dit, au sujet du tirage au sort que firent les dieux, qu'ils partagèrent toute la terre en lots plus ou moins grands suivant les pays et qu'ils établirent en leur honneur des temples et des sacrifices. C'est ainsi que Poséidon, ayant eu en partage l'île Atlantide, installa des enfants qu'il avait eus d'une femme mortelle dans un endroit de cette île que je vais décrire. Du côté de la mer s'étendait, vers le milieu de l'île entière, une plaine qui passe pour avoir été la plus belle de toutes les plaines et fertile par excellence. Vers le centre de cette plaine, à une distance d'environ cinquante stades, on voyait une montagne qui était partout de médiocre altitude. Sur cette montagne habitait un de ces hommes qui, à l'origine, qui étaient, en ce pays, nés de la terre. Il s'appelait Événor et vivait avec une femme du nom de Leucippe. Ils engendrèrent une fille unique, Clito, qui venait d'atteindre l'âge nubile, quand son père et sa mère moururent Poséidon, s'en étant épris, s'unit à elle et fortifia la colline où elle demeurait, en en découpant le pourtour par des enceintes faites alternativement de mer et de terre, les plus grandes enveloppant les plus petites. Il en traça deux de terre et trois de mer et les arrondit en partant du milieu de l'île, dont elles étaient partout à égale distance, de manière à rendre le passage infranchissable aux hommes, car on ne connaissait encore en ce temps-là ni vaisseaux ni navigation. Lui-même embellit l'île centrale, chose aisée pour un dieu. Il fit jaillir du sol deux sources d'eau, l'une chaude et l'autre froide, et fit produire à la terre des aliments variés et abondants. Il engendra cinq couples de jumeaux mâles, les éleva, et, ayant partagé l'île entière de l'Atlantide en dix portions, il attribua au premier né du couple le plus vieux la demeure de sa mère et le lot de terre alentour, qui était le plus vaste et le meilleur.; il l'établit roi sur tous ses frères et, de ceux-ci, fit des souverains, en donnant à chacun d'eux un grand nombre d'hommes à gouverner et un vaste territoire. Il leur donna des noms à tous. Le plus vieux, le roi, reçut le nom qui servit à désigner l'île entière et la mer qu'on appelle Atlantique, parce que le premier roi du pays à cette époque portait le nom d'Atlas. Le jumeau né après lui, à qui était échue l'extrémité de l'île du côté des colonnes d'Héraclès, jusqu'à la région qu'on appelle aujourd'hui Gadirique en ce pays, se nommait en grec Eumèlos et en dialecte indigène Gadire, mot d'ou la région a sans doute tiré son nom. Les enfants du deuxième couple furent appelés, l'un Amphérès, l'autre Évaimon. Du troisième couple, l’aîné reçut le nom de Mnèseus, le cadet celui d'Autochthon. Du quatrième, le premier né fut nommé Élasippos, le deuxième Mèstor.; à l’aîné du cinquième groupe, on donna le nom d'Azaès, au cadet celui de Diaprépès. Tous ces fils de Poséidon et leurs descendants habitèrent ce pays pendant de longues générations. Ils régnaient sur beaucoup d'autres îles de l'Océan et, comme je l'ai déjà dit, ils étendaient en outre leur empire, de ce côté-ci, à l'intérieur du détroit, jusqu'à l'Égypte et à la Tyrrhénie.

     

    La race d'Atlas devint nombreuse et garda les honneurs du pouvoir. Le plus âgé était roi, et, comme il transmettait toujours le sceptre au plus âgé de ses fils, ils conservèrent la royauté pendant de nombreuses générations Ils avaient acquis des richesses immenses, telles qu'on n'en vit jamais dans aucune dynastie royale et qu'on n'en verra pas facilement dans l'avenir. Ils disposaient de toutes les ressources de leur cité et de toutes celles qu'il fallait tirer de la terre étrangère. Beaucoup leur venaient du dehors, grâce à leur empire, mais c'est l'île elle-même qui leur fournissait la plupart des choses à l'usage de la vie, en premier lieu tous les métaux, solides ou fusibles, que l'on extrait des mines, et en particulier une espèce dont nous ne possédons plus que le nom, mais qui était alors plus qu'un nom et qu'on extrayait de la terre en maint endroit de l'île, l'orichalque, le plus précieux après l'or, des métaux alors connus. Puis tout ce que la forêt fournit de matériaux pour les travaux des charpentiers, l'île le produisait aussi en abondance. Elle nourrissait aussi en abondamment les animaux domestiques et sauvages. On y trouvait une race d'éléphants très nombreuse.; car elle offrait une plantureuse pâture non seulement à tous les autres animaux qui paissent au bord des marais, des lacs et des rivières, ou dans les forêts, ou dans les plaines, mais encore également à cet animal, qui par nature est le plus gros et le plus vorace. En outre, tous les parfums que la terre nourrit à présent, en quelque endroit que ce soit, qu'ils viennent de racines ou d'herbes ou de bois, ou de sucs distillés par les fleurs ou les fruits, elle les produisait et les nourrissait parfaitement, et aussi les fruits cultivés et les secs, dont nous usons pour notre nourriture. Et tous ceux dont nous nous servons pour compléter nos repas, et que nous désignons par le terme général de légumes, et ces fruits ligneux qui nous fournissent des boissons, des aliments et des parfums, et ce fruit à écailles et de conservation difficile, fait pour notre amusement et notre plaisir. Et tous ceux que nous servons après le repas pour le soulagement et la satisfaction de ceux qui souffrent d'une pesanteur d'estomac, tous ces fruits, cette île sacrée qui voyait alors le soleil, les produisait magnifiques, admirables, en quantités infinies. Avec toutes ces richesses qu'ils tiraient de la terre, les habitants construisirent les temples, les palais des rois, les ports, les chantiers maritimes, et ils embellirent le reste du pays dans l'ordre que je vais dire.

     

    Ils commencèrent par jeter des ponts sur les fossés d'eau de mer qui entouraient l'antique métropole, pour ménager un passage vers le dehors et vers le palais royal. Ce palais, ils l'avaient élevé dès l'origine à la place habilitée par le dieu et leurs ancêtres. Chaque roi, en le recevant de son prédécesseur, ajoutait à ses embellissements et mettait tous ses soins à le surpasser, si bien qu'ils firent de leur demeure un objet d'admiration par la grandeur et la beauté de leurs travaux. Ils creusèrent depuis la mer jusqu'à l'enceinte extérieure un canal de trois plèthres de large, de cent pieds de profondeur et de cinquante stades de longueur, et ils ouvrirent aux vaisseaux venant de la mer une entrée dans ce canal, comme dans un port, en y ménageant une embouchure suffisante pour que les plus grands vaisseaux y pussent pénétrer. En outre, à travers les enceintes de terre qui séparaient celles de mer, vis-à-vis des ponts, ils ouvrirent des tranchées assez larges pour permettre à une trière de passer d'une enceinte à l'autre et, par-dessus ces tranchées Ils mirent des toits pour qu'on pût naviguer dessous, car les parapets des enceintes de terre étaient assez élevés au-dessus de la mer. Le plus grand des fossés circulaires, celui qui communiquait avec la mer avait trois stades de largeur, et l'enceinte de terre qui lui faisait suite en avait autant. Des deux enceintes suivantes, celle d'eau avait une largeur de deux stades et celle terre était encore égale à celle d'eau qui la précédait.; celle qui entourait l'île centrale n'avait qu'un stade. Quant à l'île où se trouverait le palais des rois, elle avait un diamètre de cinq stades. Ils revêtirent d'un mur de pierre le pourtour de cette île, les enceintes et les deux côtes du pont, qui avait une largeur d'un plèthre. Ils mirent des tours et des portes sur les ponts et à tous les endroits où passait la mer. Ils tirèrent leurs pierres du pourtour de l'île centrale et de dessous les enceintes, à l'extérieur et à l'intérieur.; il y en avait des blanches, des noires et des rouges. Et en extrayant les pierres, ils construisirent des bassins doubles creusés dans l'intérieur du sol, et couverts d'un toit par le roc même. Parmi ces constructions, les unes étaient d'une seule couleur.; dans les autres, ils entremêlèrent les pierres de manière à faire un tissu varié de couleurs pour le plaisir des yeux, et leur donnèrent ainsi un charme naturel. Ils revêtirent d'airain, en guise d'enduit, tout le pourtour du mur qui entourait l'enceinte la plus extérieure.; d'étain fondu celui de l'enceinte intérieure, et celle qui entourait l'acropole elle-même d'orichalque aux reflets de feu.

     

    Le palais royal, à l'intérieur de l'acropole, avait été agencé comme je vais dire. Au centre même de l'acropole il y avait un temple consacré à Clito et à Poséidon. L'accès en était interdit et il était entouré d'une clôture d'or. C'est là, qu'à l'origine, ils avaient engendré et mis au jour la race des dix princes. C'est là aussi qu'on venait chaque année des dix provinces qu'ils s'étaient partagées offrir à chacun d'eux les sacrifices de saison. Le temple de Poséidon lui-même était long d'un stade, large de trois plèthres et d'une hauteur proportionnée à ces dimensions, mais il avait dans son aspect quelque chose de barbare. Le temple tout entier, à l'extérieur, était revêtu d'argent, hormis les acrotères, qui l'étaient d'or.; à l'intérieur, la voûte était tout entière d'ivoire émaillé d'or, d'argent et d'orichalque.; tout le reste, murs, colonnes et pavés, était garni d'orichalque. On avait dressé des statues d'or, en particulier celle du dieu, debout sur un char, conduisant six chevaux ailés, et si grand que sa tête touchait la voûte, puis, en cercle autour de lui, cent Néréides sur des dauphins.; car on croyait alors qu'elles étaient au nombre de cent, mais il y avait beaucoup de statues consacrées par des particuliers. Autour du Temple, à l'extérieur, se dressaient les statues d'or de toutes les princesses et de tous les princes qui descendaient des dix rois et beaucoup d'autres grandes statues dédiées par les rois et les particuliers, soit de la ville même, soit des pays du dehors soumis a leur autorité. Il y avait aussi un autel dont la grandeur et le travail étaient en rapport avec tout cet appareil, et tout le palais de même était proportionné à la grandeur de l'empire, comme aussi aux ornements du temple.

     

    Les deux sources, l'une d'eau froide et l'autre d'eau chaude, avaient un débit considérable et elles étaient, chacune, merveilleusement adaptées aux besoins des habitants par l'agrément et la vertu de leurs eaux Ils les avaient entourées de bâtiments et de plantations d'arbres appropriées aux eaux. Ils avaient construit tout autour des bassins, les uns à ciel ouvert, les autres couverts, destinés aux bains chauds en hiver. Les rois avaient les leurs à part, et les particuliers aussi.; il y en avait d'autres pour les femmes et d'autres pour les chevaux et les autres bêtes de somme, chacun d'eux étant disposé suivant sa destination. Ils conduisaient l'eau qui s'en écoulait dans le bois sacré de Poséidon, où il y avait des arbres de toutes essences, d'une grandeur et d'une beauté divines, grâce à la qualité du sol.; puis ils la faisaient écouler dans les enceintes extérieures par des aqueducs qui passaient sur les ponts. Là, on avait aménagé de nombreux temples dédiés à de nombreuses divinités, beaucoup de jardins et beaucoup de gymnases, les uns pour les hommes, les autres pour les chevaux, ces derniers étant construits à part dans chacune des deux îles formées par les enceintes circulaires. Entre autres, au milieu de la plus grande île, on avait réservé la place d'un hippodrome d'un stade de large, qui s'étendait en longueur sur toute l'enceinte, pour le consacrer aux courses de che­vaux. Autour de l'hippodrome, il y avait, de chaque côté, des casernes pour la plus grande partie de la garde Ceux des gardes qui inspiraient le plus de confiance, te­naient garnison dans la plus petite des deux enceintes, qui était aussi la plus près de l'acropole, et à ceux qui se distinguaient entre tous par leur fidélité on avait assigné des quartiers à l'intérieur de l'acropole autour des rois mêmes.

     

    Les arsenaux étaient pleins de trières et de tous les agrès nécessaires aux trières, le tout parfaitement apprêté. Et voilà comment tout était disposé autour du palais des rois.

     

    Quand on avait traversé les trois ports extérieurs, on trouvait un mur circulaire commençant à la mer et partout distant de cinquante stades de la plus enceinte et de son port. Ce mur venait fermer le point d'entrée du canal du côté de la mer. Il était tout entier couvert de maisons nombreuses et serrées les unes contre les autres, et le canal et le plus grand port étaient remplis de vaisseaux et de marchands venus de tous les pays du monde et de leur foule s'élevaient jour et nuit des cris, du tumulte et des bruits de toute espèce.

     

    Je viens de vous donner un rapport assez fidèle de ce que l'on m'a dit jadis de la ville et du vieux palais. À présent il me faut essayer de rappeler quel était le caractère du pays et la forme de son organisation. Tout d'abord, on m'a dit que tout le pays était très élevé et à pic sur la mer, mais que tout autour de la ville s'étendait une plaine qui l'entourait et qui était, elle-même, encerclée de montagnes descendant jusqu'à la mer.; que sa surface était unie et régulière, qu'elle était oblongue en son ensemble, qu'elle mesurait sur un côté trois mille stades et à son centre, en montant de la mer, deux mille. Cette région était, dans toute la longueur de l'île, exposée au midi et à l'abri des vents du nord. On vantait alors les montagnes qui l'entouraient, comme dépassant en nombre, en grandeur et en beauté toutes celles qui existent aujourd'hui. Elles renfermaient un grand nombre de riches villages peuplés de périèques, des rivières, des lacs et des prairies qui fournissaient une pâture abondante à tous les animaux domestiques et sauvages et des bois nombreux et d'essences variées amplement suffisantes pour toutes les sortes d'ouvrages de l'industrie.

     

    Or cette plaine avait été, grâce à la nature et aux travaux d'un grand nombre de rois au cours de longues générations, aménagée comme je vais dire. Elle avait la forme d'un quadrilatère généralement rectiligne et oblong, ce qui lui manquait en régularité avait été corrigée par un fossé creusé sur son pourtour. En ce qui regarde la profondeur, la largeur et la longueur de ce fossé, il est difficile de croire qu'il ait eu les proportions qu'on lui, prête, si l'on considère que c'était un ouvrage fait de main d'homme, ajouté aux autres travaux. Il faut cependant répéter ce que nous avons ouï dire.: il avait été creusé à la profondeur d'un plèthre, sa largeur était partout d'un stade, et, comme sa longueur embrassait toute la plaine, elle montait à dix mille stades. Il recevait les cours d'eau qui descendaient des montagnes, faisait le tour de la plaine, aboutissait à la ville par ses deux extrémités, d'où on le laissait s'écouler dans la mer. De la partie haute de la ville partaient des tranchées d'environ cent pieds de large, qui coupaient la plaine en ligne droite et se déchargeaient dans le fossé près de la mer.; de l'une à l'autre il y avait un intervalle de cent stades. Elles servaient au flottage des bois descendus des montagnes vers la ville et au transport par bateaux des autres productions de chaque saison, grâce à des canaux qui partaient des tranchées et les faisaient communiquer obliquement les unes avec les autres et avec la ville. Notez qu'il y avait tous les ans deux récoltes, parce que l'hiver on utilisait les pluies de Zeus et en été les eaux qui jaillissent de la terre, qu'on amenaient des tranchées.

     

    En ce qui regarde le nombre de soldats que devait fournir la plaine en cas de guerre, on avait décidé que chaque district fournirait un chef. La grandeur du district était de dix fois dix stades et il y en avait en tout six myriades. Quant aux hommes à tirer des montagnes et du reste du pays, leur nombre, à ce qu'on m'a dit, était infini.; ils avaient tous été répartis par localités et par villages entre ces districts sous l'autorité des chefs. Or le chef avait ordre de fournir pour la guerre la sixième partie d'un char de combat, en vue d'en porter l'effectif à dix mille.; deux chevaux et leurs cavaliers.; en outre un attelage de deux chevaux, sans char, avec un combattant armé d'un petit bouclier et un conducteur des deux chevaux porté derrière le combattant, plus deux hoplites, des archers et des frondeurs au nombre de deux pour chaque espèce, des fantassins légers lanceurs de pierres et de javelots au nombre de trois pour chaque espèce, et quatre matelots pour remplir douze cents navires. C'est ainsi qu'avait été réglée l'organisation militaire de la ville royale. Pour les neuf autres provinces, chacune avait son organisation particulière, dont l'explication demanderait beaucoup de temps.

     

    Le gouvernement et les charges publiques avaient été réglés à l'origine de la manière suivante. Chacun des dix rois dans son district et dans sa ville avait tout pouvoir sur les hommes et sur la plupart des lois.: il punissait et faisait mettre à mort qui il voulait. Mais leur autorité l'un sur l'autre et leurs relations mutuelles étaient réglées sur les instructions de Poséidon, telles qu'elles leur avaient été transmises par la loi, et par les inscriptions gravées par les premiers rois sur une colonne d'orichalque, placée au centre de l'île dans le temple de Poséidon. C'est dans ce temple qu'ils s'assemblaient tous les cinq ans ou tous les six ans alternativement, accordant le même honneur au pair et à l'impair. Dans cette assemblée, ils délibéraient sur les affaires communes, ils s'enquéraient si l'un d'eux enfreignait la loi et le jugeaient. Au moment de porter des gages de leur foi de la manière suivante. Il y avait dans l'enceinte du temple de Poséidon des taureaux en liberté. Les dix rois laissés seuls, priaient le dieu de leur faire capturer la victime qui lui serait agréable, après quoi ils se mettaient en chasse avec des bâtons et des nœuds coulants, sans fer. Ils amenaient alors à la colonne le taureau qu'ils avaient pris, l'égorgeaient à son sommet et faisaient couler le sang sur l'inscription. Sur la colonne, outre les lois, un serment était gravé, qui proférait de terribles imprécations contre ceux qui désobéiraient. Lors donc, qu'ils avaient sacrifié suivant leurs lois, ils consacraient tout le corps du taureau, puis, remplissant de vin un cratère, ils y jetaient au nom de chacun d'eux un caillot de sang et portaient le reste dans le feu, après avoir purifié le pourtour de la colonne. Puisant ensuite dans le cratère avec des coupes d'or, ils faisaient une li­bation sur le feu en jurant qu'ils jugeraient conformément aux lois inscrites sur la colonne et puniraient quiconque les aurait violées antérieurement, qu'à l'avenir ils n'enfreindraient volontairement aucune des prescriptions écrites et ne commanderaient et n'obéiraient à un commandement que conformément aux lois de leur père. Lorsque chacun d'eux avait pris cet engagement pour lui-même et sa descendance, il buvait et consacrait sa coupe dans le temple du dieu, puis il s'occupait du dîner et des cérémonies nécessaires. Quand l'obscurité était venue et que le feu des sacrifices était refroidi, chacun d'eux revêtait une robe d'un bleu sombre de toute beauté, puis ils s'asseyaient à terre dans les cendres du sacrifice où ils avaient prêté serment, et, pendant la nuit, après avoir éteint tout le feu dans le temple, ils étaient jugés ou jugeaient, si quelqu'un en accusait un autre d'avoir enfreint quelque prescription. Leurs jugements rendus, ils les inscrivaient, au retour de la lumière, sur une table d'or, et les dédiaient avec leurs robes, comme un mémorial. Il y avait en outre beaucoup d'autres lois particulières relatives aux prérogatives de chacun des rois, dont les plus importantes étaient de ne jamais porter les armes les uns contre les autres, de se réunir pour se prêter main-forte, dans le cas où l'un d'eux entreprendrait de détruire l'une des races royales dans son État, de délibérer en commun, comme leurs prédécesseurs, sur les décisions à prendre touchant la guerre et les autres affaires, mais en laissant l'hégémonie à la race d'Atlas, Le roi n'était pas maître de condamner à mort aucun de ceux de sa race, sans l'assentiment de plus de la moitié des dix rois.

     

    Telle était la formidable puissance qui existait alors en cette contrée, et que le dieu assembla et tourna contre notre pays, pour la raison que voici. Pendant de nombreuses générations, tant que la nature du dieu se fit sentir suffisamment en eux, ils obéirent aux lois et restèrent attachés au principe divin auquel ils étaient apparentés. Ils n'avaient que des pensées vraies et grandes en tout point, et ils se comportaient avec douceur et sagesse en face de tous les hasards de la vie et à l'égard les uns des autres. Aussi, n'ayant d'attention qu'à la vertu, faisaient-ils peu de cas de leurs biens et supportaient-ils aisément le fardeau qu'était pour eux la masse de leur or et de leurs autres possessions. Ils n'étaient pas enivrés par les plaisirs de la richesse et toujours maîtres d'eux-mêmes, ils ne s'écartaient pas de leur devoir. Tempérants comme ils étaient, ils voyaient nettement que tous ces biens aussi s'accroissaient par l'affection mutuelle unie à la vertu et que, si on s'y attache et les honore, ils périssent eux-mêmes et la vertu avec eux. Tant qu'ils raisonnèrent ainsi et gardèrent leur nature divine, ils virent croître tous les biens dont j'ai parlé. Mais quand la portion divine qui était en eux s'altéra par son fréquent mélange avec un élément mortel considérable et que le caractère humain prédomina, incapables dès lors de supporter la prospérité, ils se conduisirent indécemment, et à ceux qui savent voir, ils apparurent laids, parce qu'ils perdaient les plus beaux de leurs biens les plus précieux, tandis que ceux qui ne savent pas discerner ce qu'est la vraie vie heureuse les trouvaient justement alors parfaitement beaux et heureux, tout infectés qu'ils étaient d'injustes convoitises et de l'orgueil de dominer. Alors le dieu des dieux, Zeus, qui règne suivant les lois et qui peut discerner ces sortes de choses, s'apercevant du malheureux état d'une race qui avait été vertueuse, résolut de les châtier pour les rendre plus modérés et plus sages. À cet effet, il réunit tous les dieux dans leur demeure, la plus précieuse, celle qui, située au centre de tout l'univers, voit tout ce qui participe à la génération, et, les ayant rassemblés, il leur dit.: ...

     

    Le manuscrit de Platon finit sur ces mots.

     

    §§§

     

    Témoignage d'Ignatius Donnelly

     

    Son livre a été écrit dans le but de manifester quelques conceptions bien déterminées et tout a fait nouvelles. On y trouvera prouvé.:

     

    1. Qu'autrefois, au milieu de l'Océan Atlantique, en face de l'entrée de la Méditerranée, existait une grande île qui était le reste d'un continent atlantique et qui fut connue du monde ancien sous le nom d'Atlantide.

    2. Que la description laissée par Platon de cette île n'est pas du tout, comme on l'a admis longtemps, une fable fantastique, mais que c'est une véridique histoire préhistorique.

    3. Que l'Atlantide fut la terre même où l'homme, pour la première fois, s'éleva au-dessus de la barbarie et se haussa à la civilisation.

    4. Que la population de l'Atlantide, au cours d'innombrables siècles, se développa en une nation nombreuse et puissante dont l'excédent de population peupla de races civilisées les rives du golfe du Mexique, celle du Mississipi, du fleuve Amazone, de l'Océan Pacifique, dans l'Amérique du Sud, et d'autre part, la mer Méditerranée, les côtes de l'Europe Occidentale, de l'Afrique Occidentale, de la mer Baltique, de la mer Noire et de la mer Caspienne.

    5. Que l'Atlantique n'était pas autre chose que le monde avant le déluge avec le jardin d'Éden ou Paradis, avec les jardins des Hespérides, les jardins d'Alcinoüs, du Mésomphale, avec l'Olympe, le Asgard des traditions des anciens peuples qui, toutes, constituent le souvenir d'un pays où les hommes depuis des siècles et des siècles, vivaient dans le bonheur et dans la paix.

    6. Que les dieux, les déesses et les héros des anciens Grecs, des Phéniciens, des Hindous et de la mythologie nordique, n'étaient pas autre chose que les rois, les reines et les héros de l'Atlantide, et que les actes ou exploits que leur prête la mythologie ne sont pas autre chose que le souvenir confus d'événements préhistoriques réels.

    7. Que la mythologie des Égyptiens et du Pérou constitue la religion primitive des Atlantes, qui consistait en vénération du Soleil.

    8. Que les outils et autres ustensiles, de l'âge du Bronze en Europe provenaient de l'Atlantide, et que les Atlantes furent les premiers à travailler le fer.

    9. Que l'Atlantide était le lieu où résidèrent primitivement aussi les souches ethniques aryennes, ou famille indo-européennes que les races sémitiques, peut-être aussi la race touranienne.

    10. Que l'Atlantide fut anéantie par un effroyable cataclysme naturel qui engloutit dans la mer la totalité de l'île jusqu'au niveau des plus hauts sommets (ces sommets constituant actuellement les Açores), avec presque tous les habitants. Ce Grand Cataclysme, aurait eu lieu le 27 juillet 9792 avant JC, soit au moment où le Soleil traversait apparemment la configuration du Lion.

    11. Que seulement quelques individus s'échappèrent sur des vaisseaux ou des radeaux.; ils portèrent aux peuples établis sur les côtes orientales et occidentales de l'Océan la nouvelle de l'effrayante catastrophe, dont le souvenir a persisté jusqu'à notre époque chez beaucoup de peuples des deux continents, sous la forme du souvenir d'un déluge universel.

     

     

    Réflexions à méditer

     

    1. L'Atlantide est un continent englouti dont les habitants, selon toute probabilité, n'ont pas tous disparus dans l'effroyable cataclysme. Ces rescapés ont probablement une descendance et cette descendance existe certainement encore actuellement en sachant qu'elle est Atlante.

    2. L'Atlantide connaissait parfaitement la nature et la puissance de certaines forces cosmiques, particulièrement celles des courants telluriques et ce peuple l'appliquait avec attention à l'agriculture et, de plus — peut-être surtout — au maintien harmonieux de l'ensemble de ces courants pour éviter toute catastrophe géologique qu'il était du pouvoir de l'homme de conjurer. Les pyramides remplissaient aussi ce but par l'endroit dûment étudié où elles étaient édifiées. Ailleurs des points de protection suffisaient et c'est le cas par exemple des dolmens et menhirs qui marquaient en même temps avec précisions les lieux de conjonction de forces, de focalisation de l'énergie universelle, où d'efficaces cérémonies pouvaient se dérouler. Il en est de même de ces pierres de grosseur plus ou moins importantes que l'on voit encore, nombreuses à travers le monde, dans des domaines, des champs, voire des cités mais en ce qui les concerne, elles avaient pour rôle exclusif, disons d'amplifier l'énergie cosmique et de favoriser les récoltes.

    On peut considérer, en outre, que tous ces éléments secondaires étaient rattachés, du point de vue énergie, à la pyramide suprême et la terre entière constituait de la sorte un réceptacle efficace pour l'ensemble des forces cosmiques. Naturellement, le collège des sages seul savait. Le peuple atlante et les pays colonisés utilisaient d'une manière pratique les effets de ce savoir tout comme actuellement beaucoup emploient l'électricité sans avoir de connaissances précises à son sujet… De cet état de ce fait, il résulta parfois un usage abusif, des accidents, et finalement, la pyramide suprême ayant été altérée à la suite de menées ignorantes et ambitieuses, la catastrophe planétaire qui engloutit l'Atlantide transforma la surface de la terre et se grava dans l'imagination populaire sous le nom inexact de déluge.

    3. Les Sages avaient constitué des sociétés secrètes locales, comme de nos jours, et transmirent au petit nombre qu'ils avaient réunis autour d'eux ce qu'ils savaient de la sagesse ésotérique de l'Atlantide et ce savoir était plus ou moins rudimentaire suivant les régions.

    4. Les Sages avaient sauvegardé aussi les connaissances scientifiques et techniques qui faisaient de l'Atlantide un continent dont la civilisation n'a pas encore été égalée même aujourd'hui.

    5. Après 12.000 ans, l'heure serait venue où le monde devrait retrouver la puissance et la civilisation atlantes. C'est le monde entier qui serait appelé à devenir la nouvelle Atlantide et cela dans une longue, très longue démarche couvrant peut-être des millénaires, depuis l'obscurité née de la catastrophe jusqu'à la lumière retrouvée. Alors, à nouveau et pour la dernière fois, l'humanité toujours libre d'elle-même ferait face à un ultime choix, d'où résulterait une ère d'extraordinaire civilisation ou, au contraire, la fin non plus d'un continent mais, cette fois-ci, du monde.

     

     

    Brèves remarques en conclusion :

     

    • Le monothéisme, tel que nous le ressentons actuellement, semble remonter à au moins vingt millénaires, si ce n’est beaucoup plus.

    • Environ 1300 avant JC, devant la décadence du monothéisme des Égyptiens, les juifs (pour certains auteurs des Égyptiens monothéistes), petit peuple, créèrent une théocratie basée sur ce même monothéisme et sur l’idée de peuple élu. Ils s’attribuèrent la totalité du contenu des livres sacrés laissés par les hiérophantes. Historiquement, ils maquillèrent à leur profit, l’Éden, le Déluge (le grand cataclysme), la Terre Promise, etc., etc.

    • Les Chrétiens accréditent toute l’histoire juive (le Premier Testament) et y ajoute la Vierge Marie qui est une des énièmes répétitions, dans l’histoire de l’humanité connue, de la vierge mère enfantée par Dieu. Tous les grands avatars seraient nés d’une mère vierge.

     

     

    BIBLIOGRAPHIE

     

    Au-delà des connaissances fugitives, j’ai eu recours, pour rédiger ces quelques pages, aux ouvrages suivants.:

     

    • Sophiste, Politique, Philèbe, Timée, Critias — Platon — Garnier Flammarion

    • Atlantide monde antédiluvien — Ignatius Donnelly — e/dite

    • La grande hypothèse — Albert Slosman — Robert Laffont

    • Le grand cataclysme — Albert Slosman — Robert Laffont

    • Les survivants de l’Atlantide — Albert Slosman — Robert Laffont

    • Les secrets de l’Atlantide — Andrew Thomas — Robert Laffont

    • Les Atlantes, hier et aujourd’hui — Jacques Gossart — Robert Laffont

    • Le retour des Atlantes — Claude-Gérard Sarrazin — Collection atlantéenne

    • etc.

     

     

    Fait à Deauville, le 5 mars 2009.

     

     

     

     

     

    PHILIPPE LASSIRE

     

    Commentaires

    avatar Amélie N.

    0

     
     

    J’apprécie énormément la version que vous défendez sur les origines historiques et topographiques de l’Atlantide, en vous appuyant notamment sur le Timée et le Critias. Tout en restant classique, vous décrivez un aspect, très peu usité, par de nombreux auteurs, de l’influence présumée atlantidéenne sur la civilisation égyptienne antique. Ces derniers temps nous avons eu, dans certaines émissions télévisuelles, la présentation d’autres hypothèses, notamment des cataclysmes dans la mer Égée sur des îles comme Santorin, Théra, etc. Continuez comme cela, vous avez un site réellement top philo. Bon courage.

     
     
     

    avatar Philippe LASSIRE

    0

     
     

    D’abord merci de vos très sympathiques appréciations, c’est un plaisir de se sentir soutenu sur des sujets aussi disputés. Effectivement, depuis deux millénaires, de nombreuses thèses et antithèses sont présentées, dont aucune d’entre elles ne satisfait totalement notre logique. Comme vous l’avez compris, je m’en tiens personnellement à la description platonicienne du Critias dont je restitue ici les premières lignes :

     

    Critias : « Avant tout, rappelons-nous qu'il s'est, en somme, écoulé neuf mille ans depuis la guerre qui, d'après les révélations des prêtres égyptiens, éclata entre les peuples qui habitaient au dehors par delà les colonnes d'Héraclès et tous ceux qui habitaient, en deçà. C'est cette guerre qu'il me faut maintenant raconter en détail. En deçà, c'est notre ville, dit-on, qui eut le commandement et soutint toute la guerre, au-delà, ce furent les rois de l'île Atlantide, île qui, nous l'avons dit, était autrefois plus grande que la Libye et l'Asie, mais, qui, aujourd'hui, engloutie par des tremblements de terre, n'a laissé qu'un limon infranchissable, qui barre le passage à ceux qui cinglent d'ici vers la grande mer… ».

     

    Critias parle de prêtres égyptiens qui avaient une longue connaissance d’un passé d’au moins 9.000 ans avant JC. Platon a un minimum d’instruction et connaît forcément bien ce que sont et où sont les colonnes d'Héraclès (Gibraltar). Toute une polémique d’érudits existait également sur la véracité de l’existence de la ville de Troie (ou Ilion). C’est un homme d’affaire du XIX° siècle (Schliemann), moyennement instruit, mais passionné d’Histoire, qui, avec une foi de charbonnier, a découvert cette ville, exactement à l’endroit où elle était décrite par Homère dans l’Iliade.

     
     
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    Vidéos pour illustrer ma lecture de la "grande hypothèse"  d'Albert Slosman.


    En guise de récapitulation de l'oeuvre, cette certitude d'Albert Slosman résonne  en moi comme une révélation:

    "Voilà ce que j'ai vu et compris dans mon lit de douleur: c'est la connivence de fait, spirituellement parlant, entre toutes les théologies hébraîques, chrétiennes et même grecques, mais partant d'un seul monothéisme: celui immergé avec l'Ahâ-Men-Ptah, retransmis par ses survivants jusqu'en Ath-Kâ-Ptah (Aegyptos ou Egypte)".

     

     

    Sommaire mes articles sur ma lecture de "la grande hypothèse" d'Albert Slosman.

              1)   Le hasard existe t-il?

              2)   Le destin s'écrit-il aussi?

              3)   Le grand cataclysme.

              4)   L'âme Atlante n'est pas perdue.

              5)   Les rescapés de l'Ahâ Men Ptah.

              6)   La résurrection de Ptah à Dendérah.

              7)   A la découverte du grand labyrinthe, le cercle d'or.

              8)   A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau

              9)   L'ère du Bélier: Moïse le rebelle et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

             10) L'ère des Poissons: Jésus le Christ.

             11) Ce que j'ai vu et compris - L'éternité n'appartient qu'à Dieu -


     

    Quelques phrases du livre, en exergue:

     

    " Le zodiaque de Dendérah nous montre la constellation des Poissons au zénith de son tracé. Il domine le ciel avec une évidence criante. De surcroît, entre les deux vertébrés aquatiques, inscrit dans un cadre rectangulaire, se trouve le hiéroglyphe des fortes inondations, voire du déluge, composé de trois lignes brisées en dent de scie, enfermées dans un cadre symbolique, semblable  à celui inscrit dans un cartouche.

    Ainsi, il y a six millénaires au moins, Les Maîtres de la Mesure et du Nombre portaient déjà à la connaissance de leurs élèves, les futurs grands-prêtres l'état dans lequel parviendrait le globe terrestre à la fin du cycle des Poissons pour entrer dans celui du Verse-eau."


     

    "Quelle est donc la lueur qui sauvera le monde, et qui seule est susceptible en cette fin d'ère des Poissons de faire retrouver à l'humanité sa conscience; la FOI. Et ce n'est pas le christianisme générique, mais l'entendement d'un Dieu Créateur, ayant engendré des Fils, des Messies, des Prophètes et l'Humanité que nous formons tous aujourd'hui, quelque soit la couleur de la peau. C'est ce qu'ont assuré tous les philosophes et patriarches depuis des millénaires. C'est ce qu'a dû se dire Galilée qui est mort quatre ans après être devenu aveugle! Car on oublie que du jour où il a maladroitement renié ce qui était la simple vérité, à savoir que  c'était la Terre qui tournait autour du Soleil et non le contraire, il a perdu la foi et l'étincelle de clarté qui s'accrochait à sa parcelle Divine! Il fallut attendre mars 1980 pour voir le Vatican rouvrir le dossier en réhabilitation de Galilée." 


    "Le Cercle d'Or restera-t-il dans le noir complet avant que la nouvelle ère ne l'efface de la surface du globe? Se trouvera-t-il enfin une équipe aux yeux très grands ouvert pour bien comprendre le cycle éternel de l'éternité?"

     






    Dendera Temple Part Four - Dendera, Egypt






    Dendera Temple Part Three - Dendera, Egypt







    Dendera Temple Part One - Dendera, Egypt







    Dendera 1







    STARGATE & OTHER ANOMALYS AT DENDERA TEMPLE EGYPT PART2





    Secrets of Denderah caught on video #17






    Preuve Atlante Yonaguni FR Site pyramidale submergé


    Preuve Atlante Yonaguni FR Site pyramidale submergé

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    The Pyramid Code - Ancient Egypt Documentary

     

     

    Pyramids of Giza - Sound and Light Show - Grande Finale!P

     

     

     

     

     

     

     

    l'énigme des pyramides résolu par Hérodote.

     

     

     

     

     

     

    Le mystère incroyable des pyramides d'Egypte

     

     

     

     

     

    Class 8: Parshat Bo: Pyramidal Geometry

     

    C

     

     

     

    Cairo, Egypt - Pyramids up close

     

     

     


    Pyramids of Giza Sound and Light Show, Egypt

     




     


     

     

     

     

    pyramids, pre egypt, ancient civilization, transformer

     

     

     

     

     

     

    DENDERAH, The Dawn of Astronomy, English Part 1

     

     

     

     

     

    Denderah, The Dawn of Astronomy, English, Part 2B

     

     

     

     

     

     

     

     

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    La Bible est présente  parmi les grands mythes de l'humanité, mais le mythe de l'Atlantide représente beaucoup pour moi.

    Je l'ai découvert en lisant les livres d'Albert Slosman, la grande hypothèse, le trilogie des origines (le grand cataclysme - les survivants de l'Atlantide - ...et Dieu rescussita à Dendhéra), la vie extraordinaire de Pythagore, Moîse l'Egyptien. Dix livres étaient prévus après Moîse, mais cette série a été interrompue par la mort de Slosman en 1981. Le dernier livre que Slosman avait prévu devait s'intituler l'Eternité n'appartient qu'à Dieu.

     Dans les autres publications, on trouve l'astronomie selon les Egyptiens, le livre de l'au-delà de la vie et le zodiaque de Dendhera.



     

     Ma lecture de "La grande hypothèse" va porter surtout sur le grand cataclysme qui est sans doute une autre façon de voir le Déluge de la Bible. Je crois que tous les grands mythes de l'humanité parlent de ce qui a dû être une catastrophe naturelle que la terre aurait subi il y a 14000 ans selon Slosman. Les 3 grandes pyramides d'Egypte et le Sphinx seraient selon lui un témoignage des survivants de ce évênement à l'adresse des générations futures et un avertissement qui a un écho particulier aujourd'hui où on parle de plus en plus de fin du monde . L'émission de la chaîne 4 (apocalypse en 2012) est significative à cet égard.

     

    De "la grande hypothèse", le Figaro écrivait alors: la "construction qui s'acomplit devant nous est peut être un des évênements de notre temps". Et Slosman le définissait ainsi: "c'était en définitive une histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'éternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".

     

     

    "C'est une Histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham, mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures. A chaque être céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".    Albert Slosman

     

     

     

    Sommaire de mes messages:

              1)   Le hasard existe t-il?

              2)   Le destin s'écrit-il aussi?

              3)   Le grand cataclysme.

              4)   L'âme Atlante n'est pas perdue.

              5)   Les rescapés de l'Ahâ Men Ptah.

              6)   La résurrection de Ptah à Dendérah.

              7)   A la découverte du grand labyrinthe, le Cercle d'or.

              8)   A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau

              9)   L'ère du Bélier: Moïse le rebelle et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

              10) L'ère des Poissons: Jésus le Christ.

              11) L'éternité n'appartient qu'à Dieu - Pour notre temps.

     

     

    La grande hypothèse 2) Le destin s'écrit-il aussi?

     

     

     

    Le chapitre 1) présentait "la grande hypothèse" D'Albert Slosman par un mystère: Le hasard existe-t-il? Pour continuer, et avant de pénétrer dans la légende "des survivants de l'Atlantide" qui introduisent à l'initiation à "la grande hypothèse, un point crucial doit être pécisé: le destin s'écrit-il aussi?

     


     

     

    Pour préciser le rôle du hasard et et entrer au coeur du mystère, le plus simple est de remonter le fil du temps jusqu'en 1942 où la deuxième année de l'occupation Allemande fut encore plus sinistre que les précédentes. Il venait d'avoir 17 ans, et ses parents, d'origine russe et israélo-allemande avaient disparu et il venait d'échapper  à des arrestations opérées par la Gestapo. Son frère, de genève, lui conseilla de contacter la Croix Rouge suisse en France occupée, dont la présidente était Mme Odette Micheli. Mais la veille du jour de la rencontre, il fit sa connaissance par "hasard", au cours d'une alerte, dans un centre d'accueil pour enfants. Il y eut un "courant" qui le galvanisa et il ressenti comme un choc pour cette nouvelle coîncidence!

    Il vécut mille aventures au cours de cette période, avec la Croix Rouge Suisse. Celle-ci recherchait alors des locaux pour recevoir plus d'un millier d'enfants. Un seul lieu semblait possible, prés du boulevard Henri IV. Mais d'autres organismes de secours s'occupaient ausi de cette recherche et il sembait possible d'obtenir que le centre d'acueil soit sur le site de l'Ecole Polytechnique, près du Panthéon. De plus, dans ce dernier site, tous les trophées des guerres passées se trouvaient encore dans ces locaux, à la merci du pillage nazi. Et le Général Von Stülpenagel, chef d'état-major des armées Allemandes en France, avait jeté son dévolu sur ces locaux. Il devait arriver le lundi suivant. Il apparut que le Maréchal Pétain accepterait de signer une réquisition valable  à condition de se présenter chez lui le lendemain avant 11 heures précises, heure à laquelle il pouvait intercaler cette visite à l'hôtel du Parc entre deux rendez-vous. Ce fut alors par hasard que  Slosman accompagna Mme Micheli à Vichy. Cette page d'histoire véridique devait faire l'objet d'une autobiographie, mais diverses raisons accidentelles ont fait que la publication n'a pas eu lieu, sauf les premiers feullets décrits dans le chapître de "la grande hypothése", "avec le Général Von Stülpnagel", qui replonge dans le vécu de cette période en 1942. Après avoir eu le feu-vert de Vichy, Slosman se retrouva face au Général. Cela aurait pu être terrible, mais finalement au cours de la rencontre, le Général "recula" en disant: "...ne vous retrouvez jamais en défaut avec les ordres du colonnel Oberg, ni avec les miens monsieur...". 

    Et ainsi, avec les enfants, ils restaient maîtres de lieux. L'Ecole Polytechnique était sauvée du martèlement des bottes Allemandes et  conservait ses trophées intacts dans ses caves. De plus, et c'était l'essentiel, elle permettait de recevoir et d'expédier encore plus d'enfants en Suisse. Slosman a certainement fait preuve ici de courage. Sil n'a jamais plus revu le Général, il n'en n'a pas été de même avec le Colonnel Oberg, qui fut l'instigateur de sa "punition à la Gestapo de Dole deux années plus tard!  Il transportait des produits pharmaceutiquespour les troupes résistantes, et fut intercepté par une patrouille de SS et amené au fort des Rousses, dans le Jura avant d'être évacué à Dole. C'était là qu'une nuit, les Rousses-en-bas furent incendiées et les SS emprisonnèrent des otages au fort suite à un attentat ayant coûté la vie à deux de leurs motards. Les membres du conseil municipal furent pendus au tremplin de saut. Il fut interrogé pendant six jours par le Colonnel Oberg, mais fut libéré grâce à Mme Micheli qui intervint (par une sorte de chantage) auprès du Général Von Stüpnagel. Il dût alors passer quatre mois dans une clinique de Lausanne.

    Après la libération, ne voulant plus utiliser de faux papiers, il rentra clandestinement en France pour reprendre son ancienne identité. Mais il fut de nouveau arrêté et accusé de désertion, suite à une "fiche" que les services français du Deuxième Bureau trouvèrent dans le centre de la Croix Rouge, émanant de l'ex directeur du centre devenu chef de maquis. Il subit alors un nouveau calvaire à la prison de Dijon, en l'attente de passer en cour martiale.

    Il s'expatria alors au Cameroun, où il reçut, un an plus tard, un livrte militaire le gratifiant de 18 mois de lutte active comme "engagé volontaire" dans l'armée française. Il se lia alors d'amité avec un vieux pasteur Camerounais à la retraite qui lui fit connaître la secte des sorciers du Fako. Ces derniers lui apprirent les prémices de ce qui lui servit par la suite en Egypte. Il passa sept années au Cameroun où il épousa la petite Madeleine de l'Ecole Polytechnique. Depuis, celle-ci a perdu la vie dans des conditions dramatiques.

    Plusieurs années après, il travaillait pour les Américains, dans un camp secret, sur une base de montage de radars, où il s'occupait des questions de sécurité civile. Alors, sur l'aéroport de la base, un appareil explosa en touchant le sol et brûla grièvement beaucoup de ceux qui attendaient au sol. Il fut grièvement brûlé et avala en abondance les produits d'extinction toxiques qui innondaient le sol. Il conserva les plus graves séquelles à l'intérieur de son corps et subit deux interventions chirurgicales aux yeux avant d'écrire son livre. D'hôpital en hôpital, il aboutit à Paris, à Bichat, où il fut installé seul, comme une momie, entre trente malades pulmonaires. C'était en 1956. Il fut alors déclaré mort cliniquement. Mais (encore le hasard?) l'interne du matin souleva son drap et se rendit compte que son bras n'avait pas la raideur cadavérique et que son pouls était presque normal (effet de la cortisone sur les drogues?).

    Après un premier séjour de onze mois, il fut envoyé en cure à Divonne-les-Bains, puis repartit pour Bichat où il récupéra la même chambre pour quinze mois. Tout son organisme était à refaire et cela prit du temps. A sa sortie, la situation avait changé, De Gaulle était chef du gouvernement. Il demanda à être "recyclé" dans un domaine qu'il avait connu sur la base Américaine (où il avait fait connaissance avec "le computer"), le radar. Mais il lui fallait un doctorat pour parfaire les études et obtenir un poste de professeur à Genève. Il faut alors revenir au "hasard" et à Mme Micheli en 1942. Dans la bibliothèque, il "dévorait"  tout ce qui concernait Phytagore avant de se plonger dans l'Egypte. Là il avait lu la fameuse citation gravée sur le fronton de l'école philosophique de Crotone par Pythagore lui-même: "Dieu a tiré la terre du Néant comme il a tiré le Un du Zéro pour créer la multitude". De là on passe au système binaire et à l'informatique et cete figuration fut le point de départ de sa thèse. Slosman se rendit alors en Egypte pour connaître les lieux où Pythagore avait été initié et en quoi ce pays avait autant pu l'inspirer.

    Il commenca une nouvelle route dans l'informatique qui le réinséra dans une condition normale apparemment, car aucune des séquelles de son accident ne se voyait extérieurement. Mais il était toujours dans l'attente d'un bouleversement dû à un nouveau "hasard". Cela se produisit sous la forme d'un accident de voiture en doublant un camion. Il eut la colonne vertébrale brisée net entre la quatrième et le cinquième cervicale. Dès son arrivée à l'hôpital, l'hémiplégie fut évidente. Cependant son coeur battait. On lui fit quatre trous dans le crâne sans l'endormir puisqu'il ne sentait rien. Ce ne fut qu'au bout de quatre mois qu'il ouvrit les yeux, remua le bras droit, et déclara à l'infirmière qui faillit s'évanouir, "j'ai faim". Mais que faire quand on est alité avec un énorme plâtre qui descend jusqu'à la taille, avec le seul bras droit de libre? Rien d'autre que manger ...et écrire.

    C'est là qu'il écrivit les chroniques de sa vie qui furent confiées à un journaliste de "la Suisse" et qu'il a récupérées après, mais qu'on ne retrouve pas éditées. Puis l'idée lui vint d'écrire une fresque sur l'histoire des religions Egyptiennes et de leurs dieux. Il pensait que la hiéroglyphique n'était pas traduite aussi clairement que le laissaient entendre les Egyptologues. Il avait eu confirmation de ce flou en compulsant au Caire, au collège jésuite de la Sainte Famille, les divers "dictionnaires" franco-hyiéroglyphiques des pionniers et décrypteurs des textes sacrés. Or, aucun de ceux-ci ne donnait la même signification pour un même idéogramme, et souvent, ils étaient en opposition totale.Il compulsa lui-même les écrits traitant du sujet qui le passionnait et dont il avait eu une splendide ouverture à Dendérah, à 800 km du Caire: celui de l'astronomie et des combinaisons mathématiques en découlant. Mais ce travail l'amenait loin du but pousuivi, puisqu'à l'origine, il n'y avait sur les bords du Nil qu'une religion monothéiste et un culte idolâtre émanant d'un frère cadet d'Osiris. Sur son lit d'hôpital, il se fit parvenir des ouvrages qui lui confirmèrent que les ancêtres des premiers pharaons venaient d'ailleurs, vraisemblablement de l'Atlantique, c'est à dire de l'Occident. Cette idée lui était venue inconsciemment au Cameroun, avec ce qu'il avait appris des Fakos: le Dieu de l'Origine y habitait pour surveiller ses créatures vivant à l'endroit ou seul restait aujourd'hui l'océan, et non dans les pays de l'Est où le soleil se lève.

    C'est ainsi qu'il lui devint nécessaire d'aller voir au Maroc, où dans certains endroits, les noms de lieux ressemblaient étrangement à ceux en usage dans la hiéroglyphique "du livre des morts": La Douat,Ta Mana et tant d'autres".  Et, (coïncidence ou hasard?), après des réexamens à Bichat, il fu amené à passer sa convalescence ...au Maroc. Il participa à des séminaires d'informatique et des géologues marocains l'entrâinérent au sud d'Edfou, dans le Sahara, pour y voir le lieu géodésique de l'ancien pôle nord, ce qui "prouvait" (?) qu'à un certain moment il y avait eu un basculement de l'axe de la terre. (lI veut que sa thèse l'amène à cette conclusion, mais même si cette conclusion s'avère érronée, ce n'est pas pour cà qu'elle est fausse et stupide!). Pour lui, les tells représentaient, d'après leur texture géologique, des glaciers littéralement éclatés suos l'effet de la chaleur subite qui les avait atteints. Il découvrit, à Taouz, un site funéraire très étrange. des Berbères lui expliquèrent que dans ce lieu saint était mort "un géant, fils du Dieu Unique, avec tous les soldats qui l'avaient défendu. Il y avait aussi un géant frère de sang, mais traitre au Père et qui l'avaient assassiné de frère à coups de lance".  Ta mana signifie "lieu du couchant" et "lieu des bienheureux", et Taouz veut dire le "lieu d'Ouzir" (donc Osiris?). Il était tombé providentiellement sur un lieu historique, alors loin des circuits touristiques, où le Polisario faisait souvent des incursions. Il vit aussi Tamanar, à 60 km d'Agadir, dont il sera question par la suite.

    C'est alors que l'idée germa qu'il n'y avait au fond qu'un seul Dieu en Egypte, et qu'il devait écrire "une histoire du monothéisme" avec pour seul point fixe la survivance des créatures de Dieu. Ses amis Berbères lui narrèrent leur origine "divine", ils venaient d'un "ailleurs idyllique" qui se perdait dans la nuit des temps et ils croyaient  en ce Dieu juste et bon qui les punis après désobeïssance.

    II revint en Egypte et y obtint les papyrus marhématiques, dits "de Rhind" qui, grâce sa formation informatique lui firent apparaître de véritables gouffres d'incompréhension que contenaient les dictionnaires en usage. Ainsi, il était en train d'écrire un histoire du monothéisme en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moïse, d'Abraham, mais aussi celui d'Osiris. Et ce Dieu-un avait dèjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie!

     

    En anticipant la fin de l'oeuvre, on peut écrire: fera-t-il toujours noir dans l'obscurantisme humain? Le noir deviendra-t-il apocalyptique à l'entrée du soleil en Verseau en 2016?...

     

    Cette oeuvre d'Albert Slosman aurait dû être, sous la dénomination générique "L'éternité n'appartient qu'à Dieu".

     

    A) LA TRILOGIE DES ORIGINES.

    1) Le Grand Cataclysme (paru en 1976).

    2) Les survivants de l'Atlantide (paru en 1978).

    3) Et Dieu ressuscita à Dendérah (paru en  1980).

     

    B) LA TRILOGIE DU PASSE.

    1) Moîse l'Egyptien (paru en 1981).

    2) Akhenaton, le Divin mortel (non paru).

    3) Et Dieu oublia l'Egypte (non paru).

     

    C) LA TRILOGIE DU FUTUR.

    1) Jésus le Christ (non paru).

    2) L'Apocalypse de la 8ème vision (non paru).

    3) L'éternité n'appartient qu'à Dieu (non paru).

     

    D) LA TETRALOGIE DU SAVOIR.

    1) l'Astronomie selon les Egyptiens (non paru).

    2) Les Mathématiques selon les Egyptiens (non paru).

    3) La Médecine selon les Egyptiens (non paru).

    4) L'Evangile selon les Egyptiens (non paru).

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