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    La grande hypothèse.

     

    La Bible est présente  en permanence parmi les grands mythes de l'humanité, mais le mythe de l'Atlantide représente beaucoup pour moi.

    Je l'ai découvert en lisant les livres d'Albert Slosman, la grande hypothèse, le trilogie des origines (le grand cataclysme - les survivants de l'Atlantide - ...et Dieu ressuscita à Dendhéra), la vie extraordinaire de Pythagore, Moîse l'Egyptien. Dix livres étaient prévus après Moîse, mais cette série a été interrompue par la mort de Slosman en 1981. Le dernier livre que Slosman avait prévu devait s'intituler l'Eternité n'appartient qu'à Dieu.

     Dans les autres publications, on trouve l'astronomie selon les Egyptiens, le livre de l'au-delà de la vie et le zodiaque de Dendhéra.

     

    Les ouvrages d'Albert Slosman  sont la base de ma réflexion, mais j'ai découvert les écrits  d'Anton Parks.  qui parlent de ce même mythe.

    Pour l'ensemble des articles, je renvoie à mon blog: http://monblogdereflexions.blogspot.com/ (libellé "la grande hypothèse")

    ou http://lesmesrveillesdelaconnaissance (catégorie "la grande hypothèse").

     

     

     

     

     

     

     

     

    LA GRANDE HYPOTHESE et les survivants de l'Atlantide.

     

     

     

    Ma lecture de "La grande hypothèse" va porter surtout sur le grand cataclysme qui est sans doute une autre façon de voir le Déluge de la Bible. Je crois que tous les grands mythes de l'humanité parlent de ce qui a dû être une catastrophe naturelle que la terre aurait subi il y a 14 000 ans selon Slosman. Les Trois grandes pyramides d'Egypte et le Sphinx seraient selon lui un témoignage des survivants de cet événement à l'adresse des générations futures et un avertissement qui a un écho particulier aujourd'hui où on parle de plus en plus de fin du monde . L'émission de la chaîne 4 (apocalypse en 2012) est significative à cet égard.

     

    De "la grande hypothèse", le Figaro écrivait alors: la "construction qui s'accomplît devant nous est peut être un des évènements de notre temps". Et Slosman le définissait ainsi: "c'était en définitive une histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'éternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".

     

     

     

    "C'est une Histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham, mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures. A chaque être céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".    Albert Slosman

     

     

    Cette oeuvre d'Albert Slosman aurait dû être, sous la dénomination générique "L'éternité n'appartient qu'à Dieu".

     A) LA TRILOGIE DES ORIGINES.

         1) Le Grand Cataclysme (paru en 1976).

         2) Les survivants de l'Atlantide (paru en 1978).

         3) Et Dieu ressuscita à Dendérah (paru en  1980).

     B) LA TRILOGIE DU PASSE.

         1) Moîse l'Egyptien (paru en 1981).

         2) Akhenaton, le Divin mortel (non paru).

         3) Et Dieu oublia l'Egypte (non paru).

     C) LA TRILOGIE DU FUTUR.

    1) Jésus le Christ (non paru).

    2) L'Apocalypse de la 8ème vision (non paru).

    3) L'éternité n'appartient qu'à Dieu (non paru).

     D) LA TETRALOGIE DU SAVOIR.

         1) l'Astronomie selon les Egyptiens (non paru).

         2) Les Mathématiques selon les Egyptiens (non paru).

         3) La Médecine selon les Egyptiens (non paru).

         4) L'Evangile selon les Egyptiens (non paru).

     

     

     

     

    Sommaire de mes articles à lire dans les articles avec le libellé :"la grande hypothèse".

              1)   Le hasard existe t-il?

              2)   Le destin s'écrit-il aussi?

              3)   Le grand cataclysme.

              4)   L'âme Atlante n'est pas perdue.

              5)   Les rescapés de l'Ahâ Men Ptah.

              6)   La résurrection de Ptah à Dendérah.

              7)   A la découverte du grand labyrinthe, le Cercle d'Or.

              8)   A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau

              9)   L'ère du Bélier: Moïse le rebelle et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

              10) L'ère des Poissons: Jésus le Christ.

              11) L'éternité n'appartient qu'à Dieu - Pour notre temps.

     

     

     

    Ici je présente un bref résumé des articles pour permettre une vision un peu globale.

     

    LA GRANDE HYPOTHESE 1): "Le hasard existe-t-il?"

     

     

     

    Les hypothèses d'Albert Slosman sont rejetées sans examen par ceux qui pensent qu'en dehors de la science officielle il n'est pas de salut. C'était un marginal qui a payé très cher le droit de s'exprimer car il a su transformer les épreuves qu'il a subies en source vive de connaissance. C'était un esprit curieux et complet qui apportait à sa quête spirituelle la rapidité et la rigueur d'un informaticien. Il avait dit à son éditeur, Robert Laffont, que les deux ou trois prochaines années permettraient d'apporter à sa théorie deux confirmations concrètes. mais le destin n'en n'a pas décidé ainsi.

    Il était persuadé que si Champollion avait découvert la clé du déchiffrage des hiéroglyphes,il était mort trop tôt pour mener son oeuvre à son terme et qu'ainsi des erreurs d'interprétation s'étaient produites et retransmises sans qu'il put être question de les rectifier de nos jours parce qu'elles s'étaient officialisées. Son oeuvre est donc basée sur une interprétation personnelle de l'écriture Egyptienne. Il pensait que l'informatique permettrait de résoudre les données de ce   problème et travaillait sur l'établissement d'un programme informatique qui devait apporter une justification concrète à ses théories.

    Son affirmation du rôle essentiel de Dendérah comme le point de départ de la nouvelle ère monothéiste s'appuyait sur la certitude de l'importance archéologique de ce site qui comportait, d'après lui, entre monuments de la plus haute antiquité enfouis sous les ruines actuelles et non encore explorées, le fameux labyrinthe, haut lieu de la science Egyptienne. La découverte de l'emplacement de Troie par Schlieman relevait bien de l'utopie jusqu'au jour où ses contradicteurs furent confondus.

     Albert Slosman commence son oeuvre par le chapitre "le hasard existe-t-il"? : voir  la suite dans  l'article 1 libellé "la grande hypothèse" http://lesmerveillesdelaconnaissance.over-blog.com

    ou    http://monblogdereflexions.blogspot.com

     

    LA GRANDE HYPOTHESE 2): "Le destin s'écrit-il aussi?"

     

     

     

    Cristaux d'aurichalque (voir dans l'article: à Ta Ouz)

    Pour préciser le rôle du hasard et et entrer au coeur du mystère, le plus simple est de remonter le fil du temps jusqu'en 1942 où la deuxième année de l'occupation Allemande fut encore plus sinistre que les précédentes. Il venait d'avoir 17 ans, et ses parents, d'origine russe et israélo-allemande avaient disparu et il venait d'échapper  à des arrestations opérées par la Gestapo. Son frère, de genève, lui conseilla de contacter la Croix Rouge suisse en France occupée, dont la présidente était Mme Odette Micheli. Mais la veille du jour de la rencontre, il fit sa connaissance par "hasard", au cours d'une alerte, dans un centre d'accueil pour enfants. Il y eut un "courant" qui le galvanisa et il ressenti comme un choc pour cette nouvelle coïncidence!

    Il vécut mille aventures au cours de cette période, avec la Croix Rouge Suisse. 

     

    voir  la suite dans  l'article 2 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

    (extrait): "... C'est alors que l'idée germa qu'il n'y avait au fond qu'un seul Dieu en Egypte, et qu'il devait écrire "une histoire du monothéisme" avec pour seul point fixe la survivance des créatures de Dieu. Ses amis Berbères lui narrèrent leur origine "divine", ils venaient d'un "ailleurs idyllique" qui se perdait dans la nuit des temps et ils croyaient  en ce Dieu juste et bon qui les punit après sa désobéissance."

     

    LA GRANDE HYPOTHESE 3): "Le grand cataclysme."

     

    En exergue: 

    "Il traitait de l'exploit le plus grand, et qui eût justement mérité d'être le plus illustre de tous ceux que cette cité ai jamais accomplis. Mais par l'effet du temps et de la mort des acteurs, le récit n'est pas venu jusqu'à nous".                               Platon (Le Critias).

     

    "Peut-être avez-vous entendu prononcé le nom d'Atlas, et celui de la race qui descendit de lui en nombreuses générations? C'est, dit-on aussi, de lui que descendirent les nombreuses familles qui composèrent notre race. Hélas! ce fut jadis une nation heureuse et chérie de dieux aussi longtemps qu'elle honora le ciel. Jérôme Frascator (Siphilidis, chant III).

     

     

    "L'histoire du monothéisme" qui est l'objet de "la grande hypothèse", fait état d'un continent englouti à la suite d'un bouleversement cataclysmique. Quoi de plus normal que d'appeler cette terre "Atlantide", en français, tout comme Platon l'avait fait à la suite du sage Solon qu'il tentait de traduire en prose. Comme on l'a vu dans les premiers articles à propos de l'histoire de Slosman, ce dernier a sa propre lecture des hiéroglyphes, qu'il estime aussi juste que le ce que j'appelle le "charabia" incompréhensible sur ce sujet de l'interprétation sacrée des textes, de la plupart des Egyptologues.

     

    Son nom hiéroglyphique : Ahâ-Men-Ptah ou "Aîné-Couché-de-Dieu". Ce nom a été contracté dans le livre appelé improprement "livre des morts" en Amenta. Il a cependant conservé sa signification originelle , celui de "Pays des Morts", "Pays des Bienheureux", "Pays de l'Au-delà". Ce pays était représentatif de l'Eden terrestre décrit par la Bible. Les monarques successifs furent traditionnellement les Ptah-Ahâ ce qui veut dire en hiéroglyphique "Aîné de Dieu". En effet tous descendaient en droite ligne du premier Fils de Dieu, donc de l'Aîné. Si nous phonétisons en français, Ahâ se lit Ahan qui, devenu Adam, reste l'Aîné. Ptah s'écrit aussi Phtah et dans une phonétisation grecque, où pi devient phi, Phtah Ahan devient Pharaon. Et "l'Aîné" de Dieu" devient "Fils de dieu". Ainsi après le cataclysme, l'Ahâ-Men-Ptah  ("Ainé-Couché-de-Dieu") est devenu pour les rescapés Ath-Kâ-Ptah (Deuxième-Coeur-de-Dieu") et en phonétisation grecque: Aegyptos, soit Egypte en français. Les coptes sont-ils les derniers descendants de cette race illustre? Vont-ils révéler le fameux cercle dOr dont Slosman dit qu'il doit être dévoilé en 2016?

     

    voir  la suite dans  l'article 3 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    LA GRANDE HYPOTHÈSE 4) "L'âme Atlante n'est pas perdue!"

     

     

     

    Ta Ouz (le lieu d'Osiris?)

     

     

     

    En 1973, A. Slosman n'avait pas encore fait le rapprochement entre l'Amenta du livre dit "des morts" et ce pays englouti lorsqu'il parvint au Maroc pour sa convalescence suite à son accident...La teneur de certains textes des bords du Nil se rapportant au "Lieu du Couchant" ou Ta Mana en hiéroglyphique lui laissait supposer que cette terre était le Maroc, puisque ce nom ne lui était donné qu'en français, gardant sa signification arabe: "Mogreb el-Aqsa" ou le "Pays du Couchant". Il devint ici lecteur de la bibliothèque du ministère des mines et put connaître la géologie, la minéralogie et la structure géophysique des terrains avoisinants comme ceux des Canaries, ces "Iles fortunées". Comme son sol sablonneux était constellé de millions de coquillages non fossilisés, il n'y avait aucune impossibilité pour que cet endroit se trouve au bord de la mer et serve de lieu d'accostage et d'abri à des rescapés d'un naufrage 10 000 ans avant notre ère. Ce fut là qu'il entendit parler de Tamanar, village situé à une soixantaine au nord d'Agadir et dont un très vieux prophète en faisait la renommée dans le Maroc tout entier. Puis, pour Ta Ouz, (on y reconnaît Ouzir, Osiris)

     

    voir  la suite dans  l'article 4 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    Extrait:"...Il était incontestable que la tribu des Berbères était la descendante de ceux qui, des millénaires auparavant, avaient accosté à cet endroit au bord de la mer. certaines familles s'étaient implantée ici et avaient fait souche afin d'assurer le arrières du reste des rescapés qui partaient à la recherche de "Ta Meri",le "Coeur Aimé". Il fallait que les métaux et le ravitaillement suivent. Lorsqu'il devint inutile d'envoyer tout cet approvisionnement, un deuxième point fixe ayant été établi bien plus en avant (cette implantation devint sédentaire et donna naissance à la grande tribu des Kabyles), ceux qui étaient implantés à Ta Mana y restèrent. Non seulement parce que le climat était sain et la culture facile, mais l'extraction des métaux et des minéraux devait se poursuivre. La troisième raison, plus spirituelle, était que le site funéraire de Ta Ouz devait être toujours être protégé, jusqu'à ce que les temps soient venus de révéler la vérité avant qu'un cataclysme plus radical encore ne détruise totalement le terre!..."

     

    LA GRANDE HYPOTHESE 5): "Les rescapés de l'Ahâ-Men-¨Ptah."

    Après l'hébétude, la souffrance et les recherches pour trouver d'autre survivants, les rescapés de ce qui fut l'Ahâ-Men-Ptah commencèrent de s'organiser en la Ta-Mana, la terre où ils avaient accosté (Le Maroc selon Slosman). Ce fut la première idée qui surnagea du cataclysme: vivre le temps d'avertir comme il le fallait les générations à venir qu'un pareil malheur pourrait survenir à nouveau faute d'obéir au Créateur de toutes choses. Les premiers Conseils des Anciens, qui réunirent ceux qui avaient échappé sur leurs "mandjits", grâce à Dieu, recherchèrent les moyens de retenir la leçon du passé. 

     

    voir  la suite dans  l'article 5 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    extrait:"...C'est dans l'énorme boucle effectuée dans le cours du Nil, comme en une intention précise par le Très-Haut, que le pontife et les prêtres reconnurent l'endroit trois fois sacré où se reconstruisit le Cercle d'Or qui fut englouti bien longtemps auparavant dans l'Ahâ-Men-Ptah. Ses rescapés se mettraient à l'ouvrage immédiatement afin que renaissent dans la gigantesque construction dorée, les Combinaisons-Mathématiques-Divines."

     

    LA GRANDE HYPOTHESE 6) "La résurrection de Ptah à Dendérah"

     

    Le grand cataclysme eut lieu le 27 juillet 9792 avant notre ère, et cette date est certaine grâce à la carte du ciel gravé au plafond d'une salle du temple de Dendérah, plus connue sous le nom de "zodiaque", dès le moment de sa découverte par les savants lors de la campagne d'Egypte par Napoléon. Les rescapés ont accosté à Ta Mana, au Maroc et ont fondé leur survie sur la mémoire de cette catastrophe afin d'avertir les générations futures qu'un tel malheur pourrait à nouveau survenir, faute d'obéir au Créateur de toutes choses. Après une errance de quelques 5 000 ans, et des luttes fratricides entre les partisans d'Ousir, le descendant de l'Aîné de l'Ahâ-Men-Ptah et, Seth, son frère Rebelle, ces multitudes venaient d'aboutir sur le plateau qui dominait au loin cette immense boucle du fleuve et à l'intérieur de laquelle croissait une si verdoyante oasis. Cet exode ne fait-il pas penser à celui du peuple juif hors d'Egypte quelque 5 000ans plus tard, fondant une nouvelle religion? Ce miracle  devint le signe de l'Alliance avec Ptah: ce serait Dendérah!

     

    Denderah le temple

     

    C'est là que devait s'implanter la Double-Maison-de-Vie qui serait la détentrice de tous les textes sacrés. Ceux-ci étaient devenus trop difficiles à conserver oralement dans leur intégrité et leur intégralité. Ceux qui avaient appris depuis l'enfance un ou deux chapitres n'avaient pu résister jusqu'au bout à l'énorme effort d'endurance qui consistait à arriver vivant sur la Terre promise. Aussi, il fut demandé au peuple un autre effort prodigieux, il faudrait ériger en ce lieu, incontestablement béni par Dieu, qui redeviendrait la gloire du nouveau pays, après été celle du continent englouti: le grand complexe qui permettrait à nouveau le calcul de Combinaisons-Mathématiques-Divines. 

     

    voir  la suite dans  l'article 6 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

     

    La grande hypothèse 7) A la découverte du grand Labyrinthe, le Cercle d'Or

     

     
     

    Dendérah-le zodiaque

     

     Il est bien difficile de s'imaginer le gigantesque de la construction du Cercle d'or tant qu'il ne sera pas mis au jour (voir plus loin, le Cercle d'Or,  "Et Dieu ressuscita à Dendérah"). Les fouilles datant de l'époque de Slosman avaient montré quelques dalles datées du temps de Chéops. Mais rien de nouveau ne s'est passé depuis. L'existence des six constructions précédentes au temple actuel, dont parle Slosman n'a pas été confirmée malgré les documents qui parlent du Cercle d'Or. Mais  l'existence de Troie avait longtemps mise en cause avant la découverte des ruines par Heinrich Schliemann en 1871.  On trouve des écrits, en particulier le manuscrit original écrit par le Père Jésuite Claude Sicard en 1718 que Slosman a compulsé à Chantilly. Pour en arriver à la compréhension de la réalité du Cercle d'Or, il faut entreprendre le même cheminement que Slosman, afin de suivre pas à pas, comme si on y participait et parvenir d'abord à la découverte de ce qu'est devenu le Grand Labyrinthe

     

    voir  la suite dans  l'article 7 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

     

     

    La grande hypothèse 8 partie1 ) A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau en Ath-Kâ-Ptah.

     

     

    Dendérah est le pivot central de  l'"histoire du monothéisme", 

              1) Le temple actuel est la sixième reconstruction de l'édifice originel, qui remonte aux "suivants d'Horus", donc aux rois prédynastiques.

              2) Ce temple avait la seule école enseignant l'astronomie dédoublée dans une "Double-Maison-de-Vie": l'une pour le jour, l'autre pour la nuit.

              3) Son Planisphère, ou "Zodiaque", reste le monument le plus controversé découvert en Egypte, depuis que des mises à jour archéologiques sont faites. 

              4) Les Combinaisons-Mathématiques-Divines gravées sur les parois du temple content l'histoire d'un peuple originel dirigé par Osiris, Horus et Isis, la Triade Divine, dont justement le Zodiaque est la justification, puisqu'il représente le carte du ciel le jour du Grand Cataclysme qui eut lieu il y a 12 000 ans environ.

    Il faut comprendre l'originalité incontestable de ce monument qui ressort de toutes ses murailles, toutes ses galeries, ses colonnes, ses plafonds, ses escaliers intérieurs couverts d'inscriptions hiéroglyphiques, de ses cryptes souterraines ou cachées dans les épaisseurs du sol lui-même et enfin de ses chambres initiatiques nichées dans la terrasse supérieure, tout comme de la planisphère devenue Zodiaque qui en est l'élément dominant. L'entrée dans ce temple s'effectue après la traversée d'une vaste esplanade entourée d'un haut mur d'enceinte, percé en son centre sud par un portique impressionnant. 

     

    voir  la suite dans  l'article 8 partie 1 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

     

    La grande hypothèse 8 partie 2) A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau en Ath-Kâ-Ptah. 

     

    sérapeum de Saqqarah

     

    De la masse des document, un point d'interrogation appelle une réponse précise: celui de la date du commencement de la I'ère dynastie pharaonique. La divergence de vue entre tous les Egyptologues est telle qu'elle nécessite une réflexion plus approfondie.Partons uniquement d'un calendrier astronomique, puisque Têta (Thot ou Athotis), disait dans les annales de son temps avoir rétabli l'ère calendérique en partant du jour de la conjonction Sirius-Soleil. La dernière configuration céleste de cette importance, connue et répertoriée, se produisit le 21 juillet de l'an 139 de notre ère. Partant de cette date, et en remontant dans le temps, il y avait avant Christ, quatre possibilités astronomiquement valables: 1322, -2783, -4244, et -5705.La chronologie mise par le Sainte Eglise inspira sans doute les chercheurs. Les Egyptologues anciens et modernes laissèrent de côté l'astronomie et donnèrent des dates présumées qui n'avaient aucun rapport avec la motivation annoncée par les Textes Sacrés, à savoir l'avènement du Taureau Céleste et l'Année sothiaque, soit:

    Champollion: -5867, Lesieur: -5773, Boeckh: -5702, Africanus: -5619, Pochant: -5558, Sir Flinders Petrie: -5546, Hensy: -5303, Lenormant: -5124, Mariette et Maspéro (selon Manéthon): -5004, de Saulcy: -4717, Brugsch: -4455, Meyer: -4244, Borchardt: -4186, Lepsius: -3892, de Bunsen: -3623, Weigall: -3407, Moret: -3315, Junker: -3300, Leclant: -3000.

    Le créneau est énorme puisque l'écart est de près de 3000 ans. A l'époque de Slosman, il existait encore deux écoles chronologiques chez les égyptologues, dont l'officielle était la plus courte., représentée par J. Leclant, le célèbre traducteur des "Textes de Pyramides". 

    Aujourdh'hui, on situe le Commencement de la première dynastie pharaonique autour de -3105. Le drâme pour tous ces savants, c'est qu'une fois pour toutes, pour eux, tout ce qui est antérieur à 3 000 ans avant christ, est de la préhistoire et non de l'histoire. 

     

    voir  la suite dans  l'article 8 partie 2 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    Extrait: "...D'après la liste de Manéthon des Dynasties et des rois, la seule date possible est celle préconisée par E. Meyer il y a cent ans, et dont le chanoine Dioron ne voulait aucunement entendre parler: 4244 avant notre ère! Cette date est par ailleurs la en concordance avec l'entrée du soleil en Taureau. Tout le complexe de Dendérah en fait foi, et pas seulement le Zodiaque, comme l'a laissé pressentir J.-B. Biot...."

     

     

    La grande hypothèse 9 partie 1) L'ère du Bélier: Moïse le Rebelle

     

     Aucun pays n'a connu une longévité et une durée de stabilité historique dans sa vénération monothéiste qu'Ath-Kâ-Ptah. Siècle après siècle, millénaire après millénaire, dynastie après dynastie, qu'elles aient été memphites, Saïtiques étiopiennes, hycksos ou ptolémaïques, seule l'Egypte survécut tant que le culte de Ptah symbolisa  le pays en même temps que sa création, qui provenait de Créateur unique de tout ce qui s'y trouvait. Cette indestructibilité dura le temps de la croyance monothéiste, ce qui confirme que les civilisations les plus avancées meurent de leur impiété avant toute autre considération. Cette vérité était flagrante au moment de la naissance de Moïse, qui nous amène au XVIéme siècle avant Christ. La chronologie officielle, dite courte (dont l'actuelle), ne diffère plus ici que d'un siècle, bien qu'il y ait eu un changement de dynastie: elle donne la naissance de Moïse sous Ramsès II. Or, nulle part dans la bible, ce nom n'est cité, mais seulement "Pharaon". Ensuite, si on admet que la mort de ce Roi dans la mer Rouge, ll ne peut s'agir d'aucun des souverains de la XIXéme dynastie, puisque tout ce qui concerne leur décès est connu. Il n'en va pas de même avec le Pharaon Thoutmôsis II, de la XVIIIème dynastie, dont les annales ont délibérément disparu et dont les textes gravés ont été martelés.

    Pour le détail, il faut se référer au livre de Slosman: "Moise l'Egyptien. Ce qui suit est ma lecture de "la grande hypothèse".

    Chronologie des Pharaons de la XVIIème dynastie selon A. Slosman:

    Manéthon: N°  xxx Noms grecs     durée de règne           Datation        Fait marquant

                             171  Amosis              25 ans               1480-1555    Naissance de Moîse

                             172  Aménophis I      23 ans               1558-1532    Fut co-gérant pendant 3 ans

                             173  Thoutmôsis I     12 ans                1532-1520     

                             174  Thoutmôsis II     20 ans                1520-1500   Mort  dans la mer Rouge 

                             175   Hatchepsout     23 ans                1500-1477   C'est l'Amenset de  Manéthon                         

                                                                                                                    et de Champollion.   

                              176  Thoutmôsis III    30 ans                1477-1447

                              177  Aménophis II     35 ans                1447-1412

                              178  Thoutmôsis IV     9 ans                1412-1403

                              179   Aménophis III    36 ans               1403-1367

                              180   Aménophis IV   16 ans               1367-1351  Transforma son nom en Akenathon

     

    Moise sauvé des eaux (Nicolas Poussin)

    1500 est donc la date essentielle de l'histoire de Moise, puisqu'elle situe le passage de la Mer rouge. Les erreurs commises à ce sujet proviennent d'une tentative d'interpréter les textes de Manéthon.

     

    voir  la suite dans  l'article 9 partie 1 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    extrait:  "...Moise. Le plus important, et qui n'est pas écrit dans cette chronologie manéthonienne, est que cette même année naquit une "enveloppe charnelle" du sexe masculin, qui n'eut aucune appellation connue pour sceller l'entrée de sa "parcelle divine" dans ce corps. Trois mois plus tard, le nom de Moses lui sera donné par la belle et jeune Thermoutis qui l'avait trouvé dans les roseaux proches de la plage du palais d'été, là où elle se baignait avec ses suivantes...

     

    La grande hypothèse:  9) Compléments sur Moïse (Chapitre L'ère du Bélier)

     

    la traversée de la mer rouge.

     

    Ainsi, Slosman a reconstitué la vie de Moîse avec l'aide des faits historiques troublés de ce temps et des écrits contenus dans le deuxième livre de l'Ancien Testament, désigné selon l'antique coutume juive par le mot: Chémot, ou "les noms"  que les auteurs grecs ont rendu par Exodos. Les textes bibliques , recueillis, oralement, ont été mis par écrit environ quatre siècles après la mort de Moîse par les prêtres lévites, les plus fidèles à l'esprit mosaîque. Mais la crainte d'en laisser perdre quelque bribe véridique vitale, a conduit les rédacteurs du texte définitif à y inclure certains récits en double, ou des variantes sujettes à caution, d'autant plus que cela se passe quelque mille ans après Moîse, au Ve siècle avant Christ.! C'est pourquoi ce fond spirituel du monothéisme, qui remonte à la nuit des temps, doit être lu au travers des pensées qui animaient les prêtre juifs du VIe et Ve siècle, correspondant à la déportation en Babylonie, à l'exil et au retour avec la reconstruction du Temple de Jérusalem. Il est impensable que ces méditations à l'étranger n'aient pas influencé la rédaction du texte d'un exode vieux d'un millénaire, qui rappelait étrangement l'aveuglement et la décadence d'un autre peuple primitivement élu du même Dieu, dont l'origine égyptienne remontait aux temps les plus reculés.

     

     

    Le document sur l'exode a donc été composé dans le but unique d'apporter des enseignements stricts,copiés sur les commandements originaux, afin qu'Israël survive dans un premier temps. puis vive selon les préceptes rigoureux, en accord avec les Tables de la Loi et l'érection du temple monumental prévu.C'est cette déformation lévite que Slosman a tenté de laisser délibérément tomber. Pour le fond, les notes jointes au livre "Moïse l'Egyptien" apportent assez de preuves que les Dix Commandements existaient déjà des siècles avant  quitte les bords du Nil et qu'en tant que grand'prêtre il en connaissait la teneur par coeur. 

    Ce chapitre vital a été écrit de cette façon suite à un long séjour au Sinaï. Slosman a passé 3 jours et 2 nuits au sommet, seul,pour se replonger dans l'espace et le temps où Moïse le Rebelle, épris de Dieu, s'y trouvait. La lecture l'a aussi beaucoup aidé. En particulier, le très savant Jean Salvador a publié "les Institutions de Moïse" en 1881. Un des passages prouve que les Commandements ont bien été amenés d'Egypte.

     

     

    voir  la suite dans  l'article   9) compléments sur Moïse  libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

     

    Extrait: "...Moîse, élevé parmi les prêtres égyptiens, savait tout de leur science. Si donc les Hébreux emportèrent leurs vêtements, des vases d'or et d'argent, des instruments pour dresser leurs tentes, Moise emporta aussi de quoi écrire, ainsi que les lois écrites sur des rouleaux de papyrus conservés dans les sanctuaires d'Egypte..."

     

     La grande hypothèse 9) Partie 2: Et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

     

    La partie 1 a traité:  L'ère du Bélier -Moïse le Rebelle.

     

     

     

    le taureau Apis

     

    A peine le dernier quart de navigation solaire le long du "Grand Fleuve Céleste"  en Bélier fut-il commencé, qu'Israël et l'Egypte perdirent leurs identité dans le même temps! Les Hébreux furent déportés en Babylonie, et les Perses transférèrent 500 000 prisonniers égyptiens vers leur pays, où très peu arrivèrent vivants. Ainsi, les défenseurs de l'ère du Bélier furent balayés de leurs deux mères patries. Moîse  et Akhénaton n'avaient pas réalisé leur rêve d'un monothéisme défenseur des droits de chaque humain à vivre dans la paix de Dieu sur Terre.  Les cinq siècles restant à accomplir jusqu'à l'entrée du Soleil dans la constellation des Poissons virent un énorme brassage de population dans ce Proche-Orient au courant de toutes les prophéties devant s'accomplir avant l'ère nouvelle. Chaque pays faisait tout pour influer sur les évènements pour qu'ils tournent en faveur du plus fort ou du plus malin. Le troisième livre de Manéthon qui énonce les noms et titres des 66 derniers pharaons présente une division remarquable des dynasties. Les "hauts faits" ayant marqué le règne de Cambyse nous sont connus par le récit d'Hérodote dans son Voyage en Egypte.

    L'impiété s'implantant de plus en plus et une nouvelle idolâtrie introduite par les Grecs appelés en renfort par le pharaon Amosis amenèrent les Perses à agir rapidement. C'est pourquoi, les temps s'accomplissant, Dieu oublia l'Egypte pour punir tout ce méchant monde! Les Perses, avec Zoroastre, leurs Mages et leurs Prophètes, connaissaient l'attente anxieuse dans laquelle vivaient les égyptiens. Ceux-ci savaient leur fin inéluctable! Les Combinaisons-Mathématiques-Divines en avaient décidé ainsi! Comme dans les temps les plus reculés d'Ahâ-Men-Ptah, les Maîtres de la Mesure et du Nombre l'avaient assuré. Les Perses, de leur côté, le reconnaissaient formellement. Leurs prêtres profitèrent de l'occasion d'un Cambyse, un esprit faible dans un corps malade, dont la violence des idées l'emportait dans son désir de tout soumettre à sa volonté pour l'influencer vers une guerre sainte. Or, il y avait une certitude que les égyptiens se laisseraient tuer sur place plutôt que de se défendre devant la fatalité... Et l'armée de Cambyse fonça vers la conquête des zoolâtres en une guerre sainte destinée à anéantir le Taureau Apis!

     

    voir  la suite dans  l'article 9) Partie 2 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

     

    extrait: "Pourtant, durant l'occupation gréco-romaine qui suivit celle des Perses  et avant l'entrée du Soleil dans la constellation des Poissons, le grand Alexandre, tombé amoureux de l'Egypte, commença la restauration des lieux du culte. Mais ce fut un ultime sursaut. Les véritables monothéistes s'assemblèrent en une population spirituelle différente, qui garda le patronyme de "Coeur-de-Dieu": Kâ-Ptah, qui devint Koptos en grec et copte en français." Leur signe de ralliement fut un poisson gravé sur un scarabée  dans l'oeil d'Isis, pour tromper ceux qui voulaient leur perte en les empêchant de se réunir. Avec l'entrée dans l'ère des Poissons, le Messie apparut. Et le poisson devint le symbole des premiers chrétiens.

     

     

    La grande hypothèse10 partie 1) L'ère des Poissons: Jésus le Christ. (la naissance)

     

     La naissance de Jésus.

     

    Les questions chronologiques interfèrent inévitablement sur la vie de Jésus, en particulier la date précise de sa naissance. On peut la recalculer dans le contexte historique entre les années qui précédèrent l'ère chrétienne avec Hérode, puis les années qui suivirent avec Ponce Pilate. Les textes les plus anciens ont été relevés dans "les Constitutions Apostoliques" (livre V page 13). Il n'y a point à douter de cette authenticité, car elle est approuvée par la savante démonstration effectuée par Siméon de Magistris, reproduite dans les Patrologies de Migne (page 523 et suivantes) qui ne réfute que quelques altérations additives de Paul de Samostate , et prouve que saint Clément, pape et disciple des Apôtres, tout autant que saint Hippolyte a conservé la stricte vérité. Toutes les dates, jours et mois, y sont décomptées par le calendrier hébreu, seul valable en ce temps des Apôtres, presque tous d'origine juive, qui ne connaissaient rien d'autre! Et l'année sainte débutait alors le jour du retour du printemps. Par conséquent, les premiers chrétiens nommaient le mois d'avril la premier de l'année ecclésiastique.  Partant de cet axiome érigé en loi, le 25è jour du 9è mois se trouvait être le 25 décembre de l'année romaine et païenne. Quand à l'épiphanie, le 6è jour du 10è mois était donc le 6 janvier. Le reste de l'imposant ouvrage des "Constitutions" règle tout avec ce calendrier qui ne fut changé que durant le règne de Charles IX en France. Cela suffit à prouver que ces deux fêtes remontent bien aux temps apostoliques.

    Il existe d'autre part, dans les livres saints, trois points de repère qui permettent de cerner cette date; dans Saint Matthieu et Saint Luc

         a) Jésus est né avant la mort d'Hérode Ier, dit le Grand.

         b) Trois évènements intervinrent entre la naissance de Jésus et la mort d'Hérode: l'adoration des Mages, la fuite en Egypte, et son retour après la mort d'Hérode.

         c) La naissance de Jésus coïncida avec un dénombrement général des habitants de l'Empire romain.

    La mort d'Hérode étant survenue en l'an 4 avant notre ère, et les traces du passage de Jésus à Jérusalem pour y célébrer la Pâque juive en l'an 7 où il est alors âgé de 12 ans étant historiquement prouvées, on peut ainsi cerner la date naissance du Messie. Jésus est donc né le 25 décembre de l'an 5 avant notre ère.

     

     

     

     

    voir  la suite dans  l'article 10) Partie 1 libellé "la grande hypothèse" http://lesmerveillesdelaconnaissance.over-blog.com

    ou    http://monblogdereflexions.blogspot.com

    extrait: De même que pour la naissance d'Osiris, né de sa mère Nout engendrée par Ptah sous le sycomore sacré, le croyant des temps pharaoniques renouvelait sa foi à chaque lecture de ce passage des Ecrits sacrés, ceux de Râ haussaient les épaules en ricanant, car pour eux, c'était Râ, le soleil, qui avait enfanté le premier humain. 

     

    La grande hypothèse10 partie 2) L'ère des Poissons: Jésus le Christ  (la vie et la mort de Jésus). 

     

     

     

     

    Jerusalem au temps d'hérode

    La partie 1) a été axée sur le monde et les évènements dans l'Empire romain en ce début de l'ère des Poissons. La naissance du Christ évoque de façon troublante une autre naissance, plus de 12 000 ans auparavant, celle d'Osiris, né de Dieu dans des circonstances similaires, mais non totalement identiques. La profondeur et la vérité de ce mythe restent troublantes pour moi.

    Ce texte de Slosman, que je résume et dont je donne ma lecture, écrit par Slosman vers 1980, provoque peut-être aujourd'hui des réactions dues aux évènements récents, à la radicalisation de la laïcité et de la tolérance qui font qu'on ne peut plus dire certaines choses sans réactions violentes de rejet, les commentaires en seront donc des plus intéressants.

     

     

    voir  la suite dans  l'article 10) Partie 2 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    Jésus et pilate: "ecce homo".

    extrait"Les docteurs, et les premiers d'entre les juifs, révoltés contre la doctrine de Jésus qui les confondait, et furieux de voir le peuple courir en foule sur ses pas, forcèrent Pilate, commandant en Judée pour les romains, de le leur abandonner, pour le crucifier. Lui-même, il l'avait prédit. Ce n'était pas assez: les prophètes l'avaient prédit longtemps auparavant."

     "Les juifs, ayant saisi Jésus, le présentèrent à Ponce Pilate, lequel, en sa qualité de délégué de 'empire, gouvernait alors la Syrie. Ils lui demandèrent de l'attacher à la croix, ne reprochant à jésus rien d'autre que s'être dit le Fila de Dieu et le Roi des Juifs. Pilate, ayant entendu ces accusations, et voyant que Jésus ne disait rien pour se défendre, déclara qu'il ne trouvait rien en lui qui fût digne de la mort. Mais ces injustes accusateurs, de concert avec le peuple qu'ils avaient excité, se mirent à crier et à demander opiniâtrement son crucifiement, par des cris violents et menaçants. Alors, Pontius fut vaincu par ces clameurs et pars les instances du tétrarque Hérode qui craignait d'être détrôné. Néanmoins, li ne prononça point de sentence; mais il le livra aux Juifs, pour qu'ils le jugeassent selon leur loi."

     

    La grande hypothèse11 partie a) Ce que j'ai vu et compris 

    voir  l'intégralité dans  l'article 11 Partie a libellé "la grande hypothèse"  dans 

     

     

     

    Extraits de l'article 11 partie a):

    a) L'éclair-la lueur.

    Selon Decartes, l'étendue est l'essence des corps. Disons plutôt que l'âme possède l'insondable densité de l'espace qui l'a propulsée dans l'enveloppe charnelle, restant sa détentrice durant son séjour terrestre.

     

     

    Il n'est pas dans mes intentions de de philosopher ici, mais simplement de raconter ce que j'ai vu, et qui m'a donc permis de de comprendre l'ensemble de la réalité cosmique. Pas plus que de parler de l'accident (mon AVC) qui a développé certaines facultés mentales et spirituelles. mais partir plutôt de ce instant primordial, au sortir de l'anesthésie, celui où j'ai découvert la lueur qui me manquait. C'est un peu ce que déclare A. Slosman (en beaucoup primordial évidemment, vu ses accidents). Il parle donc lui, de la lueur qui lui manquait pour faire la jonction entre tous les éléments épars de de la compréhension trouvée, qu'il avait déjà emmagasinés. Je vais donc essayer de partager ce que j'ai découvert à sa lecture que je m'imagine comprendre, dans la découverte de mon existence bouleversée suite à mon AVC. 

     

    §§§  §§§  §§§

     

    Slosman décrit ainsi son "éveil à la Connaissance":

    "Tout cela, je l'ai connu durant mes hospitalisations prolongées. J'avais le temps d'ouvrir ou de fermer les yeux, de réfléchir, de voir les lumières, ou de rester plongé dans les ténèbres. Je cherchais la lumière et elle venait à moi, à force de réfléchir. Dans cette Egypte fascinante, j'avais longuement médité, mais la présence agglutinante de la masse des touristes, faisait que je ne pouvais pas me recueillir comme je le désirais, hormis à Dendérah... Il convenait de mettre noir sur blanc mes réflexions et de développer les centaines de diapos que je faisais, pour en étudier attentivement la hiéroglyphique. Car tout était là, dessiné, gravé reproduit en signe d'avertissement destiné au futur. Rien d'autre n'était possible!

    Ma compréhension globale des faits m'avait déjà permis de discerner le principe communautaire de ces antiques qui ne voyaient que deux classes: celle de leur peuple et celle des étrangers. Eux, ils comprenaient pratiquement sans études le besoin de se mettre sous la protection de Dieu. C'était inné chez tous les natifs de cette terre seconde. Les autres, ceux qui vivaient ailleurs, leur étaient indifférents, et ils restaient pour cela dans l'ignorance. Ils ne cherchaient pas à répandre la bonne parole, ceux qu'elle intéressait n'avaient qu'à venir s'établir sur les bords du Nil. Les autres devenant ainsi les infidèles de Ptah, mais non des ennemis; ils restaient des étrangers indignes d'être instruits. 

    Leur grande crainte provenait du fait, prévisible, que leurs générations futures, celles de leurs cadets, oublient les leçons du Passé et deviennent des étrangers sur ce sol béni une seconde fois de Ptah; Ath-Kâ-Ptah, le "Second Coeur de Dieu". Là était le raison majeure de l'enseignement indestructible gravé sur les murs de pierre, partout dans le temple de Dendérah. Là était la raison majeure de ces énormes blocs étagés pour soutenir cette écriture sacrée destinée à défier le temps, pour être retrouvée plus tard, si Ptah décidait d'oublier l'Egypte aux temps prévus."

    §§§  §§§  §§§

     

     

    Le mythe de Prométhée, par exemple, qui est un des plus beaux fleurons d'Hésiode, prophétise le Christ! Il est fascinant par les réminiscences émanant des traditions originelles et du début du christianisme. Un de ses protagonistes, Chiron le Centaure est mis en vedette par Nostradamus, voir page 63 du livre Nostradamus trahi, par Elisabeth Bellecour. 

     

    Prométhée était le fils d'un Titan, Japet, donc Titan lui-même, et père de Deucalion et Hellen. Au temps où il vivait, Jupiter venait de détrôner Saturne et se trouva donc le roi des dieux présidant l'OlympePour se venger du désintéressement humain à sa nouvelle gloire, Jupiter cacha la nourriture aux hommes les obligeant ainsi à un travail pénible pour s'en procurer et subsister, ce qui dégénéra en en une dispute mémorable entre les divers dieux et les créatures de la terre au sujet de la part revenant à l'Olympe et du sacrifice que cela occasionnait aux mortels. Pour arbitrer justement le différent, Prométhée partagea un boeuf en deux morceaux, plaçant d'un côté tous les os recouverts de la graisse de l'animal, et de l'autre les chairs sous la peau entière du boeuf. Jupiter, roi des dieux, feignit de s'y laisser prendre et il choisit exprès les os recouverts de graisse. Et pour punir Prométhée de sa rébellion, il cacha le feu aux hommes. Mais par son habileté le Titan le retrouva et l'introduisit auprès des mortels. Nouvelle vengeance de Jupiter: ce fut Pandore, la première femme de limon fabriquée par Vulcain sur l'ordre du roi des dieux, afin de séduire Epiméthée, le frère de Prométhée. Ce fut elle dont la curiosité punit toute la terre, car elle ouvrit l'amphore d'où sortirent tous les maux de l'humanité! Et Prométhée fut lié à une colonne où un aigle arrivait chaque jour pour dévorer son foie immortel. Ce fut Hercule, le propre fils de Jupiter et d'Alcmène qui délivra Prométhée, qui en perdit ainsi son immortalité. Ce ne sera qu'ensuite que grâce à Chiron le Centaure, qu'il la retrouvera.

     

    §§§  §§§  §§§

     

    En guise de récapitulation de l'oeuvre, cette certitude d'Albert Slosman résonne  en moi comme une révélation:

    "Voilà ce que j'ai vu et compris dans mon lit de douleur: c'est la connivence de fait, spirituellement parlant, entre toutes les théologies hébraîques, chrétiennes et même grecques, mais partant d'un seul monothéisme: celui immergé avec l'Ahâ-Men-Ptah, retransmis par ses survivants jusqu'en Ath-Kâ-Ptah (Aegyptos ou Egypte)".

     

     

    La grande hypothèse 11 partie b) Pour notre temps

     

     

    Notes préliminaires pour cet article:

    a) "Le zodiaque de Dendérah nous montre la constellation des Poissons au zénith de son tracé. Il domine le ciel avec une évidence criante. De surcroît, entre les deux vertébrés aquatiques, inscrit dans un cadre rectangulaire, se trouve le hiéroglyphe des fortes inondations, voire du déluge, composé de trois lignes brisées en dent de scie, enfermées dans un cadre symbolique, semblable  à celui inscrit dans un cartouche.

    Ainsi, il y a six millénaires au moins, Les Maîtres de la Mesure et du Nombre portaient déjà à la connaissance de leurs élèves, les futurs grands-prêtres l'état dans lequel parviendrait le globe terrestre à la fin du cycle des Poissons pour entrer dans celui du Verse-eau."

     

     

    "Quelle est donc la lueur qui sauvera le monde, et qui seule est susceptible en cette fin d'ère des Poissons de faire retrouver à l'humanité sa conscience; la FOI. Et ce n'est pas le christianisme générique, mais l'entendement d'un Dieu Créateur, ayant engendré des Fils, des Messies, des Prophètes et l'Humanité que nous formons tous aujourd'hui, quelque soit la couleur de la peau. C'est ce qu'ont assuré tous les philosophes et patriarches depuis des millénaires. C'est ce qu'a dû se dire Galilée qui est mort quatre ans après être devenu aveugle! Car on oublie que du jour où il a maladroitement renié ce qui était la simple vérité, à savoir que  c'était la Terre qui tournait autour du Soleil et non le contraire, il a perdu la foi et l'étincelle de clarté qui s'accrochait à sa parcelle Divine! Il fallut attendre mars 1980 pour voir le Vatican rouvrir le dossier en réhabilitation de Galilée. 

     

    Le Cercle d'Or restera-t-il dans le noir complet avant que la nouvelle ère ne l'efface de la surface du globe? Se trouvera-t-il enfin une équipe aux yeux très grands ouvert pour bien comprendre le cycle éternel de l'éternité?

    Mais la situation en cette fin d'ère des Poissons est toute différente de celles du passé, elle dépend de plus des hommes eux-mêmes! 

     

    b) A titre de commentaire voici ma réponse à un commentaire de Maxime:

    Maxime R: Que tout cela est bien compliqué. Si tout est écrit d'avance qu'en est-il de la valeur de la liberté humaine ? Toute décision ne serait-t-elle alors qu'une fausse illusion d'avoir un peu d'influence sur le cours des chose ? Il y a des phénomènes qui nous échappent : météorites et super volcan ont la capacité de nous faire disparaître.Notre propre arsenal nucléaire (civil ou militaire) peut nous exploser à la figure. La fin du monde, de ce monde est une vérité scientifique. Il n'est nul besoin d'aller se faire peur, la vie est assez compliquée comme ça et en plus si nous n'y pouvons rien à quoi cela sert-il ? Le livre de l'Apocalypse en ce sens est plein de sagesse, c'est un livre d'espérance. N'est-ce pas ce dont l'homme a besoin pour vivre en harmonie avec la Planète, les Autres et Lui-même.

     

    Ma réponse: Tout n'est pas "écrit"  par quelqu'un, par un humain, mais dans le lois du Créateur, que j'appelle les lois de la nature. On les a traduite en lois physiques et elles sont devenues "la science". 

    Nos ancêtres les ont subies et ont vécu des cataclysmes, dont certains sont restés dans l'inconscient et sont devenus les grands mythes de l'humanité. Les religions en sont sans doute issues. 

    Pour dominer et maîtriser cette nature, la "parcelle divine" qu'est le conscient et l'"intelligence" s'est peu à peu éveillée en science et technologie (Dans la Bible, Dieu a bien "dit": ..."dominez"...). Puis dans nos civilisations de cette ère des Poissons, après la révélation des Evangiles et le "rendez à César ce qui est à César" (le "matériel" du monde), et à Dieu ce qui est à Dieu (le divin de l'Etre), la désacralisation a abouti à un monde seulement scientifique, technologique, d'"avoir", de performance,... L'homme veut se libérer de Dieu et maîtriser la nature par sa seule intelligence toute puissante et en oubliant son Créateur. Il se crée ainsi les conditions de sa propre destruction et disparition. On le voit dans les progrès inouïs qui devraient le bonheur avec les promesses de la science et de la technologie. La décision a une influence sur le cours des choses, mais la certitude de la liberté de l'homme dans sa toute puissance est une illusion et on le découvre de plus en en plus après les certitudes scientiste. Il ne s'agit pas de faire peur, car la fin de monde, si elle est vérité  "scientifique", n'est pas "vérité" tout court. 

    Encore une fois, la "Parcelle Divine" a cette espérance (pas exactement l'espoir), l'apocalypse. C'est la lueur dont il est question en cette fin d'ère des Poissons: on crée les conditions de notre destruction, mais contrairement à ce que disent les "prophètes", ce n'est pas la fin du monde et la destruction. La situation est toute différente, le cataclysme est proche, mais pour la première fois, l'issue dépend de plus des hommes eux-mêmes! Vont-ils voir l'harmonie de la nature?...

     

    voir  l'intégralité dans  l'article 11 Partie a libellé "la grande hypothèse"  dans 

     

     

     

    ..../....

     

     

    A nous de réfléchir et de méditer sur la nécessité du destin et de la connaissance de l'avenir. Le zodiaque de Dendérah nous montre la constellation des Poissons au zénith de son tracé. Il domine le ciel avec une évidence criante. De surcroît, entre les deux vertébrés aquatiques, inscrit dans un cadre rectangulaire, se trouve le hiéroglyphe des fortes inondations, voire du déluge, composé de trois lignes brisées en dent de scie, enfermées dans un cadre symbolique, semblable  à celui inscrit dans un cartouche.

    Ainsi, il y a six millénaires au moins, Les Maîtres de la Mesure et du Nombre portaient déjà à la connaissance de leurs élèves, les futurs grands-prêtres l'état dans lequel parviendrait le globe terrestre à la fin du cycle des Poissons pour entrer dans celui du Verse-eau.

    §§§ §§§ §§§

    "Quelle est donc la lueur qui sauvera le monde, et qui seule est susceptible en cette fin d'ère des Poissons de faire retrouver à l'humanité sa conscience; la FOI. Et ce n'est pas le christianisme générique, mais l'entendement d'un Dieu Créateur, ayant engendré des Fils, des Messies, des Prophètes et l'Humanité que nous formons tous aujourd'hui, quelque soit la couleur de la peau. C'est ce qu'ont assuré tous les philosophes et patriarches depuis des millénaires. C'est ce qu'a dû se dire Galilée qui est mort quatre ans après être devenu aveugle! Car on oublie que du jour où il a maladroitement renié ce qui était la simple vérité, à savoir que  c'était la Terre qui tournait autour du Soleil et non le contraire, il a perdu la foi et l'étincelle de clarté qui s'accrochait à sa parcelle Divine! Il fallut attendre mars 1980 pour voir le Vatican rouvrir le dossier en réhabilitation de Galilée. 

     

    Le Cercle d'Or restera-t-il dans le noir complet avant que la nouvelle ère ne l'efface de la surface du globe? Se trouvera-t-il enfin une équipe aux yeux très grands ouvert pour bien comprendre le cycle éternel de l'éternité?

     

     

    La grande hypothèse 11 partie c) (conte prophétique): L'éternité n'appartient qu'à Dieu 

     

     

    Il existe des récits prophétiques du temps des premiers pharaons. Les prophètes étaient des conseillers fort écoutés des Aînés. La noirceur des tableaux qu'ils dressent de l'avenir de l'humanité n'a rien à envier à celle d'Isaïe, de Saint Jean... ou de Nostradamus. La traduction d'un récit original qui suit, "Le grand Roi et les Magiciens" a été reproduite de nombreuses fois comme un conte à dormir debout! Nul des éminents égyptologues ne conteste l'authenticité du document original qui remonte à 5 000 ans A cette époque, nos propres ancêtres vivaient nus dans des grottes enfumées! Les sauvages ne pouvaient en aucun cas être ceux qui écrivaient des récits prophétisant ce qui se produirait des millénaires plus tard. Il faut cesser de considérer ces antiques sages comme des sauvages. C'est plutôt nous qui le sommes encore avec notre course insensée aux armements! C'est le seul moyen de comprendre l'obscurantisme dans lequel nous nous enfonçons de plus en plus, et qui risque de faire glisser notre planète dans le noir absolu. Ce texte, qui remonte à la nuit des temps, met en scène Khoufou (Khéops), qui s'attribua la Grande Pyramide et fit reconstruire  pour la troisième fois le temple de la Dame du Ciel, à Dendhéra.

     

    voir  la suite dans  l'article 11 Partie c) libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    Extrait:

     

    "Inexorablement, l'histoire et les prophéties s'enchevêtreront dans  la longueur démesurée du temps terrestre, pour s'accomplir selon les prédictions. Le Cercle d'Or réapparaîtra sans nul doute au moment propice, voulu par les Combinaisons-Mathématiques-Divines. Ceux qui "prédisent" le retour de l'Atlantide par un nouveau bouleversement en 1983 ou 1999, ou tout autre date, se trompent,! Non pas sur le sens même des prophéties, mais sur l'interprétation qu'ils donnent aux Textes sacrés.Ils disent qu'Ahâ-Men-Ptah resurgira de ses propres cendres en une certaine configuration céleste de l'année. xxxx, seule possible pour cela. Mais ne peut-on dire que plutôt que les documents originaux, tous les écrits sacrés des premiers jours d'Ath-Kâ-Ptah, retraçant l'histoire complète d'Ahâ-Men-Ptah, seront mis au jour à ce moment-là dans le Cercle d'Or? Ce serait une telle révélation que l'Atlantide resurgira véritablement de ses cendres! Car l'Eternité seule est au pouvoir de Dieu... Enregistrons seulement les données prophétiques...

     

     

     

    La grande hypothèse.

     

    La Bible est présente  en permanence parmi les grands mythes de l'humanité, mais le mythe de l'Atlantide représente beaucoup pour moi.

    Je l'ai découvert en lisant les livres d'Albert Slosman, la grande hypothèse, le trilogie des origines (le grand cataclysme - les survivants de l'Atlantide - ...et Dieu ressuscita à Dendhéra), la vie extraordinaire de Pythagore, Moîse l'Egyptien. Dix livres étaient prévus après Moîse, mais cette série a été interrompue par la mort de Slosman en 1981. Le dernier livre que Slosman avait prévu devait s'intituler l'Eternité n'appartient qu'à Dieu.

     Dans les autres publications, on trouve l'astronomie selon les Egyptiens, le livre de l'au-delà de la vie et le zodiaque de Dendhéra.

     

    Les ouvrages d'Albert Slosman  sont la base de ma réflexion, mais j'ai découvert les écrits  d'Anton Parks.  qui parlent de ce même mythe.

    Pour l'ensemble des articles, je renvoie à mon blog: http://monblogdereflexions.blogspot.com/ (libellé "la grande hypothèse")

    ou http://lesmesrveillesdelaconnaissance (catégorie "la grande hypothèse").

     

     

     

     

     

     

     

     

    LA GRANDE HYPOTHESE et les survivants de l'Atlantide.

     

     

     

    Ma lecture de "La grande hypothèse" va porter surtout sur le grand cataclysme qui est sans doute une autre façon de voir le Déluge de la Bible. Je crois que tous les grands mythes de l'humanité parlent de ce qui a dû être une catastrophe naturelle que la terre aurait subi il y a 14 000 ans selon Slosman. Les Trois grandes pyramides d'Egypte et le Sphinx seraient selon lui un témoignage des survivants de cet événement à l'adresse des générations futures et un avertissement qui a un écho particulier aujourd'hui où on parle de plus en plus de fin du monde . L'émission de la chaîne 4 (apocalypse en 2012) est significative à cet égard.

     

    De "la grande hypothèse", le Figaro écrivait alors: la "construction qui s'accomplît devant nous est peut être un des évènements de notre temps". Et Slosman le définissait ainsi: "c'était en définitive une histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'éternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".

     

     

     

    "C'est une Histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham, mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures. A chaque être céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".    Albert Slosman

     

     

    Cette oeuvre d'Albert Slosman aurait dû être, sous la dénomination générique "L'éternité n'appartient qu'à Dieu".

     A) LA TRILOGIE DES ORIGINES.

         1) Le Grand Cataclysme (paru en 1976).

         2) Les survivants de l'Atlantide (paru en 1978).

         3) Et Dieu ressuscita à Dendérah (paru en  1980).

     B) LA TRILOGIE DU PASSE.

         1) Moîse l'Egyptien (paru en 1981).

         2) Akhenaton, le Divin mortel (non paru).

         3) Et Dieu oublia l'Egypte (non paru).

     C) LA TRILOGIE DU FUTUR.

    1) Jésus le Christ (non paru).

    2) L'Apocalypse de la 8ème vision (non paru).

    3) L'éternité n'appartient qu'à Dieu (non paru).

     D) LA TETRALOGIE DU SAVOIR.

         1) l'Astronomie selon les Egyptiens (non paru).

         2) Les Mathématiques selon les Egyptiens (non paru).

         3) La Médecine selon les Egyptiens (non paru).

         4) L'Evangile selon les Egyptiens (non paru).

     

     

     

     

    Sommaire de mes articles à lire dans les articles avec le libellé :"la grande hypothèse".

              1)   Le hasard existe t-il?

              2)   Le destin s'écrit-il aussi?

              3)   Le grand cataclysme.

              4)   L'âme Atlante n'est pas perdue.

              5)   Les rescapés de l'Ahâ Men Ptah.

              6)   La résurrection de Ptah à Dendérah.

              7)   A la découverte du grand labyrinthe, le Cercle d'Or.

              8)   A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau

              9)   L'ère du Bélier: Moïse le rebelle et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

              10) L'ère des Poissons: Jésus le Christ.

              11) L'éternité n'appartient qu'à Dieu - Pour notre temps.

     

     

     

    Ici je présente un bref résumé des articles pour permettre une vision un peu globale.

     

    LA GRANDE HYPOTHESE 1): "Le hasard existe-t-il?"

     

     

     

    Les hypothèses d'Albert Slosman sont rejetées sans examen par ceux qui pensent qu'en dehors de la science officielle il n'est pas de salut. C'était un marginal qui a payé très cher le droit de s'exprimer car il a su transformer les épreuves qu'il a subies en source vive de connaissance. C'était un esprit curieux et complet qui apportait à sa quête spirituelle la rapidité et la rigueur d'un informaticien. Il avait dit à son éditeur, Robert Laffont, que les deux ou trois prochaines années permettraient d'apporter à sa théorie deux confirmations concrètes. mais le destin n'en n'a pas décidé ainsi.

    Il était persuadé que si Champollion avait découvert la clé du déchiffrage des hiéroglyphes,il était mort trop tôt pour mener son oeuvre à son terme et qu'ainsi des erreurs d'interprétation s'étaient produites et retransmises sans qu'il put être question de les rectifier de nos jours parce qu'elles s'étaient officialisées. Son oeuvre est donc basée sur une interprétation personnelle de l'écriture Egyptienne. Il pensait que l'informatique permettrait de résoudre les données de ce   problème et travaillait sur l'établissement d'un programme informatique qui devait apporter une justification concrète à ses théories.

    Son affirmation du rôle essentiel de Dendérah comme le point de départ de la nouvelle ère monothéiste s'appuyait sur la certitude de l'importance archéologique de ce site qui comportait, d'après lui, entre monuments de la plus haute antiquité enfouis sous les ruines actuelles et non encore explorées, le fameux labyrinthe, haut lieu de la science Egyptienne. La découverte de l'emplacement de Troie par Schlieman relevait bien de l'utopie jusqu'au jour où ses contradicteurs furent confondus.

     Albert Slosman commence son oeuvre par le chapitre "le hasard existe-t-il"? : voir  la suite dans  l'article 1 libellé "la grande hypothèse" http://lesmerveillesdelaconnaissance.over-blog.com

    ou    http://monblogdereflexions.blogspot.com

     

    LA GRANDE HYPOTHESE 2): "Le destin s'écrit-il aussi?"

     

     

     

    Cristaux d'aurichalque (voir dans l'article: à Ta Ouz)

    Pour préciser le rôle du hasard et et entrer au coeur du mystère, le plus simple est de remonter le fil du temps jusqu'en 1942 où la deuxième année de l'occupation Allemande fut encore plus sinistre que les précédentes. Il venait d'avoir 17 ans, et ses parents, d'origine russe et israélo-allemande avaient disparu et il venait d'échapper  à des arrestations opérées par la Gestapo. Son frère, de genève, lui conseilla de contacter la Croix Rouge suisse en France occupée, dont la présidente était Mme Odette Micheli. Mais la veille du jour de la rencontre, il fit sa connaissance par "hasard", au cours d'une alerte, dans un centre d'accueil pour enfants. Il y eut un "courant" qui le galvanisa et il ressenti comme un choc pour cette nouvelle coïncidence!

    Il vécut mille aventures au cours de cette période, avec la Croix Rouge Suisse. 

     

    voir  la suite dans  l'article 2 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

    (extrait): "... C'est alors que l'idée germa qu'il n'y avait au fond qu'un seul Dieu en Egypte, et qu'il devait écrire "une histoire du monothéisme" avec pour seul point fixe la survivance des créatures de Dieu. Ses amis Berbères lui narrèrent leur origine "divine", ils venaient d'un "ailleurs idyllique" qui se perdait dans la nuit des temps et ils croyaient  en ce Dieu juste et bon qui les punit après sa désobéissance."

     

    LA GRANDE HYPOTHESE 3): "Le grand cataclysme."

     

    En exergue: 

    "Il traitait de l'exploit le plus grand, et qui eût justement mérité d'être le plus illustre de tous ceux que cette cité ai jamais accomplis. Mais par l'effet du temps et de la mort des acteurs, le récit n'est pas venu jusqu'à nous".                               Platon (Le Critias).

     

    "Peut-être avez-vous entendu prononcé le nom d'Atlas, et celui de la race qui descendit de lui en nombreuses générations? C'est, dit-on aussi, de lui que descendirent les nombreuses familles qui composèrent notre race. Hélas! ce fut jadis une nation heureuse et chérie de dieux aussi longtemps qu'elle honora le ciel. Jérôme Frascator (Siphilidis, chant III).

     

     

    "L'histoire du monothéisme" qui est l'objet de "la grande hypothèse", fait état d'un continent englouti à la suite d'un bouleversement cataclysmique. Quoi de plus normal que d'appeler cette terre "Atlantide", en français, tout comme Platon l'avait fait à la suite du sage Solon qu'il tentait de traduire en prose. Comme on l'a vu dans les premiers articles à propos de l'histoire de Slosman, ce dernier a sa propre lecture des hiéroglyphes, qu'il estime aussi juste que le ce que j'appelle le "charabia" incompréhensible sur ce sujet de l'interprétation sacrée des textes, de la plupart des Egyptologues.

     

    Son nom hiéroglyphique : Ahâ-Men-Ptah ou "Aîné-Couché-de-Dieu". Ce nom a été contracté dans le livre appelé improprement "livre des morts" en Amenta. Il a cependant conservé sa signification originelle , celui de "Pays des Morts", "Pays des Bienheureux", "Pays de l'Au-delà". Ce pays était représentatif de l'Eden terrestre décrit par la Bible. Les monarques successifs furent traditionnellement les Ptah-Ahâ ce qui veut dire en hiéroglyphique "Aîné de Dieu". En effet tous descendaient en droite ligne du premier Fils de Dieu, donc de l'Aîné. Si nous phonétisons en français, Ahâ se lit Ahan qui, devenu Adam, reste l'Aîné. Ptah s'écrit aussi Phtah et dans une phonétisation grecque, où pi devient phi, Phtah Ahan devient Pharaon. Et "l'Aîné" de Dieu" devient "Fils de dieu". Ainsi après le cataclysme, l'Ahâ-Men-Ptah  ("Ainé-Couché-de-Dieu") est devenu pour les rescapés Ath-Kâ-Ptah (Deuxième-Coeur-de-Dieu") et en phonétisation grecque: Aegyptos, soit Egypte en français. Les coptes sont-ils les derniers descendants de cette race illustre? Vont-ils révéler le fameux cercle dOr dont Slosman dit qu'il doit être dévoilé en 2016?

     

    voir  la suite dans  l'article 3 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    LA GRANDE HYPOTHÈSE 4) "L'âme Atlante n'est pas perdue!"

     

     

     

    Ta Ouz (le lieu d'Osiris?)

     

     

     

    En 1973, A. Slosman n'avait pas encore fait le rapprochement entre l'Amenta du livre dit "des morts" et ce pays englouti lorsqu'il parvint au Maroc pour sa convalescence suite à son accident...La teneur de certains textes des bords du Nil se rapportant au "Lieu du Couchant" ou Ta Mana en hiéroglyphique lui laissait supposer que cette terre était le Maroc, puisque ce nom ne lui était donné qu'en français, gardant sa signification arabe: "Mogreb el-Aqsa" ou le "Pays du Couchant". Il devint ici lecteur de la bibliothèque du ministère des mines et put connaître la géologie, la minéralogie et la structure géophysique des terrains avoisinants comme ceux des Canaries, ces "Iles fortunées". Comme son sol sablonneux était constellé de millions de coquillages non fossilisés, il n'y avait aucune impossibilité pour que cet endroit se trouve au bord de la mer et serve de lieu d'accostage et d'abri à des rescapés d'un naufrage 10 000 ans avant notre ère. Ce fut là qu'il entendit parler de Tamanar, village situé à une soixantaine au nord d'Agadir et dont un très vieux prophète en faisait la renommée dans le Maroc tout entier. Puis, pour Ta Ouz, (on y reconnaît Ouzir, Osiris)

     

    voir  la suite dans  l'article 4 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    Extrait:"...Il était incontestable que la tribu des Berbères était la descendante de ceux qui, des millénaires auparavant, avaient accosté à cet endroit au bord de la mer. certaines familles s'étaient implantée ici et avaient fait souche afin d'assurer le arrières du reste des rescapés qui partaient à la recherche de "Ta Meri",le "Coeur Aimé". Il fallait que les métaux et le ravitaillement suivent. Lorsqu'il devint inutile d'envoyer tout cet approvisionnement, un deuxième point fixe ayant été établi bien plus en avant (cette implantation devint sédentaire et donna naissance à la grande tribu des Kabyles), ceux qui étaient implantés à Ta Mana y restèrent. Non seulement parce que le climat était sain et la culture facile, mais l'extraction des métaux et des minéraux devait se poursuivre. La troisième raison, plus spirituelle, était que le site funéraire de Ta Ouz devait être toujours être protégé, jusqu'à ce que les temps soient venus de révéler la vérité avant qu'un cataclysme plus radical encore ne détruise totalement le terre!..."

     

    LA GRANDE HYPOTHESE 5): "Les rescapés de l'Ahâ-Men-¨Ptah."

    Après l'hébétude, la souffrance et les recherches pour trouver d'autre survivants, les rescapés de ce qui fut l'Ahâ-Men-Ptah commencèrent de s'organiser en la Ta-Mana, la terre où ils avaient accosté (Le Maroc selon Slosman). Ce fut la première idée qui surnagea du cataclysme: vivre le temps d'avertir comme il le fallait les générations à venir qu'un pareil malheur pourrait survenir à nouveau faute d'obéir au Créateur de toutes choses. Les premiers Conseils des Anciens, qui réunirent ceux qui avaient échappé sur leurs "mandjits", grâce à Dieu, recherchèrent les moyens de retenir la leçon du passé. 

     

    voir  la suite dans  l'article 5 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    extrait:"...C'est dans l'énorme boucle effectuée dans le cours du Nil, comme en une intention précise par le Très-Haut, que le pontife et les prêtres reconnurent l'endroit trois fois sacré où se reconstruisit le Cercle d'Or qui fut englouti bien longtemps auparavant dans l'Ahâ-Men-Ptah. Ses rescapés se mettraient à l'ouvrage immédiatement afin que renaissent dans la gigantesque construction dorée, les Combinaisons-Mathématiques-Divines."

     

    LA GRANDE HYPOTHESE 6) "La résurrection de Ptah à Dendérah"

     

    Le grand cataclysme eut lieu le 27 juillet 9792 avant notre ère, et cette date est certaine grâce à la carte du ciel gravé au plafond d'une salle du temple de Dendérah, plus connue sous le nom de "zodiaque", dès le moment de sa découverte par les savants lors de la campagne d'Egypte par Napoléon. Les rescapés ont accosté à Ta Mana, au Maroc et ont fondé leur survie sur la mémoire de cette catastrophe afin d'avertir les générations futures qu'un tel malheur pourrait à nouveau survenir, faute d'obéir au Créateur de toutes choses. Après une errance de quelques 5 000 ans, et des luttes fratricides entre les partisans d'Ousir, le descendant de l'Aîné de l'Ahâ-Men-Ptah et, Seth, son frère Rebelle, ces multitudes venaient d'aboutir sur le plateau qui dominait au loin cette immense boucle du fleuve et à l'intérieur de laquelle croissait une si verdoyante oasis. Cet exode ne fait-il pas penser à celui du peuple juif hors d'Egypte quelque 5 000ans plus tard, fondant une nouvelle religion? Ce miracle  devint le signe de l'Alliance avec Ptah: ce serait Dendérah!

     

    Denderah le temple

     

    C'est là que devait s'implanter la Double-Maison-de-Vie qui serait la détentrice de tous les textes sacrés. Ceux-ci étaient devenus trop difficiles à conserver oralement dans leur intégrité et leur intégralité. Ceux qui avaient appris depuis l'enfance un ou deux chapitres n'avaient pu résister jusqu'au bout à l'énorme effort d'endurance qui consistait à arriver vivant sur la Terre promise. Aussi, il fut demandé au peuple un autre effort prodigieux, il faudrait ériger en ce lieu, incontestablement béni par Dieu, qui redeviendrait la gloire du nouveau pays, après été celle du continent englouti: le grand complexe qui permettrait à nouveau le calcul de Combinaisons-Mathématiques-Divines. 

     

    voir  la suite dans  l'article 6 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

     

    La grande hypothèse 7) A la découverte du grand Labyrinthe, le Cercle d'Or

     

     
     

    Dendérah-le zodiaque

     

     Il est bien difficile de s'imaginer le gigantesque de la construction du Cercle d'or tant qu'il ne sera pas mis au jour (voir plus loin, le Cercle d'Or,  "Et Dieu ressuscita à Dendérah"). Les fouilles datant de l'époque de Slosman avaient montré quelques dalles datées du temps de Chéops. Mais rien de nouveau ne s'est passé depuis. L'existence des six constructions précédentes au temple actuel, dont parle Slosman n'a pas été confirmée malgré les documents qui parlent du Cercle d'Or. Mais  l'existence de Troie avait longtemps mise en cause avant la découverte des ruines par Heinrich Schliemann en 1871.  On trouve des écrits, en particulier le manuscrit original écrit par le Père Jésuite Claude Sicard en 1718 que Slosman a compulsé à Chantilly. Pour en arriver à la compréhension de la réalité du Cercle d'Or, il faut entreprendre le même cheminement que Slosman, afin de suivre pas à pas, comme si on y participait et parvenir d'abord à la découverte de ce qu'est devenu le Grand Labyrinthe

     

    voir  la suite dans  l'article 7 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

     

     

    La grande hypothèse 8 partie1 ) A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau en Ath-Kâ-Ptah.

     

     

    Dendérah est le pivot central de  l'"histoire du monothéisme", 

              1) Le temple actuel est la sixième reconstruction de l'édifice originel, qui remonte aux "suivants d'Horus", donc aux rois prédynastiques.

              2) Ce temple avait la seule école enseignant l'astronomie dédoublée dans une "Double-Maison-de-Vie": l'une pour le jour, l'autre pour la nuit.

              3) Son Planisphère, ou "Zodiaque", reste le monument le plus controversé découvert en Egypte, depuis que des mises à jour archéologiques sont faites. 

              4) Les Combinaisons-Mathématiques-Divines gravées sur les parois du temple content l'histoire d'un peuple originel dirigé par Osiris, Horus et Isis, la Triade Divine, dont justement le Zodiaque est la justification, puisqu'il représente le carte du ciel le jour du Grand Cataclysme qui eut lieu il y a 12 000 ans environ.

    Il faut comprendre l'originalité incontestable de ce monument qui ressort de toutes ses murailles, toutes ses galeries, ses colonnes, ses plafonds, ses escaliers intérieurs couverts d'inscriptions hiéroglyphiques, de ses cryptes souterraines ou cachées dans les épaisseurs du sol lui-même et enfin de ses chambres initiatiques nichées dans la terrasse supérieure, tout comme de la planisphère devenue Zodiaque qui en est l'élément dominant. L'entrée dans ce temple s'effectue après la traversée d'une vaste esplanade entourée d'un haut mur d'enceinte, percé en son centre sud par un portique impressionnant. 

     

    voir  la suite dans  l'article 8 partie 1 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

     

    La grande hypothèse 8 partie 2) A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau en Ath-Kâ-Ptah. 

     

    sérapeum de Saqqarah

     

    De la masse des document, un point d'interrogation appelle une réponse précise: celui de la date du commencement de la I'ère dynastie pharaonique. La divergence de vue entre tous les Egyptologues est telle qu'elle nécessite une réflexion plus approfondie.Partons uniquement d'un calendrier astronomique, puisque Têta (Thot ou Athotis), disait dans les annales de son temps avoir rétabli l'ère calendérique en partant du jour de la conjonction Sirius-Soleil. La dernière configuration céleste de cette importance, connue et répertoriée, se produisit le 21 juillet de l'an 139 de notre ère. Partant de cette date, et en remontant dans le temps, il y avait avant Christ, quatre possibilités astronomiquement valables: 1322, -2783, -4244, et -5705.La chronologie mise par le Sainte Eglise inspira sans doute les chercheurs. Les Egyptologues anciens et modernes laissèrent de côté l'astronomie et donnèrent des dates présumées qui n'avaient aucun rapport avec la motivation annoncée par les Textes Sacrés, à savoir l'avènement du Taureau Céleste et l'Année sothiaque, soit:

    Champollion: -5867, Lesieur: -5773, Boeckh: -5702, Africanus: -5619, Pochant: -5558, Sir Flinders Petrie: -5546, Hensy: -5303, Lenormant: -5124, Mariette et Maspéro (selon Manéthon): -5004, de Saulcy: -4717, Brugsch: -4455, Meyer: -4244, Borchardt: -4186, Lepsius: -3892, de Bunsen: -3623, Weigall: -3407, Moret: -3315, Junker: -3300, Leclant: -3000.

    Le créneau est énorme puisque l'écart est de près de 3000 ans. A l'époque de Slosman, il existait encore deux écoles chronologiques chez les égyptologues, dont l'officielle était la plus courte., représentée par J. Leclant, le célèbre traducteur des "Textes de Pyramides". 

    Aujourdh'hui, on situe le Commencement de la première dynastie pharaonique autour de -3105. Le drâme pour tous ces savants, c'est qu'une fois pour toutes, pour eux, tout ce qui est antérieur à 3 000 ans avant christ, est de la préhistoire et non de l'histoire. 

     

    voir  la suite dans  l'article 8 partie 2 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    Extrait: "...D'après la liste de Manéthon des Dynasties et des rois, la seule date possible est celle préconisée par E. Meyer il y a cent ans, et dont le chanoine Dioron ne voulait aucunement entendre parler: 4244 avant notre ère! Cette date est par ailleurs la en concordance avec l'entrée du soleil en Taureau. Tout le complexe de Dendérah en fait foi, et pas seulement le Zodiaque, comme l'a laissé pressentir J.-B. Biot...."

     

     

    La grande hypothèse 9 partie 1) L'ère du Bélier: Moïse le Rebelle

     

     Aucun pays n'a connu une longévité et une durée de stabilité historique dans sa vénération monothéiste qu'Ath-Kâ-Ptah. Siècle après siècle, millénaire après millénaire, dynastie après dynastie, qu'elles aient été memphites, Saïtiques étiopiennes, hycksos ou ptolémaïques, seule l'Egypte survécut tant que le culte de Ptah symbolisa  le pays en même temps que sa création, qui provenait de Créateur unique de tout ce qui s'y trouvait. Cette indestructibilité dura le temps de la croyance monothéiste, ce qui confirme que les civilisations les plus avancées meurent de leur impiété avant toute autre considération. Cette vérité était flagrante au moment de la naissance de Moïse, qui nous amène au XVIéme siècle avant Christ. La chronologie officielle, dite courte (dont l'actuelle), ne diffère plus ici que d'un siècle, bien qu'il y ait eu un changement de dynastie: elle donne la naissance de Moïse sous Ramsès II. Or, nulle part dans la bible, ce nom n'est cité, mais seulement "Pharaon". Ensuite, si on admet que la mort de ce Roi dans la mer Rouge, ll ne peut s'agir d'aucun des souverains de la XIXéme dynastie, puisque tout ce qui concerne leur décès est connu. Il n'en va pas de même avec le Pharaon Thoutmôsis II, de la XVIIIème dynastie, dont les annales ont délibérément disparu et dont les textes gravés ont été martelés.

    Pour le détail, il faut se référer au livre de Slosman: "Moise l'Egyptien. Ce qui suit est ma lecture de "la grande hypothèse".

    Chronologie des Pharaons de la XVIIème dynastie selon A. Slosman:

    Manéthon: N°  xxx Noms grecs     durée de règne           Datation        Fait marquant

                             171  Amosis              25 ans               1480-1555    Naissance de Moîse

                             172  Aménophis I      23 ans               1558-1532    Fut co-gérant pendant 3 ans

                             173  Thoutmôsis I     12 ans                1532-1520     

                             174  Thoutmôsis II     20 ans                1520-1500   Mort  dans la mer Rouge 

                             175   Hatchepsout     23 ans                1500-1477   C'est l'Amenset de  Manéthon                         

                                                                                                                    et de Champollion.   

                              176  Thoutmôsis III    30 ans                1477-1447

                              177  Aménophis II     35 ans                1447-1412

                              178  Thoutmôsis IV     9 ans                1412-1403

                              179   Aménophis III    36 ans               1403-1367

                              180   Aménophis IV   16 ans               1367-1351  Transforma son nom en Akenathon

     

    Moise sauvé des eaux (Nicolas Poussin)

    1500 est donc la date essentielle de l'histoire de Moise, puisqu'elle situe le passage de la Mer rouge. Les erreurs commises à ce sujet proviennent d'une tentative d'interpréter les textes de Manéthon.

     

    voir  la suite dans  l'article 9 partie 1 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    extrait:  "...Moise. Le plus important, et qui n'est pas écrit dans cette chronologie manéthonienne, est que cette même année naquit une "enveloppe charnelle" du sexe masculin, qui n'eut aucune appellation connue pour sceller l'entrée de sa "parcelle divine" dans ce corps. Trois mois plus tard, le nom de Moses lui sera donné par la belle et jeune Thermoutis qui l'avait trouvé dans les roseaux proches de la plage du palais d'été, là où elle se baignait avec ses suivantes...

     

    La grande hypothèse:  9) Compléments sur Moïse (Chapitre L'ère du Bélier)

     

    la traversée de la mer rouge.

     

    Ainsi, Slosman a reconstitué la vie de Moîse avec l'aide des faits historiques troublés de ce temps et des écrits contenus dans le deuxième livre de l'Ancien Testament, désigné selon l'antique coutume juive par le mot: Chémot, ou "les noms"  que les auteurs grecs ont rendu par Exodos. Les textes bibliques , recueillis, oralement, ont été mis par écrit environ quatre siècles après la mort de Moîse par les prêtres lévites, les plus fidèles à l'esprit mosaîque. Mais la crainte d'en laisser perdre quelque bribe véridique vitale, a conduit les rédacteurs du texte définitif à y inclure certains récits en double, ou des variantes sujettes à caution, d'autant plus que cela se passe quelque mille ans après Moîse, au Ve siècle avant Christ.! C'est pourquoi ce fond spirituel du monothéisme, qui remonte à la nuit des temps, doit être lu au travers des pensées qui animaient les prêtre juifs du VIe et Ve siècle, correspondant à la déportation en Babylonie, à l'exil et au retour avec la reconstruction du Temple de Jérusalem. Il est impensable que ces méditations à l'étranger n'aient pas influencé la rédaction du texte d'un exode vieux d'un millénaire, qui rappelait étrangement l'aveuglement et la décadence d'un autre peuple primitivement élu du même Dieu, dont l'origine égyptienne remontait aux temps les plus reculés.

     

     

    Le document sur l'exode a donc été composé dans le but unique d'apporter des enseignements stricts,copiés sur les commandements originaux, afin qu'Israël survive dans un premier temps. puis vive selon les préceptes rigoureux, en accord avec les Tables de la Loi et l'érection du temple monumental prévu.C'est cette déformation lévite que Slosman a tenté de laisser délibérément tomber. Pour le fond, les notes jointes au livre "Moïse l'Egyptien" apportent assez de preuves que les Dix Commandements existaient déjà des siècles avant  quitte les bords du Nil et qu'en tant que grand'prêtre il en connaissait la teneur par coeur. 

    Ce chapitre vital a été écrit de cette façon suite à un long séjour au Sinaï. Slosman a passé 3 jours et 2 nuits au sommet, seul,pour se replonger dans l'espace et le temps où Moïse le Rebelle, épris de Dieu, s'y trouvait. La lecture l'a aussi beaucoup aidé. En particulier, le très savant Jean Salvador a publié "les Institutions de Moïse" en 1881. Un des passages prouve que les Commandements ont bien été amenés d'Egypte.

     

     

    voir  la suite dans  l'article   9) compléments sur Moïse  libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

     

    Extrait: "...Moîse, élevé parmi les prêtres égyptiens, savait tout de leur science. Si donc les Hébreux emportèrent leurs vêtements, des vases d'or et d'argent, des instruments pour dresser leurs tentes, Moise emporta aussi de quoi écrire, ainsi que les lois écrites sur des rouleaux de papyrus conservés dans les sanctuaires d'Egypte..."

     

     La grande hypothèse 9) Partie 2: Et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

     

    La partie 1 a traité:  L'ère du Bélier -Moïse le Rebelle.

     

     

     

    le taureau Apis

     

    A peine le dernier quart de navigation solaire le long du "Grand Fleuve Céleste"  en Bélier fut-il commencé, qu'Israël et l'Egypte perdirent leurs identité dans le même temps! Les Hébreux furent déportés en Babylonie, et les Perses transférèrent 500 000 prisonniers égyptiens vers leur pays, où très peu arrivèrent vivants. Ainsi, les défenseurs de l'ère du Bélier furent balayés de leurs deux mères patries. Moîse  et Akhénaton n'avaient pas réalisé leur rêve d'un monothéisme défenseur des droits de chaque humain à vivre dans la paix de Dieu sur Terre.  Les cinq siècles restant à accomplir jusqu'à l'entrée du Soleil dans la constellation des Poissons virent un énorme brassage de population dans ce Proche-Orient au courant de toutes les prophéties devant s'accomplir avant l'ère nouvelle. Chaque pays faisait tout pour influer sur les évènements pour qu'ils tournent en faveur du plus fort ou du plus malin. Le troisième livre de Manéthon qui énonce les noms et titres des 66 derniers pharaons présente une division remarquable des dynasties. Les "hauts faits" ayant marqué le règne de Cambyse nous sont connus par le récit d'Hérodote dans son Voyage en Egypte.

    L'impiété s'implantant de plus en plus et une nouvelle idolâtrie introduite par les Grecs appelés en renfort par le pharaon Amosis amenèrent les Perses à agir rapidement. C'est pourquoi, les temps s'accomplissant, Dieu oublia l'Egypte pour punir tout ce méchant monde! Les Perses, avec Zoroastre, leurs Mages et leurs Prophètes, connaissaient l'attente anxieuse dans laquelle vivaient les égyptiens. Ceux-ci savaient leur fin inéluctable! Les Combinaisons-Mathématiques-Divines en avaient décidé ainsi! Comme dans les temps les plus reculés d'Ahâ-Men-Ptah, les Maîtres de la Mesure et du Nombre l'avaient assuré. Les Perses, de leur côté, le reconnaissaient formellement. Leurs prêtres profitèrent de l'occasion d'un Cambyse, un esprit faible dans un corps malade, dont la violence des idées l'emportait dans son désir de tout soumettre à sa volonté pour l'influencer vers une guerre sainte. Or, il y avait une certitude que les égyptiens se laisseraient tuer sur place plutôt que de se défendre devant la fatalité... Et l'armée de Cambyse fonça vers la conquête des zoolâtres en une guerre sainte destinée à anéantir le Taureau Apis!

     

    voir  la suite dans  l'article 9) Partie 2 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

     

    extrait: "Pourtant, durant l'occupation gréco-romaine qui suivit celle des Perses  et avant l'entrée du Soleil dans la constellation des Poissons, le grand Alexandre, tombé amoureux de l'Egypte, commença la restauration des lieux du culte. Mais ce fut un ultime sursaut. Les véritables monothéistes s'assemblèrent en une population spirituelle différente, qui garda le patronyme de "Coeur-de-Dieu": Kâ-Ptah, qui devint Koptos en grec et copte en français." Leur signe de ralliement fut un poisson gravé sur un scarabée  dans l'oeil d'Isis, pour tromper ceux qui voulaient leur perte en les empêchant de se réunir. Avec l'entrée dans l'ère des Poissons, le Messie apparut. Et le poisson devint le symbole des premiers chrétiens.

     

     

    La grande hypothèse10 partie 1) L'ère des Poissons: Jésus le Christ. (la naissance)

     

     La naissance de Jésus.

     

    Les questions chronologiques interfèrent inévitablement sur la vie de Jésus, en particulier la date précise de sa naissance. On peut la recalculer dans le contexte historique entre les années qui précédèrent l'ère chrétienne avec Hérode, puis les années qui suivirent avec Ponce Pilate. Les textes les plus anciens ont été relevés dans "les Constitutions Apostoliques" (livre V page 13). Il n'y a point à douter de cette authenticité, car elle est approuvée par la savante démonstration effectuée par Siméon de Magistris, reproduite dans les Patrologies de Migne (page 523 et suivantes) qui ne réfute que quelques altérations additives de Paul de Samostate , et prouve que saint Clément, pape et disciple des Apôtres, tout autant que saint Hippolyte a conservé la stricte vérité. Toutes les dates, jours et mois, y sont décomptées par le calendrier hébreu, seul valable en ce temps des Apôtres, presque tous d'origine juive, qui ne connaissaient rien d'autre! Et l'année sainte débutait alors le jour du retour du printemps. Par conséquent, les premiers chrétiens nommaient le mois d'avril la premier de l'année ecclésiastique.  Partant de cet axiome érigé en loi, le 25è jour du 9è mois se trouvait être le 25 décembre de l'année romaine et païenne. Quand à l'épiphanie, le 6è jour du 10è mois était donc le 6 janvier. Le reste de l'imposant ouvrage des "Constitutions" règle tout avec ce calendrier qui ne fut changé que durant le règne de Charles IX en France. Cela suffit à prouver que ces deux fêtes remontent bien aux temps apostoliques.

    Il existe d'autre part, dans les livres saints, trois points de repère qui permettent de cerner cette date; dans Saint Matthieu et Saint Luc

         a) Jésus est né avant la mort d'Hérode Ier, dit le Grand.

         b) Trois évènements intervinrent entre la naissance de Jésus et la mort d'Hérode: l'adoration des Mages, la fuite en Egypte, et son retour après la mort d'Hérode.

         c) La naissance de Jésus coïncida avec un dénombrement général des habitants de l'Empire romain.

    La mort d'Hérode étant survenue en l'an 4 avant notre ère, et les traces du passage de Jésus à Jérusalem pour y célébrer la Pâque juive en l'an 7 où il est alors âgé de 12 ans étant historiquement prouvées, on peut ainsi cerner la date naissance du Messie. Jésus est donc né le 25 décembre de l'an 5 avant notre ère.

     

     

     

     

    voir  la suite dans  l'article 10) Partie 1 libellé "la grande hypothèse" http://lesmerveillesdelaconnaissance.over-blog.com

    ou    http://monblogdereflexions.blogspot.com

    extrait: De même que pour la naissance d'Osiris, né de sa mère Nout engendrée par Ptah sous le sycomore sacré, le croyant des temps pharaoniques renouvelait sa foi à chaque lecture de ce passage des Ecrits sacrés, ceux de Râ haussaient les épaules en ricanant, car pour eux, c'était Râ, le soleil, qui avait enfanté le premier humain. 

     

    La grande hypothèse10 partie 2) L'ère des Poissons: Jésus le Christ  (la vie et la mort de Jésus). 

     

     

     

     

    Jerusalem au temps d'hérode

    La partie 1) a été axée sur le monde et les évènements dans l'Empire romain en ce début de l'ère des Poissons. La naissance du Christ évoque de façon troublante une autre naissance, plus de 12 000 ans auparavant, celle d'Osiris, né de Dieu dans des circonstances similaires, mais non totalement identiques. La profondeur et la vérité de ce mythe restent troublantes pour moi.

    Ce texte de Slosman, que je résume et dont je donne ma lecture, écrit par Slosman vers 1980, provoque peut-être aujourd'hui des réactions dues aux évènements récents, à la radicalisation de la laïcité et de la tolérance qui font qu'on ne peut plus dire certaines choses sans réactions violentes de rejet, les commentaires en seront donc des plus intéressants.

     

     

    voir  la suite dans  l'article 10) Partie 2 libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    Jésus et pilate: "ecce homo".

    extrait"Les docteurs, et les premiers d'entre les juifs, révoltés contre la doctrine de Jésus qui les confondait, et furieux de voir le peuple courir en foule sur ses pas, forcèrent Pilate, commandant en Judée pour les romains, de le leur abandonner, pour le crucifier. Lui-même, il l'avait prédit. Ce n'était pas assez: les prophètes l'avaient prédit longtemps auparavant."

     "Les juifs, ayant saisi Jésus, le présentèrent à Ponce Pilate, lequel, en sa qualité de délégué de 'empire, gouvernait alors la Syrie. Ils lui demandèrent de l'attacher à la croix, ne reprochant à jésus rien d'autre que s'être dit le Fila de Dieu et le Roi des Juifs. Pilate, ayant entendu ces accusations, et voyant que Jésus ne disait rien pour se défendre, déclara qu'il ne trouvait rien en lui qui fût digne de la mort. Mais ces injustes accusateurs, de concert avec le peuple qu'ils avaient excité, se mirent à crier et à demander opiniâtrement son crucifiement, par des cris violents et menaçants. Alors, Pontius fut vaincu par ces clameurs et pars les instances du tétrarque Hérode qui craignait d'être détrôné. Néanmoins, li ne prononça point de sentence; mais il le livra aux Juifs, pour qu'ils le jugeassent selon leur loi."

     

    La grande hypothèse11 partie a) Ce que j'ai vu et compris 

    voir  l'intégralité dans  l'article 11 Partie a libellé "la grande hypothèse"  dans 

     

     

     

    Extraits de l'article 11 partie a):

    a) L'éclair-la lueur.

    Selon Decartes, l'étendue est l'essence des corps. Disons plutôt que l'âme possède l'insondable densité de l'espace qui l'a propulsée dans l'enveloppe charnelle, restant sa détentrice durant son séjour terrestre.

     

     

    Il n'est pas dans mes intentions de de philosopher ici, mais simplement de raconter ce que j'ai vu, et qui m'a donc permis de de comprendre l'ensemble de la réalité cosmique. Pas plus que de parler de l'accident (mon AVC) qui a développé certaines facultés mentales et spirituelles. mais partir plutôt de ce instant primordial, au sortir de l'anesthésie, celui où j'ai découvert la lueur qui me manquait. C'est un peu ce que déclare A. Slosman (en beaucoup primordial évidemment, vu ses accidents). Il parle donc lui, de la lueur qui lui manquait pour faire la jonction entre tous les éléments épars de de la compréhension trouvée, qu'il avait déjà emmagasinés. Je vais donc essayer de partager ce que j'ai découvert à sa lecture que je m'imagine comprendre, dans la découverte de mon existence bouleversée suite à mon AVC. 

     

    §§§  §§§  §§§

     

    Slosman décrit ainsi son "éveil à la Connaissance":

    "Tout cela, je l'ai connu durant mes hospitalisations prolongées. J'avais le temps d'ouvrir ou de fermer les yeux, de réfléchir, de voir les lumières, ou de rester plongé dans les ténèbres. Je cherchais la lumière et elle venait à moi, à force de réfléchir. Dans cette Egypte fascinante, j'avais longuement médité, mais la présence agglutinante de la masse des touristes, faisait que je ne pouvais pas me recueillir comme je le désirais, hormis à Dendérah... Il convenait de mettre noir sur blanc mes réflexions et de développer les centaines de diapos que je faisais, pour en étudier attentivement la hiéroglyphique. Car tout était là, dessiné, gravé reproduit en signe d'avertissement destiné au futur. Rien d'autre n'était possible!

    Ma compréhension globale des faits m'avait déjà permis de discerner le principe communautaire de ces antiques qui ne voyaient que deux classes: celle de leur peuple et celle des étrangers. Eux, ils comprenaient pratiquement sans études le besoin de se mettre sous la protection de Dieu. C'était inné chez tous les natifs de cette terre seconde. Les autres, ceux qui vivaient ailleurs, leur étaient indifférents, et ils restaient pour cela dans l'ignorance. Ils ne cherchaient pas à répandre la bonne parole, ceux qu'elle intéressait n'avaient qu'à venir s'établir sur les bords du Nil. Les autres devenant ainsi les infidèles de Ptah, mais non des ennemis; ils restaient des étrangers indignes d'être instruits. 

    Leur grande crainte provenait du fait, prévisible, que leurs générations futures, celles de leurs cadets, oublient les leçons du Passé et deviennent des étrangers sur ce sol béni une seconde fois de Ptah; Ath-Kâ-Ptah, le "Second Coeur de Dieu". Là était le raison majeure de l'enseignement indestructible gravé sur les murs de pierre, partout dans le temple de Dendérah. Là était la raison majeure de ces énormes blocs étagés pour soutenir cette écriture sacrée destinée à défier le temps, pour être retrouvée plus tard, si Ptah décidait d'oublier l'Egypte aux temps prévus."

    §§§  §§§  §§§

     

     

    Le mythe de Prométhée, par exemple, qui est un des plus beaux fleurons d'Hésiode, prophétise le Christ! Il est fascinant par les réminiscences émanant des traditions originelles et du début du christianisme. Un de ses protagonistes, Chiron le Centaure est mis en vedette par Nostradamus, voir page 63 du livre Nostradamus trahi, par Elisabeth Bellecour. 

     

    Prométhée était le fils d'un Titan, Japet, donc Titan lui-même, et père de Deucalion et Hellen. Au temps où il vivait, Jupiter venait de détrôner Saturne et se trouva donc le roi des dieux présidant l'OlympePour se venger du désintéressement humain à sa nouvelle gloire, Jupiter cacha la nourriture aux hommes les obligeant ainsi à un travail pénible pour s'en procurer et subsister, ce qui dégénéra en en une dispute mémorable entre les divers dieux et les créatures de la terre au sujet de la part revenant à l'Olympe et du sacrifice que cela occasionnait aux mortels. Pour arbitrer justement le différent, Prométhée partagea un boeuf en deux morceaux, plaçant d'un côté tous les os recouverts de la graisse de l'animal, et de l'autre les chairs sous la peau entière du boeuf. Jupiter, roi des dieux, feignit de s'y laisser prendre et il choisit exprès les os recouverts de graisse. Et pour punir Prométhée de sa rébellion, il cacha le feu aux hommes. Mais par son habileté le Titan le retrouva et l'introduisit auprès des mortels. Nouvelle vengeance de Jupiter: ce fut Pandore, la première femme de limon fabriquée par Vulcain sur l'ordre du roi des dieux, afin de séduire Epiméthée, le frère de Prométhée. Ce fut elle dont la curiosité punit toute la terre, car elle ouvrit l'amphore d'où sortirent tous les maux de l'humanité! Et Prométhée fut lié à une colonne où un aigle arrivait chaque jour pour dévorer son foie immortel. Ce fut Hercule, le propre fils de Jupiter et d'Alcmène qui délivra Prométhée, qui en perdit ainsi son immortalité. Ce ne sera qu'ensuite que grâce à Chiron le Centaure, qu'il la retrouvera.

     

    §§§  §§§  §§§

     

    En guise de récapitulation de l'oeuvre, cette certitude d'Albert Slosman résonne  en moi comme une révélation:

    "Voilà ce que j'ai vu et compris dans mon lit de douleur: c'est la connivence de fait, spirituellement parlant, entre toutes les théologies hébraîques, chrétiennes et même grecques, mais partant d'un seul monothéisme: celui immergé avec l'Ahâ-Men-Ptah, retransmis par ses survivants jusqu'en Ath-Kâ-Ptah (Aegyptos ou Egypte)".

     

     

    La grande hypothèse 11 partie b) Pour notre temps

     

     

    Notes préliminaires pour cet article:

    a) "Le zodiaque de Dendérah nous montre la constellation des Poissons au zénith de son tracé. Il domine le ciel avec une évidence criante. De surcroît, entre les deux vertébrés aquatiques, inscrit dans un cadre rectangulaire, se trouve le hiéroglyphe des fortes inondations, voire du déluge, composé de trois lignes brisées en dent de scie, enfermées dans un cadre symbolique, semblable  à celui inscrit dans un cartouche.

    Ainsi, il y a six millénaires au moins, Les Maîtres de la Mesure et du Nombre portaient déjà à la connaissance de leurs élèves, les futurs grands-prêtres l'état dans lequel parviendrait le globe terrestre à la fin du cycle des Poissons pour entrer dans celui du Verse-eau."

     

     

    "Quelle est donc la lueur qui sauvera le monde, et qui seule est susceptible en cette fin d'ère des Poissons de faire retrouver à l'humanité sa conscience; la FOI. Et ce n'est pas le christianisme générique, mais l'entendement d'un Dieu Créateur, ayant engendré des Fils, des Messies, des Prophètes et l'Humanité que nous formons tous aujourd'hui, quelque soit la couleur de la peau. C'est ce qu'ont assuré tous les philosophes et patriarches depuis des millénaires. C'est ce qu'a dû se dire Galilée qui est mort quatre ans après être devenu aveugle! Car on oublie que du jour où il a maladroitement renié ce qui était la simple vérité, à savoir que  c'était la Terre qui tournait autour du Soleil et non le contraire, il a perdu la foi et l'étincelle de clarté qui s'accrochait à sa parcelle Divine! Il fallut attendre mars 1980 pour voir le Vatican rouvrir le dossier en réhabilitation de Galilée. 

     

    Le Cercle d'Or restera-t-il dans le noir complet avant que la nouvelle ère ne l'efface de la surface du globe? Se trouvera-t-il enfin une équipe aux yeux très grands ouvert pour bien comprendre le cycle éternel de l'éternité?

    Mais la situation en cette fin d'ère des Poissons est toute différente de celles du passé, elle dépend de plus des hommes eux-mêmes! 

     

    b) A titre de commentaire voici ma réponse à un commentaire de Maxime:

    Maxime R: Que tout cela est bien compliqué. Si tout est écrit d'avance qu'en est-il de la valeur de la liberté humaine ? Toute décision ne serait-t-elle alors qu'une fausse illusion d'avoir un peu d'influence sur le cours des chose ? Il y a des phénomènes qui nous échappent : météorites et super volcan ont la capacité de nous faire disparaître.Notre propre arsenal nucléaire (civil ou militaire) peut nous exploser à la figure. La fin du monde, de ce monde est une vérité scientifique. Il n'est nul besoin d'aller se faire peur, la vie est assez compliquée comme ça et en plus si nous n'y pouvons rien à quoi cela sert-il ? Le livre de l'Apocalypse en ce sens est plein de sagesse, c'est un livre d'espérance. N'est-ce pas ce dont l'homme a besoin pour vivre en harmonie avec la Planète, les Autres et Lui-même.

     

    Ma réponse: Tout n'est pas "écrit"  par quelqu'un, par un humain, mais dans le lois du Créateur, que j'appelle les lois de la nature. On les a traduite en lois physiques et elles sont devenues "la science". 

    Nos ancêtres les ont subies et ont vécu des cataclysmes, dont certains sont restés dans l'inconscient et sont devenus les grands mythes de l'humanité. Les religions en sont sans doute issues. 

    Pour dominer et maîtriser cette nature, la "parcelle divine" qu'est le conscient et l'"intelligence" s'est peu à peu éveillée en science et technologie (Dans la Bible, Dieu a bien "dit": ..."dominez"...). Puis dans nos civilisations de cette ère des Poissons, après la révélation des Evangiles et le "rendez à César ce qui est à César" (le "matériel" du monde), et à Dieu ce qui est à Dieu (le divin de l'Etre), la désacralisation a abouti à un monde seulement scientifique, technologique, d'"avoir", de performance,... L'homme veut se libérer de Dieu et maîtriser la nature par sa seule intelligence toute puissante et en oubliant son Créateur. Il se crée ainsi les conditions de sa propre destruction et disparition. On le voit dans les progrès inouïs qui devraient le bonheur avec les promesses de la science et de la technologie. La décision a une influence sur le cours des choses, mais la certitude de la liberté de l'homme dans sa toute puissance est une illusion et on le découvre de plus en en plus après les certitudes scientiste. Il ne s'agit pas de faire peur, car la fin de monde, si elle est vérité  "scientifique", n'est pas "vérité" tout court. 

    Encore une fois, la "Parcelle Divine" a cette espérance (pas exactement l'espoir), l'apocalypse. C'est la lueur dont il est question en cette fin d'ère des Poissons: on crée les conditions de notre destruction, mais contrairement à ce que disent les "prophètes", ce n'est pas la fin du monde et la destruction. La situation est toute différente, le cataclysme est proche, mais pour la première fois, l'issue dépend de plus des hommes eux-mêmes! Vont-ils voir l'harmonie de la nature?...

     

    voir  l'intégralité dans  l'article 11 Partie a libellé "la grande hypothèse"  dans 

     

     

     

    ..../....

     

     

    A nous de réfléchir et de méditer sur la nécessité du destin et de la connaissance de l'avenir. Le zodiaque de Dendérah nous montre la constellation des Poissons au zénith de son tracé. Il domine le ciel avec une évidence criante. De surcroît, entre les deux vertébrés aquatiques, inscrit dans un cadre rectangulaire, se trouve le hiéroglyphe des fortes inondations, voire du déluge, composé de trois lignes brisées en dent de scie, enfermées dans un cadre symbolique, semblable  à celui inscrit dans un cartouche.

    Ainsi, il y a six millénaires au moins, Les Maîtres de la Mesure et du Nombre portaient déjà à la connaissance de leurs élèves, les futurs grands-prêtres l'état dans lequel parviendrait le globe terrestre à la fin du cycle des Poissons pour entrer dans celui du Verse-eau.

    §§§ §§§ §§§

    "Quelle est donc la lueur qui sauvera le monde, et qui seule est susceptible en cette fin d'ère des Poissons de faire retrouver à l'humanité sa conscience; la FOI. Et ce n'est pas le christianisme générique, mais l'entendement d'un Dieu Créateur, ayant engendré des Fils, des Messies, des Prophètes et l'Humanité que nous formons tous aujourd'hui, quelque soit la couleur de la peau. C'est ce qu'ont assuré tous les philosophes et patriarches depuis des millénaires. C'est ce qu'a dû se dire Galilée qui est mort quatre ans après être devenu aveugle! Car on oublie que du jour où il a maladroitement renié ce qui était la simple vérité, à savoir que  c'était la Terre qui tournait autour du Soleil et non le contraire, il a perdu la foi et l'étincelle de clarté qui s'accrochait à sa parcelle Divine! Il fallut attendre mars 1980 pour voir le Vatican rouvrir le dossier en réhabilitation de Galilée. 

     

    Le Cercle d'Or restera-t-il dans le noir complet avant que la nouvelle ère ne l'efface de la surface du globe? Se trouvera-t-il enfin une équipe aux yeux très grands ouvert pour bien comprendre le cycle éternel de l'éternité?

     

     

    La grande hypothèse 11 partie c) (conte prophétique): L'éternité n'appartient qu'à Dieu 

     

     

    Il existe des récits prophétiques du temps des premiers pharaons. Les prophètes étaient des conseillers fort écoutés des Aînés. La noirceur des tableaux qu'ils dressent de l'avenir de l'humanité n'a rien à envier à celle d'Isaïe, de Saint Jean... ou de Nostradamus. La traduction d'un récit original qui suit, "Le grand Roi et les Magiciens" a été reproduite de nombreuses fois comme un conte à dormir debout! Nul des éminents égyptologues ne conteste l'authenticité du document original qui remonte à 5 000 ans A cette époque, nos propres ancêtres vivaient nus dans des grottes enfumées! Les sauvages ne pouvaient en aucun cas être ceux qui écrivaient des récits prophétisant ce qui se produirait des millénaires plus tard. Il faut cesser de considérer ces antiques sages comme des sauvages. C'est plutôt nous qui le sommes encore avec notre course insensée aux armements! C'est le seul moyen de comprendre l'obscurantisme dans lequel nous nous enfonçons de plus en plus, et qui risque de faire glisser notre planète dans le noir absolu. Ce texte, qui remonte à la nuit des temps, met en scène Khoufou (Khéops), qui s'attribua la Grande Pyramide et fit reconstruire  pour la troisième fois le temple de la Dame du Ciel, à Dendhéra.

     

    voir  la suite dans  l'article 11 Partie c) libellé "la grande hypothèse" 

     

     

     

    Extrait:

     

    "Inexorablement, l'histoire et les prophéties s'enchevêtreront dans  la longueur démesurée du temps terrestre, pour s'accomplir selon les prédictions. Le Cercle d'Or réapparaîtra sans nul doute au moment propice, voulu par les Combinaisons-Mathématiques-Divines. Ceux qui "prédisent" le retour de l'Atlantide par un nouveau bouleversement en 1983 ou 1999, ou tout autre date, se trompent,! Non pas sur le sens même des prophéties, mais sur l'interprétation qu'ils donnent aux Textes sacrés.Ils disent qu'Ahâ-Men-Ptah resurgira de ses propres cendres en une certaine configuration céleste de l'année. xxxx, seule possible pour cela. Mais ne peut-on dire que plutôt que les documents originaux, tous les écrits sacrés des premiers jours d'Ath-Kâ-Ptah, retraçant l'histoire complète d'Ahâ-Men-Ptah, seront mis au jour à ce moment-là dans le Cercle d'Or? Ce serait une telle révélation que l'Atlantide resurgira véritablement de ses cendres! Car l'Eternité seule est au pouvoir de Dieu... Enregistrons seulement les données prophétiques...

     

     

     

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    REFLEXIONS SUR LA MYTHIQUE ATLANTIDE

     

     

     

     

     

     

     

     

    LA GRANDE HYPOTHESE et les survivants de l'Atlantide.

     

     

    Ma lecture de "La grande hypothèse" d'Albert Slosman porte surtout sur le grand cataclysme qui est sans doute une autre façon de voir le Déluge de la Bible. Je crois que tous les grands mythes de l'humanité parlent de ce qui a dû être une catastrophe naturelle que la terre aurait subi il y a 14 000 ans selon Slosman. Les 3 grandes pyramides d'Egypte et le Sphinx seraient selon lui un témoignage des survivants de ce évênement à l'adresse des générations futures et un avertissement qui a un écho particulier aujourd'hui où on parle de plus en plus de fin du monde . L'émission de la chaîne 4 (apocalypse en 2012) est significative à cet égard.

     

    De "la grande hypothèse", le Figaro écrivait alors: la "construction qui s'acomplit devant nous est peut être un des évênements de notre temps". Et Slosman le définissait ainsi: "c'était en définitive une histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'éternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".

     

     

    "C'est une Histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham, mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures. A chaque être céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".    Albert Slosman

     

    Cette oeuvre d'Albert Slosman aurait dû être, sous la dénomination générique "L'éternité n'appartient qu'à Dieu".

     A) LA TRILOGIE DES ORIGINES.

         1) Le Grand Cataclysme (paru en 1976).

         2) Les survivants de l'Atlantide (paru en 1978).

         3) Et Dieu ressuscita à Dendérah (paru en  1980).

     B) LA TRILOGIE DU PASSE.

         1) Moîse l'Egyptien (paru en 1981).

         2) Akhenaton, le Divin mortel (non paru).

         3) Et Dieu oublia l'Egypte (non paru).

     C) LA TRILOGIE DU FUTUR.

    1) Jésus le Christ (non paru).

    2) L'Apocalypse de la 8ème vision (non paru).

    3) L'éternité n'appartient qu'à Dieu (non paru).

     D) LA TETRALOGIE DU SAVOIR.

         1) l'Astronomie selon les Egyptiens (non paru).

         2) Les Mathématiques selon les Egyptiens (non paru).

         3) La Médecine selon les Egyptiens (non paru).

         4) L'Evangile selon les Egyptiens (non paru).

     

     

     

    Sommaire des articles à lire dans mon blog http://monblogdereflexions.blogspot.com

      libellé :"la grande hypothèse".

              1)   Le hasard existe t-il?

              2)   Le destin s'écrit-il aussi?

              3)   Le grand cataclysme.

              4)   L'âme Atlante n'est pas perdue.

              5)   Les rescapés de l'Ahâ Men Ptah.

              6)   La résurrection de Ptah à Dendérah.

              7)   A la découverte du grand labyrinthe, le Cercle d'Or.

              8)   A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau

              9)   L'ère du Bélier: Moïse le rebelle et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

              10) L'ère des Poissons: Jésus le Christ.

              11) L'éternité n'appartient qu'à Dieu - Pour notre temps.

     

     

     

     

    En complément à mon blog ,voici un article trouvé dans le blog: REFLEXIONS SUR LA MYTHIQUE ATLANTIDE

    Il correspond tout à fait à celui de mon blog.

     

     

    En complément à mon blog ,voici un article trouvé dans le blog: 

     

    La lointaine légende de l'Atlantide a perduré jusqu'à nos jours profondément ancrée dans notre inconscient collectif.; près de 25.000 ouvrages en font foi. Pour un soit-disant mythe, c'est considérable. Elle n'a jamais cessé d'être actuelle pour de nombreux humains. Cette constatation doit être prise dans son sens le plus absolu. Si ce continent a disparu, il y a environ 11.500 ans, la tradition ésotérique nous affirme que les atlantes continuent à se perpétuer depuis cette lointaine époque. La mission cosmique de l'ancien empire atlante se poursuit au cours des âges, d'une manière différente, secrète, occultée et pourtant réelle, mais très souvent à l'insu de la conscience objective de chaque atlante contemporain.

     

    Dans le spectacle du monde, les décors ont été depuis toujours préparés. Le rôle que nous devons individuellement remplir prendra une dimension plus nette si nous prêtons attention à la scène sur laquelle nous nous exprimons.

     

    Dans ce monde qui nous a accueilli pour une étape de notre retour, l'Atlantide est à la fois le commencement et la fin, une page de l'histoire de l'humanité qui s'accomplit.

     

    Donc, des centaines d’ouvrages, pour ne pas dire des milliers, ont traité de l’Atlantide plus ou moins sérieusement, afin d’en percer la réalité ou le mythe. La majorité des ouvrages, à part quelques singularités, fait un état d’un continent englouti à la suite d’un bouleversement cataclysmique. Certaines hypothèses font état que ce bouleversement aurait eu lieu au moment de l’entrée de la planète Vénus dans notre système solaire, provoquant ainsi des éruptions volcaniques dantesques et des raz de marées gigantesques, faisant basculer la Terre sur son axe (inclinaison actuelle) et la faisant tourner d’Est en Ouest et non comme originairement d’Ouest en Est (le ponant était le lever du soleil).

     

    Entre autres, selon les scribes Ani et Nebseni (1700 ans avant JC), le nom hiéroglyphique de ce continent était Ahâ-Men-Ptah, ou «.Aîné-Couché-de-Dieu.».; contraction tardive dans les textes attachés à l’ouvrage improprement appelé Livre des Morts.: l’Amenta. Ce nom a cependant conservé une signification originelle, celui de «.Pays des Morts.», de «.Pays des Bienheureux.», de «.Pays de l’Au-delà.».

     

    Ce continent avant de disparaître, et que son nom ne devint l’Atlantide, ou Ahâ-Men-Ptah, ou encore Amenta, était représentatif de l’Éden terrestre décrit par la Bible. Les monarques successifs de ce pays enchanteur et paisible furent traditionnellement les Ptah-Ahâ, ce qui signifie en hiéroglyphique.: «.Aîné-de-Dieu.» En effet, tous les monarques descendaient en droite ligne du premier Fils de Dieu, donc l’Aîné.

     

    Pour une meilleure compréhension logique de la suite, nous transposons ces termes en phonétique française.: Ahâ se lit Ahan qui par extension est devenu Adam, qui reste ainsi l’Aîné. Ptah s’écrit aussi Phtah de par une phonétique grecque, ou Pi devient Phi. Ainsi Phtah-Ahan devint Pharaon, qui d’Aîné-de-Dieu devint Fils-de-Dieu. Ainsi s’expliquent dès ce début les noms d’Ahâ-Men-Ptah (Aîné-couché-de-Dieu) et d’Ath-Kâ-Ptah (Deuxième-cœur de Dieu) qui est devenu en phonétique grecque Aeguyptos et en phonétique française Égypte.

     

    L’origine de notre civilisation occidentale, l’origine de chacun de nous se trouve dans bien des écrits qui subsistent remontant à la plus haute Antiquité, qui narrent, même s’ils sont en hiéroglyphes anaglyphiques, les annales Ahâ-Men-Ptah.

     

     

    Tous les textes annoncent pratiquement les mêmes formules liturgiques.:

     

    «.Au commencement, ces paroles enseignèrent les Ancêtres, ces bienheureux de la terre première.: Ahâ-Men-Ptah. Ils y vivaient pareillement aux Images du Cœur-Aimé.: le Cœur-Ainé.».

     

    «.Ainsi furent les premières paroles.: — Je suis le Très-Haut, le Premier, le Créateur du Ciel et de la Terre, je suis le modeleur des enveloppes charnelles, et le pourvoyeur des Parcelles Divines. J’ai placé le Soleil sur un nouvel horizon en signe de bienveillance et en gage d’Alliance. J’ai fait s’élever l’Astre du Jour sur l’Horizon de mon Cœur.; mais pour que cela soit, j’ai institué la Loi de la Création qui agit sur les Parcelles de mon cœur afin de les animer dans ceux de mes Créatures. Et cela fut..»

     

    Dès le préambule, des notions primordiales sont énoncées. L’Éternel est Dieu, et il est à l’origine de tout. Il transmet non seulement la vie, mais son mode de vie par une prédétermination. Celle-ci permettra de choisir entre les notions du bien et du mal et prédestinera, de ce fait, les cycles de la Terre jusqu’à ce que le mal soit éliminé, peut-être avec les créatures qui en sont les causes.

     

    Ces rouages de la mécanique céleste portent le nom imagé de.: «.Combinaisons Mathématiques Divines.». Celles-ci sont les moteurs principaux, qui représentent les figures géométriques et les calculs mathématiques des mouvements célestes. Ceux «.des lumières errantes par rapport aux lumineuses fixes.» De ces combinaisons non pas supputées, mais qui dépendent d’une seule loi formant l’univers. L’harmonie cosmique se réalise. Elles forment la base fondamentale de l’action céleste sur les Parcelles Divines, ces âmes insufflées par Dieu aux enveloppes charnelles humaines par l’entremise des «.Douze.» qui sont les Douze Soleils des douze constellations équatoriales célestes. Leurs radiations arrivent sur la Terre à la vitesse de la lumière (300.000 km/s) pour former la trame du canevas des douze souffles célestes (les Douze) qui frapperont le cortex du nouveau-né pour imprimer dans son cerveau la Parcelle divine, ou l’âme pensante humaine, qui sera essentiellement différente pour chacun, grâce à deux principes.:

    • Les douze, en parvenant sur Terre, auront une position propre instantanée, vu la rapidité de frappe. Elles (les constellations) formeront des Combinaisons Mathématiques qui seront l’assignation d’une prédétermination native dans une destinée globale des humains prévue par le Créateur pour ses créatures.

    • Ces Douze Souffles, qui forment l’équateur céleste en 360 degrés, sont surtout appelés dans la suite du texte «.La Ceinture.», et cette image se comprend sans être obligé de disserter longuement. Mais, de cette ceinture émergent Quatre Aînés, qui sont les Quatre Souffles arrivant par les points cardinaux.: les Maîtres dont les Quatre Fils d’Horus sont les personnifications, et qui sont retrouvés très souvent dans plusieurs versets sous leurs propres noms. Ce sont eux qui impriment le schéma vivant principal de l’âme.

     

    Ce fut ce préambule scolastique sacré et secret que les pontifes qui se sont succédé durant des millénaires dans la «.Maison-de-Vie.» attenante au «.Temple-de-la-Dame-du-Ciel.», à Dendérah, dispensèrent parcimonieusement aux seuls grands-prêtres.

    Cette «.École.» antique, dont l’origine remonte à l’arrivée même de premiers rescapés, est authentifiée non seulement par des textes, mais par les sépultures mises à jour sous la colline des Pontifes, à moins de trois kilomètres du temple. Là «.reposent.» les «.Sages parmi les Sages.», les Bienheureux ayant la Connaissance de la volonté divine. L’un d’eux enseignait sous un «.Maître.» de la IIe dynastie au quatrième millénaire avant notre ère.; un autre sous Khoufou, le fameux Kheops. Le scribe royal de ce pharaon signale que le temple fut reconstruit par son maître suivant les données qui furent retrouvées dans les fondations originales, écrites sur rouleaux de cuir de gazelle par les suivants d’Horus, c’est-à-dire par les Aînés eux-mêmes, bien avant que le premier roi de la Ire dynastie ne montât sur le trône. Et là, nous remontons tellement loin que le vertige peut prendre ceux qui connaissent mal cette chronologie égyptienne.

     

    Selon divers écrits le grand cataclysme eut lieu le 27 juillet 9792 avant J.C. Nous partirons donc d’une époque antérieure de dix millénaires à ce cataclysme pour situer l’existence de l’Atlantide qui représentait un vaste continent en plein milieu de l’Atlantique sud et s’étirant jusqu’au Groenland d’aujourd’hui. Eu égard à la position de la Terre d’alors, le climat était tempéré au Nord. Pendant 10 millénaires, la vie fut paisible sous les auspices des théocraties bienveillantes. Puis la situation se dégrada petit à petit jusqu’à ce que naisse celui qui deviendrait le dernier souverain avant le Grand Cataclysme ! Ce fut Geb, avant-dernier «.Ahâ.» de cet Éden et son épouse Nout. Le couple eut quatre enfants. Leur histoire, par étrangeté, rappelle fortement celle de la Bible à deux reprises. La première concerne Ève punie de curiosité en croquant la pomme, et la seconde Marie fécondée par Dieu, puisque Nout, l’épouse de Geb, fut dotée de son fils Ousir dans des conditions analogues à la jeune fille dont on parlerait en tant qu’épouse de Joseph.

     

    Lorsque le pontife fixa la date du mariage de Geb et de Nout, il ne restait plus que cinquante et un ans à la terre Ahâ-Men-Ptah pour subsister au-dessus de la mer ! Mais la veille du jour prévu, Nout, qui s’était déjà installée au Palais royal, et qui se promenait dans les jardins avec ses suivantes, parvint justement dans l’enclos du sycomore sacré dédié au dialogue du Fils avec le Père. Curieuse, et pensant que son titre d’épouse du Fils, dès le lendemain, la mettrait à l’abri de représailles, la princesse y pénétra seule, «.pour voir.». Un peu lasse, et étourdie par sa fugue, Nout s’assit près du sycomore et appuya un peu sa chevelure contre l’écorce du magnifique tronc, si vieux et accueillant. Du même coup, sa tête reposa contre l’arbre, et toute entière corps et âme, elle connût instantanément la Paix ave le monde extérieur.; ses yeux se fermèrent sans qu’elle s’en rende compte !

     

    Sombrant dans un sommeil irréel, Nout n’eut pas le temps d’analyser ce qui se produisait, car son étonnement se changea en frayeur lorsqu’une clarté aveuglante, irradiante, l’enveloppa toute, la pénétrant de toutes parts à la fois. Ayant l’impression de se consumer, l’effroi le plus intense se saisit d’elle, mais elle ne put ouvrir la bouche pour hurler. Elle se réduisait en cendres, se liquéfiait, tout en vivant malgré elle le jour le plus radieux que la Terre eût connu depuis son Origine !

     

    Malgré le calme qui curieusement l’habitait, elle tenta d’ouvrir les paupières.; elle ne pouvait pas même remuer les cils. Affolée, d’être paralysée, elle se sentit sombrer dans l’inconscience, lorsqu’une voix, au fond d’elle-même très ferme, mais infiniment douce et rassurante, lui dit «.distinctement.».: Mon fils Ousir est désormais en ton sein.; ne crains rien à ce propos, car tu est fille de mon premier.: tu es celle que j’ai choisie pour m’aider à sauver encore une fois les hommes malgré eux ! Ousir sera le signe de ma Puissance et de ma Bonté. Toi, Nout, tu en seras la mère vénérée.; tu apprendras à Ousir, par les paroles que tus prononceras, que mon Cœur est en lui, et que mon Âme sera toujours avec la sienne pour qu’il exerce son pouvoir souverain… Ainsi soit-il fait !

     

    Geb, entre-temps, était prévenu par Dieu d’avoir à épouser malgré tout Nout, et d’attendre qu’Ousir soit né pour concevoir un autre fils, qui lui, serait né de la Terre.

     

    Nout, comme nous venons de le décrire, enfanta d’abord Osiris (Ousir) fruit de son contact avec le sycomore sacré dédié alors au dialogue du Fils avec le Père. De son union avec Geb elle enfanta Seth (Ousit), et les deux jumelles Isis (Iset) et Nephtys (Nek-Bet). L’aîné était fils de Dieu et le cadet était fils de Geb. D’où l’antagonisme évident lorsque Ousir fut déclaré roi, successeur de Geb, alors que le vrai fils du souverain était Ousit, dont le nom dans la rébellion qui s’ensuivit devint Sit, donc Seth en grec. Isis épousa par amour Osiris, les augures annonçant que le Fils qui leur naîtrait serait le générateur de la nouvelle multitude issue des rescapés du Grand Cataclysme. L’enfant qui vit le jour fut effectivement un garçon et il s’appela Hor, ou Horus.

     

    Ce fut peu avant que ce dernier prenne la succession de son père qu’Ousir attaqua la capitale d’Ahâ-Men-Ptah avec les troupes rebelles levées à cet effet, déclenchant ainsi le processus de l’engloutissement du continent, car, Ousir ayant été apparemment tué à coups de lance par Ousit, la colère de Dieu se déchaîna sur les créatures et sa Création ce 27 juillet 9792 avant notre ère.

     

    Les survivants débarquèrent aux environs de l’Agadir actuelle et les générations successives vécurent environ 5 millénaires en Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie et enfin Libye) avant d’arriver en terre promise Ath-Kâ-Ptah (deuxième cœur de Dieu qui est devenu en grec Aeguyptos ou Égypte).

     

    Sur cette terre promise, en l’an 4303 avant que commence l’ère chrétienne, Ména ou Ménès en phonétique grecque, qui fut le premier Roi de la première dynastie, narra l’histoire de ses ancêtres. Mais depuis Ménès, les dogmes religieux impératifs du monothéisme initial s’estompèrent au fil des siècles, à nouveau pour s’effacer totalement les millénaires passant ! Après les invasions précédant le début de l’ère chrétienne, et la pénétration grecque, il ne subsista plus qu’une mythologie d’affabulation…

     

    Ainsi se vérifièrent les propos d’Imouthès le Sage, dont les Hellènes firent Asclépios.: «.O Égypte, Égypte ! Il ne restera de ta religion que des fables ! Tes enfants eux-mêmes, plus tard, n’y croiront même plus. Rien ne survivra que des mots gravés sur des pierres qui seules se souviendront de tes pieux exploits..».

     

    À Dendérah, dans le «.Temple de la Déesse du Ciel.» ou «.Maison de l’Univers.», la déesse Isis (Iset) est représentée comme la pure Vache céleste Hathor (appelée aussi Vache Blanche). Elle est l’œil droit du soleil et la grande maîtresse du ciel. En effet, Osiris (Ousir) étant le Taureau céleste, son épouse la pure Isis ne pouvait être représentée que sous la figuration d’une vache blanche.

     

     

    Le témoignage de Platon

     

    C'est à Platon que l'humanité profane doit tout ce qui est connu d'elle au sujet du continent Atlantide. En fait, beaucoup plus lui fut communiqué, mais il ne fut autorisé à transmettre uniquement ce que rapportent deux de ses dialogues.: le Timée et le Critias. Les citations qui en sont extraites pour la plupart des auteurs pour quelques thèses sur l'Atlantide négligent d'importants passages pour ne tenir compte que des informations relatives au continent perdu, et il en résulte erreur et confusion dans les commentaires édifiés sur cette base incomplète. Tout le Timée et tout le Critias devraient lus, étudiés et approfondis, par quiconque est attiré par l'histoire atlantéenne. Tout Platon est essentiel à connaître et à méditer pour celui qui s'est engagé dans la quête traditionnelle et mystique. Platon est un transmetteur au sens le plus sacré du terme. Il s'adresse à la foule mais aussi à l'initié, à celui qui sait lire entre les lignes, à celui qui par-delà les siècles, peut se mettre à l'unisson de sa pensée et de sa sagesse, pour en extraire une expression universelle de la vérité éternelle. Dans son œuvre, il a semé ce qui lui était permis de transmettre et parfois davantage. Il révèle avec discrétion, avec circonspection, mais ses dialogues reflètent sa profonde connaissance et pour qui sait y prendre garde, il y a chez Platon, aux détours d'une phrase ou d'un sourire, le mot, la motion, la clef d'un problème majeur à peine effleuré et quelquefois simplement suggéré ailleurs dans son œuvre.

     

    Il faut lire et relire Platon, comme il faut lire et relire les auteurs antiques, Plotin, Plutarque, Pythagore et tant d'autres. On comprend vraiment alors que rien n'est nouveau sous le soleil et que nos temps modernes n'ont pas tant à apprendre qu'à découvrir ce que l'obscurantisme de dogmes moribonds a, pendant des siècles, voilé de sa laideur jalouse et craintive. Plutôt que de chercher dans des œuvres nouvelles qui ne sont souvent que plagiat de ce lointain passé, un peu de lumière, n'est-il pas mieux de retourner aux sources pour en recueillir le pur breuvage de l'authentique connaissance. Il n'est pas, en vérité, de meilleur guide que cette sagesse du passé.; elle renferme tout, y compris le présent, y compris l'homme dans son intégralité et chacun s'y retrouve tout entier avec ses problèmes, petits et grands, auxquels une réponse valable, une solution logique est alors donnée.

     

    §§§

     

    LE TIMÉE

     

    Personnages du dialogue.Socrate, Timée, Hermocrate, Critias

     

    Critias :

     

    Je vais redire cette vieille histoire, comme je l'ai entendu raconter par un homme qui n'était pas jeune. Car Critias était alors, à ce qu'il disait, près de ses quatre-vingt-dix ans, et moi j'en avais dix tout au plus. C'était justement le jour de Couréotis pendant les Apaturies. La fête se passa comme d'habitude pour nous autres enfants. Nos pères nous proposèrent des prix de déclamation poétique. On récita beaucoup de poèmes de différents poètes, comme ceux de Solon étaient alors dans leur nouveauté, beaucoup d'entre nous les chantèrent. Un membre de notre phratrie dit alors, soit qu'il le pensât réellement, soit qu'il voulût faire plaisir à Critias, qu'il regardait Solon non seulement comme le plus sage des hommes, mais encore pour ses dons poétiques, comme le plus noble des poètes. Le vieillard, je m'en souviens fort bien, fut ravi de l'entendre et lui dit en souriant.: «.Oui Amyrandre, s'il n'avait pas fait de la poésie en passant et qu'il s'y fut adonné sérieusement, comme d'autres l'on fait, s'il avait achevé l'ouvrage qu'il avait rapporté d'Égypte. Et si les factions et les autres calamités qu'il trouva ici à son retour ne l'avaient pas contraint de la négliger complètement, à mon avis, ni Hésiode, ni Homère, ni aucun autre poète ne fut jamais devenu plus célèbre que lui. Quel était donc cet ouvrage, Critias.? dit Amymandre. C'était le récit de l'exploit le plus grand et qui mériterait d'être le plus renommé de tous ceux que cette ville ait jamais accompli.; mais le temps et la mort de ses auteurs n'ont pas permis que ce récit parvînt jusqu'à nous. — Raconte-moi le début, reprit l'autre, ce qu'en disait Solon et comment et à qui il l'avait ouï conter comme une histoire véritable..»

     

    «.Il y a en Égypte, dit Critias, dans le Delta, à la pointe duquel le Nil se partage, un nome appelé saïtique, dont la principale ville est Saïs, patrie du roi Amasis. Les habitants honorent comme fondatrice de leur ville une déesse dont le nom égyptien est Neith, et le nom grec, à ce qu'ils disent, Athéna. Ils aiment beaucoup les Athéniens et prétendent avoir avec eux une certaine parenté. Son voyage l'ayant amené dans cette ville, Solon m'a raconté qu'il y fut reçu avec de grands honneurs, puis qu'ayant un jour interrogé sur les antiquités les prêtres les plus versés dans cette matière, il avait découvert que ni lui, ni aucun autre Grec n'en avait pour ainsi dire aucune connaissance. Un autre jour, voulant engager les prêtres à parler de l'Antiquité, il se mit a leur raconter ce que l'on sait chez nous de plus ancien. Il leur parla de Phoroneus qui fut, dit-on, le premier homme, et de Niobé, puis il leur conta comme Deucalion et Pyrrha survécurent au déluge.; il fit la généalogie de leurs descendants et il essaya, en distinguant les générations, de compter combien d'années s'étaient écoulées depuis ces événements.

     

    Alors, un des prêtres qui était très vieux, lui dit.: «.Ah ! Solon, Solon, vous autres Grecs, vous êtes toujours des enfants, et il n'y a point de vieillards en Grèce.?.» À ces mots.: «.Que veux-tu dire par là.? demanda Solon.» — «.Vous êtes tous jeunes d'esprit, répondit le prêtre, car vous n'avez dans l'esprit aucune opinion ancienne fondée sur une vieille tradition et aucune science blanchie par le temps. Et en voici la raison. Il y a eu souvent et il y aura encore souvent des destructions d'hommes causées de diverses manières, les plus grandes par le feu et par l'eau, et d'autres moindres par mille autres choses. Par exemple, ce qu'on raconte aussi chez vous de Phaéton, fils du Soleil, qui, ayant un jour attelé le char de son père et ne pouvant le maintenir dans la voie paternelle, embrasa tout ce qui était sur la terre et périt lui-même frappé de la foudre, a, il est vrai, l'apparence d'une fable. Mais la vérité qui s'y recèle, c'est que les corps qui circulent dans le ciel autour de la terre devient de leur course et qu'une grande conflagration qui se produit à de grands intervalles détruit ce qui est sur la surface de la terre. Alors tous ceux qui habitent dans les montagnes et dans les endroits élevés et arides périssent plus tôt que ceux qui habitent au bord des fleuves et de la mer. Nous autres, nous avons le Nil, notre sauveur ordinaire, qui, en pareil cas, aussi, nous préserve de cette calamité par ses débordements. Quand, au contraire, les dieux submergent la terre sous les eaux pour la purifier, les habitants des montagnes, bouviers et pâtres, échappent à la mort, mais ceux qui résident dans vos villes sont emportés par les fleuves dans la mer, tandis que chez nous, ni dans ce cas, ni dans d'autres, l'eau ne dévale jamais des hauteurs dans les campagnes.; c'est le contraire, elles montent naturellement toujours d'en bas. Voilà comment et pour quelles raisons on dit que c'est chez nous que se sont conservées les traditions les plus anciennes. Mais en réalité, dans tous les lieux, où le froid ou la chaleur excessive ne s'y oppose pas, la race humaine subsiste toujours plus ou moins nombreuse. Aussi, tout ce qui s'est fait de beau, de grand ou de remarquable, sous tout autre rapport, soit chez vous, soit ici, soit dans tout autre pays dont nous ayons entendu parler, tout cela se trouve ici consigné par écrit dans nos temples depuis un temps immémorial et s'est ainsi conservé. Chez vous, au contraire, et chez les autres peuples, à peine êtes-vous pourvus de l'écriture et de tout ce qui est nécessaire aux cités que de nouveau, après l'intervalle de temps ordinaire, des torrents d'eau du ciel fondent sur vous comme une maladie et ne laissent survivre de vous que les illettrés et les ignorants, en sorte que vous vous retrouvez au point de départ comme des jeunes, ne sachant rien de ce qui s'est passé dans les temps anciens, soit ici, soit chez vous. Car ces généalogies de tes compatriotes que tu récitais tout à l'heure, Solon, ne diffèrent pas beaucoup de contes de nourrices. Tout d'abord, vous ne vous souvenez que d'un seul déluge terrestre, alors qu'il y en a eu beaucoup auparavant, ensuite, vous ignorez que la plus belle et la meilleure race qu'on ait vue parmi les hommes a pris naissance dans votre pays et que vous en descendez, toi, et toute votre cité actuelle, grâce à un petit germe échappé au désastre. Vous l'ignorez, parce que les survivants, pendant beaucoup de générations sont morts sans rien laisser par écrit. Oui, Solon, il fut un temps où, avant la plus grande des destructions opérées par les eaux, la cité qui est aujourd'hui Athènes, fut la plus vaillante à la guerre et sans comparaison la mieux policée à tous égards.: c'est elle qui, dit-on, accomplit les plus belles choses et inventa les plus belles institutions politiques dont nous ayons entendu parler sous le ciel.».

     

    «.Solon m'a rapporté qu'en entendant cela, il fut saisi d'étonnement et pria instamment les prêtres de lui raconter exactement et de suite ce qui concernait ses concitoyens d'autrefois. Alors le vieux prêtre lui répondit.: «.Je n'ai aucune raison de te refuser, Solon, et je vais t'en faire un récit par égard pour toi et pour ta patrie, et surtout pour honorer la déesse qui protège votre cité et la nôtre et qui les a élevées et instruites, la vôtre, qu'elle a formée la première, mille ans avant la nôtre d'un germe pris a la terre et à Héphaïstos, et la nôtre par la suite. Depuis l'établissement de la nôtre, il s'est écoulé huit mille années.; c'est le chiffre que portent nos livres sacrés. C'est donc de tes concitoyens d'il y a neuf mille ans que je vais d'exposer brièvement les institutions et les glorieux exploits. Nous reprendrons tout en détail et de suite, une autre fois quand nous en aurons le loisir, avec les textes à la main. Compare d'abord leurs lois avec les nôtres. Tu verras qu'un bon nombre de nos lois actuelles ont été copiées sur celles qui étaient alors en vigueur chez vous. C'est ainsi d'abord que la classe des prêtres est séparée des autres.; de même celle des artisans, où chaque profession a son travail spécial, sans se mêler à une autre, et celle des bergers, des chasseurs, des laboureurs. Pour la classe des guerriers, tu as sans doute remarqué qu'elle est chez nous également séparée de toutes les autres, car la loi leur interdit de s'occuper d'aucune autre chose que de la guerre. Ajoute à cela la forme des armes, boucliers, et lances, dont nous nous sommes servis, avant tout autre peuple de l'Asie, en ayant appris l'usage de la déesse qui vous l'avait d'abord enseigné. Quant à la science, tu vois sans doute avec quel soin la loi s'en est occupée ici dès le commencement, ainsi que l'ordre du monde. Partant de cette étude des choses divines, elle a découvert tous les arts utiles à la vie humaine, jusqu'à la divination et à la médecine, qui veille à notre santé, et acquit toutes les connaissances qui s'y rattachent.

     

    «.C'est cette constitution même et cet ordre que la déesse avait établis chez vous d'abord, quand elle fonda votre ville, ayant choisi l'endroit où vous êtes nés, parce qu'elle avait prévu que son climat heureusement tempéré y produirait des hommes de haute intelligence. Comme elle aimait à la fois la guerre et la science, elle a porté son choix sur le pays qui devait produire les hommes les plus semblables à elle-même et c'est celui-là qu'elle a peuplé d'abord. Et vous vous gouverniez par ces lois et de meilleures encore, surpassant tous les hommes dans tous les genres de mérite, comme on pouvait l'attendre de rejetons et d'élèves des dieux. Nous gardons ici, par écrit, beaucoup de grandes actions de votre cité qui provoquent l'admiration, mais il en est une qui les dépasse toutes en grandeur et héroïsme. En effet, les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l'Europe et l'Asie toute entière, venant d'un autre monde situé dans l'Océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan.; car il s'y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes de Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye et l'Asie réunies. De cette île, on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s'étend en face d'elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l'entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l'entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or, dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l'île entière et sur beaucoup d'autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance réunissant toutes ses forces, entreprit d'asservir d'un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut, alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l'emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes.; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l'esclavage les peuples qui n'avaient pas encore été asservis et rendit généreusement la liberté à tous ceux, qui, comme nous, habitent à l'intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires et, dans l'espace d'un seul jour et d'une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d'un seul coup dans la terre, et l'île Atlantide, s'étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas-fonds vaseux que l'île a formés en s'affaissant..»

     

    §§§

     

    CRITIAS

     

    Personnages du dialogue.Socrate, Timée, Hermocrate, Critias

     

    Critias :

     

    «.Avant tout, rappelons-nous qu'en somme il s'est écoulé neuf mille ans depuis la guerre qui, d'après les révélations des prêtres égyptiens, éclata entre les peuples qui habitaient au dehors par delà les colonnes d'Héraclès et tous ceux qui habitaient, en deçà. C'est cette guerre qu'il me faut maintenant raconter en détail. En deçà, c'est notre ville, dit-on, qui eut le commandement et soutint toute la guerre, au-delà, ce furent les rois de l'île Atlantide, île qui, nous l'avons dit, était autrefois plus grande que la Libye et l'Asie, mais, qui, aujourd'hui, engloutie par des tremblements de terre, n'a laissé qu'un limon infranchissable, qui barre le passage à ceux qui cinglent d'ici vers la grande mer. Quant aux nombreux peuples barbares et à toutes les tribus grecques qui existaient alors, la suite de mon discours, en se déroulant, si je puis dire, les fera connaître au fur et à mesure qu'il les rencontrera.; mais il faut commencer par les Athéniens de ce temps-là et par les adversaires qu'ils eurent à combattre et décrire les forces et le gouvernement des uns et des autres. Et entre les deux, c'est à celui de notre pays qu'il faut donner la priorité. Autrefois les dieux se partagèrent entre eux la terre entière, contrée par contrée et sans dispute.; car il ne serait pas raisonnable de croire que les dieux ignorent ce qui convient à chacun d'eux, ni que, sachant ce qui convient mieux aux uns, les autres essaient de s'en emparer à la faveur de la discorde.

     

    Ayant donc obtenus dans ce juste partage le lot qui leur convenait, ils peuplèrent chacun leur contrée. Et, quand elle fut peuplée, ils nous élevèrent, nous, leurs ouailles et leurs nourrissons, comme les bergers leurs troupeaux, mais sans violenter nos corps, comme le font les bergers qui mènent paître leur bétail à coups de fouet. Mais, se plaçant pour ainsi dire à la poupe, d'où l'animal est le plus facile à diriger, ils le gouvernaient en usant de la persuasion comme gouvernail et maîtrisaient ainsi son âme selon leur propre dessein, et c'est ainsi qu'ils conduisaient et gouvernaient toute l'espèce mortelle.

     

    Tandis que les autres dieux réglaient l'organisation des différents pays que le sort leur avait assignés, Héphaïstos et Athéna qui ont la même nature, et parce qu'ils sont enfants du même père, et parce qu'ils s'accordent dans le même amour de la sagesse et des arts, ayant reçu tous deux en commun notre pays, comme un lot qui leur était propre et naturellement approprié à la vertu et à la pensée, y firent naître de la terre des gens de bien et leur enseignèrent l'organisation politique. Leurs noms ont été conservés, mais leurs œuvres ont péri par la destruction de leurs successeurs et l'éloignement des temps, car l'espèce qui chaque fois survivait, c'était, comme je l'ai dit plus haut, celle des montagnards et des illettrés, qui ne connaissaient que les noms des maîtres du pays et savaient peu de chose de leurs actions. Ces noms, ils les donnaient volontiers à leurs enfants, mais des vertus et des lois de leurs devanciers ils ne connaissaient rien à part quelques vagues on-dit sur chacun d'eux. Dans la disette des choses nécessaires, où ils restèrent, eux et leurs enfants, pendant plusieurs générations, ils ne s'occupaient que de leurs besoins, ne s'entretenaient que d'eux et ne s'inquiétaient pas de ce qui s'était passé avant eux et dans les temps anciens. Les récits légendaires et la recherche des Antiquités apparaissent dans les cités en même temps que le loisir, lorsqu'ils voient que certains hommes sont pourvus des choses nécessaires à la vie, mais pas auparavant. Et voilà comment les noms des anciens hommes se sont conservés sans le souvenir de leurs de hauts faits. Et la preuve de ce que j'avance, c'est que les noms de Cécrops, d’Erechthée, d'Érichthonios, d'Erysichthon et la plupart de ceux des héros antérieurs à Thésée dont on ait gardé la mémoire, sont précisément ceux dont se servaient, au rapport de Solon, les prêtres égyptiens, lorsqu'ils lui racontèrent la guerre de ce temps-là. Et il en est de même des noms des femmes En outre, la tenue et l'image de la déesse, que les hommes de ce temps-là représentaient en armes conformément à la coutume de leur temps, où les occupations guerrières étaient communes aux femmes et aux enfants, signifient, que, chez tous les êtres vivants, mâles et femelles, qui vivent en sociétés, la nature a voulu qu'ils fussent les uns et les autres capables d'exercer en commun la vertu propre à chaque espèce.

     

    Notre pays était alors habité par les différentes masses de citoyens qui exerçaient des métiers et tiraient du sol leur subsistance. Mais celle des guerriers, séparée des autres dès le commencement par des hommes divins, habitait à part. Ils avaient tout le nécessaire pour la nourriture et l'éducation, mais aucun d'eux ne possédait rien en propre.; ils pensaient que tout était commun entre eux tous, mais ils n'exigeaient des autres citoyens rien au-delà de ce qui leur suffisait pour vivre, et ils exerçaient toutes les fonctions que nous avons décrites hier en parlant des gardiens que nous avons imaginés.

     

    On disait aussi, en ce qui concerne le pays, et cette tradition est vraisemblable et véridique, tout d'abord, qu'il était borné par l'isthme et qu'il s’étendait jusqu'aux sommets du Cithéron et du Parnès, d'où la frontière descendait en enfermant l'Oropie sur la droite, et longeant l'Asopos à gauche, du côté de la mer.; qu'ensuite la qualité du sol y était sans égale dans le monde entier, en sorte que le pays pouvait nourrir une nombreuse armée exempte des travaux de la terre. Une forte preuve de la qualité de notre terre, c'est que ce qui en reste à présent peut rivaliser avec n'importe laquelle pour la diversité et la beauté de ses fruits et sa richesse en pâturages propres à toute espèce de bétail. Mais, en ce temps-là, à la qualité de ses produits se joignait une prodigieuse abondance. Quelle preuve en avons-nous et qu'est-ce qui reste du sol d'alors qui justifie notre dire.? Le pays tout entier s'avance loin du continent dans la mer et s'y étend comme un promontoire, et il se trouve que le bassin de la mer qui l'enveloppe est d'une grande profondeur. Aussi, pendant les nombreuses et grandes inondations qui ont eu lieu pendant les neuf mille ans, car c'est le nombre des ans qui se sont écoulés depuis ce temps-là jusqu'à nos jours, le sol qui s'écoule des hauteurs en ces temps de désastre ne pose pas, comme dans les autres pays, de sédiment notable et, s'écoulant toujours sur le pourtour du pays, disparaît dans la profondeur des flots. Aussi comme il est arrivé dans les petites îles, ce qui reste à présent, comparé a ce qui existait alors, ressemble à un corps décharné par la maladie. Tout ce qu'il y avait de terre grasse et molle s'est écoulé et il ne reste plus que la carcasse nue du pays. Mais, en ces temps-là, le pays encore intact avait, au lieu de montagnes, de hautes collines.; les plaines qui portent aujourd'hui le nom de Phellus étaient remplies de terre grasse.; il y avait sur les montagnes de grandes forêts, dont il reste encore aujourd'hui des témoignages visibles. Si, en effet, parmi les montagnes, il en est qui ne nourrissent plus que des abeilles, il n'y a pas bien longtemps qu'on y coupait des arbres propres à couvrir les plus vastes constructions, dont les poutres existent encore. Il y avait aussi beaucoup de grands arbres à fruits et le sol produisait du fourrage à l'infini pour le bétail. Il recueillait aussi les pluies annuelles de Zeus et ne perdait pas comme aujourd'hui l'eau qui s'écoule de la terre dénudée dans la mer, et, comme la terre était alors épaisse et recevait l'eau dans son sein et la tenait en réserve dans l'argile imperméable, elle laissait échapper dans les creux l'eau des hauteurs qu'elle avait absorbée et alimentait en tous lieux d'abondantes sources et de grosses rivières. Les sanctuaires qui subsistent encore aujourd'hui près des sources qui existaient autrefois portent témoignage de ce que j'avance à présent. Telle était la condition naturelle du pays. Il avait été mis en culture, comme on pouvait s'y attendre, par de vrais laboureurs, uniquement occupé à leur métier, amis du beau et doués d'un heureux naturel disposant d'une terre excellente et d'une eau très abondante et favorisés dans leur culture du sol par des saisons plus heureusement tempérées.

     

    Quant à la ville, voici comment elle était ordonnée ce temps-là. D'abord l'acropole n'était pas alors dans l'état où elle est aujourd'hui. En une seule nuit, des pluies extraordinaires, diluant le sol qui la couvrait, la laissèrent dénudée. Des tremblements de terre s'étaient produits, en même temps que cette chute d'eau prodigieuse, qui fut la troisième avant la destruction qui eut lieu au temps de Deucalion. Mais auparavant, à une autre époque, telle est la grandeur de l'acropole qu'elle s'étendait jusqu'à l'Éridan et à l'Ilisos et comprenait le Pnyx, et qu'elle avait pour borne le mont Lycabette du côté qui fait face au Pnyx. Elle était entièrement revêtue de terre et, sauf sur quelques points, elle formait une plaine à son sommet. En dehors de l'acropole, au pied même de ses pentes, étaient les habitations des artisans et des laboureurs qui cultivaient les champs voisins. Sur le sommet, la classe des guerriers demeurait seule autour du temple d'Athéna et d’Héphaïstos, après avoir entouré le plateau d'une seule enceinte comme on fait le jardin d'une seule maison. Ils habitaient le Nord de ce plateau, où ils avaient aménagé des logements communs et des réfectoires d'hiver, et Ils avaient tout ce qui convenait à leur genre de vie en commun, soit en fait d'habitations, soit en fait de temples, à l'exception de l'or et de l'argent.; car ils ne faisaient aucun usage de ces métaux en aucun cas. Attentifs à garder le juste milieu entre le faste et la pauvreté servile, ils se faisaient bâtir des maisons décentes, ou ils vieillissaient, eux et les enfants de leurs enfants et qu'ils transmettaient toujours les mêmes à d'autres pareils à eux. Quant à la partie Sud, lorsqu'ils abandonnaient en été, comme il est naturel, leurs jardins, leurs gymnases, leurs réfectoires, elle leur en tenait lieu. Sur l'emplacement de l'acropole actuelle, il y avait une source qui fut engorgée par les tremblements de terre et dont il reste les minces filets d'eau qui ruissellent du pourtour.; mais elle fournissait alors à toute la ville une eau abondante, également saine en hiver et en été. Tel était le genre de vie de ces hommes qui étaient à la fois les gardiens de leurs concitoyens et les chefs avoués des autres Grecs. Ils veillaient soigneusement à ce que leur nombre, tant d'hommes que de femmes, déjà en état ou encore en état de porter les armes, fût autant que possible, constamment le même, c'est-à-dire environ vingt mille.

     

    Voilà donc quels étaient ces hommes et voilà comment ils administraient invariablement, selon les règles de la justice, leur pays et la Grèce. Ils étaient renommés dans toute l'Europe et toute l'Asie pour la beauté de leurs corps et les vertus de toutes sortes qui ornaient leurs âmes, et ils étaient les plus illustres de tous les hommes d'alors. Quant à la condition et à la primitive histoire de leurs adversaires, si je n'ai pas perdu le souvenir de ce que j'ai entendu raconter étant encore enfant, c'est ce que je vais maintenant vous exposer, pour en faire partager la connaissance aux amis que vous êtes.

     

    Mais, avant d'entrer en matière, j'ai encore un détail a vous expliquer, pour que vous ne soyez pas surpris d'entendre des noms grecs appliqués à des barbares. Vous allez en savoir la cause. Comme Solon songeait à utiliser ce récit pour ses poèmes, il s'enquit du sens des noms, et il trouva que ces Égyptiens, qui les avaient écrits les premiers, les avaient traduits dans leur propre langue. Lui-même, reprenant à son tour le sens de chaque nom, le transporta et transcrivit dans notre langue. Ces manuscrits de Solon étaient chez mon grand-père et sont encore chez moi à l'heure qu'il est, et je les ai appris par cœur étant enfant. Si donc vous entendez des noms pareils à ceux de chez nous, que cela ne vous cause aucun étonnement.: vous en savez la cause.

     

    Et maintenant voici à peu près de quelle manière commença ce long récit. Nous avons déjà dit, au sujet du tirage au sort que firent les dieux, qu'ils partagèrent toute la terre en lots plus ou moins grands suivant les pays et qu'ils établirent en leur honneur des temples et des sacrifices. C'est ainsi que Poséidon, ayant eu en partage l'île Atlantide, installa des enfants qu'il avait eus d'une femme mortelle dans un endroit de cette île que je vais décrire. Du côté de la mer s'étendait, vers le milieu de l'île entière, une plaine qui passe pour avoir été la plus belle de toutes les plaines et fertile par excellence. Vers le centre de cette plaine, à une distance d'environ cinquante stades, on voyait une montagne qui était partout de médiocre altitude. Sur cette montagne habitait un de ces hommes qui, à l'origine, qui étaient, en ce pays, nés de la terre. Il s'appelait Événor et vivait avec une femme du nom de Leucippe. Ils engendrèrent une fille unique, Clito, qui venait d'atteindre l'âge nubile, quand son père et sa mère moururent Poséidon, s'en étant épris, s'unit à elle et fortifia la colline où elle demeurait, en en découpant le pourtour par des enceintes faites alternativement de mer et de terre, les plus grandes enveloppant les plus petites. Il en traça deux de terre et trois de mer et les arrondit en partant du milieu de l'île, dont elles étaient partout à égale distance, de manière à rendre le passage infranchissable aux hommes, car on ne connaissait encore en ce temps-là ni vaisseaux ni navigation. Lui-même embellit l'île centrale, chose aisée pour un dieu. Il fit jaillir du sol deux sources d'eau, l'une chaude et l'autre froide, et fit produire à la terre des aliments variés et abondants. Il engendra cinq couples de jumeaux mâles, les éleva, et, ayant partagé l'île entière de l'Atlantide en dix portions, il attribua au premier né du couple le plus vieux la demeure de sa mère et le lot de terre alentour, qui était le plus vaste et le meilleur.; il l'établit roi sur tous ses frères et, de ceux-ci, fit des souverains, en donnant à chacun d'eux un grand nombre d'hommes à gouverner et un vaste territoire. Il leur donna des noms à tous. Le plus vieux, le roi, reçut le nom qui servit à désigner l'île entière et la mer qu'on appelle Atlantique, parce que le premier roi du pays à cette époque portait le nom d'Atlas. Le jumeau né après lui, à qui était échue l'extrémité de l'île du côté des colonnes d'Héraclès, jusqu'à la région qu'on appelle aujourd'hui Gadirique en ce pays, se nommait en grec Eumèlos et en dialecte indigène Gadire, mot d'ou la région a sans doute tiré son nom. Les enfants du deuxième couple furent appelés, l'un Amphérès, l'autre Évaimon. Du troisième couple, l’aîné reçut le nom de Mnèseus, le cadet celui d'Autochthon. Du quatrième, le premier né fut nommé Élasippos, le deuxième Mèstor.; à l’aîné du cinquième groupe, on donna le nom d'Azaès, au cadet celui de Diaprépès. Tous ces fils de Poséidon et leurs descendants habitèrent ce pays pendant de longues générations. Ils régnaient sur beaucoup d'autres îles de l'Océan et, comme je l'ai déjà dit, ils étendaient en outre leur empire, de ce côté-ci, à l'intérieur du détroit, jusqu'à l'Égypte et à la Tyrrhénie.

     

    La race d'Atlas devint nombreuse et garda les honneurs du pouvoir. Le plus âgé était roi, et, comme il transmettait toujours le sceptre au plus âgé de ses fils, ils conservèrent la royauté pendant de nombreuses générations Ils avaient acquis des richesses immenses, telles qu'on n'en vit jamais dans aucune dynastie royale et qu'on n'en verra pas facilement dans l'avenir. Ils disposaient de toutes les ressources de leur cité et de toutes celles qu'il fallait tirer de la terre étrangère. Beaucoup leur venaient du dehors, grâce à leur empire, mais c'est l'île elle-même qui leur fournissait la plupart des choses à l'usage de la vie, en premier lieu tous les métaux, solides ou fusibles, que l'on extrait des mines, et en particulier une espèce dont nous ne possédons plus que le nom, mais qui était alors plus qu'un nom et qu'on extrayait de la terre en maint endroit de l'île, l'orichalque, le plus précieux après l'or, des métaux alors connus. Puis tout ce que la forêt fournit de matériaux pour les travaux des charpentiers, l'île le produisait aussi en abondance. Elle nourrissait aussi en abondamment les animaux domestiques et sauvages. On y trouvait une race d'éléphants très nombreuse.; car elle offrait une plantureuse pâture non seulement à tous les autres animaux qui paissent au bord des marais, des lacs et des rivières, ou dans les forêts, ou dans les plaines, mais encore également à cet animal, qui par nature est le plus gros et le plus vorace. En outre, tous les parfums que la terre nourrit à présent, en quelque endroit que ce soit, qu'ils viennent de racines ou d'herbes ou de bois, ou de sucs distillés par les fleurs ou les fruits, elle les produisait et les nourrissait parfaitement, et aussi les fruits cultivés et les secs, dont nous usons pour notre nourriture. Et tous ceux dont nous nous servons pour compléter nos repas, et que nous désignons par le terme général de légumes, et ces fruits ligneux qui nous fournissent des boissons, des aliments et des parfums, et ce fruit à écailles et de conservation difficile, fait pour notre amusement et notre plaisir. Et tous ceux que nous servons après le repas pour le soulagement et la satisfaction de ceux qui souffrent d'une pesanteur d'estomac, tous ces fruits, cette île sacrée qui voyait alors le soleil, les produisait magnifiques, admirables, en quantités infinies. Avec toutes ces richesses qu'ils tiraient de la terre, les habitants construisirent les temples, les palais des rois, les ports, les chantiers maritimes, et ils embellirent le reste du pays dans l'ordre que je vais dire.

     

    Ils commencèrent par jeter des ponts sur les fossés d'eau de mer qui entouraient l'antique métropole, pour ménager un passage vers le dehors et vers le palais royal. Ce palais, ils l'avaient élevé dès l'origine à la place habilitée par le dieu et leurs ancêtres. Chaque roi, en le recevant de son prédécesseur, ajoutait à ses embellissements et mettait tous ses soins à le surpasser, si bien qu'ils firent de leur demeure un objet d'admiration par la grandeur et la beauté de leurs travaux. Ils creusèrent depuis la mer jusqu'à l'enceinte extérieure un canal de trois plèthres de large, de cent pieds de profondeur et de cinquante stades de longueur, et ils ouvrirent aux vaisseaux venant de la mer une entrée dans ce canal, comme dans un port, en y ménageant une embouchure suffisante pour que les plus grands vaisseaux y pussent pénétrer. En outre, à travers les enceintes de terre qui séparaient celles de mer, vis-à-vis des ponts, ils ouvrirent des tranchées assez larges pour permettre à une trière de passer d'une enceinte à l'autre et, par-dessus ces tranchées Ils mirent des toits pour qu'on pût naviguer dessous, car les parapets des enceintes de terre étaient assez élevés au-dessus de la mer. Le plus grand des fossés circulaires, celui qui communiquait avec la mer avait trois stades de largeur, et l'enceinte de terre qui lui faisait suite en avait autant. Des deux enceintes suivantes, celle d'eau avait une largeur de deux stades et celle terre était encore égale à celle d'eau qui la précédait.; celle qui entourait l'île centrale n'avait qu'un stade. Quant à l'île où se trouverait le palais des rois, elle avait un diamètre de cinq stades. Ils revêtirent d'un mur de pierre le pourtour de cette île, les enceintes et les deux côtes du pont, qui avait une largeur d'un plèthre. Ils mirent des tours et des portes sur les ponts et à tous les endroits où passait la mer. Ils tirèrent leurs pierres du pourtour de l'île centrale et de dessous les enceintes, à l'extérieur et à l'intérieur.; il y en avait des blanches, des noires et des rouges. Et en extrayant les pierres, ils construisirent des bassins doubles creusés dans l'intérieur du sol, et couverts d'un toit par le roc même. Parmi ces constructions, les unes étaient d'une seule couleur.; dans les autres, ils entremêlèrent les pierres de manière à faire un tissu varié de couleurs pour le plaisir des yeux, et leur donnèrent ainsi un charme naturel. Ils revêtirent d'airain, en guise d'enduit, tout le pourtour du mur qui entourait l'enceinte la plus extérieure.; d'étain fondu celui de l'enceinte intérieure, et celle qui entourait l'acropole elle-même d'orichalque aux reflets de feu.

     

    Le palais royal, à l'intérieur de l'acropole, avait été agencé comme je vais dire. Au centre même de l'acropole il y avait un temple consacré à Clito et à Poséidon. L'accès en était interdit et il était entouré d'une clôture d'or. C'est là, qu'à l'origine, ils avaient engendré et mis au jour la race des dix princes. C'est là aussi qu'on venait chaque année des dix provinces qu'ils s'étaient partagées offrir à chacun d'eux les sacrifices de saison. Le temple de Poséidon lui-même était long d'un stade, large de trois plèthres et d'une hauteur proportionnée à ces dimensions, mais il avait dans son aspect quelque chose de barbare. Le temple tout entier, à l'extérieur, était revêtu d'argent, hormis les acrotères, qui l'étaient d'or.; à l'intérieur, la voûte était tout entière d'ivoire émaillé d'or, d'argent et d'orichalque.; tout le reste, murs, colonnes et pavés, était garni d'orichalque. On avait dressé des statues d'or, en particulier celle du dieu, debout sur un char, conduisant six chevaux ailés, et si grand que sa tête touchait la voûte, puis, en cercle autour de lui, cent Néréides sur des dauphins.; car on croyait alors qu'elles étaient au nombre de cent, mais il y avait beaucoup de statues consacrées par des particuliers. Autour du Temple, à l'extérieur, se dressaient les statues d'or de toutes les princesses et de tous les princes qui descendaient des dix rois et beaucoup d'autres grandes statues dédiées par les rois et les particuliers, soit de la ville même, soit des pays du dehors soumis a leur autorité. Il y avait aussi un autel dont la grandeur et le travail étaient en rapport avec tout cet appareil, et tout le palais de même était proportionné à la grandeur de l'empire, comme aussi aux ornements du temple.

     

    Les deux sources, l'une d'eau froide et l'autre d'eau chaude, avaient un débit considérable et elles étaient, chacune, merveilleusement adaptées aux besoins des habitants par l'agrément et la vertu de leurs eaux Ils les avaient entourées de bâtiments et de plantations d'arbres appropriées aux eaux. Ils avaient construit tout autour des bassins, les uns à ciel ouvert, les autres couverts, destinés aux bains chauds en hiver. Les rois avaient les leurs à part, et les particuliers aussi.; il y en avait d'autres pour les femmes et d'autres pour les chevaux et les autres bêtes de somme, chacun d'eux étant disposé suivant sa destination. Ils conduisaient l'eau qui s'en écoulait dans le bois sacré de Poséidon, où il y avait des arbres de toutes essences, d'une grandeur et d'une beauté divines, grâce à la qualité du sol.; puis ils la faisaient écouler dans les enceintes extérieures par des aqueducs qui passaient sur les ponts. Là, on avait aménagé de nombreux temples dédiés à de nombreuses divinités, beaucoup de jardins et beaucoup de gymnases, les uns pour les hommes, les autres pour les chevaux, ces derniers étant construits à part dans chacune des deux îles formées par les enceintes circulaires. Entre autres, au milieu de la plus grande île, on avait réservé la place d'un hippodrome d'un stade de large, qui s'étendait en longueur sur toute l'enceinte, pour le consacrer aux courses de che­vaux. Autour de l'hippodrome, il y avait, de chaque côté, des casernes pour la plus grande partie de la garde Ceux des gardes qui inspiraient le plus de confiance, te­naient garnison dans la plus petite des deux enceintes, qui était aussi la plus près de l'acropole, et à ceux qui se distinguaient entre tous par leur fidélité on avait assigné des quartiers à l'intérieur de l'acropole autour des rois mêmes.

     

    Les arsenaux étaient pleins de trières et de tous les agrès nécessaires aux trières, le tout parfaitement apprêté. Et voilà comment tout était disposé autour du palais des rois.

     

    Quand on avait traversé les trois ports extérieurs, on trouvait un mur circulaire commençant à la mer et partout distant de cinquante stades de la plus enceinte et de son port. Ce mur venait fermer le point d'entrée du canal du côté de la mer. Il était tout entier couvert de maisons nombreuses et serrées les unes contre les autres, et le canal et le plus grand port étaient remplis de vaisseaux et de marchands venus de tous les pays du monde et de leur foule s'élevaient jour et nuit des cris, du tumulte et des bruits de toute espèce.

     

    Je viens de vous donner un rapport assez fidèle de ce que l'on m'a dit jadis de la ville et du vieux palais. À présent il me faut essayer de rappeler quel était le caractère du pays et la forme de son organisation. Tout d'abord, on m'a dit que tout le pays était très élevé et à pic sur la mer, mais que tout autour de la ville s'étendait une plaine qui l'entourait et qui était, elle-même, encerclée de montagnes descendant jusqu'à la mer.; que sa surface était unie et régulière, qu'elle était oblongue en son ensemble, qu'elle mesurait sur un côté trois mille stades et à son centre, en montant de la mer, deux mille. Cette région était, dans toute la longueur de l'île, exposée au midi et à l'abri des vents du nord. On vantait alors les montagnes qui l'entouraient, comme dépassant en nombre, en grandeur et en beauté toutes celles qui existent aujourd'hui. Elles renfermaient un grand nombre de riches villages peuplés de périèques, des rivières, des lacs et des prairies qui fournissaient une pâture abondante à tous les animaux domestiques et sauvages et des bois nombreux et d'essences variées amplement suffisantes pour toutes les sortes d'ouvrages de l'industrie.

     

    Or cette plaine avait été, grâce à la nature et aux travaux d'un grand nombre de rois au cours de longues générations, aménagée comme je vais dire. Elle avait la forme d'un quadrilatère généralement rectiligne et oblong, ce qui lui manquait en régularité avait été corrigée par un fossé creusé sur son pourtour. En ce qui regarde la profondeur, la largeur et la longueur de ce fossé, il est difficile de croire qu'il ait eu les proportions qu'on lui, prête, si l'on considère que c'était un ouvrage fait de main d'homme, ajouté aux autres travaux. Il faut cependant répéter ce que nous avons ouï dire.: il avait été creusé à la profondeur d'un plèthre, sa largeur était partout d'un stade, et, comme sa longueur embrassait toute la plaine, elle montait à dix mille stades. Il recevait les cours d'eau qui descendaient des montagnes, faisait le tour de la plaine, aboutissait à la ville par ses deux extrémités, d'où on le laissait s'écouler dans la mer. De la partie haute de la ville partaient des tranchées d'environ cent pieds de large, qui coupaient la plaine en ligne droite et se déchargeaient dans le fossé près de la mer.; de l'une à l'autre il y avait un intervalle de cent stades. Elles servaient au flottage des bois descendus des montagnes vers la ville et au transport par bateaux des autres productions de chaque saison, grâce à des canaux qui partaient des tranchées et les faisaient communiquer obliquement les unes avec les autres et avec la ville. Notez qu'il y avait tous les ans deux récoltes, parce que l'hiver on utilisait les pluies de Zeus et en été les eaux qui jaillissent de la terre, qu'on amenaient des tranchées.

     

    En ce qui regarde le nombre de soldats que devait fournir la plaine en cas de guerre, on avait décidé que chaque district fournirait un chef. La grandeur du district était de dix fois dix stades et il y en avait en tout six myriades. Quant aux hommes à tirer des montagnes et du reste du pays, leur nombre, à ce qu'on m'a dit, était infini.; ils avaient tous été répartis par localités et par villages entre ces districts sous l'autorité des chefs. Or le chef avait ordre de fournir pour la guerre la sixième partie d'un char de combat, en vue d'en porter l'effectif à dix mille.; deux chevaux et leurs cavaliers.; en outre un attelage de deux chevaux, sans char, avec un combattant armé d'un petit bouclier et un conducteur des deux chevaux porté derrière le combattant, plus deux hoplites, des archers et des frondeurs au nombre de deux pour chaque espèce, des fantassins légers lanceurs de pierres et de javelots au nombre de trois pour chaque espèce, et quatre matelots pour remplir douze cents navires. C'est ainsi qu'avait été réglée l'organisation militaire de la ville royale. Pour les neuf autres provinces, chacune avait son organisation particulière, dont l'explication demanderait beaucoup de temps.

     

    Le gouvernement et les charges publiques avaient été réglés à l'origine de la manière suivante. Chacun des dix rois dans son district et dans sa ville avait tout pouvoir sur les hommes et sur la plupart des lois.: il punissait et faisait mettre à mort qui il voulait. Mais leur autorité l'un sur l'autre et leurs relations mutuelles étaient réglées sur les instructions de Poséidon, telles qu'elles leur avaient été transmises par la loi, et par les inscriptions gravées par les premiers rois sur une colonne d'orichalque, placée au centre de l'île dans le temple de Poséidon. C'est dans ce temple qu'ils s'assemblaient tous les cinq ans ou tous les six ans alternativement, accordant le même honneur au pair et à l'impair. Dans cette assemblée, ils délibéraient sur les affaires communes, ils s'enquéraient si l'un d'eux enfreignait la loi et le jugeaient. Au moment de porter des gages de leur foi de la manière suivante. Il y avait dans l'enceinte du temple de Poséidon des taureaux en liberté. Les dix rois laissés seuls, priaient le dieu de leur faire capturer la victime qui lui serait agréable, après quoi ils se mettaient en chasse avec des bâtons et des nœuds coulants, sans fer. Ils amenaient alors à la colonne le taureau qu'ils avaient pris, l'égorgeaient à son sommet et faisaient couler le sang sur l'inscription. Sur la colonne, outre les lois, un serment était gravé, qui proférait de terribles imprécations contre ceux qui désobéiraient. Lors donc, qu'ils avaient sacrifié suivant leurs lois, ils consacraient tout le corps du taureau, puis, remplissant de vin un cratère, ils y jetaient au nom de chacun d'eux un caillot de sang et portaient le reste dans le feu, après avoir purifié le pourtour de la colonne. Puisant ensuite dans le cratère avec des coupes d'or, ils faisaient une li­bation sur le feu en jurant qu'ils jugeraient conformément aux lois inscrites sur la colonne et puniraient quiconque les aurait violées antérieurement, qu'à l'avenir ils n'enfreindraient volontairement aucune des prescriptions écrites et ne commanderaient et n'obéiraient à un commandement que conformément aux lois de leur père. Lorsque chacun d'eux avait pris cet engagement pour lui-même et sa descendance, il buvait et consacrait sa coupe dans le temple du dieu, puis il s'occupait du dîner et des cérémonies nécessaires. Quand l'obscurité était venue et que le feu des sacrifices était refroidi, chacun d'eux revêtait une robe d'un bleu sombre de toute beauté, puis ils s'asseyaient à terre dans les cendres du sacrifice où ils avaient prêté serment, et, pendant la nuit, après avoir éteint tout le feu dans le temple, ils étaient jugés ou jugeaient, si quelqu'un en accusait un autre d'avoir enfreint quelque prescription. Leurs jugements rendus, ils les inscrivaient, au retour de la lumière, sur une table d'or, et les dédiaient avec leurs robes, comme un mémorial. Il y avait en outre beaucoup d'autres lois particulières relatives aux prérogatives de chacun des rois, dont les plus importantes étaient de ne jamais porter les armes les uns contre les autres, de se réunir pour se prêter main-forte, dans le cas où l'un d'eux entreprendrait de détruire l'une des races royales dans son État, de délibérer en commun, comme leurs prédécesseurs, sur les décisions à prendre touchant la guerre et les autres affaires, mais en laissant l'hégémonie à la race d'Atlas, Le roi n'était pas maître de condamner à mort aucun de ceux de sa race, sans l'assentiment de plus de la moitié des dix rois.

     

    Telle était la formidable puissance qui existait alors en cette contrée, et que le dieu assembla et tourna contre notre pays, pour la raison que voici. Pendant de nombreuses générations, tant que la nature du dieu se fit sentir suffisamment en eux, ils obéirent aux lois et restèrent attachés au principe divin auquel ils étaient apparentés. Ils n'avaient que des pensées vraies et grandes en tout point, et ils se comportaient avec douceur et sagesse en face de tous les hasards de la vie et à l'égard les uns des autres. Aussi, n'ayant d'attention qu'à la vertu, faisaient-ils peu de cas de leurs biens et supportaient-ils aisément le fardeau qu'était pour eux la masse de leur or et de leurs autres possessions. Ils n'étaient pas enivrés par les plaisirs de la richesse et toujours maîtres d'eux-mêmes, ils ne s'écartaient pas de leur devoir. Tempérants comme ils étaient, ils voyaient nettement que tous ces biens aussi s'accroissaient par l'affection mutuelle unie à la vertu et que, si on s'y attache et les honore, ils périssent eux-mêmes et la vertu avec eux. Tant qu'ils raisonnèrent ainsi et gardèrent leur nature divine, ils virent croître tous les biens dont j'ai parlé. Mais quand la portion divine qui était en eux s'altéra par son fréquent mélange avec un élément mortel considérable et que le caractère humain prédomina, incapables dès lors de supporter la prospérité, ils se conduisirent indécemment, et à ceux qui savent voir, ils apparurent laids, parce qu'ils perdaient les plus beaux de leurs biens les plus précieux, tandis que ceux qui ne savent pas discerner ce qu'est la vraie vie heureuse les trouvaient justement alors parfaitement beaux et heureux, tout infectés qu'ils étaient d'injustes convoitises et de l'orgueil de dominer. Alors le dieu des dieux, Zeus, qui règne suivant les lois et qui peut discerner ces sortes de choses, s'apercevant du malheureux état d'une race qui avait été vertueuse, résolut de les châtier pour les rendre plus modérés et plus sages. À cet effet, il réunit tous les dieux dans leur demeure, la plus précieuse, celle qui, située au centre de tout l'univers, voit tout ce qui participe à la génération, et, les ayant rassemblés, il leur dit.: ...

     

    Le manuscrit de Platon finit sur ces mots.

     

    §§§

     

    Témoignage d'Ignatius Donnelly

     

    Son livre a été écrit dans le but de manifester quelques conceptions bien déterminées et tout a fait nouvelles. On y trouvera prouvé.:

     

    1. Qu'autrefois, au milieu de l'Océan Atlantique, en face de l'entrée de la Méditerranée, existait une grande île qui était le reste d'un continent atlantique et qui fut connue du monde ancien sous le nom d'Atlantide.

    2. Que la description laissée par Platon de cette île n'est pas du tout, comme on l'a admis longtemps, une fable fantastique, mais que c'est une véridique histoire préhistorique.

    3. Que l'Atlantide fut la terre même où l'homme, pour la première fois, s'éleva au-dessus de la barbarie et se haussa à la civilisation.

    4. Que la population de l'Atlantide, au cours d'innombrables siècles, se développa en une nation nombreuse et puissante dont l'excédent de population peupla de races civilisées les rives du golfe du Mexique, celle du Mississipi, du fleuve Amazone, de l'Océan Pacifique, dans l'Amérique du Sud, et d'autre part, la mer Méditerranée, les côtes de l'Europe Occidentale, de l'Afrique Occidentale, de la mer Baltique, de la mer Noire et de la mer Caspienne.

    5. Que l'Atlantique n'était pas autre chose que le monde avant le déluge avec le jardin d'Éden ou Paradis, avec les jardins des Hespérides, les jardins d'Alcinoüs, du Mésomphale, avec l'Olympe, le Asgard des traditions des anciens peuples qui, toutes, constituent le souvenir d'un pays où les hommes depuis des siècles et des siècles, vivaient dans le bonheur et dans la paix.

    6. Que les dieux, les déesses et les héros des anciens Grecs, des Phéniciens, des Hindous et de la mythologie nordique, n'étaient pas autre chose que les rois, les reines et les héros de l'Atlantide, et que les actes ou exploits que leur prête la mythologie ne sont pas autre chose que le souvenir confus d'événements préhistoriques réels.

    7. Que la mythologie des Égyptiens et du Pérou constitue la religion primitive des Atlantes, qui consistait en vénération du Soleil.

    8. Que les outils et autres ustensiles, de l'âge du Bronze en Europe provenaient de l'Atlantide, et que les Atlantes furent les premiers à travailler le fer.

    9. Que l'Atlantide était le lieu où résidèrent primitivement aussi les souches ethniques aryennes, ou famille indo-européennes que les races sémitiques, peut-être aussi la race touranienne.

    10. Que l'Atlantide fut anéantie par un effroyable cataclysme naturel qui engloutit dans la mer la totalité de l'île jusqu'au niveau des plus hauts sommets (ces sommets constituant actuellement les Açores), avec presque tous les habitants. Ce Grand Cataclysme, aurait eu lieu le 27 juillet 9792 avant JC, soit au moment où le Soleil traversait apparemment la configuration du Lion.

    11. Que seulement quelques individus s'échappèrent sur des vaisseaux ou des radeaux.; ils portèrent aux peuples établis sur les côtes orientales et occidentales de l'Océan la nouvelle de l'effrayante catastrophe, dont le souvenir a persisté jusqu'à notre époque chez beaucoup de peuples des deux continents, sous la forme du souvenir d'un déluge universel.

     

     

    Réflexions à méditer

     

    1. L'Atlantide est un continent englouti dont les habitants, selon toute probabilité, n'ont pas tous disparus dans l'effroyable cataclysme. Ces rescapés ont probablement une descendance et cette descendance existe certainement encore actuellement en sachant qu'elle est Atlante.

    2. L'Atlantide connaissait parfaitement la nature et la puissance de certaines forces cosmiques, particulièrement celles des courants telluriques et ce peuple l'appliquait avec attention à l'agriculture et, de plus — peut-être surtout — au maintien harmonieux de l'ensemble de ces courants pour éviter toute catastrophe géologique qu'il était du pouvoir de l'homme de conjurer. Les pyramides remplissaient aussi ce but par l'endroit dûment étudié où elles étaient édifiées. Ailleurs des points de protection suffisaient et c'est le cas par exemple des dolmens et menhirs qui marquaient en même temps avec précisions les lieux de conjonction de forces, de focalisation de l'énergie universelle, où d'efficaces cérémonies pouvaient se dérouler. Il en est de même de ces pierres de grosseur plus ou moins importantes que l'on voit encore, nombreuses à travers le monde, dans des domaines, des champs, voire des cités mais en ce qui les concerne, elles avaient pour rôle exclusif, disons d'amplifier l'énergie cosmique et de favoriser les récoltes.

    On peut considérer, en outre, que tous ces éléments secondaires étaient rattachés, du point de vue énergie, à la pyramide suprême et la terre entière constituait de la sorte un réceptacle efficace pour l'ensemble des forces cosmiques. Naturellement, le collège des sages seul savait. Le peuple atlante et les pays colonisés utilisaient d'une manière pratique les effets de ce savoir tout comme actuellement beaucoup emploient l'électricité sans avoir de connaissances précises à son sujet… De cet état de ce fait, il résulta parfois un usage abusif, des accidents, et finalement, la pyramide suprême ayant été altérée à la suite de menées ignorantes et ambitieuses, la catastrophe planétaire qui engloutit l'Atlantide transforma la surface de la terre et se grava dans l'imagination populaire sous le nom inexact de déluge.

    3. Les Sages avaient constitué des sociétés secrètes locales, comme de nos jours, et transmirent au petit nombre qu'ils avaient réunis autour d'eux ce qu'ils savaient de la sagesse ésotérique de l'Atlantide et ce savoir était plus ou moins rudimentaire suivant les régions.

    4. Les Sages avaient sauvegardé aussi les connaissances scientifiques et techniques qui faisaient de l'Atlantide un continent dont la civilisation n'a pas encore été égalée même aujourd'hui.

    5. Après 12.000 ans, l'heure serait venue où le monde devrait retrouver la puissance et la civilisation atlantes. C'est le monde entier qui serait appelé à devenir la nouvelle Atlantide et cela dans une longue, très longue démarche couvrant peut-être des millénaires, depuis l'obscurité née de la catastrophe jusqu'à la lumière retrouvée. Alors, à nouveau et pour la dernière fois, l'humanité toujours libre d'elle-même ferait face à un ultime choix, d'où résulterait une ère d'extraordinaire civilisation ou, au contraire, la fin non plus d'un continent mais, cette fois-ci, du monde.

     

     

    Brèves remarques en conclusion :

     

    • Le monothéisme, tel que nous le ressentons actuellement, semble remonter à au moins vingt millénaires, si ce n’est beaucoup plus.

    • Environ 1300 avant JC, devant la décadence du monothéisme des Égyptiens, les juifs (pour certains auteurs des Égyptiens monothéistes), petit peuple, créèrent une théocratie basée sur ce même monothéisme et sur l’idée de peuple élu. Ils s’attribuèrent la totalité du contenu des livres sacrés laissés par les hiérophantes. Historiquement, ils maquillèrent à leur profit, l’Éden, le Déluge (le grand cataclysme), la Terre Promise, etc., etc.

    • Les Chrétiens accréditent toute l’histoire juive (le Premier Testament) et y ajoute la Vierge Marie qui est une des énièmes répétitions, dans l’histoire de l’humanité connue, de la vierge mère enfantée par Dieu. Tous les grands avatars seraient nés d’une mère vierge.

     

     

    BIBLIOGRAPHIE

     

    Au-delà des connaissances fugitives, j’ai eu recours, pour rédiger ces quelques pages, aux ouvrages suivants.:

     

    • Sophiste, Politique, Philèbe, Timée, Critias — Platon — Garnier Flammarion

    • Atlantide monde antédiluvien — Ignatius Donnelly — e/dite

    • La grande hypothèse — Albert Slosman — Robert Laffont

    • Le grand cataclysme — Albert Slosman — Robert Laffont

    • Les survivants de l’Atlantide — Albert Slosman — Robert Laffont

    • Les secrets de l’Atlantide — Andrew Thomas — Robert Laffont

    • Les Atlantes, hier et aujourd’hui — Jacques Gossart — Robert Laffont

    • Le retour des Atlantes — Claude-Gérard Sarrazin — Collection atlantéenne

    • etc.

     

     

    Fait à Deauville, le 5 mars 2009.

     

     

     

     

     

    PHILIPPE LASSIRE

     

    Commentaires

    avatar Amélie N.

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    J’apprécie énormément la version que vous défendez sur les origines historiques et topographiques de l’Atlantide, en vous appuyant notamment sur le Timée et le Critias. Tout en restant classique, vous décrivez un aspect, très peu usité, par de nombreux auteurs, de l’influence présumée atlantidéenne sur la civilisation égyptienne antique. Ces derniers temps nous avons eu, dans certaines émissions télévisuelles, la présentation d’autres hypothèses, notamment des cataclysmes dans la mer Égée sur des îles comme Santorin, Théra, etc. Continuez comme cela, vous avez un site réellement top philo. Bon courage.

     
     
     

    avatar Philippe LASSIRE

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    D’abord merci de vos très sympathiques appréciations, c’est un plaisir de se sentir soutenu sur des sujets aussi disputés. Effectivement, depuis deux millénaires, de nombreuses thèses et antithèses sont présentées, dont aucune d’entre elles ne satisfait totalement notre logique. Comme vous l’avez compris, je m’en tiens personnellement à la description platonicienne du Critias dont je restitue ici les premières lignes :

     

    Critias : « Avant tout, rappelons-nous qu'il s'est, en somme, écoulé neuf mille ans depuis la guerre qui, d'après les révélations des prêtres égyptiens, éclata entre les peuples qui habitaient au dehors par delà les colonnes d'Héraclès et tous ceux qui habitaient, en deçà. C'est cette guerre qu'il me faut maintenant raconter en détail. En deçà, c'est notre ville, dit-on, qui eut le commandement et soutint toute la guerre, au-delà, ce furent les rois de l'île Atlantide, île qui, nous l'avons dit, était autrefois plus grande que la Libye et l'Asie, mais, qui, aujourd'hui, engloutie par des tremblements de terre, n'a laissé qu'un limon infranchissable, qui barre le passage à ceux qui cinglent d'ici vers la grande mer… ».

     

    Critias parle de prêtres égyptiens qui avaient une longue connaissance d’un passé d’au moins 9.000 ans avant JC. Platon a un minimum d’instruction et connaît forcément bien ce que sont et où sont les colonnes d'Héraclès (Gibraltar). Toute une polémique d’érudits existait également sur la véracité de l’existence de la ville de Troie (ou Ilion). C’est un homme d’affaire du XIX° siècle (Schliemann), moyennement instruit, mais passionné d’Histoire, qui, avec une foi de charbonnier, a découvert cette ville, exactement à l’endroit où elle était décrite par Homère dans l’Iliade.

     
     
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    Antroposophie. Source: wikipédia.

    Ces extraits  de Wikipédia sont à  utiliser dans cet article de mon blog pour le commenter et en faire l'analyse dans les "COMMENTAIRES".


    antroposophie


    L'origine du terme « anthroposophie »[modifier]

    Le mot anthroposophie (de anthropos et sophia, littéralement « la sagesse de l'homme ») n'est pas un néologisme créé par Rudolf Steiner. On en trouve déjà des traces au xvie siècle chez un auteur anonyme. Puis chez Thomas Vaughan en 1650 dans un livre portant pour titre : Anthroposophia Magica. On le trouve ensuite utilisé chez Troxler (1780-1866) en 1806, chez Immanuel Hermann Fichteen 1856, chez Gideon Spicker (1872-1920) en 1872, chez le philosophe viennois Robert Zimmermann (1824-1898) en 1882 ; c'est de ce dernier dont Steiner s'est inspiré1.

    Qu'est-ce que l'anthroposophie ?[modifier]

    Steiner postule que ce qu'il appelle l'observation et le penser seraient les deux piliers de toute connaissance. Il propose, par une intensification conjointe aller-retour de ces deux activités de faire l'expérience de l'essence du penser, qu'il appelle le penser pur 2. De ce dernier, l'homme doit pouvoir tirer en toute autonomie le motif de ses actions et agir alors librement. C'est ce que Rudolf Steinera appelé « l'individualisme éthique »3. L'anthroposophie se fonde sur l'affirmation d'un dépassement possible de la vision matérialiste de la nature et du monde en y ajoutant les niveaux suprasensibles de l'existence : processus vitaux, âme et esprit. Selon Steiner :

    « L'interprétation correcte du mot « anthroposophie » n'est pas « sagesse de l'homme », mais « conscience de son humanité », c'est-à-dire : éduquer sa volonté, cultiver la connaissance, vivre le destin de son temps afin de donner à son âme une orientation de conscience, une sophia4. »

    L'anthroposophie cherche à développer en l'homme les forces nécessaires pour appréhender ce qui existerait au-delà des sens : monde éthérique ou monde des forces formatrices, monde psychique ou astral, monde spirituel. Pour Kant, l'homme ne peut pas connaître ce qui est au-delà des perceptions sensorielles. Pour l'anthroposophie, l'homme peut développer en lui les facultés qui lui permettent de dépasser cette limite.

    Sur ce chemin, la connaissance de soi et le développement des forces morales sont présentés comme indispensables pour éviter les « décollements » et prévenir les dérapages.

    « La règle d'or est celle-ci : Quand tu tentes de faire un pas en avant dans la connaissance des vérités occultes, avance en même temps de trois pas dans le perfectionnement de ton caractère en direction du bien5. »

    Dans la conception anthroposophique du monde, « cet univers a été conçu spécialement pour que nous y fussions placés ». L'Adam Kadmon, l'archétype originel de l'être humain en descendant dans la matière, aurait rejeté hors de lui les autres règnes de la nature, ce qui expliquerait la parenté des processus agissant dans la nature avec ceux qui existent dans l'être humain. L'être humain évoluerait vers la perfection à travers les réincarnations, guidé par les « anges » du karma. Pour l'anthroposophie, le plan divin de l'évolution de la dixième hiérarchie - l'humanité - serait sous la tutelle des hiérarchies créatrices, celles citées par « Denys l'Aréopagite » dans son traité « De la hiérarchie céleste ».[réf. nécessaire]

    L'entité du Christ, le Logos ou Verbe, joue un rôle central dans la cosmogonie steinérienne ; toutefois l'anthroposophie ne se conçoit pas elle-même comme une religion6.

    En se basant sur les résultats de l'investigation spirituelle, l'anthroposophie propose dans tous les domaines de l'existence, des applications pratiques qui se veulent en harmonie avec la nature profonde de l'homme : éducation, médecine, thérapies artistiques, pharmacie, agriculture, économie, vie sociale, arts, etc.

    Dans ses œuvres philosophiques que sont Vérité et science et Philosophie de la liberté, Rudolf Steiner a tenté de donner la justification théorique épistémologique de la démarche anthroposophique.


    L'anthroposophie en tant que chemin de développement spirituel[modifier]

    Selon l'anthroposophie, de même que pour percevoir le monde sensible il nous faut des organes des sens, pour percevoir les mondes suprasensibles, nous aurions besoin d'organes suprasensibles. Ces organes existeraient en germe chez tous les êtres humains, mais seraient en sommeil à notre époque. Certains de ces organes ou « chakras » auraient été en partie actifs autrefois mais auraient été comme anesthésiés pour les besoins de l'évolution. Il fallait, selon Steiner, que l'être humain perde provisoirement la conscience des mondes spirituels afin de développer la conscience de soi. Seul quelques médiums et personnes très peu développées intellectuellement auraient encore des chakras leur permettant une perception selon le mode ancien. Cependant, par un travail sur soi, au moyen d'exercices appropriés, ces organes de perception pourraient être développés et réactivés. La mise en activité des chakras serait en rapport avec le développement de certaines valeurs de l'âme. L'action directe sur les chakras serait cependant jugée dangereuse en l'absence de guides expérimentés. Steiner ne s'étend pas tellement sur les chakras, car pour lui leur développement serait une conséquence directe du développement moral de l'individu.

     

    De nos jours, le stade actuel de l'évolution de l'humanité exigerait que les enseignements anthroposophiques soient mis à la disposition de tous, alors qu'autrefois les contenus ésotériques n'étaient divulgués qu'aux disciples de certaines sociétés secrètes.

    Steiner ajoute que ces exercices seraient appropriés à l'état de conscience de notre époque et qu'ils seraient inoffensifs si les conseils qu'il donne dans ses ouvrages de base sur le sujet sont suivis scrupuleusement21.

    L’organisation spirituelle, psychique et physique de l’être humain selon l'anthroposophie[modifier]

    Selon le point de vue envisagé, Steiner propose diverses approches de la nature humaine, ce qui se traduit selon les cas par une subdivision en neuf, sept, quatre ou trois constituants :

    • En neuf : physique, éthérique, astral, âme de sensibilité, âme d'entendement, âme de conscience, Soi spirituel (manas), Esprit de vie (bouddhi), Homme-Esprit (atma).
    • En sept : physique, éthérique, astral, Moi, Soi spirituel (manas), Esprit de vie (bouddhi), Homme-Esprit (atma).
    • En quatre, puisque les corps supérieurs ne sont pas encore entièrement développés : physique, éthérique, astral, Moi (le Moi contenant en lui le germe de la triade spirituelle).
    • En trois : corps, âme et esprit.

    1. Le corps physique

    C'est le seul que la science traditionnelle reconnaisse.

    2. Le corps éthérique

    Steiner l'appelle aussi corps vital ou corps de forces formatrices. Il s'agirait davantage d'un champ de forces que d'un corps. Il présiderait au développement du corps physique jusqu'à sa taille adulte et ensuite il dirigerait les processus qui maintiennent sa forme. C'est lui qui ferait du corps physique un corps vivant. Les plantes et les animaux auraient également un corps éthérique.

    3. Le corps astral

    Cette dénomination ancienne a été conservée par Steiner du fait qu'elle était d'usage courant en ésotérisme, mais il l'appelle aussi corps psychique, corps de conscience, parfois corps des désirs ou corps animique. Ce corps n'épouserait pas les formes des corps physique ou éthérique. Il affecterait une forme ovoïde parcourue par des courants de forces psychiques apparaissant lumineuses et très colorées à la « perception clairvoyante ». Dans la littérature ésotérique, on en parle souvent comme de l'aura.

    4. Le « Moi » ou le « Je »

    Le Moi est considéré comme l'entité supérieure immortelle de l'homme, destinée à se déployer et se structurer sous la forme de ce que l'anthroposophie appelle « la triade spirituelle ». Le Moi est censé agir dans l'âme et susciter ainsi l'être conscient.

    5. L'âme

    Dans la structure ternaire anthroposophique de l'être humain : Esprit - âme - corps, on appelle « corps » l'ensemble constitué du corps physique, du corps éthérique, et de la partie inférieure du corps astral. Le terme âme, sous-entendant ses trois aspects appelés âme de sensation22âme d'entendement23 et âme de conscience24, désigne la partie supérieure du corps astral, tandis que le termeesprit désigne le moi, incluant le germe de la triade spirituelle. L'âme de sensibilité serait particulièrement unie au corps astral. Le corps astral est censé rendre conscientes les impressions transmises par les organes sensoriels, mais ce serait dans l'âme de sensation que le Moi peut revivre les souvenirs, les représentations de ce qui a été perçu. L'expérience intérieure se déroule dans l'âme de sensation. Dans l'âme d'entendement, le Moi élabore ce qu'il reçoit. Il éclaire et élabore par la pensée ce qui vit dans l'âme de sensation. Grâce à cette partie de l'âme le Moi peut porter des jugements. C'est au sein de l'âme d'entendement que l'homme s'éveille à lui-même, qu'il saisit son Moi. Toutefois, précise Steiner, la pleine conscience de son Moi, il ne peut l'acquérir que dans l'âme de conscience. Ce n'est qu'à ce moment que la connaissance véritable de soi et du monde peuvent devenir objective et que le Moi peut élargir progressivement sa conscience au suprasensible25.

    6. Les corps supérieurs

    Le disciple qui suit un chemin spirituel, anticipe par le travail qu'il fait sur lui-même, des stades de conscience qui ne deviendraient l'apanage naturel de l'humanité que dans le futur.

    • Le travail du Moi sur le corps astral, en le métamorphosant, donnerait naissance au Soi spirituel.
    • Le travail du Moi sur le corps éthérique (ou vital), en le métamorphosant donnerait naissance à l'Esprit de vie.
    • Le travail du Moi sur le corps physique, en le métamorphosant, donnerait naissance à l'Homme-Esprit26.

    Cosmologie et anthropologie anthroposophique[modifier]

    Les stades de développement de la Terre[modifier]

    Pour Steiner, notre Terre est la manifestation de l'activité d'êtres spirituels, êtres humains compris. Ces derniers et les êtres humains évolueraient parallèlement tandis que la Terre passerait par des incarnations successives dans des substances de plus en plus denses, selon un rythme septénaire. Vers le milieu l'évolution terrestre, le processus s'inverserait grâce à l'impusion cosmique du Logos et la Terre repasserait par des états de plus en plus subtils. Notre Terre serait actuellement au 172e stade sur les 343 (7x7x7) que comporte toute l'évolution terrestre.

    L'entité christique[modifier]

    Selon Steiner, l'anthroposophie n'est pas une religion mais elle cherche à élucider le contenu des diverses religions. Dans le christianisme, par exemple, ce n'est pas le message religieux qui serait le plus important, mais l'action objective du Christ, considéré comme « l'esprit guide de la terre ». D'un point de vue social, le renforcement de l'ego conduirait au chaos, à la « guerre de tous contre tous ». Pour éviter cela, l'entité christique pourrait imprégner les êtres humains de la force d'amour, ce qui leur permettrait de vivre ensemble en harmonie.

    L'incarnation du principe christique[modifier]

    Selon l'anthroposophie, l'incarnation du Logos ou Verbe en Jésus aurait eu lieu lors du baptême par Jean-Baptiste dans le Jourdain.

    Steiner considère l'incarnation de ce Logos dans un corps physique comme un fait de la plus haute importance pour l'évolution humaine. Alors que les théosophes minimisaient ce rôle en faisant du Christ un avatar, un initié, voire un prophète ordinaire, Steiner voit dans le Christ une incarnation unique de la divinité, rendue nécessaire par le cours de l'évolution 27. Son rôle cosmique serait d'amorcer et d'accompagner la spiritualisation de la Terre. Il en déduisit que l'impulsion christique est un fait objectif qui transcende toutes les religions. Selon Steiner, les premiers chrétiens ont saisi toute la portée de cet événement, mais cette compréhension commença à se perdre à partir du ive siècle. Les schismes au sein du christianisme sont la signature de la perte de cette compréhension. À cet époque s'amorça le déploiement de l'intellect dans l'âme humaine, ce qui en contrepartie fit disparaître l'ancienne sagesse instinctive. En perdant cette sagesse, l'être humain gagne en liberté et devient de plus en plus capable de retrouver de manière consciente le lien avec le monde spirituel 28. Steiner enseigne que la venue du Christ dans un corps physique, il y a deux mille ans, ne serait que la partie visible d'un processus cosmique qui aurait commencé bien avant cette incarnation sur la Terre.

    L'apparition du Christ dans le monde éthérique[modifier]

    Steiner prédisait qu'à partir de 1930-1940, de plus en plus d'êtres humains seraient en mesure de percevoir par clairvoyance naturelle la présence du Christ dans le monde éthérique, l'étude de l'anthroposophie préparant le penser à accéder à la clairvoyance pensante, notamment par le livre "Philosophie de la liberté" 29.

    Les entités dites « adverses »[modifier]

    Steiner enseigne l'existence de plusieurs catégories d'entités adverses. Ce sont des entités spirituelles qui seraient restées à des stades antérieurs de l'évolution pour amener dans notre évolution actuelle des conditions propres à ces anciens stades. Lucifer et Ahriman sont les représentants de deux tendances opposées intervenant dans le développement de l'humanité. Les forces lucifériennes auraient une action expansives, centrifuges, dilatoires, dissolvantes et calorique, tandis que les forces ahrimaniennes auraient une action contractante, durcissante, centripète et refroidissante. Selon cette vision, dans l'organisme humain, les forces lucifériennes auraient un certain rapport avec les maladies de type inflammatoire, microbienne, tandis que les forces ahrimaniennes seraient liées aux maladies sclérosantes, paralysantes et virales. La santé résulterait ainsi de l'équilibre dynamique entre ces deux tendances30.

    L'incarnation d'Ahriman[modifier]

    Le Représentant de l'humanité, luttant entre Lucifer et Ahriman pour les équilibrer

    Pour Steiner, un retour du Christ dans une incarnation humaine est impossible. Les écoles ésotériques qui annoncent un futur retour du Christ, ne feraient que préparer les conditions de la venue d'une entité adverse, laquelle se ferait passer pour le Christ réincarné, un peu comme dans le Court récit sur l'Antéchrist du philosophe russe Vladimir Soloviev. Cette entité, Steiner l'appelle Ahriman, un autre nom pour Satan. Selon lui Ahriman s'incarnerait au début du IIIemillénaire31.

    Ère du Verseau[modifier]

    Steiner déclare que l'humanité est dans l'ère des Poissons depuis 1413, et qu'elle n'entrera dans l'ère du Verseau que 2160 ans plus tard soit en 3573. (voirChronologie précessionnelle)

    Réincarnation et karma[modifier]

    Pour Steiner, au stade actuel l'homme ne serait ni tout à fait libre, ni déterminé ; il se trouverait sur le chemin qui mène à la liberté. Progressant d'incarnation en incarnation, l'être humain développerait les facultés et le savoir qui lui permettraient d'aborder son environnement et sa destinée avec une maturité croissante. Un esprit qui se détermine lui-même, en toute lucidité sur ses motivations profondes, est un esprit libre.

    Dans la perspective anthroposophique, l'esprit est l'élément éternel qui voyage d'une incarnation à l'autre. Les corps sont renouvelés à chaque incarnation. Lekarma est défini comme le lien qui rattache un être aux conséquences de ses actions. L'esprit humain suit une évolution ascendante. Lorsque l'être humain psycho-spirituel, après la mort, s'est débarrassé de ce qui le rattachait à la terre, l'esprit s'élève dans les mondes spirituels aussi haut que lui permet son degré d'évolution. L'esprit humain n'est pas inactif dans les mondes spirituels ; en collaborant avec les entités spirituelles, il prépare sa prochaine incarnation. Quand il est prêt et que les conditions terrestres sont adéquates, le processus s'inverse et l'esprit humain redescend vers la terre.

    Sommeil et après-vie[modifier]

    Selon la conception de Steiner, au cours du sommeil, le corps physique resterait imprégné de l’éthérique (qui le maintient en vie), mais l’astral (l’âme) et le moi (je) s'en sépareraient. En revanche, au moment de la mort, le corps éthérique, le corps astral et le moi quitteraient définitivement le corps physique.

    À partir du moment de la mort, l’individu revivrait toutes ses nuits de sommeil, soit un tiers de la durée totale de sa vie. Il retrouverait aussi ses proches décédés avant lui. Il ne pourrait que contempler le spectacle de ses actions – tel que le conçoit Aristote -, impuissant parce qu’il ne peut plus rien y changer, ce qui l’attristerait au plus haut point. Plus l’individu aurait eu un comportement moral, plus il serait entouré et en bonne compagnie. Après avoir traversé, la sphère lunaire, la sphère de Mercure et celle de Vénus, il poursuivrait son ascension à travers les sphères, solaire, de Mars, de Jupiter et de Saturne qui correspondraient à des niveaux spirituels de plus en plus élevés. Au fur et à mesure de son ascension à travers les sphères spirituelles, l'individu se dépouillerait successivement de ses corps éthérique et astral. Par la suite le processus s'inverserait et l'individualité se reconstruirait des corps au fur et à mesure de sa descente vers une nouvelle incarnation terrestre32,33,34.

    Homme et femme[modifier]

    Dans l'image de l'homme selon l'anthroposophie, il n'existerait pas deux sortes d'humains mais une seule: tout être humain serait en réalité masculin-féminin. Plutôt que de parler d'homme et de femme, il faudrait donc parler de nature masculine et de nature féminine. La femme possèderait un corps physique de nature féminine mais son corps éthérique serait de nature masculine. L'homme par contre possèderait un corps physique de nature masculine et son corps éthérique serait de nature féminine. Ce qui est extérieur chez l'un vivrait intérieurement chez l'autre, et inversement, ce qui expliquerait notamment l'attraction entre les sexes. Quant à l'âme et au moi, ils ne seraient pas sexués. Le moi éternel s'incarnerait soit en homme soit en femme, en général alternativement, sauf exceptions et nécessités liées au karma. Une incarnation en tant qu'homme n'apporterait pas les mêmes expériences qu'une incarnation en tant que femme. L’homme serait plus incrusté dans la matière, davantage conduit par le cerveau et l’intellect. À l’inverse, la femme serait moins profondément incarnée. Elle resterait plus proche de l’intériorité de sa psyché, de son âme, de son monde intérieur. Selon cette vision, une vie d’homme serait la cause d’une réincarnation en femme et vice versa35.

    Durée entre les incarnations[modifier]

    Les êtres humains étant très dissemblables, la durée typique entre les incarnations (environ 1000 ans) serait susceptible de variations considérables. Par exemple, les personnalités très liées à une conception matérialiste de la vie, ou fortement marquées par l’intellectualité, auraient du mal à évoluer dans les mondes supérieurs et se réincarneraient de ce fait plus rapidement ; les individus morts prématurément se réincarneraient d'autant plus rapidement qu'ils sont morts plus jeunes36.

    La redescente sur terre[modifier]

    Peu de temps avant la naissance, l’individu verrait le germe de son corps physique se lier à l'organisme de la future mère. Après la troisième semaine de développement fœtal, le Moi s'engagerait activement dans le processus de formation du corps, lui donnerait sa forme et commencerait à s’y incarner37. Durant les sept premières années après la naissance, l'enfant édifierait son corps éthérique, plus ou moins jusqu'au changement de dentition. À partir de ce moment, une bonne partie des forces formatrices éthériques seraient libérées et disponibles pour l'activité représentative. Entre la douzième et la seizième année à l'époque de la puberté, le corps astral se séparerait de l'enveloppe astrale qui le construisait. Le Moi par contre ne s'incarnerait complètement que vers l'âge de 20 ou 21 ans38.

     

    Controverses[modifier]

    Critiques[modifier]

    La principale difficulté pour évaluer l'anthroposophie selon la méthode scientifique réside dans le fait que Steiner s'appuie sur ce qu'il appelle des perceptions spirituelles, non accessibles au plus grand nombre, si tant est qu'elles existent réellement. Ainsi, tout ce qui se base sur des perceptions spirituelles dans l'anthroposophie ne peut être considéré que comme hypothèse ou comme une croyance.

    Accusations de racisme[modifier]

    Des accusations de racisme, se fondant sur certains écrits de Steiner, ont été formulées contre l'anthroposophie aux Pays-Bas, aux États-Unis, en Allemagne et en France[réf. nécessaire]

    Aux Pays-Bas, la Société anthroposophique a répliqué en mandatant une commission d'enquête chargée de soupeser les allégations de racisme dans l'œuvre de Steiner. Le 1er avril 2000, après quatre ans de délibérations, un rapport de 720 pages a été produit à partir de 245 citations litigieuses tirées de 89 000 pages[réf. nécessaire]. La commission a conclu que : « l'œuvre ne contient ni doctrine raciale, ni déclarations faites dans le but d'insulter certains groupes de personnes ».[réf. nécessaire] Elle pose Steiner comme un ennemi de l'antisémitisme et du nationalisme. Il reste toutefois seize déclarations jugées discriminatoires et juridiquement litigieuses. La commission a donc proposé quelques solutions, telles que l'annotation des passages litigieux afin d'éviter le risque de malentendu et a recommandé aux écoles Waldorf d'abandonner les stéréotypes raciaux. Au sein de la fédération des écoles Waldorf, un groupe d'experts aurait été mis sur pied afin de veiller à ces corrections.[réf. nécessaire]

    Au sujet des écrits de Steiner : Ce dernier était issu de la théosophie qui soutenait l'existence de « Races-Mères ou Races-Racines » et de « sous-races ». Les Races-Racines seraient : Hyperboréenne, Lémurienne, Atlantéenne et Post-Atlantéenne. Nous serions l'humanité de la Race-Racine Post-Atlantéenne. Durant la civilisation de l'Atlantide, l'être humain aurait généré une pluralité de races, d'abord quatre grandes races (noire, rouge, jaune, blanche) ainsi que quelques variantes plus tardives. [réf. nécessaire]

    Steiner a rapidement abandonné la notion de race pour parler plutôt de « périodes culturelles ». La race est une réalité appartenant à l'Atlantide[réf. nécessaire] Depuis le Déluge qui aurait mis fin à l'Atlantide, les races auraient perdu leur importance. Notons que Steiner lors d'une conférence où il parlait des couleurs, fait correspondre les différentes couleurs de peau (qui correspondent à une physiologie particulière) aux quatre grandes périodes du développement biographique d'un homme : les Noirs seraient l'enfance, les Jaunes l'adolescence, les Blancs l'âge mûr et les Peaux-rouges lavieillesse. Or, tous les âges ont leur propre dignité dans cette perspective et seraient en fait de valeur égale.

    Steiner parlait toutefois de races « dégénérées ». Mais dans cette vision, l'hérédité ne s'applique qu'au corps ; l'esprit étant d'origine spirituelle, il est perçu comme totalement indépendant de l'hérédité. Il demeure que Steiner semblait d'avis que certaines races étaient vouées à l'extinction, parce qu'elles seraient adaptées à une période révolue du développement terrestre. Ce processus de mort d'une race serait la cause des maladies qui ont ravagé les populations indiennes d'Amérique par exemple. Mais Steiner n'a jamais justifié de cette manière l'extermination des Indiens d'Amérique comme on l'a parfois prétendu. [réf. nécessaire] Steiner affirme que dans un lointain futur, l'humanité transcenderait la notion de race et que celle-ci disparaîtrait par elle-même. L'esprit humain serait, en vertu de la réincarnation, libre de s'incarner dans différentes races. Un individu trop attaché à la matière, un raciste par exemple, retomberait dans son animalité et s'emprisonnerait dans sa race. Il se réincarnerait toujours dans la même, ou dans la race qu'il aurait haï. Steiner aurait dit que lorsqu'on observe un individu d'une autre couleur de peau avec un mépris raciste, on pourrait être sûr que notre future incarnation serait dans cette race. [réf. nécessaire]

    En France, ces accusations de racisme ont été reprises par certains militants anti-sectes. Selon Paul Ariès, la MILS considère certaines allégations des écrits de Steiner comme étant « susceptibles d'être interprétées comme racistes et qu'exposées publiquement aujourd'hui, ces opinions pourraient faire l'objet de procédures judiciaires, en vertu des articles 225.1 et suivants du Code pénal français » 39. Il ne prônerait pas toutefois un racisme biologique mais une vision inégalitaire et hiérarchisée du cosmos. Selon Ariès, ce serait le groupe GEMPPI qui est responsable d'avoir débusqué « les croyances et les doctrines racistes de Rudolf Steiner ». Cependant l'étude produite par le GEMPPI affirme que les rares allégations de racisme relevées dans des écoles Steiner-Waldorf sont peu significatives et « sont même contraires aux comportements de beaucoup d'éducateurs des écoles Waldorf, notamment dans les townships d'Afrique du Sud ou à Milwaukee » 40

    Autres controverses concernant l'anthroposophie[modifier]

    En France, Le rapport parlementaire français sur les sectes et l'argent de 1999, sous la direction de Jacques Guyard 41, met en cause l'anthroposophie. Plusieurs associations du mouvement anthroposophique ont porté plainte contre Jacques Guyard qui fut condamné en première instance pour diffamation. Il a été relaxé en appel. La Cour d'appel a en effet jugé que les propos en question étaient bien « diffamatoires » mais a relaxé Jacques Guyard en raison de sa « bonne foi », et parce que « Le juge n'est pas lié par les conclusions d'une Commission d'enquête et ne peut donc pas se prononcer sur la qualité des investigations menées par l'enquêteur ». Par ailleurs la Cour a aussi relevé que l'anthroposophie inspirerait un mouvement « considéré comme une secte non seulement par la commission d'enquête française, mais aussi par une commission d'enquête belge, un rapport des Renseignements généraux de 1997 et les spécialistes du mouvement sectaire » 42.

    En février 2001, le directeur du journal Le Figaro a été condamné pour diffamation par le tribunal correctionnel de Paris. Il a dû verser une amende de 15 000 F, 7 500 F au titre des frais et 1 F de dommages et intérêts. C'est le Mercure fédéral, la fédération des associations médicales anthroposophiques de France, qui a intenté la poursuite judiciaire pour dénoncer un article paru le 13 juin 2000 affirmant que « l'anthroposophie… aurait gagné son procès contre Jacques Guyard, président de la Commission parlementaire d'enquête sur les sectes et l'argent, grâce à l'appui de la scientologie ».

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    Les limites de la connaissance 6) Réalisme et monde quantique

     6-1: introduction

     

     Conclusion de l'article: je pense que cette complémentarité représente l'aboutissement de la "fin des certitudes" dans la pensée humaine, un retour à la complémentarité corps-esprit (Jésus n'a-t-il pas dit "rend à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu"). 

    Nietzsche a écrit "Dieu est mort"... La désacralisation semble être "accomplie", le matérialisme se croît triomphant en ce début de "l'ère du Verseau". Rien n'est moins sûr. La précipitation des évènements mondiaux et personnels, l'augmentation de la violence et de l'absurde montrent peut-être que la complémentarité dont parle Bohr n'est pas bien assimilée et comprise??? 


    le chat de Schrödinger

     

    l'énergie du vide

    le laser.

     

     

     

    Préambule

     

    La science nous permettra-t-elle un jour de tout savoir? Ne rêve-t-elle pas d'une formule qui explique tout? N'y aurait-il rien qui entrave sa marche triomphale? Le monde deviendra-t-il transparent à l'intelligence humaine? Tout mystère pourra-il être à jamais dissipé?


    Hervé Zwirn pense qu'il n'en n'est rien.La science, en même temps qu'elle progresse à pas de géant marque elle même ses limites. C'est ce que montre la découverte des propositions indécidables qui ont suivi le théorème de Gôdel. Ou celle des propriétés surprenantes du chaos déterministe. Ou encore les paradoxes de la théorie quantique qui ont opposé Einstein et Bohr  en mettant en cause toute notre manière de penser.

    L'analyse de ces limites que la science découvre à sa propre connaissance conduit à poser une question plus profonde: qu'est ce que le réel?


    Exergue:

    "Comme Popper l'a remarqué, nos théories sont des filets que nous construisons pour attraper le monde. Nous ferions mieux de d'accepter le fait que la mécanique quantique a fait surgir un poisson plutôt étrange."      Redhead (1987).

    1) Les limites de la physique classique.


    Dans l'article sur le chaos déterministe nous avons vu que le paradigme de la mathématisation possible de la nature doit être revu. Quels que soient les moyens théoriques ou techniques dont on disposera, quel que soit le temps qu'on acceptera de passer sur une prédiction, il existera toujours un horizon temporel infranchissable dans les prédictions. Cet horizon est variable selon la nature du système et les limites de principe dans la précision qu'on peut obtenir sur les conditions initiales mais il est fini dans tous les cas. L'univers ne peut plus être considéré comme une grande machine dont il est possible de prévoir le comportement au moyen de formules mathématiques, même complexes. L'équivalence entre déterminisme et prédictibilité est morte. 

     

    La mécanique classique rencontre, par ailleurs, un autre type de limitation lié à son champ d'application. Il faut en effet lui substituer la théorie de la Relativité restreinte lorsque les vitesses ne sont plus négligeables devant la vitesse de la lumière (c = 300 000 km/s) ou de la Relativité générale dès que les champs de gravitation deviennent intenses. Toutes deux ont été découvertes par Einstein.

    Mais de plus, le champ d'application de la mécanique classique est limité aux objets de taille macroscopique. Dès qu'on s'intéresse aux objets dont la dimension est de l'ordre des dimensions atomiques (typiquement 10-10 m), la mécanique classique doit être remplacée par la mécanique quantique. Son efficacité est remarquable pour décrire le comportement des phénomènes subatomiques (électrons, protons, neutrons...). Elle explique la couleur des corps, le fonctionnement des semi-conducteurs, les propriétés des métaux, les niveaux d'énergie des atomes, la superfluidité...Aucun phénomène physique n'a nécessité sa révision. Mais c'est théorie étrange qui a soulevé de nombreuses questions d'interprétation qui ne sont pas toutes entièrement résolues, malgré les progrès de ces dernières années. Elle nous force à reconsidérer entièrement beaucoup d'idées intuitives que nous avons sur les propriétés des objets, sur les rapports entre l'observateur et le phénomène observé, sur le déterminisme et elle nous conduit à modifier radicalement la conception du monde qu'on pourrait légitimement construire à partir de la mécanique classique. 

    Quels que soient les problèmes soulevés, il s'agit toujours de problèmes d'interprétation du formalisme et jamais de problèmes d'application. Elle fonctionne remarquablement bien et c'est une des théories les plus précises qui ait été jamais été construites. L'interprétation du formalisme a conduit à des conséquences philosophiques qui semblaient contraires au bon sens ou à l'intuition. Bien que les débats ne soient pas tous clos, on peut considérer aujourd'hui que nous comprenons mieux ce qui est compréhensible en elle, et avons appris à ne pas chercher à comprendre (au sens de ramener à une image familière) ce qui ne l'est pas. 


    2) Premier contact: La nature et le comportement de la lumière et de la matière


             2-1) un problème insoluble en physique classique: "la catastrophe ultraviolette"

     

    La catastrophe ultraviolette, formulée dans la seconde moitié du xixe siècle et ainsi nommée par le physicien autrichien Paul Ehrenfest, est une prédiction contre-factuelle des théories classiques de la physique — électromagnétisme et physique statistique : uncorps noir à l'équilibre thermodynamique est censé rayonner un flux infini. Plus précisément, l'énergie rayonnée par bande de longueur d'onde doit tendre vers l'infini quand la longueur d'onde tend vers zéro, « dans l'ultraviolet » pour les physiciens de l'époque, puisque ni les rayons X ni les rayons gamma n'étaient alors connus.

    Cette anomalie montra l'échec des théories classiques de la physique dans certains domaines et constitua une des motivations pour la conception de la physique quantique : en 1900Max Planck en jeta les prémisses, permettant de résoudre le problème du rayonnement du corps noir avec sa loi de Planck.

    Un corps noir est modélisé par une cavité contenant de l'énergie sous forme d'un champ électromagnétique. En raison des conditions aux limites, le champ prend la forme d'une onde stationnaire admettant un ensemble discret de modes. Par exemple, les modes horizontaux d'une boîte ne peuvent avoir pour fréquence que

    \,\nu = nc/L

    où L est la longueur de la boîte, n un entier naturel non nul quelconque et c la vitesse de la lumière.

    Ci-dessous: illustration des conditions aux limites en dimensions 1 et image des modes propres discrets possibles (voir aussi les articles Corde vibrante et Onde stationnaire)

    Standing wave.gif

    Harmonic partials on strings.svg

    En électromagnétisme, on montre plus généralement que le nombre de modes par unité de fréquence de la cavité est proportionnelle au carré de la fréquence :

    \,\frac{\mathrm{d}N}{\mathrm{d}\nu} \propto \nu^2.

    En appliquant le théorème d'équipartition de l'énergie, chaque mode doit contenir une énergie kT/2, où k est la constante de Boltzmann et T la température du système. Il en résulte que l'énergie par unité de fréquence suit la loi de Rayleigh-Jeans :

    \frac{\mathrm{d}E}{\mathrm{d}\nu} \propto T\nu^2.

    Ainsi l'énergie par unité de fréquence tend vers l'infini lorsque la fréquence tend vers l'infini et l'énergie totale est infinie.

    Planck obtint pour la première fois un bon accord théorie/expérience en supposant que l'énergie électromagnétique, au lieu d'être continue comme dans la théorie classique, ne peut prendre que des valeurs discrètes multiples de h c/ λ, où c est la vitesse de la lumière dans le vide : c = 299.792.458 m.s-1, et h, la constante de Planck, vaut h = 6,625 × 10-34 J.s.

    Ce qui n'était alors qu'un « artifice de calcul » permet de trouver une formule qui correspond à l'expérience, la loi de Planck :

    Cette formule, comme on pourrait s'y attendre, redonne la formule classique si on fait tendre h vers zéro, c'est-à-dire si on considère l'énergie électromagnétique comme continue.

    C'est Einstein, qui, le premier, pour expliquer l'effet photoélectrique, considéra ce quanta de Planck comme réel. En fait, l'avènement de la physique quantique a donné un sens à cet « artifice de calcul » des premiers temps, et la raison de la quantification de l'énergie est maintenant comprise.

              2-2) la double nature de la matière et de la lumière.


              a) Savoir de quoi est constituée la lumière est une question que les hommes se sont toujours posée. Pythagore et Platon avaient chacun une théorie. Dans la première moitié du XIXe siècle, deux conceptions s'opposaient. La position dominante, celle de Huyghens, développée par Fresnel et Young stipulait que la lumière est faite d'ondes transversales de propageant à travers un milieu élastique , l'éther. La deuxième, anciennement avancée par Newton, était une conception corpusculaire. Dans la conception ondulatoire, la lumière se propageait plus rapidement dans l'air que dans l'eau, alors que c'était l'inverse pour la conception corpusculaire.   En 1850, Foucault réfuta l'hypothèse corpusculaire par une comparaison des vitesses. Par la suite, la notion d'éther fut remplacée par Maxwell et Hertz par celle d'ondes électromagnétiques transversales, mais ils continuèrent à admettre que la lumière était un phénomène ondulatoire. 

     

    fentes d'Young

    - Les interférences: un argument en faveur de la nature ondulatoireLes fentes de Young (ou interférences de Young) désignent en physique une expérience qui consiste à faire interférer deux faisceaux de lumière issus d'une même source, en les faisant passer par deux petits trous percés dans un plan opaque. Cette expérience fut réalisée pour la première fois par Thomas Young en 1801 et a permis de comprendre le comportement et la nature de la lumière. Sur un écran disposé en face des fentes de Young, on observe un motif de diffraction qui est une zone où s'alternent des franges sombres et illuminées.

     

    Cette expérience permet alors de mettre en évidence la nature ondulatoire de la lumière. Depuis, Elle a été également réalisée avec de la matière, comme les électronsneutronsatomesmolécules, avec lesquels on observe aussi des interférences. Cela illustre la dualité onde-particule qu'on évoquera par la suite: les interférences montrent que la matière présente un comportement ondulatoire, mais la façon dont ils sont détectés (impact sur un écran) montre leur comportement particulaire.

    Des expériences similaires aux fentes de Young impliquant des électrons ont été réalisées. En 1961, Claus Jönsson à Tübingen produisait des interférences avec un fil d'araignée métallisé séparant un faisceau d'électrons en deux. Une expérience semblable, avec un fil d'araignée métallisé, était réalisée en 1956 par Faget et Fert à l'université de Toulouse. En 1989, Tonomura et al. ont envoyé un électron sur un biprisme à électrons. Ils ont observé la figure d'interférence prédite par la théorie.

     

     

    Pour les interférences, l'explication est simple si on suppose que la lumière est composée d'ondes sinusoïdales qui peuvent suivre deux trajets différents: la distance parcourue n'est donc pas la même et selon le point d'arrivée, les rayons peuvent arriver en phase (la différence des longueurs des trajets est un multiple de la longueur d'onde), ou pas. Dans le premier cas, les rayons s'ajoutent donnant un point clair, dans le deuxième cas ils se retranchent, aboutissant à un point sombre. Une mesure de l'écartement des franges permet d'en déduire la longueur d'onde. Cette expérience est un argument fort en faveur de la nature ondulatoire de la lumière, car elle en fournit une explication naturelle. 


              b) L'effet photoélectrique: un argument en faveur de de la nature corpusculaire

     

    Il a été découvert en 1887 par Heinrich Rudolf Hertz qui en publia les résultats dans la revuescientifique Annalen der Physik[2].

    Albert Einstein fut le premier à en proposer une explication, en utilisant le concept de particule de lumière ou quantum, appelé aujourd'hui photon, initialement introduit par Max Planck dans le cadre de l'explication qu'il proposa lui-même pour l'émission du corps noir.

    Albert Einstein a expliqué qu'il était provoqué par l'absorption de photons, les quantum de lumière, lors de l'interaction du matériau avec la lumière.

     

    L'effet photoélectrique est l'émission d'électrons par un matériau, généralement métallique lorsque celui-ci est exposé à la lumière ou un rayonnement électromagnétique de fréquencesuffisamment élevée, qui dépend du matériau.

    Dans l'effet photoélectrique, on éclaire une plaque de métal et celle-ci émet des électrons. Les électrons ne sont émis que si la fréquence de la lumière est suffisamment élevée (la fréquence limite dépend du matériau), alors que leur nombre, qui détermine l'intensité du courant, est proportionnel à l'intensité de la source lumineuse.

    Cet effet ne peut être expliqué de manière satisfaisante lorsque l'on considère que la lumière est une onde, la théorie acceptée à l'époque, qui permet d'expliquer la plupart des phénomènes dans lesquels la lumière intervient, tel l'optique, et qui était traduite mathématiquement par la théorie de James Clerk Maxwell.

    En effet, si l'on considère la lumière comme une onde, en augmentant son intensité, on devrait pouvoir fournir suffisamment d'énergie au matériau pour en libérer les électrons. L'expérience montre que l'intensité lumineuse n'est pas le seul paramètre, et que le transfert d'énergie provoquant la libération des électrons ne peut se faire qu'à partir d'une certaine fréquence.

    L'effet photoélectrique, l'onde électromagnétique incidente éjecte les électron du matériau

    L'effet photoélectrique, l'onde électromagnétique incidente éjecte les électron du matériau

    L'interprétation de Einstein, l'absorption d'un photon, permettait d'expliquer parfaitement toutes les caractéristiques de ce phénomène. Les photons de la source lumineuse possèdent une énergiecaractéristique déterminée par la fréquence de la lumière. Lorsqu'un électron du matériau absorbe un photon et que l'énergie de celui-ci est suffisante, l'électron est éjecté; sinon l'électron ne peut s'échapper du matériau. Comme augmenter l'intensité de la source lumineuse ne change pas l'énergie des photons mais seulement leur nombre, on comprend aisément que l'énergie des électrons émis par le matériau ne dépend pas de l'intensité de la source lumineuse

     

    Cette proposition est révolutionnaire, car elle signifie à une conception corpusculaire de la matière, qui semblait pourtant avoir été réfutée. 


              c) Le comportement ondulatoire de la matière.

    L'effet photoélectrique n'est compréhensible que si la lumière est composé de particules, les photons. Mais, l'expérience des franges ne l'est que si la lumière est une onde. On est donc confronté à deux expériences cruciales donnant des résultats incompatibles. Louis de Broglie, en 1923, fit une hypothèse audacieuse, sachant que la relativité montre que la masse est une forme d'énergie (E=mc2et que l'énergie peut être reliée à la fréquence.

     "Mon idée essentielle était d’étendre à toutes les particules la coexistence des ondes et des corpuscules découverte par Einstein en 1905 dans le cas de la lumière et des photons. » « À toute particule matérielle de masse m et de vitesse v doit être "associée" une onde réelle » reliée à la quantité de mouvement par la relation :


    \lambda = \frac{h}{p} = \frac {h}{{m}{v}} \sqrt{1 - \frac{v^2}{c^2}}

    Cette théorie posait les bases de la mécanique ondulatoire. Elle fut soutenue par Einstein, confirmée par les expériences de diffraction des électrons de Davisson et Germer, et surtout généralisée par les travaux de Schrödingeroù λ est la longueur d'ondeh la constante de Planckp la quantité de mouvementm la masse au reposv sa vitesse et c la célérité de la lumière dans le vide.

    Cela permet de calculer la fréquence associée à une masse m:   v = mc2/h. La prédiction que la matière se comporte de matière ondulatoire paraissait insensée à l'époque (et encore maintenant?), tant il est évident que tout dans notre expérience prouve le contraire. la confirmation vint en 1927 quand Davisson et Germer observèrent  pour la première fois des figures de diffraction de faisceaux d'électrons avec un fréquence correspondant exactement à celle prévue par De Broglie. La symétrie entre ondes et corpuscules était rétablie; la lumière, comme la matière, manifestaient un comportement tantôt ondulatoire, tantôt corpusculaire. 


    Historique: La théorie en cours à l'époque pour expliquer l'atome était celle de Bohr (1913).     Ce modèle est un complément du modèle planétaire d'Ernest Rutherford qui décrit l'atome d'hydrogène comme un noyau massif et chargé positivement, autour duquel se déplace un électron chargé négativement.Le problème posé par ce modèle est que l'électron, charge électrique accélérée, devrait selon la physique classique, rayonner de l'énergie et donc finir par s'écraser sur le noyau.

    Niels Bohr propose d'ajouter deux contraintes :

    1. L'électron ne rayonne aucune énergie lorsqu'il se trouve sur une orbite stable (ou orbite stationnaire). Ces orbites stables sont différenciées, quantifiées. Ce sont les seules orbites sur lesquelles l'électron peut tourner.
    2. L'électron ne rayonne ou n'absorbe de l'énergie que lors d'un changement d'orbite.

    Pour commodité de lecture, les orbites possibles de l'électron sont représentées dans la littérature comme des cercles de diamètres quantifiés. Dans le modèle quantique, il n'existe en fait pas de position ni de vitesse précise d'un électron, et il ne peut donc parcourir un « cercle » ; son orbitale peut en revanche être parfois sphérique.


    C'est en 1926, avec la mécanique ondulatoire par Schrödinger et celle de la mécanique des matrices par Heisenberg, Born et Pascual Jordan, que que naît la mécanique quantique. Les deux formalismes seront ensuite intégrés par Paul Dirac la version actuellement en vigueur. Abandonnons à ce stade l'aspect historique pour examiner le comportement quantique.


              e) Le comportement quantique.

    L'objet qui servira d'exemple est l'électron, mais les comportements seront les mêmes pour tous les objets quantiques.

     

     

    e-1)Interprétation classique du phénomène pour la lumière.

    Schéma de principe des fentes de Young.

    Illustration de l'apparition de franges d'interférences.

    Dans l'expérience de Young, on utilise une source lumineuse S monochromatique1 et on interpose une plaque percée de 2 fentes. Celles-ci se comportent comme des sources secondaires S1 et S2. On observe alors, sur un écran placé derrière, des franges alternativement sombres et claires : les ondes issues de S1 et S2 interfèrent entre elles.

    Considérons maintenant un point M situé sur l'écran. Il est éclairé par les ondes lumineuses émises par S1 et S2 qui peuvent s'écrire respectivement, au point M :

     E_1 = E_0 \cdot \sin (\omega \cdot  t)\

     E_2 = E_0 \cdot \sin (\omega \cdot  t -\Delta\varphi)\ ,

    où E0 est l'amplitude2, ω la pulsation des ondes, Δφ leur déphasage et t le temps.

    Δφ caractérise le fait qu'une onde a un certain retard par rapport à l'autre. En effet, pour arriver au point M, le chemin à parcourir n'est pas de la même longueur pour la lumière qui provient d'une source ou de l'autre.

    Si Δφ est un multiple de 2π, les ondes s'ajoutent et on obtient une frange lumineuse sur l'écran, ce que l'on appelle une interférence constructive. En revanche si Δφ est un multiple impair de π alors les ondes s'annulent et on obtient une frange sombre sur l'écran, c'est alors une interférence destructive. Cela explique pourquoi on observe, sur l'écran, des franges successivement claires et sombres. Mais il n'y a pas, a priori, de formule simple permettant de décrire ces franges. Pour simplifier le problème, il est possible de supposer que l'écran est placé loin des fentes.

     

    e-2) Le comportement quantique des électrons.

    On reprend l'expérience faite avec des photons (lumière), mais avec une source ponctuelle d'électrons, vers une plaque comportant deux trous A et B. On peut imaginer qu'on place sur la deuxième plaque des détecteurs régulièrement espacés autour de la position centrale et qui font entendre un petit clic quand ils reçoivent un électron. Faisons l'expérience en bouchant le trou A et en laissant le trou B ouvert. On constate que les électrons arrivent bien un par un car jamais deux détecteurs ne cliquent en même temps. Si on attend suffisamment longtemps, on obtient la courbe de la figure du bas qui donne la répartition du nombre d'électrons reçus en fonction de la position (figure d'interférence). On observe un maximum en face du trou B. L'expérience symétrique (laisser le trou A ouvert et boucher le trou B) donne un résultat analogue, mais avec un maximum en face du trou A. 

    Ouvrons maintenant les deux trous simultanément: on  s'attend à ce que la courbe soit la somme des deux courbes précédentes. En effet, les électrons passent ou bien par A, ou bien par B, donc en tout point de la plaque. Le nombre d'électrons qui parviennent à la plaque est  la somme de ceux qui sont passés par A et de ceux qui sont passés par B. Les premiers vont construire la courbe présentant un maximum en face du trou A les seconds la courbe présentant un maximum en face du trou B. Le dispositif est symétrique, il y aura en moyenne autant d'électrons passant par chaque trou et la courbe totale sera bien donnée par la somme des deux courbes. 

    Mais, surprise! la courbe obtenue n'est pas du tout la somme des deux courbes à laquelle nous nous attendons, elle est identique à celle qui donne l'intensité lumineuse dans le cas de l'expérience avec des photons. On observe l'équivalent de franges d'interférences. Or, ces dernières sont la signature d'un comportement ondulatoire. Une tentative d'explication serait que les électrons, dont certains passent par le trou A et d'autres par le trou B, interagissent de telle manière que les chocs conduisent à ce qu'ils ne puissent arriver que dans certaines alternées de l'écran. Une telle théorie, certes complexe, est possible. Elle a été testée en réduisant progressivement l'intensité du faisceau jusqu'à être assuré que les électrons sont émis un par un avec un intervalle de temps suffisant entre chaque émission.Il devrait y avoir disparition des franges d'interférence. 


    Emission des électrons un par un:

     

     

    Les franges d'interférence se constituent petit à petit

    L'expérience de Young a par la suite été affinée, notamment faisant en sorte que la source S émette un quantum à la fois. Par exemple, on peut à l'heure actuelle émettre des photons ou des électrons un par un. Ceux-ci sont détectés un par un sur l'écran placé après les fentes de Young : on observe alors que ces impacts forment petit à petit la figure d'interférences. Selon des lois classiques concernant les trajectoires de ces corpuscules, il est impossible d'interpréter ce phénomène.

    L'interprétation quantique du phénomène est la suivante (voir chapitre suivant: quelques éléments de mécanique quantique): le quantum émis prend un état superposé lors du franchissement de la plaque : |quantum passe par S1> + |quantum passe par S2> (voir Notation bra-ket). De la fonction d'onde résultante, on peut déterminer pour chaque point de la plaque la probabilité que le quantum y soit détecté. On peut démontrer que la distribution des probabilités suit la figure d'interférence. Autrement dit, le quantum passerait par les deux fentes à la fois, et interfèrerait avec lui-même.

    Densité de probabilité d'un électron au passage des deux fentes

    La figure ci-contre montre l'évolution de la fonction d'onde d'un électron au passage des deux fentes. Les niveaux de gris représentent la densité de probabilité de présence de l'électron. La taille réelle de l'électron est en fait bien plus petite que sa zone de probabilité de présence (en forme de cercle) initiale. On voit nettement que l'électron "interfère avec lui-même": les franges d'interférences sont bien visibles aux sorties des deux fentes (l'électron possède aussi une certaine probabilité de "rebondir" et de former également une figure d'interférence vers l'arrière).




    Destruction de la figure d'interférence: éclairons maintenant les trous pour voir à travers lequel passe chaque électron. Problème de la mesure. 

    Ce n'est donc pas le choc des électrons qui les guide au bon endroit, mais on pourrait se dire qu'il suffit de regarder, électron par électron comment se fait-il que l'électron (ou le photon) interfère avec lui-même?  Quand un électron passe par le trou A, on verra un éclair proche du trou et symétriquement pour le trou B. Si un électron se coupe en deux, on observera deux éclairs simultanés. Que voit-on? On constate que chaque électron passe par un trou et un seul et que jamais un électron ne s'est coupé en deux (on n'observe jamais deux éclairs simultanés).  On peut même retracer, électron par électron par quel trou s'est fait le passage. On ne voit alors pas comment le résultat pourrait être différent de la somme des deux courbes correspondant chacune au bouchage d'un trou. Chaque électron est bien passé par un trou ou par un autre, nous l'avons vu. En effet, la courbe est bien conforme à ce que nous attendons, elle est la somme des deux courbes! Le fait d'avoir modifié le dispositif a changé le résultat et les franges d'interférence ont disparu. Les électrons se comportent dans ce cas comme des particules.

    Destruction de la figure d'interférence

    Le résultat net de l'expérience est qu'on détecte bien que le photon passe soit dans la fente de droite, soit dans la fente de gauche, mais alors la figure d'interférence disparait : le photon n'est plus dans un état superposé suite à la mesure. La détection du photon dans l'une des fentes provoque un "effondrement de la fonction d'onde" et de l'état superposé. Autrement dit, toute tentative de savoir de quel côté le quantum est passé ne permet plus d'obtenir des interférences.

    L'expérience de Young permet donc également de mettre en évidence le problème de la mesure quantique. Ce problème est que les lois quantiques ne prévoient pas directement cet effondrement, et qu'il n'existe donc pas de définition objective et rigoureuse de ce qu'est une "mesure" (voir traitement complet de ce problème dans les articles Chat de Schrödinger et Problème de la mesure quantique).

    Exemple de fullerène, aussi appelé « footballène »

    A l'heure actuelle, des développements sur le sujet permettent de réaliser des expériences très similaires sur des objets de plus en plus volumineux, comme les atomes, les molécules, les condensats de Bose-Einstein.

    En particulier, on a observé des interférences avec des molécules de fullerène.3 Ces expériences démontrent que la vision purement corpusculaire de la matière n'est pas satisfaisante avec des objets de plus en plus gros, d'où la question récurrente de la dualité onde-corpuscule en physique quantique.

     




              2-3) En conclusion de ce chapitre 2 on peut dire que cette expérience renferme l'essentiel du mystère du comportement quantique. 

    Les électrons se comportent tantôt comme des ondes, tantôt comme des particules. C'est ce que Bohr appelait la "complémentarité". Cela ne dit pas être entendu comme la complémentarité de deux aspects coexistant, comme le serait, par exemple la description d'un cylindre par ses projections circulaires et rectangulaires. Elle implique une exclusion, chaque aspect se manifestant au détriment de l'autre.  Aucun objet habituel ne se comporte de cette manière. Comme le dit Feymann: "On peut se demander comment ça marche vraiment. Quel est le mécanisme en oeuvre en réalité? Personne ne connaît aucun mécanisme. Personne ne peut vous donner de ce phénomène une explication plus profonde que la mienne - c'est à dire une simple description."


    Pour Bohr: "De même que le concept de relativité exprime que tout phénomène physique dépend essentiellement du système de référence qui sert à l'encadrer dans l'espace et le temps, de même le concept de Complémentarité est un symbole de la limitation, fondamentale, en physique atomique, de notre représentation habituelle de phénomènes indépendants des moyens d'observation".  


     

    En 1927 Bohr précise:
    " en d'autres domaines de la connaissance nous rencontrons des situations rappelant ce que nous connaissons en physique quantique...
    Ainsi l'intégrité des organismes vivants et les caractéristiques de la conscience des individus autant que celle des cultures humaines présentent des traits d'un tout, qui impliquent pour en rendre compte un mode de description complémentaire"

    Bohr se réfère souvent à Möller un psychologue-philosophe qui écrit à propos d'un étudiant cherchant en vain un emploi :

    " Mes spéculations sans fin m'interdisent d'arriver à quoi que ce soit. Qui plus est j'en viens à penser à ma propre pensée de la situation où je me trouve. Et même je pense que j'y pense et je me scinde en une suite infiniment régressive de "moi" qui se scrutent les uns les autres. Je ne sais sur quel moi me fixer, comme étant le moi effectif et de fait au moment même de m'arrêter à l'un d'eux il est encore un autre moi qui s'y arrête. Je m'y perds, et j'en ai le vertige, comme à plonger du regard dans un abîme insondable et je retire de mes méditations une migraine abominable..."

     


     

    Bohr se réfère également aux travaux  de James ( psychologue) qui définit lui aussi un concept de complémentarité:

    " ...chez certaines personnes la conscience globlale susceptible d'exister peut éventuellement se scinder en parties qui coexistent tout en restant dans l'ignorance mutuelles les unes par rapport aux autres...et se répartissent entre elles les objets de connaissance.
    Accorder un objet à l'une des consciences c'est par là même le soustraire à l'autre ou aux autres. Si l'on excepte un certain fond commun comme la capacité d'user du langage etc...ce dont le moi supér
    ieur a connaissance le moi intérieur reste ignorant et vice versa"

     


     

    Oppenheimer généralisera:

    " La compréhension de la complémentarité de la vie consciente et de son interprétation physique me parait un élément permanent de l'intelligence humaine et l'expression exacte des vieilles conceptions connues sous le nom de parallélisme psychophysique...
    Car la vie consciente et ses relations avec la description du monde physique offrent encore bien d'autres exemples
    relation entre les faces intellectives et affectives de nos vies...entre la connaissance ou l'analyse et l'émotion ou le sentiment...
    relation entre l'esthétique et l'héroïque...entre le sentiment et l'obligation morale qui précède et définit l'action...
    relation entre classique entre l'auto-analyse, la détermination de ses mobiles et de ses fins personnels et ce libre arbitre cette liberté de décision et d'action qui lui sont complémentaires...

    Être affecté par la crainte ou la gaieté, être ému par la beauté, prendre un engagement ou une détermination, comprendre quelque vérité autant de modes complémentaires de l'esprit humain...
    Tous sont partie intégrante de la vie spirituelle de l'homme...
    aucun ne peut remplacer les autres... et lorsque l'on fait appel à l'un les autres sont en sommeil...

    La fécondité et la diversité de la physique, celles plus considérables de l'ensemble des sciences de la nature, la richesse plus familière mais encore étrange et infiniment plus grande de la vie de l'esprit humain, accrues par des moyens complémentaires, non immédiatement compatibles et irréductibles l'un à l'autre sont plus qu' harmonieuses,
    elles sont éléments de la peine de l'homme et de sa splendeur, de sa débilité et de sa puissance, de sa mort, de son existence éphémère et de ses immortels exploits..."


     

     

    Le philosophe et scientifique Lupasco va plus loin...
    pour lui le problème vient que l'homme reste marqué par la la logique classique marquée par la notion d'objet et par le principe de non contradiction...

    Or cette logique binaire n'arrive pas à rendre compte de l'infinie diversité du Réel...
    pour lui l'antagonisme est à la base de tout...
    et l'univers est par nature contradictoire...
    Pour lui le comportement quantique est fondamental... car au fond des choses dans la mesure où il est la loi des phénomènes microscopiques à la base de l'Univers...

    Il refuse la logique classique du oui ou du non, pour lui seule une logique du tiers inclus peut rendre compte de la réalité
    Actualisation- Potentialisation- état t ...
    l'actualisation est ce que l'on mesure...
    la potentialisation ce qui existe... et qui n'est pas pris en compte
    t   l'équilibre entre les deux... l'état auquel on doit arriver

    Nicolescu ( physicien)  introduit dans le schéma précédent la notion de niveau de Réalité ... qu'il ne faut pas confondre avec le niveau de représentation des choses ou d'organisation.
    le niveau de réalité correspond à des systèmes qui restent invariants sous l'action d'une loi: exemples l'échelle des particules, l'échelle de l'homme  ou encore l'échelle des planètes
    ainsi ce qui est contradictoire à un niveau 1 ( onde-corpuscule, séparabilité-non-séparabilité) peut être unifié au niveau 2 avec l'état t ( comme le montre le triangle ci dessous...
    unification par le haut en quelque sorte...)


     

     En conclusion, je pense que cette complémentarité représente l'aboutissement de la "fin des certitudes" dans la pensée humaine, un retour à la complémentarité corps-esprit (Jésus n'a-t-il pas dit "rend à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu"). 

    Nietzsche a écrit "Dieu est mort"... La désacralisation semble être "accomplie", le matérialisme se croît triomphant en ce début de "l'ère du Verseau". Rien n'est moins sûr. La précipitation des évènements mondiaux et personnels, l'augmentation de la violence et de l'absurde montrent peut-être que la complémentarité dont parle Bohr n'est pas bien assimilée et comprise??? 


    Prochain article: Les limites de la connaissance 6) Réalisme et monde quantique 

    6-2: éléments de physique quantique

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    Les limites de la connaissance 5) déterminisme et chaos. 

    deuxième partie: le chaos déterministe

     

     

     

     

     

    fractale: ensemble de Julia

    fractale: chou romanesco

     

     

     

    Préambule

     

    La science nous permettra-t-elle un jour de tout savoir? Ne rêve-t-elle pas d'une formule qui explique tout? N'y aurait-il rien qui entrave sa marche triomphale? Le monde deviendra-t-il transparent à l'intelligence humaine? Tout mystère pourra-il être à jamais dissipé?


    Hervé Zwirn pense qu'il n'en n'est rien.La science, en même temps qu'elle progresse à pas de géant marque elle même ses limites. C'est ce que montre la découverte des propositions indécidables qui ont suivi le théorème de Gôdel. Ou celle des propriétés surprenantes du chaos déterministe. Ou encore les paradoxes de la théorie quantique qui ont opposé Einstein et Bohr  en mettant en cause toute notre manière de penser.

    L'analyse de ces limites que la science découvre à sa propre connaissance conduit à poser une question plus profonde: qu'est ce que le réel?



    Les limites de la connaissance 5) déterminisme et chaos. 

    deuxième partie: le chaos déterministe


     

    Idées générales de l'article:

    Le paradigme de la possible mathématisation de la nature doit être revu. Quels que soient les moyens théoriques ou techniques dont on disposera, quel que soit le temps qu'on acceptera de passer sur une prédiction, il existera toujours un horizon temporel infranchissable dans les prédictions

    L'univers ne peut plus être considéré comme une grande machine dont il est possible de prévoir le comportement au moyen de formules mathématiques, même complexes.  L'équivalence entre déterminisme et prédictibilité est morte. On peut croire que le monde dans lequel nous vivons est déterministe (ce que nuance la physique quantique, voir le prochain article), il n'en n'est pas moins non-prédictible. C'est ce que signifie l'expression "chaos déterministe".



    1) Présentation du problème.


    Afin d'effectuer des prédictions sur les grandeurs physiques, on utilise les lois qui en régissent l'évolution et la considération du système est indissociable de celle de celle de ces lois. Se donner la description d'un système correspond à modéliser la réalité. Un "modèle" est l'ensemble constitué par la spécification d'un système physique et la donnée des lois auxquelles il obéit. Il est utilisé pour décrire une portion du monde. 

    Comme on l'a vu dans l'article 3), le déterminisme des lois est habituellement toujours associé à la prédictibilité. Il est légitime de s'attendre à ce qu'on puisse prédire les états futurs en appliquant à l'état initial la fonction déterministe qui transforme cet état en l'état à un instant t ultérieur quelconque. On est parfois obligé de procéder par approximations en raison de la trop grande complexité des résultats, mais ces approximations sont suffisamment précises pour que l'incertitude sur les prédictions soit maîtrisée et limitée. Négliger une quantité inférieurs à une certaine valeur se traduit par une incertitude du même ordre de grandeur sur le résultat et de petites modifications entraînent de petits effets. On peut prouver que les systèmes régis par des équations différentielles linéaires adoptent toujours ce comportement agréable. Jusqu'à une date récente, le sentiment dominant était que la majeure partie des systèmes dynamiques se comportait de cette manière. En fait, on avait toujours privilégié l'étude des systèmes intégrables. Mais avec la mécanique céleste, les travaux de Poincaré on montré que cet espoir était vain. On découvrit petit à petit que cette difficulté, loin d'être exceptionnelle, était le règle pour de très nombreux systèmes dynamiques non linéaires. Un petite erreur sur l'état initial s'amplifie de manière exponentielle, et l'évolution, bien que parfaitement déterministe est imprévisible! Poincaré était conscient de ces limites qui signifient l'échec de la méthode analytique et l'impuissance des mathématiques à calculer le comportement d'un système physique aussi simple que celui de trois corps en interaction gravitationnelle. 

    Devant son impuissance à calculer exactement les trajectoires, il s'intéressa à leur représentation dans l'espace des phases. 

     

     

    Les physiciens ont l'habitude de travailler dans ce qu'on appelle "l'espace des phases", qui est un espace imaginaire, ici à 4 dimensions (les 2 coordonnées de dimension des positions et la quantité de mouvement = produit masse X vitesse). A chaque instant, l'objet observé (une boule par exemple), a une certaine position (Qx, Qy) et une quantité de mouvement (Px, Py), son état est don déterminé par ces 4 coordonnées, 2 de position et 2 de vitesse. On dit que le système a 2 degrés de liberté et on lui associe un point de coordonnées (Qx, Qy, Px, Py) dans l'espace des phases à 4 dimensions. D'une manière générale, l'état d'un système est déterminé par N coordonnées de position et N coordonnées de vitesse, soit N degrés de liberté.

     


    2) Comportement des systèmes mécaniques.


              a) Premier exemple: L'espace des phases et le pendule sans frottement.


     

    Poincaré fera un grand usage de cet espace pour introduire desraisonnements géométriques en mécanique céleste et pour étudier le problème des trois corps. Ces études seront à la base de la théorie du chaos.

    Concrètement, dans l'exemple d'un gaz constitué de N particules, l'espace des phases sera à 6N=2M dimensions. On aura 3N coordonnées de position et 3N coordonnées de quantité de mouvement  . Ces coordonnées sont dites généralisées car elles peuvent correspondre à différents systèmes de coordonnées cartésiens, sphériques, hyperboliques etc...

    Plus généralement, les coordonnées généralisées   et   représentent des variables conjuguées d'un système mécanique arbitraire. Dans le cas d'un gyroscope, d'une toupie ces coordonnées seront des angles dans le premier cas et des moments cinétiques dans le second.

     

     

    La trajectoire d'un système mécanique est donc représentée par celle d'un point à 2M coordonnées dans l'espace des phases. Si l'on considère différentes conditions initiales, on aura différentes courbes dans cet espace. Dans le cadre de la mécanique statistique cela permettra d'étudier le comportement moyen d'un ensemble de systèmes mécaniques identiques sous la forme d'un fluide de particules. En théorie du chaos, l'espace des phases permet de visualiser que les trajectoires de systèmes non-linéaires avec différentes conditions initiales se retrouvent  parfois proches de certaines formes géométriques dans cet espace. On parle alors d'attracteur étrange car tout se passe comme si ces formes étranges attiraient les points représentant un système mécanique pour les forcer à rester dans leur voisinage.

    Considérons maintenant le système physique constitué par un pendule de longueur l supposé sans frottement. Son état est défini par l'angle θ

     

     

    \ddot{\theta} + \omega_0^2 \sin\theta = 0  avec  \omega_0^2 = \frac{g}{l} et \ddot{\theta} = \frac{d {\dot{\theta}}}{d t}

     

     pour de petites oscillations, on peut confondre sin(θ) avec θ. On obtient alors l'équation :
    \ddot{\theta} + \omega_0^2 \theta = 0 avec   \omega_0^2 = \frac{g}{l}

     

    Cette équation se résout (s'intègre) et sa solution est:

    \theta(t) = \theta_0 \cos(\omega_0 t)\, ; de période  T_0 = \frac{2\pi}{\omega_0} = 2\pi\sqrt\frac{l}{g} .

    On a donc remplacé l'étude de l'équation qui représente exactement le mouvement du pendule, mais qui est difficile à résoudre, par une équation plus simple à résoudre, mais qui ne représente qu'approximativement le mouvement. Liapounov a montré en 1895 que c'était justifié pour de petits angles, et d'autant meilleure que l'angle est petit. L'espace des phases est ici un espace à 2 dimensions avec pour coordonnées l'angle θ et la vitesse angulaire d θ/dt.

    Ecarté de la verticale, le pendule va osciller  de part et d'autre. Le mouvement sera périodique et la trajectoire dans l'espace des phases sera une ellipse (l'équation du mouvement est sinusoïdale). Pour un angle différent, l'ellipse aura la même forme mais sera à l'intérieur de la précédente si l'angle est plus petit, ou à l'extérieur pour un angle plus grand. Si on imprime une vitesse initiale, il existe un seuil au-delà duquel, le pendule va dépasser la verticale et tourner autour de son axe, mais l'équation du mouvement devient non linéaire et non explicite en fonction du temps, l'approximation des petits angles ne convient plus, il faut faire appel aux fonctions elliptiques. Alors que faire? Dans le cas du pendule, la méthode permettant de connaître toutes les trajectoires dans l'espace des phases est fondée sur le fait que l'énergie du système est conservée au cours du mouvementLes trajectoires sont donc des courbes d'équation E = constante. L'ensemble de toutes les trajectoires dans l'espace des phases, valable pour toutes les conditions initiales, est donné par le graphique suivant appelé "portrait de phase" du pendule. La limite, la ligne ondulée, représente les mouvements pour lesquels le pendule tourne autour de son axe.


     

     Mais il faut remarquer que cela s'est fait au détriment de la possibilité de décrire ces mouvements en fonction du temps. Bien que l'équation du mouvement soit non linéaire, le pendule a un comportement conforme au paradigme classique (si on part de deux conditions initiales proches, les trajectoires seront voisines l'une de l'autre et une petite erreur sur leur détermination aura comme comme conséquence une petite erreur sur les trajectoires). Un tel système sans frottement est "non dissipatif". Son énergie totale reste constante lors de son évolution, il est dit "conservatif" ou "hamiltonien". On dit alors que l'énergie est une intégrale du mouvement. De plus, on constate que toutes les trajectoires sont périodiques. 

    Cette méthode utilisée pour le pendule sera aussi applicable pour des systèmes décrits par des équations non intégrables. Elle consiste à examiner le portrait de phases, ensemble des trajectoires possibles dans l'espace des phases du système. Dans le cas du pendule, la conservation de l'énergie permet de le tracer aisément. Dans le cas général, on peut procéder par extrapolations successives. En effet, en chaque point de l'espace des phases, l'équation fixe l'orientation de la tangent à la trajectoire. On peut ainsi tirer des enseignements sur le comportement du système, mais au détriment de la dépendance directe en fonction du temps qui n'est plus accessible. Cela conduit à se concentrer sur le comportement à long terme, qu'on appelle "comportement asymptotique". La réponse à cette question est donnée par la forme asymptotique des trajectoires dans l'espace des phases (des trajectoires à très long terme). Dans la cas du pendule sans frottement, à chaque condition initiale correspond une trajectoire différente, un ellipse ou une ligne ondulée dans l'espace des phases.


               b) Le pendule amorti et l'oscillateur de Van Der Pol.

    Un pendule sans frottement n'est que théorique, un pendule réel, soumis à des forces de frottement, n'est pas périodique et finit toujours par s"arrêter. L'énergie ,'est pas constante mais décroît. Ce n'est pas un système non dissipatif conservatif, mais un système dissipatif amorti. 

    L'équation qui le décrit est:  avec . L'énergie varie selon la loi dE/dt = -λd \theta\,/dt (avec λ = amortissement). Si λ  > 0 le pendule oscille de manière d'autant plus réduite que sa vitesse est grande, pour s'immobiliser à la verticale, au point 0 (angle et vitesse nulle) de l'espace des phases. Les trajectoires de phases sont des spirales aboutissant à ce point 0, "appelé attracteur point fixe". Il caractérise le comportement à long terme du pendule, la forme asymptotique des trajectoires de ces oscillations amorties.

    Modifions la forme des équations avec un terme qui joue un rôle d'amortissement pour les grandes amplitudes, mais d'amplification pour les petites amplitudes. On aura alors un "oscillateur entretenu" ou de "Van Der Pol". Son équation est: 


    Intuitivement on peut voir qu'il va osciller de manière régulée. Quand l'amplitude des oscillations est grande, le facteur complémentaire joue le rôle d'un amortisseur, et celui d'amplificateur quand elles sont petites. Le comportement à long terme tend vers une trajectoire fermée unique et stable autour de l'origine, appelée "cycle limite" par Poincaré. Ce cycle limite est donc un attracteur, comme le point fixe "0" vu précédemment. Dans cet exemple, le comportement du système à long terme reste encore périodique et donc prédictible. C'est une des caractéristiques des systèmes dont l'espace des phases est à 1 ou 2 dimensions: leurs mouvements sont réguliers et en fait leurs équations sont toujours intégrables. 


                 c) Les trajectoires quasi périodiques

    La configuration d'un système à N degrés de liberté est défini par N variables de position pi (p correspond à xi et qi correspond à mvi) et N variables de quantité de mouvement qi. Son espace des phases est à 2N dimensions et peut être décrit par  un ensemble de 2N équations différentielles, ce sont les équations de Hamilton. Intégrer le système, quand c'est possible, revient à trouver un changement de variables permettant de découpler les 2N équations pour les ramener à N ensembles, non liés de deux équations représentant chacun un système à un degré de liberté. Les nouvelles coordonnées deviennent (I,\theta\,), appelées "actions" et angles" et le hamiltonien ne dépend plus que de les variables d'action: H = H(I). Les N systèmes  de deux équations du mouvement deviennent simples et peuvent être intégrés. On aboutit à des trajectoires périodiques (cercles), parcourues à fréquence constante dans les sous-espace de phase correspondant. On a donc un produit de cercles, chacun avec une fréquence propre. La trajectoire du système est alors contenue dans un tore de dimension N qu'on note Tn . (Le produit de deux cercles revient à à faire effectuer à un des cercles un mouvement de rotation en suivant l'autre cercle. Le résultat ressemble à un pneu ou à une chambre à air). Chacune des variables d'action H(I) est une constante du mouvement. Pour un système linéaire, on peut toujours trouver un tel changement de variables (il est donc intégrable). Mais c'est beaucoup plus rare quand le système n'est pas linéaire. Il es résulte que lorsqu'un système à N degrés de liberté est intégrable, il existe N constantes de mouvement. En revanche, s'il est impossible de trouver N constantes de mouvement, le système n'est pas intégrable. (c'est la méthode découverte par Liouville et dont Poincaré a montré qu'elle ne s'appliquait pas au problème de trois corps).

    Le point qui représente l'état du système à un instant se déplace dans le temps en combinant les deux mouvements de rotation possibles, ce qui aboutit à le faire s'enrouler en spirale autour du tore. Si le rapport f1/f2 des fréquences de rotation est est rationnel, la trajectoire complète est périodique et le point revient exactement à son point de départ (par ex: 2/5 donne 2 tours sur le 1e cercle et 5 tours sur le 2e). Mais si ce rapport est irrationnel, jamais le système ne reviendra à son point de départ, mais il repassera arbitrairement près de ce point si on attend assez longtemps (cela résulte d'une propriété des nombres rationnels dans l'ensemble des nombres réels appelée "densité", à savoir qu'un nombre réel peut être approché arbitrairement près par un nombre réel)La trajectoire n'est plus périodique, elle couvre de façon dense la surface du tore en repassant arbitrairement près de son point de départ, c'est pour cette raison qu'on appelle quasi périodique ce type de mouvement.

    Résumé: tout système conservatif à N degrés de liberté, lorsqu'il est intégrable (ce qui est loin d'être toujours le cas), adopte un comportement périodique ou quasi périodique dont la trajectoire s'inscrit dans un tore de dimension N. Si le rapport des fréquences est rationnel, le mouvement est périodique et la trajectoire s'inscrivant sur le tore. Sinon le système est quasi périodique et la trajectoire couvre le tore de façon dense.


              d) Trajectoires périodiques, quasi périodiques et prédictibilité.

    La démonstration de Poincaré montre que tous les systèmes conservatifs ne sont pas forcément intégrables, ceux qui le sont étant plutôt l'exception. Pour le problème des trois corps, Poincaré a prouvé qu'il n'existe pas de constante de mouvement autre que l'énergie et les projections du centre de masse et du moment cinétique sur les 3 axes, soit 7 constantes du mouvement. Si le problème était intégrable, il comporterait 9 quantités conservées puisque le système a 9 degrés de liberté. Comment faire alors pour pour traiter le problème? 

    Dans le cas de la mécanique céleste, bien qu'il ne soit pas intégrable, le problème en est proche car la perturbation qu'apporte chaque planète au mouvement des autres est faible devant l'effet gravitationnel du soleil. On peut alors encore trouver des coordonnées (I,\theta\,)  pour lesquelles  H(I, ) Ho(I) + εΗ1(I,) avec ε petit-->0Le mouvement régi par le hamiltonien Ho(I) est intégrable puisqu'il ne dépend que de I. Il représente le mouvement Képlérien des planètes. Le hamiltonien  εΗ1(I,) représente les perturbations et est petit devant H. La méthode des perturbations revient à trouver de nouvelles coordonnées (I',') sous forme de séries par rapport à ε et telles que le hamiltonien ne dépend plus que de I'. La difficulté n'est liée qu'à la complexité des calculs, qui est accrue pour chaque terme complémentaire. 

    Cependant, la méthode semblait créer des anomalies dans les résultats. La raison en est que ces séries ne sont pas convergentes et leur utilisation n'a qu'une portée limitée. Au-delà d'un certain nombre de termes, les calculs s'éloignent du vrai résultat et les conclusions sont alors fausses: la méthode analytique trouve ici ses limites. Comme on l'a vu précédemment, Poincaré a développé des méthodes plus qualitatives, mais avec l'impossibilité de d'obtenir la dépendance explicite des coordonnées en fonction du temps. Cela conduit à se limiter à l'étude de la forme des trajectoires dans l'espace des phases et à ne s'intéresser qu'à leur forme asymptotique. Mais même ainsi, le problème reste en général trop complexe. Pour cette raison, Poincaré fut amené à développer des méthodes de simplification permettant d'obtenir des renseignements sur les trajectoires (présence de périodicité, stabilité) sans avoir à manipuler leurs équations complexes.


               e) Section de Poincaré.


    L'espace des phases permet d'obtenir des informations sur le comportement à long du système terme sans résoudre explicitement les équations du mouvement. Malheureusement, il est en pratique extrêmement complexe, voire totalement impossible d'y étudier directement les trajectoires.  Dans le cas du problème à 3 corps, il est déjà à 18 dimensions (3 corps avec pour chacun 3 coordonnées d'espace et 3 pour la quantité de mouvement). On commence par s'intéresser au comportement asymptotique (à long terme) en laissant de côté les comportements transitoires. Ensuite, au lieu d'étudier une trajectoire dans l'espace des phases complet, on s'intéresse aux intersections avec un plan qui la coupe. On obtient dans ce plan un ensemble de points qui forme "une section de Poincaré".
    Pour représenter intuitivement cette description, plaçons nous dans un espace des phases à 3 dimensions. Une trajectoire périodique simple sera par exemple une courbe fermée revenant à son point de départ après un tour. Pour une telle trajectoire, notée [P(0)] sur le schéma, la section de Poincaré sera réduite au point 0, intersection de la courbe fermée avec le plan. Une trajectoire périodique qui fait 3 tours avant de revenir à son point de départ aura 3 une section constituée de 3 points [x, P(x), P2(x)] sur le schéma. Une telle simplification ne permet certes pas de connaître la forme précise de la trajectoire, mais elle permet d'obtenir des renseignements qui seraient inaccessibles par l'étude directe. Pourquoi? On vient de voir qu'une trajectoire périodique était caractérisée par une section de Poincaré constituée d'un ensemble fini de points. Or, dans certains cas, il est possible de calculer explicitement la transformation (dite "application du premier retour") qui permet de passer d'un point à un autre dans la section de Poincaré. De cette manière il est alors possible de savoir si la trajectoire est périodique. C'est ainsi que Poincaré s'y est pris pour le problème des 3 corps. La section de Poincaré sera en effet l'intersection du tore que couvre de façon dense la trajectoire quasi périodique avec le plan de coupe (courbe fermée continue). 


              f) Les comportements chaotiques.

    Pour certaines conditions initiales, les trajectoires correspondantes d'un système non intégrable ont une section de Poincaré qui n'est ni réduite à un point, ni analogue à une courbe fermée continue, mais semble remplir toute une région de manière aléatoire. Elles n'ont aucune régularité et apparaissent chaotiques. Dans la démonstration de Poincaré, toute loi de conservation supplémentaire aurait permis de contraindre les trajectoires à se trouver sur les courbes analytiques ayant une forme lisse. Il suffit alors de trouver une trajectoire qui ne respecte pas cette contrainte pour montrer qu'il n'existe pas d'autre loi de conservation. Or Poincaré montra qu'il existe une infinité de trajectoires qui ne se trouvent pas sur une telle courbe (dans ce qu'on appelle l'enchevêtrement homocline). Dans une version simplifiée du problème des 3 corps (problème restreint de hill), on considère que le 3è corps a une masse négligeable devant celles des 2 autres. Les 2 corps massifs se déplacent dans un plan sur des ellipses ayant un foyer commun. On suppose que le 3è corps se déplace sur une droite perpendiculaire au plan et passant par le foyer commun. Sa vitesse et sa position sont représentées par un point dans un plan qui est un sous-ensemble de l'espace des phases complet. On prend ce plan comme section de Poincaré. Ainsi, en étudiant ce qui se passe au voisinage d'une trajectoire périodique matérialisée par un point unique, on obtient une figure qui a une complexité telle qu'elle a fait dire à Poincaré "...je ne cherche même pas à l'expliquer...". 

    Comme on s'est placé dans l'espace des phases, la signification de ce résultat est la suivante: Si les conditions initiales d'un système à 3 corps sont telles que celui-ci adopte un mouvement périodique, une modification infime de ces conditions amène le système à adopter un comportement chaotique. Comme par ailleurs il n'est pas possible de connaître avec une précision infinie les conditions initiales d'un système physique réel, il deviendra impossible de prévoir le comportement asymptotique du système. 

     

    3) Le chaos dans la nature.

     

              a) Un détour par la météorologie.

    Cela débute en 1960 quand le météorologue Edward Lorenz s'intéresse aux équations de la convection atmosphérique. Ce sont des équations différentielles issues de la théorie de la dynamique des fluides. Elles sont extrêmement complexes et l'on ne sait pas les résoudre explicitement. Lorenz, après les avoir simplifiées le plus possible, cherche alors quel est le comportement prédit par ces équations et procède par approximations successives grâce à un ordinateur. La description de l'atmosphère est donnée à un instant par la température, la pression, la vitesse de l'air... en différents lieux, et la suite de ces nombres représente l'état du système. On rentre l'état initial et on laisse la machine calculer les états suivants qui sont uniques à chaque instant puisque le système est déterministe. On obtient ainsi de proche en proche l'évolution temporelle et donc la description de la convection. En 1961, Lorentz veut prolonger sur une durée plus longue une simulation faite sur une certaine période. Plutôt que de repartir sur le même état initial et pour gagner du temps, il introduit l'état obtenu à la moitié de sa simulation précédente. Mais, à sa grande surprise, l'ordinateur n'a pas répété les résultats de la deuxième moitié de la simulation précédente. Les résultats ont progressivement divergé pour bientôt ne plus rien avoir de semblable. Que s'est-il passé? En fait, l'ordinateur garde en mémoire des nombres à 6 chiffres dont seules 3 décimales sont imprimées. Lorenz a rentré dans la simulation les nombres imprimés, arrondis à 3 chiffres. De même que pour le problème des 3 corps, une petite erreur sur l'état initial a été amplifiée de telle sorte qu'elle a produit un résultat divergent pour l'évolution (c'est le phénomène de "sensibilité aux conditions initiales"que nous avons vu précédemment). Cette propriété est devenue célèbre sous le nom "d'effet papillon". 

    Il faut bien comprendre que le système évolue de façon déterministe et qu'à partir d'un état initial précis, l'évolution est bien unique mais, aussi minime soit l'imprécision sur cet état initial, il arrive un moment où l'erreur de prédiction est du même ordre de grandeur que la prévision elle-même, la rendant inutilisable. On retrouve cet aspect dans le phénomène de turbulence pour lequel David Ruelle et Floris Takens proposèrent en 1971  un nouvelle façon de comprendre la turbulence en faisant appel à un concept nouveau, celui d'attracteur étrange

               

               b) Les attracteurs étranges.

    Attracteur de Lorenz


    Le systeme de Lorenz s'écrit 

     Il comporte 3 variables dynamiques . On peut visualiser son évolution dans un espace à 3 dimensions, mais il n'est pas intégrable et on ne peut donc expliciter une solution donnant (x,y,z) en fonction du temps. Pour calculer les trajectoires, on procède de proche en proche, à partir d'un point initial en calculant avec un ordinateur le point suivant, suffisamment proche pour qu'on puisse identifier la trajectoire et sa tangente. Et on recommence à partir du point obtenu. Le résultat est un objet constitué de deux anses qui tournent autour de deux points fixes. A partir d'un point O1, la trajectoire commence par faire par exemple 2 tours autour de l'anse 1, puis 1 tour autour de l'anse 2 pour revenir faire 3 tours autour de l'anse 1 etc... Si on part d'un point O2 proche de O1, on s'attend à une trajectoire très voisine de la première. En réalité les deux trajectoires se séparent très vite. La deuxième peut faire aussi 2 tours autour de l'anse 1, mais 3 tours autour de l'anse 2, là où la première n'en faisait qu'un. A partir de là, les deux trajectoires seront  déconnectées. Pour un point Oon obtiendra une nouvelle trajectoire différente des deux premières. Cependant, si on  laisse tourner l'ordinateur assez longtemps, l'allure globale des trajectoires obtenues est identique quel que soit le point de départ: un objet avec deux anses. En effaçant le début des trajectoires, on obtient la même figure. Cela signifie que quelles que soient les conditions initiales du système, celui-ci finit toujours par évoluer le long d'une trajectoire unique. Ce type de trajectoire qui les attire toutes a été appelé un "attracteur". Dans les cas précédents, l'attracteur était un point fixe (pendule sans frottement) ou un cycle limite (oscillateur de Van Der Pol). L'attracteur de Lorenz est beaucoup plus étrange, d'où son nom d'attracteur étrange. Ce n'est pas une courbe ni une surface lisse, mais un objet fractal. Un exemple d'objet fractal est l'ensemble triadique de Cantor, qui est purement mathématique. Le premier exemple physique plus concret est a été donné par Hadamard sur les géodésiques (lignes de plus courte longueur qui joignent un point à un autre) de surfaces à courbure négative. Il montra en effet qu'aussi près qu'on se place sur une géodésique qui reste à distance finie, il existe une géodésique qui part à l'infini. Cela signifie que si on se donne la position initiale d'un point sur une telle surface, aussi petite soit l'incertitude sur cette position, on sera dans l'impossibilité de prédire si le point restera à distance finie ou s'il s'éloignera à indéfiniment. Les progrès dans l'étude des systèmes dynamiques réels ont montré que non seulement de tels systèmes existent, mais qu'ils constituent la généralité, les systèmes périodiques ou quasi périodiques étant l'exception. la distance entre deux trajectoires initialement aussi proches qu'on veut finiront toujours par se séparer; la distance entre elles croît exponentiellement en exp(λt) où λ est le coefficient de Lyapunov. "Le temps caractéristique" est le temps nécessaire pour que les écarts initiaux soient multipliés par 10. 


              d) Conséquence sur les limites de la prévision du temps.

    La preuve rigoureuse de l'existence du chaos dans les équations de Lorenz n'a été apportée qu'en 1995 et a nécessité l'intervention de l'ordinateur. Le preuve mathématique dans un modèle réel est bien hors de notre portée. Mais le phénomène de dépendance sensitive aux conditions initiales est un argument extrêmement fort pour penser que tout modèle plus réaliste y sera aussi soumis. Un question est alors de connaître le temps caractéristique du système dynamique constitué par l'atmosphère. On peut, en utilisant la théorie de la turbulence de Kolmogorov, évaluer la vitesse des perturbations dans l'atmosphère (suite aux nombreuses fluctuations de densité, de vitesse etc...). Ces fluctuations microscopiques échappent à nos moyens d'investigation et imposent une limite à la précision avec laquelle on peut se donner l'état initial: même avec des capteurs répartis et distants de 1 mm les uns des autres (ce qui est infaisable en pratique), on ne pourrait mesurer les fluctuations qui se situent plusieurs ordres de grandeur en dessous (le micron par ex). Or le temps nécessaire pour que des fluctuations microscopiques deviennent macroscopiques (le cm par ex), est de quelques mn. 

    Conclusion: comme il est impossible de connaître l'état initial avec une précision supérieure à l'échelle des fluctuations microscopiques, et que celles-ci s'amplifient pour atteindre l'ensemble du globe en moins de 15 jours, toute tentative de prédire le temps au-delà de cet horizon est vouée à l'échec. Nous ne saurons donc jamais le temps qu'il fera le mois suivant (a moins qu'on découvre ultérieurement un processus physique qui supprime de fait le chaos atmosphérique).

     

              e) Les systèmes chaotiques simples.

     

    On pourrait  penser que le comportement chaotique est lié aux systèmes complexes, il n'en n'est rien. Un espace des phases à 3 dimensions est suffisant pour qu'un comportement chaotique survienne. Un exemple purement mathématique de comportement chaotique  est l'Application logistique simple x_{n+1} = \mu x_n(1 - x_n)~ où μ est une constante fixée entre 1 et 4 et où X0 est  pris entre 0 et 1. Pour  μ compris entre 1 et 3, l'itération mène à une valeur unique quelque soit le point de départ X0. Par exemple, pour  μ = 1,2,  on aboutit après plusieurs itérations à une valeur qui ne change plus, de l'ordre de l'ordre de 0,167 (pour μ =2, on aboutit à une valeur fixe de 0,5). Ces valeurs sont de attracteurs points fixes. Quand on dépasse 3, la valeur limite oscille entre 2 nombres distincts (0,558 et 0,764 pour 3,1). C'est un cycle de période 2. Pour μ =3,5 un cycle de période 4 apparaît (0,5 et 0,875 - 0,383 et 0,827). Pour μ = 3,55 le cycle passe à 8. Puis le doublement de période s'accélère et pour μ = 3,58 la période a doublé un nombre infini de fois. On obtient alors un mouvement chaotique où les valeurs itérés semblent ne plus suivre aucune règle. Pour 3,581 par exemple, la réitération donne une suite de nombres qui paraissent aléatoires (c'est d'ailleurs par des procédés de ce type que les ordinateurs fournissent des nombres aléatoires). Le comportement ultérieur est remarquable car on retrouve des intervalles où l'ordre réapparaît. L'apparition du chaos mathématique n'est donc nullement lié à la complexité.

    Un autre exemple de chaos lié à un système simple est fourni par les un billard convexe où des collisions ont lieu avec des obstacles ronds (les chocs sont supposés parfaitement élastiques et les frottements négligeables). Si les boules heurtent une bande, elles rebondiront et les trajectoires, qui font en angle a entre elles, resteront voisines. Mais si elles heurtent un obstacle rond, l'angle de divergence des trajectoires est multiplié par 2 après le rebond. Deux trajectoires voisines divergeront au bout de quelques rebonds et une boule qui heurtera un obstacle pour une trajectoire, l'évitera pour l'autre trajectoire.


    3) conclusion.

    Pendant des siècles, on a cru en la toute puissance de la méthode analytique. Les mathématiques étaient supposées permettre de calculer le comportement et l'évolution de tous les systèmes physiques si on dispose de des équations correspondantes et de moyens de calcul suffisants. C'est ce qui a conduit Eugène Wigner à parler de "l'efficacité déraisonnable des mathématiques". Cette belle confiance se révèle fausse puisque non seulement il existe des systèmes pour lesquels toute prévision est impossible mais, de plus, ces systèmes représentent la grande majorité des systèmes physiques. Les mathématiques ne nous permettent pas de plus de prédire l'évolution à l'infini, quelque soit la précision avec laquelle on se donne les conditions initiales. Il faudrait les connaître avec une précision infinie, ce qui est impossible. C'es ce qui permet à Ivar Ekeland de dire: "Plus jamais on ne dira: telle équation représente tel phénomène. Il faudra ajouter: le système est chaotique, son temps caractéristique est tant...si vous voulez calculer telle quantité, utilisez telle méthode plutôt que telle autre. En d'autres termes, on ne pourra plus énoncer une théorie scientifique sans dire ce qui est calculable dans cette théorie et ce qui ne l'est pas, et sans indiquer dans chaque cas les moyens de calcul appropriés...".

     

    Déjà au début du siècle, la démonstration de Hadamard sur les géodésiques des surfaces à courbure négative avait conduit Duhem à à parler "d'une déduction mathématique à tout jamais inutile aux physiciens". Les travaux ultérieurs on montré que cette situation n'est pas exceptionnelle, mais représente en fait la généralité. Les travaux les plus récents en mécanique céleste ou en météorologie nous montrent même que les limites de notre pouvoir de prédiction touchent des aspects essentiels du monde puisque nous ne pourrons jamais prédire le temps au-delà d'un certain horizon assez proche  ni savoir si la terre changera un jour d'orbite. 

    Bien sûr on peut relativiser l'importance de ces résultats en remarquant que l'avenir du système solaire reste prédictible pour quelques dizaines de millions d'années ou que nous pouvons connaître le temps qu'il fera sur une semaine. Notre environnement immédiat n'est pas un univers de chaos imprévisible, la science n'aurait pas pu obtenir les résultats extraordinaires qu'elle a atteints et l'étude même du chaos n'aurait pu être entreprise. La turbulence n'empêche pas les avions de voler ni les turbines de tourner, au contraire. Il s'ensuit que quelque soit la pertinence pratique de ces conclusions, leur pertinence épistémologique et philosophique est claire: dans les cas présentés, le mouvement est imprévisible au bout de quelques dizaines de secondes et des objets très rudimentaires échappent et échapperont toujours à nos calculs! 

    Face à notre impuissance il faut souligner que le paradigme de la possible mathématisation de la nature doit être revu. Quels que soient les moyens théoriques ou techniques dont on disposera, quel que soit le temps qu'on acceptera de passer sur une prédiction, il existera toujours un horizon temporel infranchissable dans les prédictions. Cet horizon est variable selon la nature du système et les limites de principe dans la précision qu'on peut obtenir sur les conditions initiales mais il est fini dans tous les cas. 

    L'univers ne peut plus être considéré comme une grande machine dont il est possible de prévoir le comportement au moyen de formules mathématiques, même complexes. Au siècle dernier (fin 19e et début du 20e siècle), une telle affirmation aurait paru scandaleuse, et aurait interprétée comme un abandon du déterminisme et de fait ,comme la fin de la science et le retour aux superstitions d'autrefois. Les progrès de la recherche ont montré qu'un échappatoire est possible et qu'un système peut être déterministe et non prévisible. L'équivalence entre déterminisme et prédictibilité est morte. On peut croire que le monde dans lequel nous vivons est déterministe (ce que nuance la physique quantique, voir le prochain article), il n'en n'est pas moins non-prédictible. C'est ce que signifie l'expression "chaos déterministe".


    Remarque: on peut envisager d'augmenter la précision avec laquelle on se donne les conditions initiales et se donner une échelle de temps souhaitée pour l'horizon temporel. On peut alors penser que tout système restera prévisible en principe. Dans le cas de l'atmosphère il reste l'impossibilité pratique de de disposer des moyens de mesure permettant de connaître l'état de chaque molécule d'air. Mais l'objection plus fondamentale est que la mécanique classique n'est plus le cadre adapté et il faut se placer dans le formalisme de la mécanique quantique. Or en raison du principe d'incertitude de Heisenberg, on se trouve face à une limitation de principe sur la mesure des conditions initiales. La conclusion sur la limitation de la prévision est encore valable, mais elle devra être réexaminée dans ce nouveau cadre (voir les articles suivants).


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    Les limites de la connaissance 4) déterminisme et chaos.

    Première partie) 

    fractales



    Préambule

     

    La science nous permettra-t-elle un jour de tout savoir? Ne rêve-t-elle pas d'une formule qui explique tout? N'y aurait-il rien qui entrave sa marche triomphale? Le monde deviendra-t-il transparent à l'intelligence humaine? Tout mystère pourra-il être à jamais dissipé?


    Hervé Zwirn pense qu'il n'en n'est rien.La science, en même temps qu'elle progresse à pas de géant marque elle même ses limites. C'est ce que montre la découverte des propositions indécidables qui ont suivi le théorème de Gôdel. Ou celle des propriétés surprenantes du chaos déterministe. Ou encore les paradoxes de la théorie quantique qui ont opposé Einstein et Bohr  en mettant en cause toute notre manière de penser.

    L'analyse de ces limites que la science découvre à sa propre connaissance conduit à poser une question plus profonde: qu'est ce que le réel?


    En exergue:

    "Cette époque, où l'on sera obligé de renoncer aux méthodes anciennes, est sans doute encore très éloignée; Mais le théoricien est obligé de la devancer, puisque son oeuvre doit précéder  et souvent d'un grand nombre d'années, celle du calculateur numérique."        Poincaré [1982]

    Les limites de la connaissance 4) déterminisme et chaos. Première partie.


    1) Introduction.

    RappelOn a vu dans l'article 3) que la possibilité de faire l'édifice des connaissances sur des bases sûres et isolées du reste de la construction est un leurre. La connaissance est un vaste réseau d'énoncés  étroitement imbriqués qui ne sont testables que de manière collective. On a montré que qu'il est impossible de prouver qu'une théorie décrive toute la réalité empirique de son champ d'application (qu'elle soit ce qu'on donne pour le vrai), mais on peut en trouver une qui ne soit jamais contredite par l'expérience. Selon la thèse de la sous-détermination des théories, on peut en trouver une autre incompatible avec elle et partageant les mêmes qualités. Or il est impossible que soient simultanément vraies deux théories contradictoires. Il est donc nécessaire d'abandonner aussi la notion intuitive de vérité. Mais alors, le concept de réalité semble aussi s'estomper (voir à ce sujet les différentes conceptions philosophiques dans les article à venir sur la physique quantique). En attendant, il faut considérer que les objets physique et les forces (censés constituer la réalité au sens habituel du terme) sont des entités intermédiaires postulées pour la commodité et la brièveté du discours. Comme le dit Quine, leur statut épistémologique est du même ordre que celui des dieux grecs ou des centaures. Il n'en diffère que par leur degré d'efficacité."

    Du temps d'Aristote (384-322 av. J.C), on pensait que le monde terrestre, sublunaire, n'était pas régi par des lois précises, contrairement au monde céleste, réputé parfait et immuable. Les irrégularités de notre monde terrestre, imprévisibles et incompréhensibles, étaient considérées comme la manifestation des caprices des divinités qui le gouvernaient, il n'y avait pas d'ordre.

    Progressivement les hommes apprirent que les régularités existent et qu'elles obéissent à des lois, les mêmes que celles qui régissent les cieux, lois qui nous sont accessibles. 

    La révolution de Galilée et Newton découvrirent ainsi la loi unique et universelle de la gravitation. Les lois s'expriment sous forme d'équations différentielles. Elles sont telles que si on connait à un instant  "l'état d'un système" (par exemple la position et la vitesse), celles-ci sont alors déterminées de manière unique pour tout instant ultérieur. c'est ce qui a conduit Laplace à déclarer: "nous devons envisager l'état présent de l'univers comme l'effet de son état antérieur et comme la cause de celui qui va suivre. Une intelligence qui pour un instant donné connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent, si d'ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l'analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l'univers et ceux du plus léger des atomes: rien ne serait incertain pour elle, et l'avenir comme le passé seraient présent à ses yeux." C'est le paradigme du déterminisme classique. Même si la difficulté technique des calculs empêche d'arriver à un résultat explicite, nous sommes capables en principe, selon cette conception, de prédire l'état futur de tout système physique pourvu qu'on connaisse son état à un instant donné. On est passé de la vision chaotique du monde, selon laquelle ce qui se produit n'est dû qu'aux caprices imprévisibles de forces qui nous échappent, à une vision d'ordre parfait où tout est régi par des lois qui nous sont accessibles. Cette conception comporte deux caractéristiques qui furent attribuées aux systèmes physiques et qui reçurent une confiance accrue. La première est la conviction que des lois simples engendrent des comportements simples et donc que les comportements complexes sont dus à des lois ou à des systèmes complexes. La deuxième est que de petites modifications de l'état initial d'un système se traduisent par des modifications également petites de son évolution. Afin de justifier l'apparente liberté qui est la notre ou le fait qu'on ne sache pas prédire réellement ce qui va se passer, il il est facile de faire appel à l'impossibilité matérielle de faire des calculs (jugés trop complexes) ou de connaître l'état de l'univers (jugé trop vaste pour nos moyens humains). Nos savons maintenant la fausseté de cette vision du monde, révolutionnée par d'une part la vision déterministe du chaos, et d'autre part par la vision quantique (probabiliste) de l'univers.


    2) Représentation et compréhension du monde.

              

              a) Les systèmes et les états.

    Un système est un morceau de réalité, selon l'expression de David Ruelle, qu'on isole par la pensée. La description physique doit préciser les entités corps matériels, champs, etc...) et ses propriétés physiques qu'il faudra décrire et prédire, avec différents niveaux de précision (par exemple une boule en métal aimantée se déplaçant sur un billard, en considérant que la boule est assez petite pour être un point matériel et le champ magnétique trop faible pour influencer le mouvement). La représentation adoptée sera celle d'un point matériel M de masse m glissant sur une surface plane dont les seules propriétés considérées sont la position et la vitesse à chaque instant. Si on veut étudier ce que les joueurs de billard appellent les "effets", il faudra prendre le rayon R et la vitesse de rotation de la boule ainsi que son frottement sur le tapis et éventuellement inclure le champ magnétique dans le système s'il est notable.

     Ainsi, le même objet physique, dans la même situation, peut conduire à adopter des représentations constituées de systèmes différents avec des grandeurs physique qui peuvent être différentes (un point matériel glissant sur une surface plane, une boule de rayon R, une boule aimantée de rayon R soumise à des forces électromagnétiques...). Dans chaque cas, ce que l'on cherche à décrire, c'est l'évolution des propriété physiques retenues comme faisant partie du système (la position et la vitesse de la boule...). La donnée des valeurs de chacune des grandeurs physiques appartenant à un système constitue "l'état " du système à cet instant. Cette notion d'état est fondamentale. En physique classique, il semble aller de soi qu'à tout instant un système est dans un état bien défini, les grandeurs physiques qui lui sont attachées possèdent des valeurs déterminées précisément. Un boule possède une position et une vitesse parfaitement définies, même si nous ne les connaissons pas. Il y  a une correspondance parfaite entre la boule réelle et sa description par la donnée de son état. On peut ainsi associer à la boule une trajectoire qui est l'ensemble de ses positions successives au cours du temps. 

    Les physiciens ont l'habitude de travailler dans ce qu'on appelle "l'espace des phases", qui est un espace imaginaire, ici à 4 dimensions (les 2 coordonnées de dimension des positions de la boule et la quantité de mouvement = produit masse X vitesse). A chaque instant, la boule a une certaine position (Qx, Qy) et une quantité de mouvement (Px, Py), son état est don déterminé par ces 4 coordonnées, 2 de position et 2 de vitesse. On dit que le système a 2 degrés de liberté et on lui associe un point de coordonnées (Qx, Qy, Px, Py) dans l'espace des phases à 4 dimensions. D'une manière générale, l'état d'un système est déterminé par N coordonnées de position et N coordonnées de vitesse, soit N degrés de liberté.

    Afin d'effectuer des prédictions sur les grandeurs physiques, on utilise les lois qui en régissent l'évolution et la considération du système est indissociable de celle de celle de ces lois. Se donner la description d'un système correspond à modéliser la réalité. Un "modèle" est l'ensemble constitué par la spécification d'un système physique et la donnée des lois auxquelles il obéit. Il est utilisé pour décrire une portion du monde. 


              b) Modèle et explication.

    La construction d'un modèle est une tâche à la fois progressive et continuelle. Thomas Kuhn a suggéré qu'il peut être incommensurable aux modèles antérieurs lorsqu'il se produit  "une révolution" entraînant un changement de paradigme. En fait, dans tout modèle, un écart entre prévision et observation impose soit une nouvelle description du système, soit une modification des lois. Le but de la physique classique (celle de la fin du 19e siècle) est double: Il consiste d'une part à prédire le comportement futur du système qu'on étudie (prédire ses états futurs à partir de son instant à l'état initial)  et d'autre part, à comprendre pourquoi le système se comporte de cette manière, c'est à dire expliquerLe "pourquoi" était encore un des buts de la physique alors que maintenant on a coutume de dire qu'elle n'est concernée que par le "comment". Cette conception est conforme à la conception Popérienne: on fait une hypothèse de modèle, puis on le teste en le confrontant avec l'expérience. Lorsque le modèle échoue, on doit le modifier. Par contre, si un grand nombre de tests réussissent, il est de mieux en mieux corroboré et lorsque la confiance est suffisante, il peut être considéré comme explicatif. 


              c) Illustration: le mouvement des planètes.

    Une des premières explications en vigueur chez les grecs était: les planètes et les étoiles sont fixées sut la voûte céleste qui tourne autour de la terre en 24 heures, chaque étoile y accomplit un cercle parfait autour de la terre. Le système était constitué par le soleil, les planètes, la terre et la voûte céleste; la grandeur physique étudiée était la position de chacune des planètes. Cette vision était en accord avec le paradigme et les idées théologiques du moment attribuant aux corps célestes la nécessité de d'un mouvement parfait, donc circulaire. La loi générale attribuant à chaque corps céleste un mouvement circulaire permet de prédire, avec la précision des mesures de l'époque, la position d'un astre à partir de sa position à un moment donné. La représentation associée, est, elle, intuitive: si les planètes sont fixées sur une sphère rigide, leur mouvement est alors parfaitement compréhensible. 

    L'astronome grec Hipparque, après une analyse précise des données dont il disposait, fut le premier, semble-t-il, à constater au 2è siècle avant notre ère, que le mouvement des planètes n'a nullement la régularité circulaire parfaite qu'on lui supposait: elle inversent leur course a certains moments (Des civilisations antiques, notamment celle de l'Egypte ce celle du continent disparu dans "le grand Cataclysme" savaient tout cela selon Albert Slosman dans "la Grande hypothèse). Il proposa un correction de modèle tout en conservant toute son importance au mouvement circulaire. Le mouvement des astres y est décrit comme résultant de la combinaison de deux mouvements circulaires: un grand cercle centré sur la Terre, le déférent, et un petit cercle se déplaçant sur le déférent, l'épicycle. Ce modèle abouti à de nouvelles prévisions, fut perfectionné par Ptolémée, mais restait dans la continuité du précédent. 

    C'est Copernic qui, au 16è siècle, proposa une nouvelle loi, plus efficace pour représenter le mouvement des planètes, mais surtout elle représenta une véritable révolution conceptuelle et un "changement de paradigme" au sens de Kuhn. Le mouvement apparent des planètes résulte de la combinaisons des deux mouvements circulaires autour du soleil, celui des planètes et celui de la terre. Cependant Copernic restait encore prisonnier du mouvement circulaire uniforme. Puis, travaillant sur les données accumulées par Tycho BrahéKépler énonça ses 3 lois (1604-1618), en révolutionnant le paradigme de la perfection du mouvement circulaire par l'introduction du mouvement elliptique. Mais pourquoi la loi des aires et in temps mis pour parcourir la trajectoire égal à la puissance 3/2 du grand axe? Ces règles sont encore empiriques sans qu'on en sache la raison profonde. Avec Kepler l'astronomie a rempli son rôle d'accoucheuse de la science en révélant des lois empiriques dont la forme est mathématique. Le modèle associé peut être dit "instrumentaliste" (La science n'a pour but que de prédire le résultat des observations et n'est donc qu'un ensemble de recettes qu'il est dénué de sens de vouloir interpréter comme une description de la réalité en soi. La prédiction ne sert alors plus de support à l'explication) .

    C'est Newton qui, en 1867, répondra en introduisant un nouveau changement radical à la fois dans les lois régissant le mouvement des planètes et dans l'explication de ce mouvement. Ce faisant, il unifiera la physique céleste de Képler et la physique terrestre de Galilée. Sa théorie repose sur la célèbre loi de la gravitation. Elle permet à la fois de prédire précisément les trajectoires des planètes mais donne une explication aux lois empiriques de Kepler en les englobant dans une vision bien plus générale. Elle unifie les raisons qui font qu'un corps lâché d'une certaine hauteur tombe et que la terre tourne autour du soleil. L'idéal cherché est atteint par le donnée d'une loi qui permet de prédire le mouvement des astres et de l'expliquer par l'existence d'une force à distance, concept absent du modèle de Kepler. Newton ne croyait pas vraiment à cette force, mais la précision des prédictions est telle que qu'elle en renforcé la croyance pendant deux siècles et demie. Ce modèle n'est pas un simple perfectionnement continu du modèle grec, mais un changement révolutionnaire de paradigme qui a introduit la science moderne et une nouvelle vision du monde.

    Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Uranus fut découverte par Herschel en 1871  puis Le Verrier et Adams proposèrent l'hypothèse d'une nouvelle planète qui était le cause des perturbations du mouvement constaté pour Uranus. Sa position fut calculée et Neptune fut ainsi découverte conformément aux prédictions. La transformation du modèle s'était effectuée non par un changement de loi, mais par un élargissement du système. Avec l'augmentation de la précision des mesure, la même histoire s'est répétée et Percival Lowell proposa l'existence d'un nouvelle planète observée par Clyde Tombaugh en 1930.

    Cependant, la constatation d'une anomalie dans la trajectoire de Mercure, ce qu'on appelle "la précession de son périphélie" a amené Le Verrier à postuler une nouvelle planète, Vulcain. Mais celle-ci ne fut jamais observée (des difficultés apparemment semblables ne se règlent pas toujours de la même façon),. Il revint à Einstein, en 1915, d'en donner la raison et de fournir avec sa théorie de la relativité générale, les lois et les explications qui sont en vigueur de nos jours. C'est un nouveau paradigme qui est né et qui a radicalement changé encore une fois notre vision du monde. Les concepts d'espace et de temps newtoniens ont été remplacés par un concept unique, celui d'espace-temps. La force de gravitation postulée par Newton est devenue  un effet de la courbure de l'espace-temps provoqué par la présence de masses. On peut dire que ce nouveau changement de paradigme est particulièrement révolutionnaire.


              d) évolution du concept de compréhension.

    A chaque époque, les explications, liées aux lois acceptées, ont été différentes et on mesure le fossé qui existe entre une représentation du monde qui postulait que que les astres sont fixés sur une voûte céleste rigide tournant autour de la terre et celle qui découle de la relativité générale, avec un espace-temps courbe à 4 dimensions. 

    La première représentation des Grecs est intuitive et constitue une explication en ce sens qu'elle identifie le mouvement des planètes à quelque chose de familier dont on a l'expérience (une boule). Le mouvement de la boule est certes inexpliqué, mais il reste en dehors du phénomène qu'on cherche à expliquer: le mouvement des planètes et d'elles seules. L'introduction des épicycles ne fait que compliquer l'image intuitive sans en changer la nature. Avec les lois de Kepler, on abandonne le domaine du familier représentable par des images. Les lois deviennent de nature purement mathématique (bien que la notion d'ellipse, elle, puisse être traduite en images).  Il n'est plus possible de prétendre comprendre, tout au plus peut-on constater que les planètes respectent ces lois purement empiriques, sans pour autant qu'on sache pourquoi. La théorie de Newton semble apporter une nouvelle compréhension en ce qu'elle donne une loi unique de laquelle découlent les lois de Kepler. Mais est-il possible de dire qu'on comprend le mouvement des planètes? Galilée rejetait avec horreur le concept d'attraction à distance ([...] je ne peux croire à des causes occultes et autres futilités de ce genre). Pour Descartes, seules les actions de contact sont de nature intelligible. Newton lui-même a avoué avoir les plus grandes difficultés à admettre cette force à distance, ce qui le conduisit à sa formule célèbre "je ne feins pas d'hypothèses", signifiant par là qu'il ne cherche pas d'explication à la force de gravitation. De nos jours, nous nous sommes habitués à à cette idée qui ne nous semble plus aussi étrange. 

    Le concept de compréhension donc est passé du stade où il signifiait "ramené au familier" au stade où il signifie "prédit par une loi simple". Avec l'intrusion de plus en plus grande des mathématiques et du formel, comprendre l'évolution de l'état d'un système signifie maintenant qu'on puisse le modéliser par un formalisme mathématique cohérent. On atteint un sommet avec la relativité générale. Peut-on dire qu'on comprend le mouvement des corps grâce à cette théorie? On donne souvent l'analogie d'une surface plane en caoutchouc qui se déformerait sous l'influence de boules massives. L'espace-temps de la relativité générale courbé par la présence des masses serait l'analogue de ce plan en caoutchouc  déformé par les poids qu'on y a déposés. On peut ainsi, sans connaître le formalisme mathématique, avoir l'impression de comprendre le mouvement en l'ayant ramené à quelque chose de familier. Mais c'est une illusion trompeuse, car ramener à un concept familier dont on a l'expérience ce qu'est un espace-temps courbe passe totalement sous silence un aspect irréductible de l'espace-temps qui est le mélange intime entre l'espace et le temps et que nulle analogie ne peut rendre de manière satisfaisante. Encore moins est-il possible de comprendre en ce sens ce qu'est la courbure du temps. Si compréhension il y a, c'est la simple capacité de prédire de manière cohérente et et unique les mouvements de l'ensemble des corps dans toutes les conditions possibles. Elle est donc réduite au maniement du formalisme et se confond avec la capacité d'utilisation de ce formalisme à des fins de prédictionToute compréhension fondée sur l'utilisation d'images intuitives ou de représentations mentales familières doit être abandonnée

    Doit-on adopter nécessairement une position instrumentaliste et abandonner le réalisme épistémique? Non car il est possible de penser que les concepts mathématiques ont leurs correspondants réels même s'il est impossible de s'en forger une image familière. C'est la position  du "réalisme mathématique" qui confère une existence réelle aux objets mathématiques eux-mêmes. Mais la thèse de l'intelligibilité  de la nature doit être affaiblie car la compréhension qui lui est associée n'est plus immédiate et familière que celle du réalisme métaphysique initial. Cela signe la mort du programme cartésien qui souhaitait se laisser guider par les images familières. 


    3) Le déterminisme mis à mal.

              a) Le déterminisme et les équations différentielles.

    Les équations qui décrivent les mouvements des corps soumis exclusivement à la gravitation newtonnienne sont des équations différentielles (équations qui relient une fonction à ses dérivées). Exemple: df(x)/dx - f(x) = 0 dont les solutions sont f(x) = Ce(puissance x, ou Cexp(x)). La loi de la gravitation stipule que qu'entre deux corps de masses respectives m et M situées à une distance d, s'exerce une force attractive d'intensité proportionnelle au produit des masses et inversement proportionnelle au carré de la distance: F = GmM/d(puissance 2) où G est une constante, la constante de gravitation. Newton a aussi "prouvé" que qu'un corps de masse m soumis à une force F subit une accélération y proportionnelle à la masse: y = F/m. 

    Ces deux lois suffisent pour décrire le système d'équations décrivant le mouvement d'un nombre arbitraire de corps soumis à leur seule interaction gravitationnelle. Par exemple, pour un corps au repos m attiré par un corps M l'équation qui décrit le mouvement est: d(carré)/dt(carré) = GM/x(carré) où x est la distance entre les deux corps sur l'axe qui les relie. La caractéristique de ce type d'équation est que pour chaque valeur de x et de dt/dx (la vitesse) à un instant initial to, l'équation fixe de manière unique  leurs valeurs à tout autre instant. Si le système solaire est décrit par un système d'équations différentielles, son passé et son futur sont entièrement inscrits dans son présent. Comme le dit Ekeland, on peut avoir l'impression que l'éternité est enfermée dans l'instant présent. C'est ce qui a conduit Laplace à écrire sa phrase célèbre. 

    L'évolution d'un système est dite "déterministe" si son état à un instant donné est détermine précisément et de manière unique son état à tout instant ultérieur. Les mouvements d'un ensemble de corps soumis à la loi de la gravitation sont décrits par un système d'équations différentielles et sont donc parfaitement déterministes. 


              b) Les difficultés de la mécanique céleste et la théorie des perturbations.

    Mais la résolution des équations différentielles (leur intégration) est souvent ardue, quand elle est possible, ce qui est loin d'être toujours le cas. Par exemple, le problème consistant à prédire l'évolution du système constitué par la Terre, Saturne et le soleil, est redoutablement complexe. Devant la difficulté (aux 18e et 19e siècles, les mathématiciens étaient incapables de prédire si Saturne ne s'échapperait pas dans l'espace...) qu'ils rencontraient à résoudre explicitement (décrire les fonctions solutions) les équations décrivant le système, ils furent amenés à développer de nouvelles méthodes de résolution, dites "perturbatives", en ce qu'elles procèdent par approximations successives par rapport à  des petites déviations d'une trajectoire primaire correspondant à un système simplifié qu'on sait calculer exactement. On commence par calculer dans le système à 2 corps (Terre-Soleil), l'orbite elliptique Képlérienne de la Terre. Si on désire tenir compte de l'attraction de Saturne, le système ne se résout plus. L'idée de base de la théorie des perturbations consiste à calculer le mouvement du système par une perturbation, supposée petite apportée au mouvement idéal du système Terre-Soleil. 

    [Dans les équations décrivant un système physique la théorie des perturbations s'utilise lorsqu'une action (perturbation) agissant sur le système peut être considérée comme petite. La méthode consiste à résoudre exactement le problème en l'absence de perturbation et à calculer la correction introduite par la perturbation. Le résultat obtenu peut à son tour servir d'approximation zéro pour le calcul d'une nouvelle correction.. Il en résulte l'expression de la solution cherchée sous la forme d'une série en puissance croissante de la perturbation. Lorsque la perturbation est réellement petite on peut se limiter aux premiers termes de la série. Historiquement la théorie des perturbations a été pour la première fois utilisée en mécanique céleste pour la résolution approchée du problème à trois corps. Ici l'approximation zéro est le problème de l'orbite képlérienne du problème à deux corps. Le troisième corps introduit une perturbation que l'on considère comme petite.. La théorie des perturbations est largement utilisée en mécanique quantique pour la résolution de l'équation de Schrödinger chaque fois que l'interaction peut être scindée en deux termes, un terme principal déterminant essentiellement l'état du système et un terme beaucoup plus petit provoquant une légère modification de cet état.. ]. Cette méthode, utilisée par Le Verrier pour découvrir Uranus a présenté des difficultés: elle a demandé un an à LeVerrier et le double à Adams, et les positions prédites étaient assez éloignées de la planète et les résultats suivants (Hill en 1897) étaient encore différents. Il revint à Poincaré d'en expliquer la raison.


             c) Poincaré et les systèmes intégrables.

       Le système d'équations qui décrit le mouvement est intégrable lorsque la trajectoire est donnée sous forme de fonctions explicite reliant les coordonnées au temps. C'est le cas avec les lois de Kepler qui permettent de donner pour chaque planète, l'équation de sa trajectoire elliptique en fonction du temps. Mais dans le cas de trois corps et plus, il n'a pas été trouvé de solution exacte et les méthodes perturbatives sont extrêmement lourdes et les calculs à mener sont très longs. La situation semble très frustrante, l'évolution du système est parfaitement déterministe, mais faute de disposer explicitement de la fonction, solution des équations, on est obligé de faire des calculs longs et complexes qui ne donnent que des valeurs approchées. Cette question fut posée par le mathématicien Karl Weierstrass comme sujet de concours que lança le roi Oscar II de Suède et de NorvègeHenri Poincaré, en 1899, montra que le problème n'a pas de solution et qu'une telle recherche est vaine dans ses "méthodes nouvelles de la mécanique céleste". Aucune fonction obtenue par combinaison ou intégration de fonctions calculables (fractions rationnelles, fonctions trigonométriques, exponentielles...) ne peut être solution du problème. De plus, toute tentative pour pour exprimer des solutions sous forme de fonction exprimées par des séries échouera, car celles-ci seront divergentes. Or la méthode des perturbations est basée sur des développements en série de puissances de la perturbation, donc elle ne peur donner de solution exacte. Elle vont tendre vers l'infini ou osciller indéfiniment si on calcule leur somme avec un nombre de termes croissant. Mais Poincaré montre qu'elles sont asymptotiques, ce qui veut dire que les premiers termes donnent une approximation de la vraie valeur même si les termes suivants s'en écartent. On ne peut avoir la valeur qu'avec une incertitude, car ajouter des termes produit un effet inverse. Le problème est de savoir à quel terme s'arrêter pour obtenir la meilleure approximation. De plus, cela interdit de  les utiliser pour tirer des conclusions sur le long terme (et en particulier sur la stabilité du système solaire). 

    Selon Poincaré, les équations de Newton enferment une part de vérité qui nous échappera toujours, puisque certaines de leurs conséquences nous resteront inaccessibles. L'incapacité d'expliciter les solutions n'est pas due à notre maladresse temporaire, mais est une conséquence inévitable de la forme des équations.


              d) Les échappatoires aux résultats de Poincaré.

    Les méthodes de résolution étaient fondées à cette époque sur une méthode due à Liouville qui avait montré comment l'existence de quantités conservées (grandeurs physiques comme l'énergie attachées au système qui conservent la même valeur lors de son évolution. Voir le théorème  en mécanique hamiltonienne), en nombre suffisant, en fait égal au nombre de degrés de liberté, permet d'intégrer les équations. Poincaré avait montré que dans le problème des trois corps il n'y avait pas assez de valeurs conservées. Mais, de fait, un mathématicien suédois, Karl Fritiof sundmann trouva ultérieurement des séries convergentes qui donnaient les coordonnées des corps en fonction de la racine cubique du temps. Malheureusement, elles sont peu utilisables en pratique, car elles convergent beaucoup trop lentement. Il serait nécessaire de calculer un nombre astronomique de termes pour effectuer la moindre prévision utile. La méthode des perturbations, à travers des séries divergentes, produit des résultats approchés beaucoup rapidement.  

    Ensuite, Kolmogorov, Arnold et Moser (c'est le célèbre théorème de KAM), montrèrent que, contrairement à ce que pensait Poincaré, ces séries peuvent être convergentes pour certaines conditions initiales proches de celles engendrant des comportements périodiques. Mais ces résultats n'ont rien changé à la conclusion essentielle avait aboutit Poincaré: dans le cas général, il est impossible de prédire avec une erreur aussi faible qu'on le souhaite le mouvement à long terme à long terme de plus de deux corps soumis à leur attraction gravitationnelle. Cette impossibilité est due à une propriété essentielle des équations du mouvement que Poincaré mit en évidence; la sensibilité aux conditions initiales: "une cause très petite, qui nous échappe, détermine un effet considérable que nous ne pouvons pas voir et nous dirons que cet effet est dû au hasard". C'est en fait une propriété générale de la majorité des systèmes dynamiques non linéaires. 


              e) déterminisme et non-prédictibilité.     

    ensemble de Mandelbrot - fractale

    Le déterminisme est habituellement toujours associé à la prédictibilité. Il est légitime de s'attendre à ce qu'on puisse prédire les états futurs en appliquant à l'état initial la fonction déterministe qui transforme cet état en l'état à un instant t ultérieur quelconque. On est parfois obligé de procéder par approximations en raison de la trop grande complexité des résultats, mais ces approximations sont suffisamment précises pour que l'incertitude sur les prédictions soit maîtrisée et limitée. Négliger une quantité inférieurs à une certaine valeur est ce que Benoit Mandelbrot appelle un hasard bénin: une incertitude ou une approximation initiale bornée par une valeur epsilon se traduit par une incertitude du même ordre de grandeur sur le résultat et de petites modifications entraînent de petits effets. On peut prouver que les systèmes régis par des équations différentielles linéaires adoptent toujours ce comportement agréable. Jusqu'à une date récente, le sentiment dominant était que la majeure partie des systèmes dynamiques se comportait de cette manière. En fait, on avait toujours privilégié l'étude des systèmes intégrables. Mais avec la mécanique céleste, les travaux de Poincaré on montré que cet espoir était vain. On découvrit petit à petit que cette difficulté, loin d'être exceptionnelle, était le règle pour de très nombreux systèmes dynamiques non linéaires. Un petite erreur sur l'état initial s'amplifie de manière exponentielle, et l'évolution, bien que parfaitement déterministe est imprévisible! Poincaré était conscient de ces limites qui signifient l'échec de la méthode analytique et l'impuissance des mathématiques à calculer le comportement d'un système physique aussi simple que celui de trois corps en interaction gravitationnelle. 

    Devant son impuissance à calculer exactement les trajectoires, il s'intéressa à leur représentation dans l'espace des phases. Ceci nous amène au prochain article consacré à la théorie du chaos déterministe (Les limites de la connaissance 5) déterminisme et chaos. 2èpartie: le chaos déterministe).


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    Un de mes "topics" est la spiritualité.  Je donne ma lecture du livre de Annick de Souzenelle "le Baiser de Dieu" dans mes articles, sous le libellé "le Baiser de Dieu".




     Ici, je reproduis un texte de Annick de Souzenelle où elle s'exprime sur son livre.




    Le souffle de l'hébreu



    Au long de décennies passées à interroger le texte biblique et les mystères de sa langue, Annick de Souzenelle a construit une lecture originale et vivante de la tradition hébraïque.




    Tout se fonde, dans le travail d'Annick de Souzenelle, sur une lecture pas à pas du texte hébraïque de la Genèse, à travers ses non-dits, ses allusions que seul peut comprendre celui ou celle qui a répudié les promesses illusoires de la traduction : les deux tomes volumineux d'Alliance de feu, réédités récemment, sont le fruit de ce patient cheminement.




    Partant d'une intuition profonde de la spiritualité chrétienne originelle, Annick de Souzenelle dégage ce patrimoine universel de sa gangue moralisatrice pour en restituer la vitalité enthousiasmante.

    Mettant à portée de tout un chacun la richesse infinie du texte sacré, elle nous donne ainsi à contempler l'amour divin derrière ces mots qu'un « exil existentiel » nous fait parfois lire comme terribles.


    Cette démarche, ces « trouvailles » ont réconcilié un large public avec la fréquentation du patrimoine biblique qui, qu'on le veuille ou non, demeure l'un des piliers de la civilisation occidentale : elle en a également débattu passionnément avec Frédéric Lenoir dans L'Alliance oubliée


    De la matière de ses commentaires, elle extrait aujourd'hui la quintessence du « message» qu'elle décline selon des thématiques intemporelles : l'exil de Dieu, la liberté, la connaissance, le désir, le mal et la mort, et la renaissance.


    Présentation par Annick de Souzenelle.





    AUTANT DE SUJETS QUI SONT AU CŒUR DE TOUT SAVOIR SPIRITUEL AUTHENTIQUE.



    « Le baiser de Dieu : Ou l'Alliance retrouvée » sera considéré par certains comme un ouvrage de maturité, où les intuitions essentielles se conjoignent, sans esprit de système mais avec une belle harmonie.

    « La Torah est un baiser de Dieu ! », proclame-t-elle : par une attention amoureuse à la richesse du verbe hébraïque, elle en restitue tout le souffle.


    Le baiser de Dieu ou l'Alliance retrouvée

     

     



     




    - INTRODUCTION -

     

    La Torah est un baiser de Dieu !
    De Dieu « Moïse la reçut bouche à bouche », Verbe à verbe ; elle est le Verbe.

    Les « petites lettres d'en bas » qui écrivent le Livre sont lourdes des « grandes lettres d'en haut », leur source, mais aussi leur devenir si nous savons les recon­duire à l'origine.
    Car c'est à l'Homme qu'il revient d'œuvrer à ces noces que le baiser promettait.
    Chaque lettre danse le Verbe qu'elle est ; chaque mot chante le message qu'il délivre si nous nous offrons à lui.

    Cette appréhension de la Torah nous est bien étran­gère, à nous Occidentaux, qui scrutons les textes en manipulant des mots figés comme objets de discours ; entre nos mains, ils deviennent des outils de pensée alors qu'ils en sont les maîtres.
    En vérité, le mot vient vers nous, comme une icône ; il scrute nos coeurs et les appelle à l'ouverture sur un univers infini.
    De cet uni­vers les lettres sont les vibrations, car l'intériorité de l'Homme et la Torah sont sculptées du même ciseau, celui de la voix divine que « voyaient » les Hébreux au pied du Sinaï lorsque Dieu parlait à Moïse.

    La Torah n'est écrite que de consonnes, le Verbe ; leur musique est une voyellisation non écrite, un souf­fle, l'Esprit.
    L'Esprit est une onde qui voyage à l'in­fini, qu'on ne peut saisir, mais qui saisit les lettres dans une ronde ; et la ronde nous encercle à son tour et fait valser toutes nos certitudes ; elle fait se retour­ner, s'éloigner puis se rassembler les mots qui, sou­dain, prennent une couleur, un sens, mais un sens toujours ouvert sur d'autres horizons.

    L'hébreu, plus que toute langue, est propre à chan­ter les récits mythiques qui rendent compte de l'inté­riorité de l'Homme.
    Cette intériorité resterait muette si le mythe ne l'exprimait pas.

    « Muet » et « mythe » sont liés par la racine de base mu qui rend compte de l'indicible, du mystère.
    Der­rière les mots du mythe, en quelque sorte, l'essentiel se tait mais s'inscrit dans un présent rigoureux.
    Le mythe se sert des matériaux de langage de l'Homme extérieur pour parler de l'Homme intérieur.
    Mais si nos yeux d'Homme en exil de lui-même figent ces matériaux dans leur seule dimension horizontale, il est bien cer­tain qu'ils ne rendront aucunement compte de leurs messages.

    C'est ainsi que le mot Bereshit qui ouvre la Torah et dont la Tradition juive assure qu'il la contient tout entière, ce mot est massacré et la Torah l'est aussi s'il est traduit par « au commencement » ; ce « commen­cement », je l'ai souvent dit mais tiens à le répéter, introduit les temps historiques, nos temps d'exil, il y a des milliards d'années, et il nous concerne alors bien peu !
    Si nous le traduisons par « dans le Principe », ce Principe est présent en nous ; il est le Noyau fonda­teur de l'être de l'Adam — l'humanité ; nous sommes alors saisis par ce Principe dans notre être le plus pro­fond, dans notre « chair », Bassar, que « Dieu scelle dans les profondeurs de l'autre côté de l'Adam », son côté encore inaccompli, notre côté encore inconnu.

    Bassar, que l'on peut aussi traduire par « dans le prince », contracte en un ballet nouveau le mot Bereshit, «dans le Principe» ; prononcé Bosser, il est alors le verbe « informer » : ce Noyau fondateur est Semence de notre être.
    Semence qui contient la totale information de notre devenir.
    Comme le gland conduit au chêne, ce Bereshit nous conduit à la totalité de nous-mêmes, dont nous n'avons encore aucune idée !
    Mais, si nous savons l'entendre, notre véritable His­toire commence : celle qui court en amont de l'exil et qui reste d'une brûlante actualité ; bien que brisée par l'Homme coupé de sa Source, elle continue en effet d'être tissée par les mains divines en sous-jacence de notre malheureuse histoire ; car, du même fil écarlate qui tissait l'histoire d'Israël, l'oeuvre divino-humaine se poursuit.

    Cela veut dire que cette « malheureuse histoire » de l'Homme extérieur a aussi sa dimension mythique, et qu'il est de première importance d'apprendre enfin à lire les événements de notre vie personnelle ou collec­tive sur un autre registre que celui de l'existentiel ; l'his­toire devient alors signifiante de l'évolution de l'Homme intérieur à partir de sa Semence : histoire dra­matique lorsque cette Semence est stérilisée et sa dyna­mique stoppée, figée, oubliée au cœur de l'Homme, mais histoire qui peut être somptueuse une fois rac­cordée à sa Source d'où s'accomplira le devenir de l'Homme.
    Ces deux thèmes font l'objet de ce livre.

    Je suis frappée, par exemple, par le problème capital que posent aujourd'hui pour les pays d'Occident l'im­migration des peuples étrangers et leur intégration à ces « terres d'accueil ».
    Nous verrons, au cours de cet ouvrage, que cette question objective l'incapacité que nous avons à intégrer en chacun de nous l'«étranger».

    Sur un plan biologique, cet étranger est le « non-soi » (microbe, virus, champignon, etc.).
    Nous en avons une peur si obsessionnelle que nous nous en protégeons en multipliant les mesures d'asepsie et de stérilisation qui à la limite sont la mort.
    Quant à notre médecine, elle ne sait « traiter » cet étranger organique qu'en le tuant par voie extérieure et en détruisant bien souvent avec lui le milieu environnant, au lieu de renforcer le système immunitaire qui, lui, se chargerait d'intégrer au « soi » le « non-soi » ; le « soi » est en effet capable de se reconnaî­tre porteur du « non-soi» et donc de pouvoir l'assimiler.

    Sur un plan sociopolitique, cet étranger est l'homme d'une autre culture, voire d'un autre peuple, et il inspire à certains une peur tout aussi intense.
    Nous utilisons à son propos un double langage : celui des discours de surface qui se veulent accueillants au nom de la démocratie ; celui des lois, parfois inhumai­nes, souvent contradictoires, prouvant notre désarroi et notre ignorance de ce que l'humanité est une, et que l'autre est en chacun de nous.
    Nous verrons ainsi que le mot hébreu R'a, traduit habituellement par le « mal », alors qu'il est l'« inaccompli », l'inconscient, s'il est prononcé Ré'a est le « prochain ».
    «Aime ton prochain parce qu'il est toi-même, comme étant toi-même », pourrions-nous entendre.
    Ne devrions-nous pas alors renforcer notre « pouvoir immunitaire » en apprenant à aimer...

    Ces deux états de fait, qui relèvent à mon avis d'une même cause, n'introduisent en rien dans mon esprit une confusion entre leurs parties homologues, à savoir le non-soi en microbiologie et l'étranger dans le regis­tre politique ; mais tous deux ont pour similitude leurs rapports respectifs l'un au corps biologique, l'autre au corps social.

    D'autre part, si nous nous penchons sur un mythe, le mythe biblique de Noé par exemple, il nous donne à voir que l'humanité, le collectif en situation d'exil, se débat et se noie dans ce que symbolise le Déluge — inconscience, violences, destructions, tragédies..., qui stérilisent la Semence et mènent l'Homme à la mort.
    Au cœur de ce drame, le patriarche Noé, homme juste, entend la voix divine et s'extrait du Déluge, que nous verrons être pour lui « matrice d'eau » et non plus tom­beau, afin de construire son « arche », la Tébah en hébreu ; proche du nom de Thèbes, ville sainte chez les Grecs, la Tébah est le nouvel espace intérieur du patriarche, qui sera pour lui « matrice de feu » ; en elle il s'accomplira et deviendra le fruit promis de sa Semence, le fruit de l'Arbre de la Connaissance.
    Ce fruit, symbolisé en ce mythe par celui de la vigne, fait de Noé un homme ivre et nu : ivresse, jubilation de la connaissance acquise par le travail accompli dans l'arche ; et nudité, dépouillement des savoirs que le monde lui a fait revêtir.
    Il s'avance alors vers sa « ten­te », 'Ohel en hébreu, où il rencontrera son 'Elohim — sans doute symbolise-t-elle une ultime matrice, celle du « crâne ».
    La dynamique de croissance de la Semence implique la présence de ces trois matrices en notre corps ; le chapitre final de ce livre le dira.

    Dans la tente Noé, devenu Gloire d'Elohim, res­plendit et diffuse une lumière insoutenable aux yeux de ceux qui n'ont pas atteint à cette qualité d'être.
    Deux de ses fils, Shem et Yaphet, le suivent ; ils mar­chent à reculons en revoilant leur père.
    Mais Ham, le troisième fils, regarde à l'intérieur de la tente où Noé a pénétré ; il voit et, certain de ce qu'il a vu, il va le raconter à ses frères à l'extérieur.

    Il y aura toujours dans le monde ces deux démar­ches de connaissance.
    Celle de Ham, le voyeur, dont le nom signifie la « chaleur », la « puissance », et qui forge ses concepts, les érige en certitudes qui devien­nent idoles et objets de puissance ; son interprétation du mystère est pour lui vérité et celle-ci, ramenée au niveau des valeurs de l'exil, construit un dogmatisme stérilisant.
    Celle de Shem, le « Nom », et de Yaphet, l'« étendue de beauté », qui, eux, savent qu'ils ne savent pas, est apophatique, car c'est par une voie négative — à reculons — qu'ils atteignent à une vérité dont ils savent qu'elle en cache une autre, plus proche de la vérité ultime, cachée, incluse dans le mystère de la tente ; aussi ils cherchent, interrogent, contemplent dans une quête amoureuse portée en eux-mêmes : ils se verticalisent.

    Juifs et chrétiens sont un dans le Saint Nom, le Shem.
    En lui leurs mystiques embrassent les différents niveaux du Réel dont je parlerai et qui, déployés à la verticale de l'être, sont « beauté », Yaphet— une beauté cachant l'autre, jusqu'à l'ultime splendeur qui les contient toutes.

    Nos frères juifs sont gardiens de la Torah, le Verbe ; s'ils avaient reconnu le Christ, ils se seraient hellénisés et auraient perdu l'hébreu, la langue du Verbe.

    Peut-être seraient-ils devenus des Ham.
    Les chré­tiens ont reconnu le Verbe dans la Personne du Christ ; ils ont perdu l'hébreu.
    Beaucoup sont deve­nus des Ham.

    La Torah, en ce qui est compris d'elle, est objet d'exclusive propriété et devenue idole pour nombre de juifs.
    Pour nombre de chrétiens, c'est la Personne historique du Christ qu'ils vivent ainsi, n'entendant pas ce à quoi elle les renvoie en eux-mêmes.

    «Annick nous a volé la Torah», fut-il dit un jour à l'un de mes amis par un écrivain juif.
    Et, plus tard, par une auditrice israélienne : «Annick, tu nous as volé notre langue !»
    La « voleuse » ne fut pas moins surprise de lire tout récemment, dans un ouvrage écrit par un prêtre chrétien de haute fonction : « On nous demande aujourd'hui d'établir un dialogue (avec les autres traditions), mais comment agir sans faire de prosélytisme puisque nous avons la vérité ? »

    Confiant à un journaliste chrétien cette anecdote et la profonde tristesse que j'en avais, cet homme, étonné de ma réaction et voulant sans doute justifier le prêtre, me dit : 
    « Mais, Annick, les chrétiens ont le Christ.
    - Pardon, lui dis-je, ils ont le Christ ? »

    Perplexe, le journaliste referma son cahier de notes et me quitta.

    Le Christ et la Torah, réduits aux normes de l'avoir, sont livrés aux mains du séparateur, le dia­bolos, qui nous fait jouer les Ham en proie à des rap­ports de force si destructeurs.

    Vécus au niveau de l'être par chacun des mystiques de ces deux traditions, le Christ et la Torah amène­ront juifs et chrétiens à plonger au cœur d'eux-mêmes où le Saint Nom les attend dans un espace infini où le temps n'est plus.
    Un en « Je Suis », YHWH, ils savent, pour les premiers que la Torah se danse et se chante sur soixante-dix octaves dont chacune s'efface devant la plus grande profondeur de l'autre ; pour les seconds, que la Personne historique du Christ se retire pour que « l'Esprit-Saint vienne qui leur enseignera toute chose » et les introduira peu a peu dans les soixante-dix « vergers » du Pardès ; soixante-dix contractés en quatre niveaux selon les quatre lettres du Pardès, dont le dernier, le Sod, est le « secret ».
    Dans le secret qui, au départ, est la Semence divine, un seul arbre grandit, dont le fruit est le Shem, YHWH.

    Le Rabbi Dov Baer, un grand saint du XVIIIe siècle, hassid bien connu sous le nom du Maggid de Meze-ritz, dit ceci :
    « Noé et les patriarches ont eu la révélation de la Torah dans son essence, dans sa nudité, sans la robe de la loi dans laquelle elle se présente et s'adapte au monde et qui, pour cette raison, la rend changeante et relative.
    Au temps de Noé et des patriarches, l'essence de la Torah était encore toute nue ; elle n'était point encore habillée dans les vêtements du monde ; elle ne portait pas encore une robe de juge et n'était pas munie du bâton du gendarme.

    Les lois de Moïse forment la gaine protectrice de la Torah dont la lumière originelle est trop forte pour le monde ; elle risque de l'aveugler et de le brûler.

    Mais la Tradition nous apprend qu'aux temps messianiques, le Saint-Béni-Soit-Il sortira le Soleil de sa gaine, c'est-à-dire que la lumière de la Torah bril­lera de tout son éclat, qu'on pourra la percevoir dans son essence (...) sans revêtements pour le monde et la société, c'est-à-dire sans les lois de Moïse qui sont nécessaires actuellement car sans elles le monde ne pourrait supporter l'éclat naturel de la Torah, qui est trop fort pour la plupart des esprits.»

    Mais les temps messianiques approchent.
    Nous avons à les préparer, nous, juifs et chrétiens, ensemble, sans exclure bien sûr tous les amoureux de l'Innom­mable sur terre.
    Aujourd'hui, les valeurs du monde montées sur le bateau des certitudes font naufrage, tandis que surgissent de nos profondeurs inaliénables celles de la Révélation.

    Elles ont une saveur de sel, du sel dont le feu ne se dissout plus dans l'eau mais l'embrase ; il embrase l'eau de l'inconscience du monde et brûle ses vête­ments protecteurs.
    Car le Verbe inclus dans la Torah est en train d'accomplir de son feu la dernière part de l'arc-en-ciel qui relie le ciel à la terre.
    L'arc-en-ciel établi par Dieu avec Noé est signe de l'Alliance oubliée des hommes mais que Dieu, se sou­venant d'elle, confirme et rend tangible au cœur de leur exil.
    Cet arc, comme le fil écarlate, trace l'his­toire des hommes dont nous semblons vivre aujour­d'hui la fin d'un temps ; nous vivons une dernière part du signe de l'Alliance avant que le signe s'efface devant l'Alliance recouvrée.

    A cette étape actuelle du tracé, nos frères musul­mans ont eux aussi à intervenir, car de leur père fon­dateur, Ismaël, Dieu dit : « II sera tireur d'arc », Rovéh Qeshet, qualité dont use la ruse divine pour dire d'Ismaël qu'il sera Rov HaQeshet, « maître de l'arc (-en-ciel) », artisan majeur de son redressement en l'Alliance fondatrice.
    Artisans de l'Alliance, nos frères musulmans nous obligent à nous réaffirmer, nous, juifs et chrétiens, face au vide de la modernité ; vide qui, s'il était vraiment vide, appellerait la grâce, mais il grouille d'idoles aliénantes !

    En ce vide mutilé pénètre aujourd'hui le Saint Nom qui, de l'Epée à deux tranchants, de l'Epée flam­boyante qu'il est, tue les idoles et invite l'Homme à recouvrer ses normes premières.
    Elle le conduit à se souvenir qu'il est le signifiant de Dieu par le Verbe, et que le mot est signifiant du Verbe.

    « II est vie, esprit, germe, ouragan, vertu, feu. 
    Car le mot c'est le Verbe, et le Verbe, c'est Dieu. »

    Victor Hugo, Les Contemplations.

    © Annick de Souzenelle




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    Les limites de la connaissance 

    2) l'effondrement des fondations, L'empirisme logique

     

     

     

    Préambule.

     

    La science nous permettra-t-elle un jour de tout savoir? Ne rêve-t-elle pas d'une formule qui explique tout? N'y aurait-il rien qui entrave sa marche triomphale? Le monde deviendra-t-il transparent à l'intelligence humaine? Tout mystère pourra-il être à jamais dissipé?


    Hervé Zwirn pense qu'il n'en n'est rien.La science, en même temps qu'elle progresse à pas de géant marque elle même ses limites. C'est ce que montre la découverte des propositions indécidables qui ont suivi le théorème de Gôdel. Ou celle des propriétés surprenantes du chaos déterministe. Ou encore les paradoxes de la théorie quantique qui ont opposé Einstein et Bohr  en mettant en cause toute notre manière de penser.

    L'analyse de ces limites que la science découvre à sa propre connaissance conduit à poser une question plus profonde: qu'est ce que le réel?

     

     

    La certitude en mathématiques. 

     

    Les conclusions de l'article sur l'empirisme logique aboutissent à une vision du monde qui refuse au savoir toute certitude assurée et qui remet en cause le statut même de la réalité extérieure; la science n'est que le discours le plus simple et le plus commode en adéquation avec nos expériences; Les objets physiques ne sont que des entités intermédiaires que nous postulons pour que nos lois soient les plus simples possibles, mais rien ne nous garantit que leur existence est plus réelle que celle des dieux de l'antiquité. 

     

     

    Le programme finitiste de Hilbert.

    L'idée de Hilbert est d'enfermer la totalité des mathématiques dans un système formel finitiste

     

     

     


    Les limites de la connaissance 2) l'effondrement des fondations, L'empirisme logique

    Idées fortes de ce chapitre?


    Les idées de Quine sont dévastatrices pour l'empirisme logique,elles inaugurent une vision du monde qui refuse au savoir toute certitude assurée et qui remet en cause le statut même de la réalité extérieure.

    Quine est instrumentaliste: la science n'est que le discours le plus simple et le plus commode en adéquation avec nos expériences. Les objets physiques ne sont que des entités intermédiaires que nous postulons

     

    On est donc conduit en apparence au dilemme consistant à choisir entre une attitude sceptique (nous ne pouvons fonder rationnellement nos croyances), et un attitude dogmatique consistant à accepter un certains de postulats comme évidents et ne demandant pas à être justifiés (par exemple, croyance que nos théories reflètent la structure du monde).

    Les réflexions des épistémologues ultérieurs ainsi que les avancées faites par les scientifiques, loin de donner espoir d'arriver un jour à résoudre ces difficultés, n'ont fait qu'accentuer l'écart entre la certitude qu'on souhaiterait pouvoir attribuer à la science et le statut objectif qu'il convient de lui céder.


     

     

     

    En exergue:

    "Dans une arche, un bloc de faîte est supporté immédiatement par d'autres blocs de faîte, et finalement par tous les blocs de base collectivement, mais par aucun individuellement; Il es est de même des phrases, lorsqu'elles sont reliées dans une théorie. [... ]Peut-être devrions-nous même concevoir l'arche comme chancelant comme pendant un tremblement de terre; On comprend alors que même un bloc de la base ne pourra être soutenu, à certains moments, que par les autres blocs de base par l'intermédiaire de l'arche."                 Quine  (1960).

     

    1) Le cercle de Vienne et l'empirisme logique.

     

              a)Le cercle de Vienne et ses conceptions.

     

    Il s'est constitué, autour des années 1920, autour d'un noyau de départ formé du mathématicien Hans Hann, du physicien Philipp Frank et du sociologue Otto Neurath. Il a pris sa pleine mesure avec Rudolph Carnap le philosophe Moritz Schlick , puis les mathématiciens Kurt GodelGustav Bergman et Karl Mendel, l'historien Victor Kraft et deux étudiants Herbert Feigl et Friedrich Waismann. Il fut dissous après l'assassinat de Schlick en 1926. Mais l'empirisme logique, héritier de ces idées a exercé une influence,ce prépondérante sur des générations d'épistémologues et de logiciens de Quine, Hempel, et Goodman à Putnam, Von Wright et Hintikka. 

    Son espoir était de fonder la connaissance sur des bases certaines. A l'instar des empiristes classiques (Francis Bacon philosophe au 17e siècle), Jonh LockeGeorge Berkeley au 18e siècle, et Jonh Stuart Mill et Auguste Comte au 19e siècle) leur postulat de départ est que le monde extérieur nous est accessible uniquement à travers nos observations et que ce n'est que par l'expérience que nous pourrons acquérir les informations pour comprendre et décrire la réalité. Le sens d'un énoncé observationnel s'impose de lui-même et il ne peut résulter aucune ambiguïté tant qu'on se limite à des propositions du type: "à tel instant et en tel lieu, untel a observé directement tel mouvement...". 

    Le philosophes du cercle de Vienne disposent d'un nouvel instrument d'analyse, la logique formelle due à Frege, Russel et Elfred North Whitehead. Elle permet de formaliser et analyser le discours scientifique qu'on peut élaborer à partir des lois générales, des énoncés observationnels  et de leurs conséquences communes. A leur tour, celles-ci peuvent être traduites en énoncés observationnels, puis testés et donc vérifiés (les lois sont alors confirmées). C'est le modèle "déductif-nomologique", dont la rigueur et la cohérence permettent de nourrir les espoirs de construire une science rationnelle. La logique formelle utilisée pour analyser le langage ordinaire est censée y permettre d'éliminer les paradoxes, les ambiguïtés voire les non-sens. L'empirisme moderne a érigé en dogme le clivage entre les énoncés analytiques (significations indépendantes des faits) et les énoncés synthétiques (fondés sur les faits). Le cercle de vienne adopte une position anti-kantienne: aucun jugement synthétique à priori n'est possible. C'est dirigé contre la métaphysique en général et plus particulièrement l'idéalisme allemand (Hegel et Heidegger), qui selon les empiristes logiques, n'est qu'un discours vide de sens. Pour eux, une proposition n'a de sens que si que dans la mesure où elle est vérifiable expérimentalement (théorie vérificationniste du sens) et même selon le slogan de Schlick, le sens se réduit à à sa méthode de vérification. Par ailleurs, selon Wittgenstein, les vérités logiques et les définitions sont certaines car elles ne sont que des conventions de langage; les mathématiques et la logique se réduisent à des tautologies, vraies mais vides de sens (Tractatus logico-philosophicus). La science utilise donc les mathématiques et la logique comme outils analytiques n'apportant aucune connaissance empirique, mais ne contenant que des vérités; son contenu empirique provient des énoncés observationnels, qui peuvent être vérifiés. 

     

     

    Ce sont les pierres de base de l'édifice scientifique qui rendent compte des observations selon Carnap. Ils doivent être exprimés à l'aide des expériences sensibles du sujet agissant du type: "A tel moment et tel moment, en tel et tel lieu et sous telle et telle circonstance, tel et tel a été, est ou sera observé". Une telle réduction est cependant difficile pour des termes comme "électron " ou "champ". Ces terme, appelés "termes théoriques" par Carnap, peuvent-ils traduits dans le vocabulaire purement observationnel de la théorie? La réponse de Carnap et de Mach est positive. A partir des expériences sensibles du sujet connaissant comme éléments de base, il propose de construire une hiérarchie d'objets telle que chaque niveau puisse être réduit au niveau inférieur par des "définitions constructives". Ainsi tout énoncé scientifique peut ne porter que sur les objets de niveau le plus bas, les expériences sensibles. Tous les termes d'une théorie scientifique peuvent être alors traduits en énoncés protocolaires et la théorie est donc exprimable au moyen de lois générales ne portant que sur des entités observables.

     

              c) La théorie vérificationniste du sens.

     

    Ramener tout énoncé scientifique à à un ensemble de tels énoncés protocolaires est ce que Karl Hempel a appelé "l'exigence de vérificabilité complète". Pour les positivistes logiques, seuls les énoncés susceptibles d'être ainsi testés possèdent un sens, qui s'identifie donc avec le contenu empirique et même selon Schlick, avec la méthode de vérification. Ce critère de démarcation leur permet de rejeter en bloc l'idéalisme allemand et toute la métaphysique comme des discours ne développant que des suites de non-sens. Mais ne sont pas touchées les les propositions de mathématiques et de la logique dont Wittgenstein a montré dans le Tractatus qu'elles se réduisent à des tautologies, vraies, mais dénuées de contenu empirique. 

     

              d) L'induction.

     

     Pour les positivistes logiques, on obtient une loi en généralisant les occurrences particulières de même type d'un phénomène, par exemple, que si on suspend des masses à un ressort, on observera que l'allongement de ce dernier est proportionnel à la masse suspendue. Cette expérience, répétée avec des ressorts différents, le coefficient de proportionnalité n'est pas le même pour des ressorts différents, mais est la même pour chaque ressort: l'allongement est proportionnel à la masse. Cette loi est supposée applicable à tous les ressorts et à toutes les masses bien qu'elle n'ait été observée que pour un nombre restreint de ressorts et de masses.

    Formellement, l'induction est le mode d'inférence qui permet de passer d'exemples particuliers à une loi générale: étant donné l'observation d'un certain nombres d'objets de type A (A1, A2...An), possédant la propriété P, cad tels que P(A1), P(A2),...P(an), on infère que tout objet du type A possède la propriété P; Vi Ai € A =>P(Ai). Pour les positivistes logiques, l'induction est un des points fondamentaux de de l'explication et de la formation des lois scientifiques.

     

              e) Le modèle déductif-nomologique.

     

    Cette théorie repose sur trois pieds: 1) Les lois scientifiques (d'où l'adjectif nomologique). 2) Les conditions initiales. 3) Les règles logiques de déduction.

    En appliquant la logique (et les mathématiques) à la loi de la gravitation sous la contrainte des conditions initiales, il est alors possible (par exemple pour un caillou qu'on lance en l'air), de prédire les propriétés observables des occurrences particulières d'un phénomène (la position et la vitesse à tout instant ultérieur). Celui-ci, prédictible dans ses manifestations et ramené à à un cas particulier d'une loi générale, est alors considéré comme expliqué et donc compris. Pour le positivisme logique,, la science est donc une construction hors de doute puisqu'elle repose sur des données certaines, des règles de construction logiques et des lois admises.

     

    2) La libéralisation de l'empirisme logique.

     

              a) Cohérence et difficultés des positions du Cercle de Vienne.

     

    La conception des philosophes du cercle de Vienne possède une force de conviction et une cohérence indéniables. Elle permet de donner à la science une solidité et une certitude qui auraient ravi certains physiciens de la fin du 18e siècle, qui étaient persuadés que la physique était achevée... Elle ne peut que renforcer l'idée selon laquelle le savoir scientifique, par opposition aux  fausses sciences (l'astrologie, la psychanalyse) et à la métaphysique, dispose d'un statut supérieur, de par la rigueur de son fonctionnement. Malheureusement, les piliers sur lesquels il repose furent attaqué et rongés par ses propres héritiers.

    La possibilité de réduire le vocabulaire théorique au vocabulaire observationnel fut remise en cause par Carnap en 1936 et l'irrévocabilité de ces énoncés fut critiquée par Neurath et dut être abandonnée. Le critère de signification vérificationniste se montra trop restrictif et laxiste comme le montra Hempel. La distinction entre énoncés synthétiques et et analytiques ne résista pas à la critique de Quine et même la possibilité de réfuter une loi générale par une expérience cruciale fut abandonnée en raison du problème de Duhem-Quine. Les règles durent être assouplies, ce qui entraîna un net affaiblissement des certitudes quant à la construction scientifique.

     

               b) Les prédicats dispositionnels.

     

    L'espoir de Carnap que le vocabulaire théorique pouvait être ramené au vocabulaire observationnel fut anéanti par la considération des prédicats dispotitionnels de type "soluble" ou "fragile". Explicitée selon les règles de la logique formelle, cette définition s'explicite ainsi: Vx {S(x) = Vt[E(x,t) => F(x,t)]} où S(x) signifie x est soluble, E(x,t) signifie est plongé dans l'eau à l'instant t, F(x,t) signifie fond à l'instant t. Le problème vient du fait que  E=>F si E et F sont vraies mais aussi si E est faux quelle que soit la valeur de vérité de F. Donc un corps sera dit soluble si s'il est plongé dans l'eau et fond ou bien s'il n'est pas plongé dans l'eau.On conçoit que cette définition soit insatisfaisante, car tout corps à l'abri de l'humidité pourra être réputé insoluble

    Carnap tenta de résoudre ces difficultés à travers ce qu'il appela des "phrases de réduction". cela revient à restreindre la définition de soluble, par exemple de la manière suivante: si un corps est dans l'eau à l'instant t, il sera dit soluble si et seulement si il fond à l'instant t. Mais il devient impossible de dire si l'eau dans un sucrier est soluble. L'espoir de traduire le vocabulaire théorique en vocabulaire observationnel s'effondre. On ne peut plus considérer qu'un énoncé observationnel n'est doué de sens que s'il est strictement réductible à des énoncés protocolaires. Carnap a formulé une "exigence de de confirmabilité simple" (il suffit que certains cas particuliers soient vérifiables), mais il faut alors clarifier les liens entre un énoncé universel et ses occurrences. C'est le problème de l'induction.

             

               c) Le principe vérificationniste. 

     

    C'est le principe: un énoncé a un sens quand il est logiquement déductible d'un ensemble fini d'énoncés protocolaires (ce que Hempel appelle "l'exigence de vérificabilité complète". Mais qui vérifie l'énoncé? Faut-il un hypothétique observateur idéal? Le sens ne semble pas pouvoir être défini de manière absolue. Selon ce principe, aucun énoncé universel n'a de signification, car il ne saurait être déduit d'un nombre réduit, aussi grand soit-il d'énoncés. Cela condamne toutes les lois de la physique à n'être que des énoncés dépourvus de sens. D'autres conséquences indésirables comme "cette chaise chante la couleur rugueuse" satisfait le critère de vérification. 

    Hempel proposa alors comme critère de scientificité d'un énoncé, la possibilité de sa traduction dans un langage empiriste défini ainsi: si L est la langage, le vocabulaire de L contient les locutions de la logique (connecteurs, quantificateurs...), les prédicats d'observations constituant le vocabulaire empirique de L, les expressions définissables à l'aide des éléments précédents et enfin des règles de formation dénoncés telles que celles données dans les Principia Mathématica de Russel et Whitehead. On peut ainsi lever les objections provenant des connecteurs et des quantificateurs, mais reste le problème des prédicats dispositionnels.

     

              d) La logique inductive.

     

    Devant le problème des lois universelles non réductibles à la conjonction d'un nombre fini d'énoncés, Carnap essaya de construire une logique inductive si la loi, bien que non vérifiée dans sa totalité, est confirmée à un certain degré par les occurrences constatées. Certes, on sait depuis le célèbre critique de Hume, que l'induction n'est pas un mode de raisonnement valide, contrairement à déduction pour laquelle la vérité des prémisses garantit celle de la conclusion. Carnap voulait construire à travers le concept de probabilité logique, un moyen de calculer le degré de confirmation qu'apporte un énoncé singulier à une hypothèse universelle. Les probabilités logiques ne sont pas des probabilités fréquentielles, mais sont liées au contenu logique (à l'ensemble des conséquences) des énoncés. Cela permet de ramener les lois universelles dans le champ de la science. Malheureusement, comme cela le fut fortement souligné par Popper, et reconnu par Carnap, le degré de confirmation de toute loi universelle dans un monde infini ne peut être différent de zéro. Hempel essaya de un critère de confirmation non quantitatif, mais se heurta à des difficultés, et on n'aboutit à aucune réponse satisfaisante. Goodman mit en évidence par l'intermédiaire de son célèbre paradoxe: la difficulté de déterminer si un prédicat est projectible (si on a le droit de faire une induction le concernant). L'observation d'un grand nombre d'objets de type A possédant la propriété P et d'aucun objet du type P ne la possédant pas, nous incite à induire que tout objet du type A possède la propriété P par exemple: toutes les émeraudes sont vertes). Le prédicat "vert" est projectible. Paradoxe:  soit le prédicat "vleu", défini par "vert" si observé avant 2011 ou "bleu" sinon.Les émeraudes observées jusqu'à présent sont "vertes", mais aussi "vleues". Son induit que toutes les émeraudes sont "vleues", alors une émeraude observée en 2012 sera "vleue". Ce paradoxe n'est pas encore résolu. 

    Certains, comme Boudot en concluent que l'absence d'une logique inductive n'est pas un échec momentané qui résulterait de l'insuffisance de la recherche, mais le signe de son impossibilité radicale. 

     

              e) Les énoncés protocolaires.

    Les énoncés protocolaires perdent ainsi leur statut de privilégiés et doivent aussi satisfaire le critère de vérification. Neurath le remit en cause au nom du principe même de vérification. Aucun énoncé ne doit être inébranlable et considérer les données des sens comme se référant à une réalité extralinguistique est  un présupposé métaphysique inacceptable. Il est par ailleurs impossible de déterminer des énoncés protocolaires purs et en conséquence les énoncés de base de la science n'ont pas à faire référence aux données des sens.Ils doivent être ceux du langage naturel, du langage de la physique purifié de ses éléments inadéquats à l'édification de la science.C'est la thèse du physicalisme, qui stipule de plus que les énoncés ne peuvent être comparés qu'avec d'autres énoncés, et non pas directement avec les faits.  Mais que voulons nous dire lorsque nous parlons de fait ou de réalité?

    Wittgenstein avait avancé que dans le Tractatus, que que cette correspondance était une similitude structurelle, mais cette idée, finalement fausse, avait obscurci le problème.Dans le physicalisme, le concept de vérité évolue de donc de la vérité-correspondance (est vrai un énoncé qui correspond aux faits), à la vérité-cohérence (est vrai un énoncé qui ne contredit pas les énoncés déjà acceptés). Il y a donc effondrement de de la construction originelle de l'épistémologie positiviste. La distinction entre théorie et observation s'estompe et la connaissance perd ses bases certaines. Carnap essaya bien de construire des règles syntaxiques permettent d'éliminer du langage ordinaire toutes les phrases contradictoires ou dépourvues de sens, pour que tout énoncé bien formé soit automatiquement pourvu de signification empirique et montrer que la métaphysique n'est qu'un discours vide de sens. Mais il reconnut que qu'il est impossible de se passer de considérations sémantiques.

    Schlick fit remarquer que que la cohérence n'est pas une condition suffisante de vérité sinon un conte de fées, ne contenant aucune affirmation contradictoire avec les autres, devrait être considéré comme vrai. De plus, il mit en avant l'incompatibilité entre le physicalisme et l'empirisme, "la science n'est pas le monde".  Carnap se tourna alors vers la théorie sémantique de la vérité-correspondance de Tarski: l'énoncé "la neige est blanche" est vrai si et seulement si la neige est blanche. Cette formulation permet de parler à la fois des énoncés et des faits auxquels ils se rapportent dans un métalangage sémantique en faisant disparaître les difficultés liées à la notion de correspondance entre un fait et un énoncé. L'explication de Tarski emporta l'adhésion générale. Mais les critiques de Neurath sur le caractère certain des énoncés protocolaires avaient réussi à saper la base observationnelle et conduit à une conception relativiste de la connaissance. 


    3) Autres positions.


              a) Les critiques de Karl Popper


    Pour Popper, vouloir éliminer la métaphysique en montrant qu'elle n'est qu'un discours vide de sens est à la fois inutile et sans espoir. Ce qui distingue la métaphysique de la science, ce n'est pas l'abscence ou la présence de sens, mais la testabilité: un énoncé est scientifique (donc pourvu du'un contenu empirique) si et seulement si il est réfutable par l'expérience. Ce principe de faslifiabilité est un critère de démarcation entre science et métaphysique et non pas un critère de signification. Les critères de signification proposés par Carnap sont non seulement insatisfaisants, mais peuvent être dangereux pour la science car certains énoncés scientifiques pourraient en être exclus. Il propose de construire dans un langage physicaliste  qui est censé assurer que les propositions qui suivent sa syntaxe sont pourvues des sens, ce qu'il appelle la proposition métaphysique suprême: "il existe un esprit personnel omniscient, omniprésent et omnipotent."  Il est vain de prétendre qu'on peut construire un langage physicaliste qui serait celui de la science unifiée et d'où la métaphysique serait bannie par construction. De même les énoncés de réduction que Carnap avait proposés pour résoudre le problème des prédicats dispositionnels n'est pas une solution satisfaisante, car elle est circulaire. Mais cela ne gêne pas Popper car il remet en cause la position des empiristes logiques sur les énoncés de base. 

    En effet, pour Carnap et les empiristes logiques il existe des énoncés de base (énoncés observationnels considérés comme indubitables) sur lesquels s'appuie l'édifice de la science. Que ce soient des rapports d'observation portant sur les objets physiques directement (physicalisme de Neurath et Carnap), ou des compte-rendus privés d'expériences sensorielles (Schlick), ces énoncés, bien que corrigibles demeurent une base solide.

     Mais dit De Fries, comment justifier ces énoncés pour éviter qu'ils deviennent des dogmes?  sa réponse est : ils ne peuvent être justifiés que par d'autres énoncés; il y a donc régression à l'infini, sauf si on fait appel au psychologisme qui permet de justifier un énoncé à partir des perceptions. Popper le refusera, mais évitera la régression à l'infini en proposant que la justification soit basée à un moment donné sur un consensus qui permet d'accepter certains énoncés provisoirement. Mais il y a un prix à payer: on ne sera jamais certain de la sûreté d'un énoncé. Popper l'accepte, car il a construit toute son épistémologie sur le rejet de la certitude absolue. Les théories scientifiques sont des hypothèses que que nous faisons à un moment donné pour résoudre les problèmes empiriques que nous nous posons. Elles ne sont pas construites par induction, mais émises dans le but d'en déduire des conséquences qui seront confrontées avec la réalité. On ne pourra jamais prouver une hypothèse qui a la forme d'un énoncé universel, mais on pourra la réfuter si une de ses conséquences est en désaccord avec l'expérience, ou la corroborer si ses conséquences sont vérifiées. Ainsi, la science ne pourra jamais atteindre la vérité. Elle avance par conjectures et réfutations; plus une théorie aura subi avec succès des tests sévères et variés, mieux elle sera corroborée. 

    Popper attaque aussi la les tentatives de Carnap de construction d'une logique inductive. La théorie de la probabilité logique est est paradoxale et manque son but puisque toute lois a une probabilité nulle quelles que soient les évidences empiriques (en nombre forcément fini) en sa faveur, alors que certains énoncés métaphysiques peuvent avoir un probabilité proche de 1. Son épistémologie, qui prend le contre-pied de beaucoup des positions fondamentales des philosophes de de Vienne est hypothético-déductive contrairement à celle de l'empirisme logique qui est inductive à partir des énoncés d'observation. 

    Quant à la question de savoir comment les chercheurs se mettent d'accord sur les énoncés de base consensuels. Pour Popper, cette question relève de la psychologie ou de la sociologie, mais cette réponse n'est pas satisfaisante. Son système est entièrement hypothético-déductif met cependant en avant  le concept de degré corroboration: une théorie sera d'autant mieux corroborée qu'elle aura satisfait un nombre plus important de tests et que ceux-ci seront sévères. Cela rappelle étrangement au degré de confirmation de carnap que Popper rejette fortement. Ce degré de corroboration se rapporte aux performances passées de la théorie et ne dit rien de ses capacités futures de prédiction. Mais Lakatos fit remarquer qu'en l'absence d'un principe inductif, rien ne justifie une préférence d'une théorie à une autre moins bien corroborée.

    Par ailleurs, Popper, en réaliste convaincu, avance le concept de vérisimilitude d'une théorie qui est censé mesurer le degré auquel cette théorie correspond à la réalité. Il compare l'ensemble des conséquences vraies (son "contenu de vérité") et l'ensemble des conséquences fausses ("contenu de fausseté") de deux théories. Cette idée, pourtant séduisante n'a jamais pu être appliquée (comme le montra David Miller), car deux théories fausses ne peuvent jamais être comparées, car aucune des deux conditions qu'elle implique n'est jamais satisfaite. Quant au critère de démarcation falsificationniste, il souffre de difficultés symétriques de celles du critère de signification vérificationniste. En effet, les propositions universelles du type  "Vx P(x)" sont scientifiques si si P est un prédicat observable, car il suffit d'exhiber un x tel que "non" P(x) pour les réfuter. En revanche aucune proposition existentielle du type "E (il existe) P(x)" ne l'est puisque puisque pour la réfuter, il faudrait vérifier sur l'ensemble infini des x qu'aucun x ne vérifie P.  

     

              b) L'épistomologie pragmatique de Quine. 


    Quine va plus loin que Popper dans sa critique des dogmes empiristes et son épistémologie pragmatique aboutit à la nécessité de l'abandon complet du fondationalisme. Il s'attaque à à la distinction entre énoncé analytique et énoncé synthétique dont il démontre qu'elle n'est pas fondée. En partant de la définition de Kant selon laquelle un énoncé analytique est un énoncé qui est vrai en vertu de la signification des termes qu'il  contient et indépendamment des faits.


     Que dire du concept de signification? De même qu'en physique, où on prend comme entité de base la relation d'égalité de poids pour une définition opérationnelle, il Quine se concentre sur la notion de synonymie qui lui permet d'éliminer le concept obscur de signification. Il définit le concept de vérité logique comme étant celui d'un énoncé vrai qui reste vrai pour toute réinterprétation de ses constituants autres que les termes logiques (connecteurs, quantificateurs). Ainsi l'énoncé "aucun homme non marié n'est marié" reste vrai quelque soit la manière dont on réinterprète les termes "homme" et "marié". Ainsi: "aucun nuage non noir n'est noir. L'énoncé "aucun célibataire n'est marié" n'est pas une vérité logique. Mais si on remplace les termes (ici "célibataire") par des synonymes (ici "homme non marié", l'énoncé est transformable en vérité logique. Il est donc possible de définir un énoncé analytique comme un énoncé qui est, soit une vérité logique, soit transformable en une vérité logique en remplaçant certains de ses termes par des synonymes. Maintenant, le problème consiste à à définir la synonymie entre deux termes. Les démarches suivantes sont possibles:

    a) Deux termes sont synonymes quand l'un est la définition de l'autre.Cette solution est une illusion car elle repose sur une synonymie préalable plutôt qu'elle ne l'explique. 

    b) Les deux termes peuvent être substitués "salva veritate", selon l'expression de Leibniz (sans changement de valeur de vérité) dans un énoncé. Mais cette définition est trop laxiste et laisse passer pour synonymes des termes qui ne le sont pas. 

    c) Renforcer le critère en proposant la substituabilité salva veritae même au sein d'énoncés contenant des adverbes modaux du type "nécessairement". Mais il y a lors circularité car la compréhension de l'adverbe modal présuppose la notion d'analyticité.

    d) Synonymie extensionelle: deux prédicats sont synonymes s'ils sont vrais des mêmes choses. Mais elle n'est pas identique à la synonymie cognitive, comme le montre l'exemple des deux prédicats "créatures avec des reins" et et "créatures avec un coeur", qui ont la même extension mais qui ne signifient la même chose.

    Quine renverse alors sa stratégie en essayant de définir directement l'analycité. La vérité d'un énoncé provient de deux composantes: à la fois à cause de la signification de ses termes et en raison de faits extérieurs. Ainsi, dans l'énoncé "la neige est blanche"  est vrai, c'est à la fois parce  que "neige" veut dire neige et "blanche" veut dire blanche, mais aussi parce que la neige est blanche. La vérité a donc une composante linguistique et une composante factuelle. On pourrait définir un énoncé analytique comme un énoncé vrai dans lequel la composante factuelle est nulle.  Mais il semble à Quine que c'est une profession de foi métaphysique. 

    Alors il s'interroge sur la nature des relations entre les énoncés et les expériences qui contribuent à augmenter ou diminuer sa confirmation et élimine le réductionnisme radical (cette relation est fournie sous forme de constatation directe et un énoncé pris isolément est susceptible d'être confirmé ou infirmé). Il prétend que ce n'est que collectivement que les énoncés sont livrés au tribunal de l'expérience. Comme Duhem, il pense que la confirmation ou la réfutation ne vise pas une hypothèse isolée, mais l'ensemble du corpus scientifique; l'unité de signification empirique n'est pas l'énoncé, mais la totalité de la science. Cela efface définitivement tout espoir de définir l'analycité grâce au critère vérificationniste mais enlève aussi toute pertinence à ce critère. 

    Ce holisme donne de graves difficultés au critère falsificationiste de Poper: est-ce la théorie testée qui est réfutée ou une hypothèse auxiliaire? Le holisme sémantique (selon lequel l'unité de signification est la science toute entière) découle logiquement du holisme épistémologique de Duhem (selon lequel on ne vérifie jamais une hypothèse isolée) et de la théorie vérificationiste de la signification. De plus, ce holisme épistémologique de Quine ne se limite pas à la physique, mais s'étend à tout le savoir ("Il est comparable à un champ de forces dont les frontières seraient l'expérience"). En cas de conflit avec l'expérience, des réajustements s'opèrent et de plus, il est sous-déterminé par les expériences. La méthode scientifique est le chemin pour trouver la vérité, mais elle ne fournit pas, même en principe, une définition unique de la vérité. Cela signifie que plusieurs théories contradictoires entre elles peuvent être conformes avec toutes les expériences faites mais aussi avec toutes les expériences possibles en droit (c'est la thèse de la sous-détermination). Seul le pragmatisme nous dicte quels sont les énoncés que nous avons intérêt à réviser.

    Les idées de Quine sont dévastatrices pour l'empirisme logique,elles inaugurent une vision du monde qui refuse au savoir toute certitude assurée et qui remet en cause le statut même de la réalité extérieure. Quine est instrumentaliste: la science n'est que le discours le plus simple et le plus commode en adéquation avec nos expériences. Les objets physiques ne sont que des entités intermédiaires que nous postulons pour que nos lois soient les plus simples possibles, mais rien ne nous garantit que leur existence est plus réelle que celle des dieux de l'antiquité. Même si une théorie "colle" aux observations passées, présentes et futures, la sous-détermination des théories interdit de penser que sa structure est une fidèle reflet de la réalité telle qu'elle est. Une autre théorie incompatible peut tout aussi bien "coller", alors qu'en déduire sur la structure de la réalité? Quine n'abandonne cependant pas l'empirisme, mais prône un pragmatisme permettant de considérer la science comme un instrument permettant de s'y retrouver dans l'expérience empirique. 


    4) Que reste-t-il de l'empirisme logique?


    Les difficultés que rencontrent les conceptions des empiristes logiques ne sont pas de simples objections éliminables par de légers aménagements, mais elles sont symptomatiques de maladies plus profondes qui touchent l'essence même du projet fonctionnaliste. 

    1) Le concept d'énoncés observationnels sur lequel on peut faire reposer de manière sûre l'édifice scientifique ne peut être maintenu. Il semble impossible de faire reposer la science sur l'observation de telle manière qu'aucun doute n'existe quant à ses énoncés de base. Cependant, sur quelle autre base s'appuyer?

    2) Le vocabulaire de la science ne peut être réduit à un vocabulaire ne faisant appel qu'à des entités observables. Certains termes comme les prédicats dispositionnels sont irréductibles et leur définition ne peut être donnée formellement de manière satisfaisante. De plus, tous les prédicats descriptifs sont dispositionnels et il faut donc abandonner l'idée de pouvoir traduire quelque terme théorique .que ce soit (comme "champ" ou "électron") en vocabulaire observationnel. La distinction, fondamentale pour les positivistes, entre théorie et observation disparaît et la science n'est pas décomposable entre une partie observationnelle et une partie et une partie théorique. C'est un mélange intime des deux.

    3) La possibilité de s'assurer de manière définitive de la vérité d'une théorie doit être abandonnée. Elle doit être considérée au mieux comme une hypothèse à confirmer. Mais le concept même de confirmation est sujet à difficultés.

    4) La possibilité de définir un critère définitif permettent au moins de caractériser le discours scientifique par rapport à tout autre type de discours (métaphysique, théologique ou charlatanesque), paraît rencontrer des obstacles insurmontables. 

    5) Le statut ontologique des objets physiques se voit ramené à celui des chimères, tout juste peut-on considérer qu'il en diffère par une question de degré.

    6) Enfin, la possibilité de construire des théories incompatibles, rendant compte aussi bien de l'ensemble des observations possibles, enlève tout espoir de connaître la structure intime de la réalité en supposant que celle de la théorie en est le fidèle reflet. 


    Les critiques se sont succédées jusque dans les années 1970. A partir de là on assista à la naissance d'une multitude de visions divergentes "prétendant" pallier les défauts du positivisme logique: réhabilitation de l'étude de l'histoire et de la sociologie des sciences qui avaient été écartées par le Cercle de Vienne (Thomas Kuhn), réalisme scientifique (Hilary. Putnam, R. Boyd), théorie anarchiste de la connaissance (P. Fereyabend), relativisme, scepticisme....

    On est donc conduit en apparence au dilemme consistant à choisir entre une attitude sceptique (nous ne pouvons fonder rationnellement nos croyances), et un attitude dogmatique consistant à accepter un certains de postulats comme évidents et ne demandant pas à être justifiés (par exemple, croyance que nos théories reflètent la structure du monde).

    Les réflexions des épistémologues ultérieurs ainsi que les avancées faites par les scientifiques, loin de donner espoir d'arriver un jour à résoudre ces difficultés, n'ont fait qu'accentuer l'écart entre la certitude qu'on souhaiterait pouvoir attribuer à la science et le statut objectif qu'il convient de lui céder.



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    Les limites de la connaissance1) présentation

     

    La pensée.

     

    Les limites de la connaissance.


    Depuis toujours je suis émerveillé par la nature et ses mystères, avec laquelle je me suis éveillé par les images qui me restent encore du village de mon enfance et de son château (à voir dans l'article "Ma peinture huile: le village de mon enfance: Jumilhac le Grand en Périgord" -libellé peinture et fantastique). 


    La science nous permettra-t-elle un jour de tout savoir? Ne rêve-t-elle pas d'une formule qui explique tout? N'y aurait-il rien qui entrave sa marche triomphale? Le monde deviendra-t-il transparent à l'intelligence humaine? Tout mystère pourra-il être à jamais dissipé?


    Hervé Zwirn pense qu'il n'en n'est rien.La science, en même temps qu'elle progresse à pas de géant marque elle même ses limites. C'est ce que montre la découverte des propositions indécidables qui ont suivi le théorème de Gôdel. Ou celle des propriétés surprenantes du chaos déterministe. Ou encore les paradoxes de la théorie quantique qui ont opposé Einstein et Bohr  en mettant en cause toute notre manière de penser.

    L'analyse de ces limites que la science découvre à sa propre connaissance conduit à poser une question plus profonde: qu'est ce que le réel?


    Je commence ici une série d'articles que j'intitule "les limites de la connaissance", où j'exprime mon questionnement et mes réflexions en partant de l'analyse qu'en  fait Hervé Zwirn. Ceci est le premier article.


    1) La situation au 19ème siècle.

     Les savants pensent que la science est construite sur des fondations suffisamment assurées et solides pour que nous n'ayons pas à douter de la vérité des théories scientifiques. ils pensent que le monde qui nous entoure, tel que nous le percevons, constitue la réalité et qu'au moins en principe, la science est capable de décrire, de prédire, et d'expliquer la quasi-totalité de cette réalité. Si certains phénomènes échappent encore, ce n'est pas parce que la science ne peut pas les appréhender, mais uniquement les théories de l'époque ne sont pas achevées. Pour eux, il est certain que, peu à peu, les nouvelles avancées de la connaissance permettrons de diminuer la part de ce qui encore inconnu, imprévisible ou incompris, et que cette part devra finalement disparaître totalement, du moins devenir négligeable. Tel est l'avis de William Thomson, alias Lord Kelvin dans cette célèbre phrase:

              "La science physique forme aujourd'hui, pour l'essentiel, un ensemble parfaitement harmonieux, un ensemble pratiquement achevé."

    Ces savants se trompaient pour de multiples raisons. Un des mes objectifs est de mettre en évidence, sinon d'expliquer ces raisons pour lesquelles l'idéal de perfection absolue qu'on pourrait souhaiter à priori pour la science ne peut être atteint. Selon cet idéal, la science devrait être certaine, c'est à dire qu'elle devrait être édifiée de telle sorte que nous ne devrions avoir aucun doute sur la cohérence de sa construction, ni sur celle de ce qu'elle nous apprend. Elle devrait aussi nous permettre de prédire, avec une précision arbitrairement grande, et sur des périodes aussi longues que l'on veut, l'évolution de tout système physique microscopique ou macroscopique. Cet idéal, qui peut être considéré comme asymptotique, suppose qu'aucune limite ou frontière infranchissable ne sépare l'état actuel de la science et l'état parfait qu'elle atteindra dans un futur plus ou moins proche.



    2)  Situation au début du 20e siècle.

    Les réflexions épistémologiques menées au début du 20ème siècle dans le but de comprendre la construction du discours scientifique et de justifier la croyance en sa solidité ont montré que les fondations de la science n'étaient pas aussi assurées qu'on l'avait cru. En fait, celles-ci se sont effondrées.

     A voir: les travaux du cercle de Vienne et l'empirisme logique, puis le programme de Hilbert et le "indécidables". Par la suite, le concept même de vérité d'une théorie a été remis en question et a dû être abandonné.


    3) Notion de réalité extérieure.

    La notion de réalité extérieure, indépendante de tout observateur, de toute théorie ou interprétation, et ressemblant à peu de choses près à ce que nous en percevons, doit être fortement remise en question, à la fois pour des raisons philosophiques et des considérations issues des développements récents de la physique. La notion de prédictibilité pour des phénomènes physiques a dû être reconsidérée et découplée de la notion de déterminisme. On découvre dorénavant de vastes territoires qui échappent et échapperont toujours à nos tentatives pour les connaître et les prédire. Il peut paraître paradoxal que la science découvre elle-même ses propres limites, mais la contradiction n'est que superficielle et c'est le sens de ma recherche que d'en découvrir la signification profonde et les implications.


    4) Evolution du "savoir scientifique", limites intrinsèques, réalisme et monde quantique, doutes sur la réalité, que croire?

    La progression du savoir scientifique s'est faite dans un sens qui montre que les espoirs de connaissance certaine et totale de l'univers physique sont vains. Il n'est plus possible de soutenir que le discours scientifique possède des fondations assurées en toute certitude, que la vérité des théories scientifiques peut être démontrée, que la science décrit une réalité extérieure et indépendante, et que la plus grande partie de l'univers peut être modélisée de manière à devenir accessible à la connaissance rationnelle. L'univers ne se laisse pas domestiquer par le discours formel et de grandes parties (et la plus grande partie?) de ce qui le constitue resteront à jamais hors de notre portée, aussi bien au niveau matériel qu'au niveau conceptuel.

    Mais attention! Ce que pense Hervé Zwirn est qu'il ne s'agit nullement de défendre une position antirationnaliste laisssant la porte ouverte à toute interprétation faisant croire que le travail scientifique est vain, voire faux, favorisant les idées qui pensent que l'échec de la science à occuper totalement la totalité du territoire de l'univers peut être pallié par des connaissances plus mystiques, ésotériques ou parapsychologiques. Ce que justement permet la science, elle est la seule construction rationnelle (voir ci-après un premier commentaire sur le connaissance par philonett) à posséder ce pouvoir et elle permet de découvrir les raisons pour lesquelles ces territoires resteront à hors de notre portée et ces raisons montrent qu'il est vain de les appréhender par quelque moyen que ce soit. Ils nous échappent pour des raisons de complexité, de temps, de taille ou d'impossibilité matérielle qui découle des limitations de notre condition humaine.

    Selon H. Zwirn, prendre conscience de ces limites du pouvoir scientifique et préciser où et en quoi résident ces limites est une avancée cognitive majeure qui fait progresser dans la connaissance épistémologique du discours scientifique et dans la connaissance philosophique des rapports l'homme et l'univers. Tirer avantage de cette imperfection pour en conclure que n'importe quel discours alternatif peut lui être substitué, serait une erreur du même ordre que celle du jeune marié, qui découvrant que son épouse n'est pas aussi parfaite qu'il le pensait, se précipiterait dans la rue pour choisir une autre femme au hasard!. La science, malgré ses limites reste la plus efficace des tentatives de compréhension, de description et de prédiction de la nature. 


     

    5) Approche sur la conception du monde?

    Quelle est l'approche sur la conception du monde qu'on est en droit d'adopter au vu des connaissances acquises ausi bien en épistémologie qu'en mathématiques, en logique et dans les sciences dites "empiriques" comme la physique. Il semble possible et souhaitable d'éliminer les positions qui, bien qu'encore soutenues quelquefois, ne sont en fait plus acceptables. Certaines conceptions sont contradictoires ou bien démenties par les faits.

    Il faut abandonner beaucoup de croyances issues du sens commun, mais pas de manière erratique, et qu'il soit justifié apar des considérations valides.

    Une deuxième étape consiste à élaguer parmi les conceptions philosophiques en usage celles qui sont exclues an raison de ces considérations et à analyser les positions encore en lice.

    La derrière étape consiste à se forger sa propre conception en utilisant tout ou partie des matériaux passés au travers  le tamisde l'analyse, voire en formulant de nouveaux concepts sous la condition que caux-ci passent à travers le tamis.

    La controverse introduite par Sokal et Bricmont se rapporte "l'intrusion abusive" et erronnée par de nombreux philosophes appelés "postmodernes", de résultats scientifiques sortis de leur contexte. Il esr donc nécessaire de préciser dans quel sens doivent être entendus les résultats de ces analyses.


    6) Résumé de la démarche de H. Zwirn.

    *Dans un premier temps, il explicite les limites que les différentes disciplines ont permis de poser. Puis il propose une taxonomie de ces limites afin d'en déterminer le domaine de pertinence. ensuite il fait une analyse critique du panorama des principales positions philosophiques actuellement défendues. Et enfin, dans une approche prospective, il examine les conséquenses épistémologiques, philosophiques et métaphysiques de cette analyse.


    *Comment est-ce que je me situe par rapport à cette analyse?

    Cette approche me permet de répondre à ma soif de connaissances, dont la source est mon émerveillement pour la nature et ses merveilles, depuis mon enfance. Elle correspond à mon questionnement sur ces mystères, première attitude du philosophe si j'en crois mes lectures, et aussi à l'attitude que j'ai toujours eu, chercher à expliquer "le monde".

    Par ailleurs, dans la démarche que j'ai adoptée dans mes études, j'ai toujours refusé l'apprentissage "par coeur". Je veux savoir le "sens" et la signification "réelle" de ce que j'apprends. C'est peut-être explique que parfois, j'ai du mal à appliquer pratiquement ce qui m'est enseigné; il me faut du temps pour en assimiler toute la substance. Mais par le travail et l'amour du savoir, j'ai l'impression de connaître de plus en plus de choses.

    C'est ce que je souhaite réaliser dans cette partie de mon blog. Ce travail progressif sera réalisé au cours articles rédigés progressivement.

     

     



    L'ensemble des articles a pour but d'approfondir cette réflexion sur la connaissance et ses limitesEn préambule, voici un article que j'ai trouvé sur le net et qui donne quelques pistes de réflexion, le point de vue de Philonet.


    Le point de vue de "PHILONET": voir http://philonet.free.fr/ S2.htm

    La connaissance que nous avons du monde extérieur n’est-elle possible que par l’intermédiaire des sciences ? Celles-ci ne risquent-elles pas de limiter notre approche du réel ? En un mot, tout est-il dit lorsque les sciences ont parlé ?

     

    Plan :

    1- La spécificité et les limitations de l’approche du réel par les sciences ?

    1.1  – Science, opinion et savoir-faire

    §         – connaître et posséder, le renoncement aux illusions de la pensée magique (Bachelard)

    §         – le savoir-faire  s’oppose au savoir penser (Alain)

    §         – la science met en ordre les phénomènes du monde en y repérant des modèles rationnels

    1.2  – Les exigences de l’approche rationnelle du réel 

    §         – cohérence interne et externe, non-contradiction, nécessité, suffisance, nécessaire retour au réel, soumission au verdict de l’expérience

    §         – empirisme naïf et construction rationnelle (Bachelard)

    1.3  – Cependant, les sciences ne peuvent prétendre s’imposer comme savoir absolu sur le réel : les limites de la vérité dans les sciences : la falsifiabilité comme exigence incontournable de l’éthique scientifique. (Popper)

    Conclusion partielle 1 : L’homme moderne, par le développement des sciences a su constituer un mode de connaissance original du réel : la connaissance scientifique a construit un monde à la mesure de la raison humaine. Loin d’un empirisme naïf, elle fait sienne cette maxime de Bachelard : rien n’est donné, tout est construit.

     

    2- Le réel peut-il être réduit à ce que la science peut en connaître ?

                2.1 – La science réduit le réel à ce qui est rationalisable dans le réel :

    §         analyse d’un exemple : un phénomène naturel, la foudre qui va être réduit dans une conception rationnel à un ensemble de relations causales et de phénomènes quantifiables, au détriment de ce que le sensible et l’imaginaire pourrait en dire.                   

    2.2 – La science interpose entre le réel et nous un tissu d’idéalités qui nous la masquent

    §         L’univers des sciences se coupe et s’éloigne de la réalité sensible et vécue par tous. Risque de ne voir dans la nature qu’un ensemble de relations déterminées

    2.3 – La science, loin de résoudre la solitude ontologique de l’homme risque de la renforcer : elle prend le parti de l’intelligible contre le sensible, du concept contre le percept (Bergson)

    Conclusion partielle 2 : la connaissance scientifique voulait nous rapporcher du réel, mais elle ne le peut qu’au prix d’une réduction et d’une simplification. Pire, elle substitue au monde réel une construction rationnelle qui nous en masque l’essence.

     

    3 - D’autres connaissances du réel sont-elles possibles ? sont elles opposables à la science ?

    3.1 – La connaissance pratique et le savoir-faire

    §         le savoir faire a sa grandeur : noblesse et spiritualité de l’outil (Aristote)

    §         Notons qu’il n’est pas totalement indépendant de la science

    §         l’homme prométhéen : s’emparer du réel pour le transformer (Descartes)

    3.2 – La connaissance métaphysique et morale

    §         Le réel et son dépassement : la quête du sublime (Hegel)

    §         Donner sens et valeur au monde réel

    §         Répondre à la question « pourquoi » là où la science ne peut que répondre à la question « comment »3.3  - L’approche esthétique du monde constitue-t-elle un  « savoir de ce monde » ?

    §         L’art, et l’art est capable de combler le gouffre qui nous sépare du réel en constituant entre lui et nous une « tierce réalité, l’œuvre d’art. (Huyghe)

            L’art comme élargissement de la perception (Bergson)

    Conclusion partielle 3 : Là où la science échoue partiellement dans son désir de nous faire connaître le monde dans son ipséité, d’autres modes de connaissance peuvent développer d’autres points de vue possibles sur le réel.

     Conclusion :

    On ne peut donc limiter notre connaissance du réel à la seule connaissance scientifique. Celle-ci a sa grandeur, mais ne témoigne que d’un seul type d’approche des phénomènes du monde, auquel on ne peut limiter notre regard sur le réel. L’homme ne sait où se mettre et l’erreur humaine ne fait qu’un avec l’errance (Canguilhem), il ne sait comment regarder le monde : la pluralité des approches résulte de cette solitude ontologique qu’il revient à l’ensemble des productions culturelles, et pas seulement à la science, de combler


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    Les limites de la connaissance 3) le programme de Hilbert et les indécidables. 

    Partie 2) les indécidables.

     


     

     

    Les limites de la connaissance 3) le programme de Hilbert et les indécidables

    . Partie 2) les indécidables.


    Préambule.

     

    La science nous permettra-t-elle un jour de tout savoir? Ne rêve-t-elle pas d'une formule qui explique tout? N'y aurait-il rien qui entrave sa marche triomphale? Le monde deviendra-t-il transparent à l'intelligence humaine? Tout mystère pourra-il être à jamais dissipé?


    Hervé Zwirn pense qu'il n'en n'est rien.La science, en même temps qu'elle progresse à pas de géant marque elle même ses limites. C'est ce que montre la découverte des propositions indécidables qui ont suivi le théorème de Gôdel. Ou celle des propriétés surprenantes du chaos déterministe. Ou encore les paradoxes de la théorie quantique qui ont opposé Einstein et Bohr  en mettant en cause toute notre manière de penser.

    L'analyse de ces limites que la science découvre à sa propre connaissance conduit à poser une question plus profonde: qu'est ce que le réel?

     

     

    La certitude en mathématiques. 

     

    Les conclusions de l'article sur l'empirisme logique aboutissent à une vision du monde qui refuse au savoir toute certitude assurée et qui remet en cause le statut même de la réalité extérieure; la science n'est que le discours le plus simple et le plus commode en adéquation avec nos expériences; Les objets physiques ne sont que des entités intermédiaires que nous postulons pour que nos lois soient les plus simples possibles, mais rien ne nous garantit que leur existence est plus réelle que celle des dieux de l'antiquité. 

     

    Le programme finitiste de Hilbert.

    L'idée de Hilbert est d'enfermer la totalité des mathématiques dans un système formel finitiste

     

    Ces espoirs ont été ruinés par les théorèmes de Gödel les "indécidables".


    Les indécidables

              Philosophie du théorème de Godel.

    Il existe clairement une différence entre vérité et prouvabilité contrairement à ce que pensait Hilbert. Il est donc impossible de construire un système formel complet qui constituerait le cadre axiomatisant l'ensemble des mathématiques et permettant de donner une preuve de toutes ses vérités. La vérité ne se laisse pas réduire aux preuves formelles et la sémantique n'est pas réductible à la syntaxe.

     


    1) Le théorème de Gödel.

     

              a) présentation.

    Sa première partie stipule que "dans tout système formel assez puissant pour formaliser l'arithmétique, si le système est consistant, il existe une proposition indécidable, c'est à dire vraie mais qu'on ne peut pas prouver", contrairement à ce que souhaitait établir Hilbert. Il en existera en fait une infinité. La démonstration de Gödel consiste à exhiber une proposition universelle (cad du type Vn P(n)) concernant les nombres entiers dont on veut s'assurer qu'elle est vraie (cela découle de sa construction) et dont il est possible de montrer qu'elle n'est pas démontrable. La proposition en question st complexe et Gödel ne la donne pas sous une forme explicite, mais ce serait possible, bien que fastidieux. Contrairement à ce qu'on pourrait croire naïvement, il ne suffit pas d'ajouter cette formule aux axiomes pour que toute formule vraie devienne démontrable, car le théorème nous dit que, dans ce nouveau système, il existera aussi une formule indécidable et ainsi de suite à l'infini. On a vu qu'il s'agit d'incomplétude syntaxique, l'arithmétique étant sémantiquement complète en tant que théorie du premier ordre.

    La deuxième partie du théorème stipule que "si le système est consistant, il est impossible de démontrer la consistance du système à l'intérieur du système lui-même". La signification de cette partie, plus difficile à saisir sera explicitée au cours de l'article. Cela ruine le deuxième espoir de Hilbert (prouver par des moyens formels finitistes que le système formel dans lequel on se place est consistant).


              b) L'arithmétisation de la logique.

    Cela consiste à pouvoir représenter par des formules arithmétiques des assertions métamathématiques qui portent sur des objets  qui sont les formules ou les calculs arithmétiques ("2+3=5" ou "Vn, n puiss2 = 1+2+...+2n-1").

    S'intéresser non pas directement aux formules mais à leurs propriétés (comme celle d'être une sous-formule ou d'être prouvable), c'est se placer à un méta-niveau. Ainsi, la phrase "la formule "2 + 3 = 5" est prouvable, mais la formule "3 x4 = 10" ne l'est pas" est une assertion non de l'arithmétique, mais de la méta-arithmétique. L'astuce de Gödel consiste à associer à une formule de l'arithmétique, de manière unique, à toute assertion du méta-niveau (méta-assertion). La méta-assertion "la formule "4x3 = 10 n'est par prouvable" est équivalente à "l'arithmétique est consistante", puisqu'on a vu que si un système est inconsistant, toute formule est prouvable. Si la formule qui représente une méta-assertion est vraie, alors la méta-assertion l'est aussi. C'est cette association d'une formule à toute méta-assertion, de sorte que la méta-assertion soit vraie si et seulement si la formule  est vraie, qui effectue la représentation du méta-niveau dans le niveau.

    L'idée de Gödel consiste d'abord à exhiber une formule arithmétique universelle G  (cad de la forme Vn P(n) telle qu'elle représente l'assertion de méta-niveau "G n'est pas prouvable". Si le système est consistant, alors, si la formule G est démontrable, G est vraie et la méta-assertion qu'elle représente est vraie. Or, cette méta-assertion dit que la formule G n'est pas démontrable. Il y a donc une contradiction. Ainsi G n'est pas démontrable. Donc la méta-assertion est vraie et G est vraie sans démontrable. C'est la première partie du théorème qui qui montre l'existence de propositions indécidables. 

    La deuxième partie du théorème: la consistance d'un système formel concernant l'arithmétique n'est pas prouvable dans le système lui-même. Soit "Cons" la formule de l'arithmétique représentant la méta-assertion "l'arithmétique est consistante". La formule   "Cons--> G" est donc vraie et il est possible de montrer qu'elle est démontrable. Supposons donc qu'on puisse démontrer "Cons", dans ce cas, par modus ponens, on a :                         Cons--> G;  Cons; serait une preuve de G, ce qui n'est pas possible. 


    Ceci n'est pas une démonstration rigoureuse. Gödel commence alors par montrer qu'il est possible d'assigner un nombre unique à chaque symbole, à chaque formule et à chaque preuve de l'arithmétique. Ce nombre est appelé son "nombre de Gödel". Tout nombre entier n'est pas forcément nombre de Gödel d'un objet, mais le procédé est tel qu'il existe une correspondance biunivoque entre les objets (symbole, formule, preuve), et leur nombre de Gödel. Toute assertion portant sur les objets du système peut être traduite en une formule portant sur les nombres de Gödel de ces objets. Par exemple, le fait pour un nombre de Gödel a d'être celui d'une formule (pas d'un symbole ou d'une preuve), s'exprime comme une propriété du nombre a. Il est donc exprimable par une formule portant sur a, notée F(a). Le fait pour une formule F d'être une sous-formule d'une formule G (assertion du méta-niveau), s'exprime par le fait que le nombre de Gödel de F (le ng de F) est un facteur de celui de G, ce qui est une formule arithmétique. De même, le fait pour une preuve de ng a d'être la démonstration de la formule de ng b s'exprime par une formule arithmétique entre a et b (très complexe). On note Dem (a;b) la formule arithmétique qui représente le fait que ng a est une démonstration de de la formule de ng b. Si elle ne la démontre pas, on l'exprime par --, Dem (a,b).

    La consistance de l'arithmétique (équivalente au fait qu'il existe une formule non démontrable), peut donc s'exprimer par la formule: Eb F(b) ^Va --, Dem(a,b). Ainsi, par ce procédé, toute assertion de méta-niveau sera représentée de manière unique par une formule arithmétique telle que la méta-assertion sera vraie si et seulement si la formule associée est vraie. 


              c) Principales étapes de la démonstration de Gödel.

    Première partie du théorème.

    Il existe une infinité de manières d'assigner un nombre de Gödel aux objets d'un système. Supposons que le nombre de Gödel de la variable y soit 13. On considère alors l'expression sub (m,13,m), à laquelle on donne la signification: c'est le nombre de Gödel obtenu à partir de de la formule du ndg m quand on substitue à la variable qui porte de ndg 13 (cad y) le symbole représentant le nombre m (Le nombre 2 s'écrit "ss0" si le vocabulaire est limité à "0" associé au nombre 0 et "s" associé à la fonction successeur). On part de la formule du ndg m (100). On remplace dans cette formule toutes les occurrences de la variable y (13) par par le symbole représentant le nombre m (100). La formule obtenue porte un ndg qui est sub (100,13,100). 

    Il en résulte que sub (y,13,y) signifie:  le ndg obtenu à partir de la formule de ndg y quand on substitue à la variable qui porte le ndg 13 (cad y) le symbole représentant le nombre y. 


    Considérons maintenant la formule A: Vx --, Dem (x,sub (y,13,y)) qui signifie que la formule dont le ndg est sub (y,13,y) n'est pas démontrable. Cette formule A possède un ndg. Supposons que ce soit n. Substituons dans la formule A le symbole du nombre n à la variable de ndg 13(cad y). On obtient: Vx Dem(x, sub (n,13,n)) qu'on appellera formule G. Quel est le ndg (nombre de Gödel) de cette formule? C'est sub (n,13,n) puisque sub (n,13,n) est le ndg de de la formule obtenue à partir de la formule de ndg n, cad de la formule A en y substituant le symbole représentant le nombre n à la variable y. Or que dit la formule G? Elle dit que la formule de ndg sub (n,13,n), c'est à dire elle-même n'est pas démontrable. C'est la proposition universelle G évoquée au chapitre précédent qui représente la méta-assertion G n'est pas prouvable. On a donc construit une formule mathématique telle que le sens de la méta-assertion associée est "la formule qui me représente n'est pas prouvable). On pourra ainsi avoir l'impression que le théorème est démontré, mais le raisonnement présenté est de nature métamathématique. Il n'est donc pas suffisant pour la rigueur qui a été fixée de en exigeant que toute démonstration puisse se faire sous la forme d'une dérivation formelle à l'intérieur du système. 

    Nous devons donc maintenant démontrer formellement (et non pas sémantiquement) que G n'est pas prouvable si le système est consistant. La preuve est la suivante. Si G l'était, il existerait une suite de formules qui est une démonstration de G. soit k le ndg de cette démonstration. La formule Dem (k, sub (n,13,n)) est donc vraie et il est possible de montrer que dans ce cas, elle est démontrable. On peut en dériver Ex Dem (x, sub (n,13,n)) qui est équivalente à  --,Vx --, Dem (x, sub (n,13,n)) c'est à dire à --, G. On a donc une démonstration de G et une démonstration de --, G, ce qui est impossible si le système est consistant. Donc si le système est consistant, G n'est pas prouvable, et réciproquement si --, G est démontrable, alors G l'est aussi. Donc, ni G ni --, G ne sont démontrables. Mais G est vraie puisqu'elle exprime justement qu'elle n'est pas démontrable, c'est ce qu'on appelle un indécidable.

    Deuxième partie du théorème:

    On vient de montrer que la méta-assertion "si le système est consistant alors il existe une formule vraie non démontrable" est vraie. Elle peut être à son tour représentée par la formule: Eb F(b) ^ Va --, Dem (a,b) --> Vx --, Dem(x, sub(n,13,n)), soit: "Cons--> G". On peut montrer que cette formule est démontrable. Supposons alors que "Cons" soit démontrable, il s'ensuivrait par modus ponens (comme vu dans le paragraphe précédent) que G le serait aussi, ce qui n'est pas possible en raison de la première partie du théorème. 


              d) Philosophie du théorème de Godel.

    Il existe clairement une différence entre vérité et prouvabilité contrairement à ce que pensait Hilbert. Il est donc impossible de construire un système formel complet qui constituerait le cadre axiomatisant l'ensemble des mathématiques et permettant de donner une preuve de toutes ses vérités. La vérité ne se laisse pas réduire aux preuves formelles et la sémantique n'est pas réductible à la syntaxe. De plus, il n'est pas possible non plus de montrer la consistance d'un système formel contenant l'arithmétique par des procédés finitistes qui se laissent représenter à l'intérieur du système. Cela ne signifie pas cependant que qu'il soit impossible de de démontrer la consistance d'un tel système formel, des preuves faisant appel à des procédés métamathématiques extérieurs au système peuvent être construites. On peut prouver rigoureusement que la formule non démontrable est vraie par des moyens sémantiques extérieurs au système. Mais le but de Hilbert était d'obtenir un preuve syntaxique afin d'éliminer tout recours à l'intuition. Il en résulte que les moyens utilisés par ces moyens extérieurs au système sont à leur tout susceptibles d'être mis en doute...

    Nota: On sait maintenant qu'il est possible d'obtenir une preuve syntaxique de consistance de l'arithmétique (la 1ère date de 1936 par Gentzen). Elle fait appel au principe d'induction transfinie jusqu'à l'ordinal epsilon0, le plus petit ordinal venant après la suite des ordinaux oméga...Mais elle n'est pas finitiste au sens strict et ne se laisse pas représenter dans l'arithmétique.


    2) Les indécidables.


               a) Présentation.

    On a longtemps considéré que le résultat de Gödel n'a aucune conséquence sur les mathématiques que présentent réellement les mathématiciens. Dieudonné écrit en 1982: "la proposition indécidable établie par Gödel paraît très artificielle, sans lien avec aune partie de la théorie des nombres actuelle; sa principale utilité était d'établir l'impossibilité d'une preuve de la non-contradiction de l'arithmétique. Parmi les nombreuses questions classiques non résolues de la théorie des nombres, on n'a pas encore, à ma connaissance, étable que l'une d'elle est indécidable." La formule n'est pas explicite et beaucoup de mathématiciens pensaient qu'en dehors ce type de formules expressément construites à cet effet, les énoncés normaux étaient prouvables ou réfutables. Mais en 1977,Jeff Paris et Harrington ont publié un énoncé qu'il est impossible de démontrer dans l'arithmétique de Peano du premier ordre et, comme le dit Girard, "l'incomplétude est descendue sur terre."

    Un indécidable dans un système est un énoncé qui ne peut être ni prouvé ni réfuté dans ce système. Il n'est pas forcément remarquable, comme par exemple le cinquième postulat d'Euclide. Ici, l'indécidabilité provient de la pauvreté du système initial. Dans d'autres cas, un système semble intuitivement suffisant pour formaliser un domaine où, malgré tout, certains énoncés restent indécidables (ex en théorie des ensembles). On est alors conduit à admettre que dans ce domaine, l'intuition reste insuffisante pour fixer la valeur de vérité des énoncés. Le cas le plus étonnant est celui des énoncés vrais dans le domaine mais non démontrables, comme les indécidables de Gödel pour l'arithmétique. 


              b) Les indécidables de la théorie des ensembles.

    L'hypothèse du continu (HC) est un indécidable: N1= 2 puissance N0, ce qui signifie "il n'existe aucun infini compris strictement entre l'infini des nombres entiers et celui des nombres réels." Cantor ne réussit jamais à démontrer cet indécidable dans la théorie des ensembles ZF (de Zermelo-Franklel). Gödel a montré en 1938 que la théorie obtenue en ajoutant HC à ZF est consistante si ZF l'est, puis Cohen a montré en 1966 qu'il en est de même si on ajoute la négation de HC à ZF. Il en est de même pour l'axiome de choix AC qui stipule qu'étant donné une famille d'ensembles, on peut former un nouvel ensemble qui contient exactement un élément de chaque ensemble de la famille. Ce qui signifie que les axiomes de ZF qui à priori semblent suffisants pour caractériser notre concept intuitif d'ensemble ne le sont pas vraiment.

    Il pourrait sembler simple d'y remédier en en s'interrogeant s'ils sont vrais ou faux tels que nous les concevons puis en rajoutant l'énoncé ou sa négation comme axiome supplémentaire. Pour HC cependant il est très difficile d'avoir une intuition directe convaincante de sa vérité ou de sa fausseté. Aucun mathématicien n'a pu exhiber une bonne raison de penser que HC doive être vraie (ou fausse) sur les ensembles qui sont ceux "que nous avons en tête".Cela paraît plus simple pour l'axiome de choix. Il semblerait en effet qu'il énonce une extension aux ensembles infinis d'une propriété parfaitement exacte pour les ensembles finis. Donc pourquoi ne pas l'admettre comme axiome supplémentaire sans se poser de questions? Mais, et Zermelo l'a fait en 1904, on peut montrer qu'il est équivalent à l'énoncé suivant: "Tour ensemble peut être bien ordonné" (quand on peut le munir d'une relation d'ordre tel que tout sous-ensemble non vide possède un plus petit élément. Et sous cette forme il implique que l'ensemble R (les réels) peut être bien ordonné alors qu'intuitivement on pense le contraire. Actuellement, l'hypothèse du continu AC est acceptée par la majorité des mathématiciens. 

    Tout ceci montre la difficulté qu'il y a à enfermer dans un système d'axiomes toutes les caractéristiques d'une conception intuitive. C'est un aspect majeur du débat entre mathématiciens réalistes et ceux qui ne la sont pas. Pour les réalistes, HC est vraie ou fausse en ce qui concerne les vrais ensembles et nous finirons par découvrir ce qu'il en est. Alors, on ajoutera HC (ou sa négation) à ZF aux axiomes de ZF, ce qui permettra de d'obtenir un système décrivant mieux les "vrais ensembles" que ZF seul. Pour les non-réalistes, il n'y a pas de vrais ensembles. Les objets mathématiques ne sont que des constructions mentales et l'indécidabilité n'est que le symptôme du fait que nos intuitions ne suffisent pas à caractériser pleinement les ensembles infinis. Pour eux, il n'y a que deux types d'ensembles, ceux qui satisfont HC et ceux qui ne la satisfont pas. Il en est de même pour les grands cardinaux . Les accepter ou non est une matière d'appréciation personnelle. Mais l'itération à l'infini sur les grand cardinaux par exemple, revient à s'éloigner de plus en plus de l'intuition immédiate, et on a prouvé que certains de ces axiomes sont contradictoires. 


              c) Les indécidables de Paris et Harrington (1977).

    C'est la découverte d'une question simple et intéressante, ne dépendant pas d'un codage numérique de notions logiques, et qui est indécidable (ce qui montre à quel point les logiciens ont considéré comme important le fait d'exhiber un énoncé indécidable d'arithmétique ne dépendant pas directement d'une construction ad hoc). Cette découverte est le théorème de Ramsey fini. L'énoncé en est  complexe, mais il est explicite contrairement à la formule de Gödel, qu'il serait effroyablement long et fastidieux d'expliciter. C'est une variante de ce théorème qui a été démontrée en 1928, en dehors de toute considération logique. Paris et Harrington en ont prouvé l'indécidabilité dans l'arithmétique de Peano du premier ordre. D'autres énoncés du même type, comme la forme finie du théorème de Kruskal et Friedman ont été publiés. Ils sont un premier pas vers des énoncés indécidables issus directement de l'arithmétique, mais ils sont suffisamment marginaux pour que de nombreux mathématiciens considèrent toujours que les indécidables n'interviennent pas dans l'arithmétique courante. Si le grand théorème de Fermat a été démontré en 1993, il reste toujours la procédure de Goldbach non démontrée...


              d) Les équations diophantiennes.

    C'est l'objet du dixième parmi les 23 problèmes irrésolus que Hilbert a énoncés au congrès international des mathématiciens de 1900. Une équation diophantienne est une équation de la forme P(x1, x2,... xn = 0) où P est un polynôme à coefficients entiers. Par exemple, 3x puiss 4 + 8 y puiss 7 + 5 z puiss 9 - 8 = 0 est une équation diophantienne dont x =1, y = 0 z= 1 est solution. Hilbert demandait que soit trouvé un algorithme permettent de décider pour toute équation de ce type si elle avait des solutions entières ou pas. Matijasevic a démontré en 1970 qu'un tel algorithme n'existait pas. Ici, il ne s'agit pas d'un énoncé, mais d'un problème indécidable: il n'existe aucun algorithme permettant de le résoudre en général. D'autre part, il existe des équations simples (qui s'écrivent sous forme de polynômes) dont sait à la fois qu'elles n'ont pas de solution et qu'il est imposssible de le démontrer dans le système dans lequel elles ont été formulées. 

     

              e) Les indécidables de l'informatique et de la théorie algorithmique de                                 l'information.     


    Un ordinateur fonctionne en exécutant des programmes. On attend qu'il fournisse un résultat et qu'il s'arrête au bout d'un moment (si possible pas trop long?). Dans des cas simples, on sait que l'ordinateur fonctionnera sans s'arrêter jusqu'à la fin des temps, par exemple si le programme contient la boucle infinie suivante: "Instruction 1: a = 10. Instruction 2: tant que a > 0 faire a = a + 1". Il serait très utile de posséder une méthode générale permettant de savoir pour tout programme s'il s'arrêtera ou pas. Il est possible de montrer qu'une telle méthode n'existe pas (ni aucun algorithme, ni aucun programme). Ce problème, dénommé "problème de l'arrêt" a été prouvé indécidable par Turing en 1936, au même sens que la résolution des équations diophantiennes). 

    La théorie algorithmique de l'information a été élaborée par KolmogorovRay Solomonov et Chaitin dans les années 1960. Son objet est l'étude de la complexité des objets finis comme les suites de nombres. La complexité algorithmique d'un objet est la longueur du plus petit programme informatique capable de l'engendrerEtant donné s, une suite finie de 0 et de 1, on note K(s) sa complexité. On peut alors montrer que dans tout système formel S, il n'est possible de prouver qu'un nombre fini d'énoncés du type "K(s) = n". En d'autres termes, quelque soit le type de système formel dans lequel on se place, tous les énoncés de ce type, sauf un nombre fini, sont indécidables. Ce résultat extrêmement surprenant signifie que dans presque tous les cas, on ne peut prouver que la complexité d'uns suite donnée est égale à une certaine valeur.

    Autre exemple d'indécidabilité: le nombre OMEGA de Chaitin. Ce nombre est défini comme la probabilité pour qu'un ordinateur à qui on fait exécuter un programme tiré au hasard  finisse par s'arrêter. Ce nombre a des propriétés étranges. On peut montrer que la connaissance de ses mille premiers digits permettrait de résoudre la plupart des conjectures mathématiques. Malheureusement, il est aléatoire et incompressible, ce qui signifie qu'aucun algorithme ne peut permettre de calculer un par un ses digits. Ce nombre a des propriétés étranges. On peut montrer que la connaissance de ses mille premiers digits permettrait de résoudre la plupart des conjectures mathématiques. Malheureusement, il est aléatoire et incompressible, ce qui signifie qu'aucun algorithme ne peut permettre de calculer un par un ses digits. On peut même montrer qu'aucun système formel ne permet d'en calculer plus qu'un nombre fini. Tous les énoncés du type "la nième décimale de OMEGA vaut 1 sont indécidables à partir d'un certain rang. 


    3) Conclusion.

    La position confortable consistant à croire que les mathématiques permettent de prouver toutes les assertions vraies, que les méthodes de raisonnement utilisées sont incontestables et qu'il est possible de prouver qu'elles le sont doit être rejetée. De plus, comme le dit Hourya Sinacoeur: "S'il est relativement aisé de reconnaître la validité d'un résultat à partir d'hypothèses admises, il l'est beaucoup moins de se mettre d'accord sur les hypothèses que l'on peut ou doit admettre." Selon l'opinion philosophique qu'on adopte (réalisme, idéalisme, constructivisme, formalisme, intuitionnisme), on adoptera ou on refusera certains objets mathématiques et certaines méthodes de démonstration. Ce qui importe, c'est qu'on doit abandonner la tentation fondationnaliste d'évacuer toute incertitude en logique et en mathématiques, comme elle l'a été dans les sciences empiriques.

    Les premières incertitudes sont de type philosophique et sont la manifestation de différences de position métaphysique. Croire que les objets mathématiques ont une existence réelle (bien que de nature différente), que les arbres ou les tables, est une croyance qui se situe à un niveau tellement fondamental que les adversaires (qui croient que ce ne sont que des constructions humaines) ne peuvent être convaincus, et réciproquement. De la même manière, accepter les ontologies de plus en plus engagées et donc risquées (ne croire qu'au fini, à l'infini actuel dénombrable, puis croire en l'existence de grands cardinaux de plus en plus grands), est matière de conviction personnelle fonction d'arguments favorables ou défavorables. Ce qu'il faut en retenir, c'est que les mathématiques ne peuvent trancher définitivement (du moins pour le moment) et il est peu probable que cette incertitude puisse être un jour éliminée définitivement.

    Les deuxièmes sont des incertitudes techniques, sur lesquelles tous les mathématiciens sont d'accord. Situées à l'intérieur de cadres précis, elles signifient qu'il n'existe pas de cadre englobant la totalité des mathématiques dans lequel il est possible de prouver de manière certaine toute vérité. D'autre part, pour montrer la consistance, on est obligé d'avoir recours à des méthodes qui sortent de ce cadre et qui sont hors du champ de consistance qu'elles ont concouru à prouver. On est ainsi obligé de nouveau de sortir du cadre et ainsi à l'infini. De plus, dans tout cadre suffisamment puissant, il existe des vérités qu'on ne peut prouver formellement.  


    Il y a donc deux niveaux d'incertitude. Le premier, de nature philosophique est celui qui concerne le cadre qu'il convient d'adopter (la débat est toujours ouvert et n'est pas prêt d'être clos). Le second est celui qui subsiste à l'intérieur de tout cadre et sur lequel les mathématiciens sont tous d'accord. Comme le dit Ladrière: "le formalisme ne peut recouvrir adéquatement le contenu de l'intuition et, en ce sens, l'idée d'une formalisation totale doit être considérée comme irréalisable."

    On ne doit cependant pas en retirer l'impression que que ces incertitudes permettent d'accepter n'importe quel point de vue. Elle sont une preuve éclatante de l'efficacité du raisonnement scientifique. On doit éliminer le conceptions intuitives naïves qu'on pourrait avoir à priori et certaines idées séduisantes qui ne sont pas cohérentes. Cela permet de délimiter les contours de ce qu'il est possible de penser, croire ou construire. L'univers du discours est beaucoup complexe que ce que l'intuition nous laisse croire et nous en apercevons les limites. On a évoque le paradoxe selon lequel le raisonnement scientifique est capable de cerner ses propres limites. Mais il n'est qu'apparent: une méthode peut être utilisée pour montrer qu'elle n'est pas utilisable dans un domaine. Il suffit de l'appliquer de toutes manières possibles et de constater qu'elle n'aboutit pas au résultat recherché. Bien que négatif, ce résultat doit être compris comme uns connaissance supplémentaire et non comme échec de la raison. C'es là le sens de ces limites en mathématique et en logique.


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    Le programme de Hilbert et les indécidables.

     

     

     Le programme finitiste de Hilbert.

    L'idée de Hilbert est d'enfermer la totalité des mathématiques dans un système formel finitiste. On considère (bien qu'il n'ait pas été totalement explicite) qu'il se limitait, outre les constructions finies, aux propriétés décidables universellement quantifiées (les formules Vx P(x)) où P est un prédicat décidable) et qu'il est possible de démontrer à l'aide du principe d'induction. Un système peut comporter un nombre infini d'axiomes, pourvu qu'il soit possible de déterminer par simple observation si une formule est un axiome ou non. Le système doit être complet et consistant. Il doit être possible de prouver la consistance par des moyens finitistes. 


     

     

    Ces espoirs ont été ruinés par les théorèmes de Gödel les "indécidables" que nous verrons dans le prochain message.


     

     

     

    "Est-il possible de raisonner sur des objets qui ne peuvent être définis en un nombre fini de mots? [...]Quant à moi, je n'hésite pas à répondre que ce sont de purs néants. Poincaré (1919).

    "Du paradis créé pour nos par Cantor, nul ne doit pouvoir nous chasser."                     Hilbert (1926). 

    Blog images des mathématiques: la vérité et les indécidables



    1) La certitude en mathématiques. 


    Les conclusions de l'article sur l'empirisme logique aboutissent à une vision du monde qui refuse au savoir toute certitude assurée et qui remet en cause le statut même de la réalité extérieure; la science n'est que le discours le plus simple et le plus commode en adéquation avec nos expériences; Les objets physiques ne sont que des entités intermédiaires que nous postulons pour que nos lois soient les plus simples possibles, mais rien ne nous garantit que leur existence est plus réelle que celle des dieux de l'antiquité. 

    Il est possible de considérer que cela est dû au fait que les sciences empiriques traitent du monde extérieur, que celui-ci nous résiste et que l'absence d'assurance vient de ce que notre cerveau n'est pas assez puissant pour comprendre pleinement le monde qui nous entoure. 

    Les Mathématiques semblent par contre un domaine où il semble que notre exigence de certitude soit parfaitement satisfaite, car le raisonnement mathématique symbolise par excellence la rigueur et la sûreté. Les mathématiques et la logique sont considérées comme des sciences dont la sûreté et la fiabilité ne sauraient être mises en doute. 

    Jamais, avant le début du 20e siècle, les mathématiciens et les logiciens n'ont rencontré de contradictions qu'ils n'aient éliminé après avoir construit un raisonnement correct. 

    Cette foi est particulièrement exprimée par David Hilbertt: "Qu'en serait-il de la vérité de notre connaissance, des progrès de la science si la mathématique ne donnait pas de vérité sûre? [...] La théorie de la démonstration renforce la conviction de l'absence de toute limite à à la compréhension mathématique [...]. 

    C'est ainsi qu'il propose son célèbre programme où lors d'une conférence , il s'exprime ainsi: "Je voudrais réduire tout énoncé mathématique à la présentation concrète d'une formule  obtenue rigoureusement et donner ainsi aux notions et déductions mathématiques une forme irréfutable montrant bien l'ensemble de la science. Je pense pouvoir atteindre ce but avec ma théorie de la démonstration." Ce programme est un réaction à l'orage des antinomies qui avait éclaté en théorie des ensembles construite par georg Cantor et qui se matérialisait par la découverte de contradictions internes dans ses concepts et dans la logique elle-même.Elles aboutissaient à des paradoxes graves que les mathématiciens ne purent éliminer qu'après une refonte de la théorie des ensembles et une remise en cause du rôle de l'intuition en mathématiques. La formalisation, plus poussée, permit de montrer qu'il existe des limites à la puissance de démonstration en mathématiques. Le résultat le plus connu est dû à Gödel: 

    a) Quelque soit le système formel grâce auquel on axiomatise l'arithmétique, il existe toujours des propositions vraies mais indécidables (limite au formalisme et différence entre entre ce qui est vrai et ce qu'on peut démontrer).

    b) La consistance (non contradiction) de tout système formel décrivant l'arithmétique est elle-même une proposition indécidable de ce système. Il est donc impossible de prouver que l'arithmétique n'est pas contradictoire en s'appuyant seulement le formalisme qui décrit l'arithmétique (sauf si l'arithmétique est incohérente).

    Le problème des indécidables est tel qu'en mathématiques ou en logique, il est impossible d'être assuré qu'on ne démontrera jamais une contradiction (problème de la consistance) ou que ce qui est vrai est démontrable (problème de la complétude). 


    2) Les difficultés des anciennes théories.


    Une grande part des difficultés est issue du concept d'infini actuel, c'est à dire de l'infini considéré comme un tout achevé et non comme une simple potentialité. Le recours à l'intuition est trompeur. Il a fallu bâtir progressivement des formalismes y faisant appel le moins possible et reposant sur des mécanismes ne pouvant raisonnablement mis en doute. Cette démarche a conduit au début du 20e siècle à une révolution conceptuelle majeure et abouti à la construction de la logique moderne. Ce qui suit permet de mieux comprendre les motivations qui ont conduit les mathématiciens à élaborer des systèmes de plus en plus sophistiqués et des théories dans lesquelles ils pouvaient placer leur confiance.


              2-1) La géométrie euclidienne

    Longtemps, elle a été considérée comme un modèle de rigueur mathématique. Mais elle fait largement appel à l'intuition et utilise des figures pour les démonstrations. Elle n'est que la description mathématique de l'espace dans lequel nous vivons. Un grand nombre de propriétés sont évidentes sur les figures, mais ne sont explicitées nulle part dans le système d'axiomes (les propriété y vont de soi car elles sont vraies).Au départ, il y a 5 postulats mais le cinquième a un statut particulier (par un point hors d'une droite, il ne passe qu'une parallèle à cette droite). Euclide échoue pour le démontrer à partir des quatre autres et toutes les autres tentatives échouèrent aussi, y compris les tentatives de démonstration par l'absurde (on n'a pu démontrer qu'en ajoutant sa négation aux 4 autres postulats, le système obtenu était contradictoire). Cela implique que l'axiome des parallèles doit être considéré comme indépendant des 4 autres et qu'il est possible de construire un système apparemment cohérent en ajoutant cet axiome, ou bien sa négation aux autres axiomes. L'existence de géométries non-euclidiennes a montré que la géométrie ne peut prétendre faire reposer sa validité sur son adéquation avec le réel et que sa cohérence doit reposer sur sa structure logique. Le recours à l'intuition doit alors être éliminé dans la mesure du possible. Les efforts furent donc dirigés vers l'axiomatisation formelle de la théorie.


              2-2) L'axiomatisation de la géométrie par Hilbert.

    On aboutit ainsi aux géométries non-euclidiennes: K.F. GaussJ Bolyaï et N. Lobatchevski, puis B. Riemann au 19e siècle.  Les travaux de Felix. KleinE. Beltrami et H. Poincaré ont montré plus tard que les géométries euclidiennes et non-euclidiennes étaient solidaires, elles sont toutes consistantes (non contradictoires), ou bien aucune ne l'est. En 1822, Pasch tente la première axiomatisation rigoureuse de la géométrie, amis il est resté attaché à une conception selon laquelle les axiomes sont suggérés par l'observation du monde extérieur. 

    C'est Hilbert qui résout totalement le problème en 1899. Il construit un système formel dans lequel il explicite tous les axiomes utilisés pour les démonstrations et les répartit en 5 groupes.

    1) La géométrie projective axiomes qui traitent des liaisons entre le point, la droite et le plan). 

    2) Ce groupe, de nature topologique, traite de la relation "être entre". 

    3) Ce groupe contient les axiomes d'égalité géométrique.

    4) Ce groupe est limité à un seul axiome: celui des parallèles.

    5) Ce groupe concerne les axiomes de continuité dont l'axiome d'Archimède: en ajoutant sur une droite un segment plusieurs fois à lui-même à partir d'un point A, on finira par dépasser tout point B situé du même côté de cette droite. 

    Liaison de axiomes? Un  axiome est indépendant des autres si le système obtenu en ajoutant sa négation aux autres n'est pas contradictoire. cela conduit à construire des géométries nouvelles (non-euclidiennes) et des géométries non-archimédiennes, qui prouvent à la fois l'indépendance de l'axiome des parallèles et de l'axiome d'Archimède. Hilbert ramène aussi le problème de la consistance de la géométrie à celui de la consistance des théories antérieures qu'il utilise. On ne peut partir de zéro et l'axiomatisation de la géométrie suppose données la logique et l'arithmétique sans lesquelles il est impossible de construire un raisonnement déductif ou d'énoncer une proposition géométrique. Sa démonstration de la consistance se situe donc à l'intérieur d'un cadre dont il suppose la consistance ("consistance relative"). On sait maintenant que c'est la théorie des ensembles de Zermelo-Fraenkel (théorie "ZF"). Mais on revient ici à la théorie de la confiance (voir l'empirisme logique) et une démonstration rigoureuse de la théorie reste à trouver.


               2-3) La nécessité de la formalisation. 

    La formalisation de Hilbert n'est pas encore totalement dégagée des images intuitives liées au sens concret des termes (ex: figures pour illustrer le texte) avec le risque que s'introduise subrepticement un maillon d'une propriété évidente mais non explicitée dans les axiomes. Ainsi, les mathématiciens ont cherché à supprimer tout recours à des noms pouvant évoquer un sens concret et en utilisant exclusivement une forme symbolique. Les axiomes deviennent les règles régissant les relations entre symboles. Par exemple: les droites sont des lettres majuscules, les points des minuscules. l'intersection de 2 droites sera le symbole intersection (^); la phrase "deux droites se coupent en un point c" deviendra "A^B = c". 

    Ainsi formalisé, le système obtenu peut représenter d'autres modèles, par exemple, les axiomes de la géométrie projective peuvent être interprétés en en permutant les termes de droite et de plan et les mêmes axiomes restent valables. Russel a pu dire: "la mathématique est une science où on ne sait jamais de quoi on parle ni si ce qu'on dit est vrai". 


               2-4) La théorie des ensembles de Cantor.

    La théorie des ensembles a été construite durant le dernier quart du 19e siècle par Georg Cantor. Son apport décisif concerne les ensembles infinis. L'utilisation sans précaution de ce concept a conduit à de nombreux paradoxes dont l'un des plus célèbres est celui de Zénon d'Elée. Au 19e siècle, l'infini avait acquit moins de un statut moins problématique l'analyse y devenait plus efficace dans l'étude des limites de suites et la convergence des séries (travaux de Bernard BolzanoCauchy et surtout Weierstrass). Cependant, devait-il être considéré en tant que potentialité (possibilité de rajouter toujours de nouveaux objets), ou comme actualité (collection d'une infinité d'objets existant simultanément à un moment donné)? Dedekind, avait adopté comme définition des ensembles infinis une propriété mise en avant par Bolzano: un ensemble infini peut être mis en correspondance biunivoque avec un des sous ensembles propres (par exemple, l'ensemble des nombres entiers avec l'ensembles des nombre pairs qui y est pourtant strictement inclus). Mais cela ne règle pas le problème de l'infini actuel, car cette possibilité n'assure nullement la légitimité de considérer l'ensemble des entiers naturels comme un tout achevé, comme une donnée actuelle et la situation est pire pour l'ensemble des nombres réels sans lequel l'analyse mathématique s'effondrerait. 

    La théorie de Cantor jette les nouvelle bases des ensembles infinis.  La définition est intuitive: "par ensemble, j'entends toute collection, dans un tout M, d'objets définis et distincts de notre intuition ou de notre pensée". Le mot collection comporte un aspect circulaire, mais cela n'est pas grave si les règles d'utilisation des concepts sont non ambiguës puisque la définition ne joue dans ce cas aucun rôle opérationnel. L'impossibilité de définir précisément ce qu'on entend par "ensemble" ou "élément" n'empêche pas de construire une théorie qui en retour éclairera ce que sont les ensembles et les éléments, exactement, selon Boolos comme pour des termes comme "il existe" ou "non" dans la logique quantifiée. 

    Une propriété (être "rouge", être un "nombre pair"...)  est caractérisée par un prédicat. Il existe un ensemble qui est celui des objets satisfaisant cette propriété. Deux ensembles ont même puissance s'il est possible de les mettre en correspondance biunivoque. Ainsi l'ensembles des nombres entiers (N) et des nombres pairs (ou des couples, des triplets, des nombres rationnels....) ont même puissance (équipotents). Un ensemble équipotent à N est dit "dénombrable". Cette puissance set désignée par un nombre cardinal (le nombre d'éléments de l'ensemble s'il est fini). Le cardinal de N et de tous les ensembles dénombrables est appelé No. Cantor va encore plus loin: la puissance des parties d'un ensemble (ensemble de tous ses sous-ensembles)  est strictement > à celle de l'ensemble lui-même. Pour les ensembles finis, c'est évident, P(A) a 2(puissN) éléments => Card P(A) = 2 (puissCardA). Cantor généralise aux ensembles infinis avec Card P(A) = 2(puissCard(A) > Card A. Ainsi, il existe des ensembles de puissances croissantes supérieures au dénombrable (on les appelle N1, N2 ...). Pour les réels, Cantor montre qu'il est impossible de construire une correspondance biunivoque entre N et l'ensemble des réels R, donc N et R n'ont pas même puissance et, comme N est inclus dans R, on a puissance R > N. Cette puissance est appelée "puissance du continu". On peut aussi montrer que R peut être mis en correspondance avec un des ses segments ou avec R puiss2 (ou RpuissN). Il est possible de montrer que la puissance du continu est identique à celle de l'ensemble des parties de N, ce qui veut dire que Card R est 2puissN0 qu'on appelle N1. Y a-t-il une puissance entre N0 et N1, entre celle du dénombrable et celle du continu? Cantor a répondu non (c'est l'hypothèse du continu), mais il ne l'a jamais démontré. Depuis, Godël et Paul Cohen ont montré qu'elle est indécidable (on ne peut  ni la démontrer ni la réfuter).


              2-5) Les antinomies de la théorie des ensembles.

    La théorie de Cantor représente un immense pas en avant dans la compréhensions de l'infini après la solution des problèmes de l'infiniment petit (Weierstrass), de l'infini et de la continuité (Dedekind), solution que Cantor accomplit définitivement. Mais cette théorie, dite "théorie naïve des ensembles" est contradictoire. Elle engendre des des incohérences inacceptables, malgré son aspect intuitif apparemment satisfaisant. Le plus connu est le paradoxe de Russel concernant les ensembles qui ne sont pas éléments d'eux-même. Soie E l'ensemble des choses pensables. Etant une chose pensable, il fait partie de lui-même. Par contre l'ensemble des lettres du mot "théorie" est l'ensemble {t, h, é, o, r, i, e}. Cet ensemble n'est pas une lettre du mot "théorie", il n'est donc pas élément de lui-même. Considérons alors l'ensemble A des ensembles qui ne sont pas éléments d'eux-mêmes. A est-il élément de lui-même? Répondre non, c'est dire que A possède la propriété qui définit des propres éléments (il n'est pas élément de lui-même) et  donc il appartient à A . Répondre oui, c'est dire qu'en temps qu'élément de A, il doit posséder la propriété qui définit ces éléments et donc il n'appartient pas à lui-même. Cela conduit dans les 2 cas à une contradiction. De multiples autres paradoxes sont ainsi apparus, tel celui du menteur qui dit "je mens" ou celui de Burali-Forti concernant l'ensemble de tous les ordinaux.


            2-6)   La logique de Frege et de Russel et Whitehead.

    Sans changement notable depuis Aristote, entamé avec De Morgan, le renouveau date vraiment de 1847 avec "de l'Analyse mathématique et de la logique" puis des "lois de la pensée" de Boole  sous forme d'une algèbre permettent d'élargir et de faciliter les types possibles de déduction. Mais c'est Frege qui est considéré comme le père de la logique moderne. Son "Begriffs-Schrift" est le début de la formalisation de la logique où il introduit les prédicats et les quantificateurs et un système formel indépendant de toute interprétation. Son objectif, dans le cadre du logicisme, est de montrer que l'ensemble des mathématiques est réductible à la logique. Mais en 1902, il découvre les paradoxes de Russel, et poursuivant dans voies du logicisme, il publie les Principia Mathématica avec Whitehead. Ils fournissent l'essentiel des mathématiques de l'époque et le système formel qui contient la théorie des ensembles sous une forme appelée "la théorie des types", échappant aux paradoxes. C'est dans ce formalisme que Godël fera la démonstration de ses théorèmes d'incomplétude. De son côté, Zermelo proposa en 1908 une axiomatique de la théorie des ensembles, complétée et améliorée par Fraenkel et Skolem, appelée "théorie ZF". 


    3) Les systèmes formels modernes.


    L'exigence des mathématiciens de ne as tomber dans la contradiction a engendré des découvertes surprenantes et contre-intuitives dont certaines se manifestent sous la forme de théorèmes limitation dans les systèmes formels. 


              a) Les méthodes finitistes.

     Si on veut utiliser un systèmes d'axiomes pour en tirer des conséquences, il est essentiel de savoir s'il est cohérent (ou consistant, non-contradictoire). S'il est possible de trouver un modèle (un ensemble d'objets tels que les axiomes sont vrais pour eux) alors il semble que qu'on sera assuré que les axiomes seront cohérents. Si une propriété est la conséquences de propriétés vérifiées, alors il n'est pas possible de croire que la propriété conséquence n'est pas vérifiée elle aussi ("le réel doit être logique"). Le modèle est non contradictoire et toute propriété le concernant satisfait le principe du tiers-exclu, est soit vraie, soit fausse. Voir le modèle du triangle page 62 de "les limites de la connaissance)

    Ces raisons semblent indubitables, mais elles reposent sur le fait que le modèle est simple et évident pour qu'on puisse décider par simple observation de sa valeur de vérité (on dit qu'il est utilisable). Il est constitué d'objets bien définis en nombre fini qui permet les vérifications en nombre fini. Cela revient à faire confiance à notre intuition du fini. En progressant vers la généralisation, on trouve des systèmes ayant un nombre fini d'axiomes et un modèle infini, puis un nombre infini d'axiomes et des modèles infinis. Or, les mathématiques concernent en général des collections infinies d'objets et nous ne pouvons pas les inspecter un par un, et on a bien vu que pour des ensembles intuitifs, au sens initial de Cantor, l'existence même d'un de ces objets pouvait conduire à une contradiction. Comment alors aller au-delà de notre intuition finie sans tomber dans le piège de l'infini?

    On appelle "décidable" un propriété dont on peut s'assurer directement (par observation au sens précédent), qu'elle est vraie ou fausse, par exemple la propriété: être pair. Une généralisation pour généraliser, on peut étendre l'examen des propriétés sur des ensembles infinis dénombrables. Pour chacun des éléments de l'ensemble, il est possible de savoir par observation s'il vérifie P ou non, puisque P est décidable. Par contre, on ne peut vérifier que tout élément de l'ensemble vérifie P, il en faudrait un nombre infini. Par contre, on peut accepter le principe "d'induction": si la propriété P est vérifiée par 0 et si, lorsqu'elle est vérifiée par un nombre entier, elle est vérifiée par le nombre entier suivant, alors elle est vérifiée par tout nombre entier. Ce principe ne peut être établi par observation, mais sa validité semble suffisamment raisonnable. Il devient alors possible de s'assurer que qu'une propriété est décidable est vérifiée sur un ensemble infini (dénombrable). Mais en fait, c'est loin d'être suffisant pour s'assurer de la vérité ou de la fausseté de toute propriété de N où de nombreuses propriétés ne s'expriment pas sous cette forme. 


              b) Un système formel rudimentaire: le système "a,b,c,d"

    Pour composer un système formel, on se donne un vocabulaire ou alphabet A qui regroupe les symboles utilisés dans le système. Toute "suite finie de symboles" est une expression. On se donne ensuite des règles qui permettent de construire des "expressions bien formées" (e,b,f) appelées des 'formules" (des suites de symboles). Cette partie du système formel est appelée "morphologie" car elle spécifie la forme que prendront les objets formels du système. On se donne ensuite des règles pour pour construire des preuves (des suites de formules conformes à ces règles). Les axiomes du système sont choisis parmi les formules (ce sont en eux-même des preuves, donc ils sont prouvés dans le système). Il est à noter que les règles de formulation des formules ou des preuves peuvent être exprimées, elles,  dans le langage ordinaire ou un langage qui préexiste à celui du système formel. Ce dernier est appelé un "métalangage".On a alors construit l'aspect syntaxique du système, aspect entièrement formel, qui ne concerne que la forme des objets qu'il est licite construire. 

    Par exemple, Le système "a,b,c,d" est formé à partir de l'alphabet A = {a;b;c;d}. "acba" et "acbdb"sont des expressions. Soit la règle suivante: On appelle "composante" toute expression qui est soit réduite à un unique symbole a ou b, soit de forme fc@ où f est une composante et @ peut être a ou b.  Une formule est alors toute expression e la forme fdg où f et g sont des composantes. 

    Cette règle définit donc des formules comme étant des expressions avec un nombre arbitraire mais fini de a et b liés ou non par des c et d'autre part de l'unique signe d (acab n'est par une formule alors que acbda l'est). 

    On se donne aussi la règle suivante de construction des preuves: une preuve est une suite de formules  vérifiant les propriétés: 1) ou bien elle est réduite à un axiome. 2) ou bien elle commence par un axiome, et la formule n°i s'obtient à partir de la formule n°( i-1)en remplaçant dans cette dernière une occurrence de a par aca, ou bca, ou en remplaçant dans cette dernière une occurrence de b par bcb.  

    On peut ainsi prouver des formules ou voir que d'autres formules n'ont pas de preuve. Jusqu'ici il n' a été attribué de signification aucun des symboles et les règles du jeu concernent exclusivement la forme des suites de symboles ("formules", "axiomes", "preuves"). Cette syntaxe peut être comparée aux règles de déplacement du jeu d'échecs qui n'ont en elles-même aucune signification, il faut la compléter par une sémantique: on appelle "modèle" du système formel une structure d'interprétation dans laquelle les axiomes sont vrais: cette interprétation permet de saisir intuitivement " parle le système".

    Dans le système présenté, le domaine d'interprétation sera l'ensemble {0,1,x,=}. La formule "acbda" sera interprétée comme signifiant " 0x1=0. Une formule sera une égalité entre deux produits d'un nombre arbitraire de 0 et de 1. Les axiomes interprétés deviennent: 0=0, 1=1... {0,1,x,=] est un modèle du système formel.  Les preuves permettent de prouver toutes les égalités vraies (comme 1x0x1x0=0x1), car aucune égalité fausse (comme 0x0x1x=1x1) ne peut être prouvée. Il y a donc équivalence pour une formule entre "être prouvée" et "être vraie dans le modèle". Remarques: On voit ainsi pourquoi "acab" (0x01) n'est pas une formule, alors que "acbda" (0x1=0) en est une. Un système formel qui possède la propriété d'être prouvable est dit "correct" (ou fiable) et "complet". Comme il n'est pas possible de prouver une formule fausse, il est dit "consistant". Les démonstrations de la complétude et de la consistance du système ne font ici appel qu'à des raisonnements de type finitiste (avec le principe d'induction) portant sur la structure des preuves.


              b La logique des propositions (initiation).

    La logique est la discipline qui codifie les règles que nous utilisons pour nous exprimer. Le système le plus simple est celui qui codifie le calcul propositionnel, raisonnements les plus simples qui portent sur des propositions non analysées en constituants (ex: "Si je chante alors il pleuvra, or je chante, donc il pleuvra"...). Un système formel correspondant est le suivant:

    On se donne un ensemble infini de variables propositionnelles P = [p,q...t]. Le vocabulaire V se compose de P et de deux symboles connecteurs {--, -->}, la "négation" et "l'implication". Les règles de formation des formules, suites finies de symboles de V sont les suivantes:

    - Toute suite de variables ayant pour seul terme une variable propositionnelle est une formule.

    - Si F est une formule, le terme --, suivi des termes de la formule, est une formule (notée --, F).

    - Si F et G sont deux formules, la suite obtenue en faisant suivre les termes de F par --> puis par les termes de g est une formule notée (F --> G) .

    - Toute formule est obtenue par itération des procédés ci-dessus

     Les axiomes sont les formules suivantes: 1). A --> (B--> A).  

    2). {A--> (B--> C)} --> {(A --> B) --> (A--> C)}  3). (--, A --> B) --> {(--, A --> --, B) --> A}

    Il y a une infinité d'axiomes puisque A, B, C peuvent être n'importe quelle formule. 

    Les règles de formation des preuves sont les suivantes:

    - Toute suite de formules ayant un axiome pour seul terme est une preuve.

    - Si D est une preuve et A un axiome, le suite obtenue en faisant suivre D par A est une preuve. 

    - Si D est une preuve comprenant deux termes de la forme A et  (A --> B), le suite obtenue en faisant suivre D par B est une preuve. Cette règle s'appelle le "modus ponens".

    Une formule est prouvable et s'appelle un "théorème" s'il existe une preuve dont elle est le dernier terme.

    Ces règles constituent la syntaxe du calcul des propositions (on constate l'analogie avec du système " abcd ").  

    Pour la sémantique, on pourrait rechercher une structure d'interprétation en donnant une signification aux deux symboles (--, et -->), comme  on l'a fait pour le système {a,b,c,d} ou pour l'arithmétique, mais ici, il s'agit de modéliser le raisonnement logique lui-même. Ce n'est pas le sens des propositions qui nous intéresse, mais la vérité des propositions. Les raisonnements doivent partir de prémisses vraies et aboutir à des conclusions vraies, indépendamment de leur sens. On définit une assignation de valeurs de vérité comme l'assignation à chaque variable propositionnelle de la valeur V (vrai) ou F (faux). Le domaine d'interprétation des variables propositionnelles sera donc l'ensemble {V,F} et les connecteurs seront associés à ce qu'on appelle leur table de vérité:

               p          q          --,p          --q           p-->q

               V          V           V             F             V

               V          F           F             V              F

                F         V           V              F             V

                F          F          V              V             V


    Un modèle particulier sera donc donné par une assignation particulière de valeur de vérité à chaque valeur de vérité dan {V,F} qui rende vrais les axiomes. Nous aurions modélisé un domaine particulier, correspondant à une assignation particulière, mais pas encore le raisonnement lui-même. Nous cherchons l'assurance que quelque soit la valeur de vérité des variables propositionnelles, le raisonnement permettant de déduire une formule d'une autre, le raisonnement sera licite et la conclusion aussi. Faisons un pas de plus, on s'intéresse aux propositions qui sont vraies pour toute assignation.de valeurs de vérité: on les appelle des "tautologies". Il est possible de montrer que si les règles de preuve sont telles que toute formule prouvée est une tautologie le système est correct),et que toute tautologie est démontrable (complétude), alors, pour chaque assignation particulière de valeurs de vérité, toute formule prouvée à partir de formules non tautologiques  sera vraie chaque fois que les formules seront vraies, et si une formule est vraie chaque fois que qu'un ensemble d'autres formules est vrai, alors la première sera prouvable à partir des secondes. On a ainsi formalisé ce que nous entendons par règles de raisonnement. 

    Le système que nous cherchons se donne donc pour objet de formaliser les règles qui permettent de prouver les tautologies qui en seront les axiomes. Le calcul propositionnel est donc correct et complet. Ce calcul des propositions est aussi consistant car il est impossible de prouver une proposition et sa négation (on aurait une formule tautologique dont la négation est tautologique, ce qui est impossible). 

    A côté des axiomes tautologiques, on peut maintenant se donner des axiomes complémentaires, qui sont des formules contingentes, vraies pour certaines assignations des valeurs de vérité et fausses pour d'autres ainsi qu'un modèle du système obtenu. On obtient ce qu'on appelle "une théorie" (d'ordre 0). On a ainsi bien réalisé une modélisation générale du raisonnement qui incorpore toute modélisation particulière. La consistance et la complétude du calcul des propositions ont pu être montrées d'une manière qui semble à l'abri de tout soupçon. Mais seules des méthodes finitistes qui ne suscitent aucun doute ont été employées.


              c) Le calcul des prédicats.

    Le calcul des propositions est trop rudimentaire pour suffire à exprimer des raisonnements mathématiques. On introduit le concept de prédicat pour formaliser le fait qu'une propriété est attribuée à un objet. Le fait d'être pair pour un entier revient à dire qu'il satisfait au prédicat "être pair". On note P(n) le fait que l'entier n vérifie le prédicat P. De plus, on introduit les deux quantificateurs "pour tout" (noté "V" et "il existe"  (noté "E"). Ainsi, l'énoncé "pour tout nombre pair n, il existe un nombre n tel que n est la somme de m avec lui-même" s'écrit: Vn, P(n) -->(Em, n=n+m). De même être le double s'écrit: D (m,n) est vérifié pour tout couple tel que m=2n. Le calcul des prédicats se formalise de la même manière (plus complexe) que le calcul des propositions. Il est correct et complet (toute formule dérivable à partie d'un ensemble de formules en est la conséquence logique, et si une formule est la conséquence logique d'un ensemble de formules, elle est dérivable à partir de cet ensemble et ce dernier est consistant. Le calcul des prédicats semble suffisant pour formaliser l'ensemble des mathématiques et les systèmes formels qui sont envisagés incorporent; outre les axiomes propres qui décrivent le domaine particulier envisagé (las nombres entiers, les ensembles...), le calcul des prédicats comme outil de raisonnement logique. Ces systèmes sont appelés "théories du premier ordre", le calcul des prédicats étant "le calcul du premier ordre". C'était la position de Hilbert. Depuis, Quine (1970) s'est opposé à cette logique, hintikka 1998) en propose une nouvelle avec Shapiro (1991) (logique du second ordre).


             d) Les propriétés des systèmes formels.

    Résumé: un système formel pour la logique des propositions ou le calcul des prédicats est dit "correct" ou "fiable" si toute formule prouvable est tautologique. Il est "complet" si si toute formule tautologique est prouvable. Une théorie est obtenue en en ajoutant aux axiomes de base un ensemble d'axiomes supplémentaires (formules contingentes qui peuvent être vraies ou fausses selon l'assignation). Une théorie est complète si toute formule est soit prouvable, soit réfutable. Par ailleurs, on distingue deux sens pour le mot "complétude". La complétude sémantique, signifie que toute formule, conséquence logique d'un ensemble de formules, est dérivable de cet ensemble. la complétude syntaxique signifie que toute formule est prouvable ou réfutable. Dans un système correct sémantiquement consistant, la complétude syntaxique entraîne la complétude sémantique. mais la réciproque est fausse: le calcul des prédicats est sémantiquement complet, mais pas syntaxiquement (la formule Ex P(x) --> Vx P(x) n'est ni démontrable ni réfutable). Quand on parle de complétude sans précision, il s'agit de la complétudes sémantique (l'arithmétique du premier ordre est dans ce cas, comme l'a montré Gödel).


              e) L'axiomatique de Peano (axiomatisation formalisée de l'arithmétique _1899).

    Le langage contient 4 symboles non logiques: le nom "0", la fonction à une variable "s" (successeur), les 2 fonctions à deux variables "+" et "-". L'arithmétique du premier ordre est la théorie obtenue en ajoutant au calcul des prédicats (avec identité; cad on s'est donné les axiomes régissant l'utilisation du prédicat binaire "=") les axiomes suivants:

    - Vx --, {0 = S(x)} (0 n'est le successeur d'aucun nombre).

    - Vx Vy {S(x) = S(y) --> (x= y)}. (si 2 nombres ont le même successeur, ils sont égaux).

    - V x (x=0 = x). (0 ajouté à un nombre ne change pas le nombre).

    - Vx Vy {x + S(y) = S(x+y)}. (x + le successeur de y est identique au successeur de x+y).

    - Vx (x . 0 =0). (0 multiplié par un nombre = 0).

    - Vx Vy (x . S(y) = x . y + x)). (x multiplié par le successeur de y = x multiplié par y plus x.

    - (phi (0) ^ {Vx phi(x) --> phi(S(x))} --> x(phi(x) où phi(x) est une formule. (le principe d'induction).

    L'ensemble N des entiers naturels muni de l'addition et de la multiplication est un modèle de ce système formel. Il en résulte que le système est consistant. Mais l'arithmétique possède un nombre infini d'éléments et il apparaît que des difficultés imprévues surgissent (voir le théorème de Gödel.


              f) le programme finitiste de Hilbert.

    L'idée de Hilbert est d'enfermer la totalité des mathématiques dans un système formel finitiste. On considère (bien qu'il n'ait pas été totalement explicite) qu'il se limitait, outre les constructions finies, aux propriétés décidables universellement quantifiées (les formules Vx P(x)) où P est un prédicat décidable) et qu'il est possible de démontrer à l'aide du principe d'induction. Un système peut comporter un nombre infini d'axiomes, pourvu qu'il soit possible de déterminer par simple observation si une formule est un axiome ou non. Le système doit être complet et consistant. Il doit être possible de prouver la consistance par des moyens finitistes. S'il est possible de projeter la preuve de sa consistance à l'intérieur du système, elle rejaillira de manière réflexive pour acquérir un statut de sûreté indubitable. Toute déduction mathématique se ramènerait à à une preuve formelle où on pourrait décider si elle est conforme ou pas sans ambiguïté. Mais il ne serait plus possible de débattre sur la légitimité des démonstrations pour une raison profonde. Tout énoncé vrai posséderait une démonstration et l'ignorabimus serait éliminé selon le voeu de Hilbert. Il ne rejette pas les résultats qui ne sont pas conformes à la méthode finitiste, mais il veut prouver que toute démonstration qui utilise ces méthodes ("abstraites" selon lui), peut être ramenée à un méthode finitiste. Ce programme est l'analogue du désir fondationnaliste des positivistes logiques et assez conforme à l'image que l'homme de la rue se fait des mathématiques.


    Ces espoirs ont été ruinés par les théorèmes de Gödel les "indécidables" que nous verrons dans le prochain message.



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  •  

    Vidéos pour illustrer ma lecture de la "grande hypothèse"  d'Albert Slosman.


    En guise de récapitulation de l'oeuvre, cette certitude d'Albert Slosman résonne  en moi comme une révélation:

    "Voilà ce que j'ai vu et compris dans mon lit de douleur: c'est la connivence de fait, spirituellement parlant, entre toutes les théologies hébraîques, chrétiennes et même grecques, mais partant d'un seul monothéisme: celui immergé avec l'Ahâ-Men-Ptah, retransmis par ses survivants jusqu'en Ath-Kâ-Ptah (Aegyptos ou Egypte)".

     

     

    Sommaire mes articles sur ma lecture de "la grande hypothèse" d'Albert Slosman.

              1)   Le hasard existe t-il?

              2)   Le destin s'écrit-il aussi?

              3)   Le grand cataclysme.

              4)   L'âme Atlante n'est pas perdue.

              5)   Les rescapés de l'Ahâ Men Ptah.

              6)   La résurrection de Ptah à Dendérah.

              7)   A la découverte du grand labyrinthe, le cercle d'or.

              8)   A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau

              9)   L'ère du Bélier: Moïse le rebelle et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

             10) L'ère des Poissons: Jésus le Christ.

             11) Ce que j'ai vu et compris - L'éternité n'appartient qu'à Dieu -


     

    Quelques phrases du livre, en exergue:

     

    " Le zodiaque de Dendérah nous montre la constellation des Poissons au zénith de son tracé. Il domine le ciel avec une évidence criante. De surcroît, entre les deux vertébrés aquatiques, inscrit dans un cadre rectangulaire, se trouve le hiéroglyphe des fortes inondations, voire du déluge, composé de trois lignes brisées en dent de scie, enfermées dans un cadre symbolique, semblable  à celui inscrit dans un cartouche.

    Ainsi, il y a six millénaires au moins, Les Maîtres de la Mesure et du Nombre portaient déjà à la connaissance de leurs élèves, les futurs grands-prêtres l'état dans lequel parviendrait le globe terrestre à la fin du cycle des Poissons pour entrer dans celui du Verse-eau."


     

    "Quelle est donc la lueur qui sauvera le monde, et qui seule est susceptible en cette fin d'ère des Poissons de faire retrouver à l'humanité sa conscience; la FOI. Et ce n'est pas le christianisme générique, mais l'entendement d'un Dieu Créateur, ayant engendré des Fils, des Messies, des Prophètes et l'Humanité que nous formons tous aujourd'hui, quelque soit la couleur de la peau. C'est ce qu'ont assuré tous les philosophes et patriarches depuis des millénaires. C'est ce qu'a dû se dire Galilée qui est mort quatre ans après être devenu aveugle! Car on oublie que du jour où il a maladroitement renié ce qui était la simple vérité, à savoir que  c'était la Terre qui tournait autour du Soleil et non le contraire, il a perdu la foi et l'étincelle de clarté qui s'accrochait à sa parcelle Divine! Il fallut attendre mars 1980 pour voir le Vatican rouvrir le dossier en réhabilitation de Galilée." 


    "Le Cercle d'Or restera-t-il dans le noir complet avant que la nouvelle ère ne l'efface de la surface du globe? Se trouvera-t-il enfin une équipe aux yeux très grands ouvert pour bien comprendre le cycle éternel de l'éternité?"

     






    Dendera Temple Part Four - Dendera, Egypt






    Dendera Temple Part Three - Dendera, Egypt







    Dendera Temple Part One - Dendera, Egypt







    Dendera 1







    STARGATE & OTHER ANOMALYS AT DENDERA TEMPLE EGYPT PART2





    Secrets of Denderah caught on video #17






    Preuve Atlante Yonaguni FR Site pyramidale submergé


    Preuve Atlante Yonaguni FR Site pyramidale submergé

    envoyé par Yahn25. - L'actualité du moment en vidéo.




    Preuve Atlante Yonaguni FR Site pyramidale submergé

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    The Pyramid Code - Ancient Egypt Documentary

     

     

    Pyramids of Giza - Sound and Light Show - Grande Finale!P

     

     

     

     

     

     

     

    l'énigme des pyramides résolu par Hérodote.

     

     

     

     

     

     

    Le mystère incroyable des pyramides d'Egypte

     

     

     

     

     

    Class 8: Parshat Bo: Pyramidal Geometry

     

    C

     

     

     

    Cairo, Egypt - Pyramids up close

     

     

     


    Pyramids of Giza Sound and Light Show, Egypt

     




     


     

     

     

     

    pyramids, pre egypt, ancient civilization, transformer

     

     

     

     

     

     

    DENDERAH, The Dawn of Astronomy, English Part 1

     

     

     

     

     

    Denderah, The Dawn of Astronomy, English, Part 2B

     

     

     

     

     

     

     

     

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  •  Voir: solutions locales pour un désordre global . dualité universelle.

    www.coachspirituel.eu

     

    Mon commentaire: Ne faut-il pas changer de mode de pensée qui veut qu'il n'y ait d'autres mondes possible que le monde économique auquel a abouti 2000 ans d'histoire? (c'est à dire l'ordre marchand qu'évoque J. Attali dans "une brève histoire de l'avenir).

     

    "Les films d'alertes et catastrophistes ont été tournés, ils ont eu leur utilité, mais maintenant il faut montrer qu'il existe des solutions, faire entendre les réflexions des paysans, des philosophes et économistes qui, tout en expliquant pourquoi notre modèle de société s'est embourbé dans la crise écologique, financière et politique que nous connaissons, inventent et expérimentent des alternatives." Coline Serreau.


    2 commentaires
  •  

    En témoignage de d'admiration pour mes blogs amis et autres qui m'ont ravi par leur beauté et leurs belles photos sur le fantastique et la féerie, je m'essaye aujourd'hui en présentant un message que j'ai intitulé fantastique et Éros. Je ne suis certes pas au niveau de ce que j'ai vu, que j'en sois pardonné!

    Je voudrais ainsi inaugurer une série d'articles sur la peinture.

     

    Fantastique et éros

     


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    La Bible est présente  parmi les grands mythes de l'humanité, mais le mythe de l'Atlantide représente beaucoup pour moi.

    Je l'ai découvert en lisant les livres d'Albert Slosman, la grande hypothèse, le trilogie des origines (le grand cataclysme - les survivants de l'Atlantide - ...et Dieu rescussita à Dendhéra), la vie extraordinaire de Pythagore, Moîse l'Egyptien. Dix livres étaient prévus après Moîse, mais cette série a été interrompue par la mort de Slosman en 1981. Le dernier livre que Slosman avait prévu devait s'intituler l'Eternité n'appartient qu'à Dieu.

     Dans les autres publications, on trouve l'astronomie selon les Egyptiens, le livre de l'au-delà de la vie et le zodiaque de Dendhera.



     

     Ma lecture de "La grande hypothèse" va porter surtout sur le grand cataclysme qui est sans doute une autre façon de voir le Déluge de la Bible. Je crois que tous les grands mythes de l'humanité parlent de ce qui a dû être une catastrophe naturelle que la terre aurait subi il y a 14000 ans selon Slosman. Les 3 grandes pyramides d'Egypte et le Sphinx seraient selon lui un témoignage des survivants de ce évênement à l'adresse des générations futures et un avertissement qui a un écho particulier aujourd'hui où on parle de plus en plus de fin du monde . L'émission de la chaîne 4 (apocalypse en 2012) est significative à cet égard.

     

    De "la grande hypothèse", le Figaro écrivait alors: la "construction qui s'acomplit devant nous est peut être un des évênements de notre temps". Et Slosman le définissait ainsi: "c'était en définitive une histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'éternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".

     

     

    "C'est une Histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham, mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures. A chaque être céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".    Albert Slosman

     

     

     

    Sommaire de mes messages:

              1)   Le hasard existe t-il?

              2)   Le destin s'écrit-il aussi?

              3)   Le grand cataclysme.

              4)   L'âme Atlante n'est pas perdue.

              5)   Les rescapés de l'Ahâ Men Ptah.

              6)   La résurrection de Ptah à Dendérah.

              7)   A la découverte du grand labyrinthe, le Cercle d'or.

              8)   A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau

              9)   L'ère du Bélier: Moïse le rebelle et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

              10) L'ère des Poissons: Jésus le Christ.

              11) L'éternité n'appartient qu'à Dieu - Pour notre temps.

     

     

    La grande hypothèse 2) Le destin s'écrit-il aussi?

     

     

     

    Le chapitre 1) présentait "la grande hypothèse" D'Albert Slosman par un mystère: Le hasard existe-t-il? Pour continuer, et avant de pénétrer dans la légende "des survivants de l'Atlantide" qui introduisent à l'initiation à "la grande hypothèse, un point crucial doit être pécisé: le destin s'écrit-il aussi?

     


     

     

    Pour préciser le rôle du hasard et et entrer au coeur du mystère, le plus simple est de remonter le fil du temps jusqu'en 1942 où la deuxième année de l'occupation Allemande fut encore plus sinistre que les précédentes. Il venait d'avoir 17 ans, et ses parents, d'origine russe et israélo-allemande avaient disparu et il venait d'échapper  à des arrestations opérées par la Gestapo. Son frère, de genève, lui conseilla de contacter la Croix Rouge suisse en France occupée, dont la présidente était Mme Odette Micheli. Mais la veille du jour de la rencontre, il fit sa connaissance par "hasard", au cours d'une alerte, dans un centre d'accueil pour enfants. Il y eut un "courant" qui le galvanisa et il ressenti comme un choc pour cette nouvelle coîncidence!

    Il vécut mille aventures au cours de cette période, avec la Croix Rouge Suisse. Celle-ci recherchait alors des locaux pour recevoir plus d'un millier d'enfants. Un seul lieu semblait possible, prés du boulevard Henri IV. Mais d'autres organismes de secours s'occupaient ausi de cette recherche et il sembait possible d'obtenir que le centre d'acueil soit sur le site de l'Ecole Polytechnique, près du Panthéon. De plus, dans ce dernier site, tous les trophées des guerres passées se trouvaient encore dans ces locaux, à la merci du pillage nazi. Et le Général Von Stülpenagel, chef d'état-major des armées Allemandes en France, avait jeté son dévolu sur ces locaux. Il devait arriver le lundi suivant. Il apparut que le Maréchal Pétain accepterait de signer une réquisition valable  à condition de se présenter chez lui le lendemain avant 11 heures précises, heure à laquelle il pouvait intercaler cette visite à l'hôtel du Parc entre deux rendez-vous. Ce fut alors par hasard que  Slosman accompagna Mme Micheli à Vichy. Cette page d'histoire véridique devait faire l'objet d'une autobiographie, mais diverses raisons accidentelles ont fait que la publication n'a pas eu lieu, sauf les premiers feullets décrits dans le chapître de "la grande hypothése", "avec le Général Von Stülpnagel", qui replonge dans le vécu de cette période en 1942. Après avoir eu le feu-vert de Vichy, Slosman se retrouva face au Général. Cela aurait pu être terrible, mais finalement au cours de la rencontre, le Général "recula" en disant: "...ne vous retrouvez jamais en défaut avec les ordres du colonnel Oberg, ni avec les miens monsieur...". 

    Et ainsi, avec les enfants, ils restaient maîtres de lieux. L'Ecole Polytechnique était sauvée du martèlement des bottes Allemandes et  conservait ses trophées intacts dans ses caves. De plus, et c'était l'essentiel, elle permettait de recevoir et d'expédier encore plus d'enfants en Suisse. Slosman a certainement fait preuve ici de courage. Sil n'a jamais plus revu le Général, il n'en n'a pas été de même avec le Colonnel Oberg, qui fut l'instigateur de sa "punition à la Gestapo de Dole deux années plus tard!  Il transportait des produits pharmaceutiquespour les troupes résistantes, et fut intercepté par une patrouille de SS et amené au fort des Rousses, dans le Jura avant d'être évacué à Dole. C'était là qu'une nuit, les Rousses-en-bas furent incendiées et les SS emprisonnèrent des otages au fort suite à un attentat ayant coûté la vie à deux de leurs motards. Les membres du conseil municipal furent pendus au tremplin de saut. Il fut interrogé pendant six jours par le Colonnel Oberg, mais fut libéré grâce à Mme Micheli qui intervint (par une sorte de chantage) auprès du Général Von Stüpnagel. Il dût alors passer quatre mois dans une clinique de Lausanne.

    Après la libération, ne voulant plus utiliser de faux papiers, il rentra clandestinement en France pour reprendre son ancienne identité. Mais il fut de nouveau arrêté et accusé de désertion, suite à une "fiche" que les services français du Deuxième Bureau trouvèrent dans le centre de la Croix Rouge, émanant de l'ex directeur du centre devenu chef de maquis. Il subit alors un nouveau calvaire à la prison de Dijon, en l'attente de passer en cour martiale.

    Il s'expatria alors au Cameroun, où il reçut, un an plus tard, un livrte militaire le gratifiant de 18 mois de lutte active comme "engagé volontaire" dans l'armée française. Il se lia alors d'amité avec un vieux pasteur Camerounais à la retraite qui lui fit connaître la secte des sorciers du Fako. Ces derniers lui apprirent les prémices de ce qui lui servit par la suite en Egypte. Il passa sept années au Cameroun où il épousa la petite Madeleine de l'Ecole Polytechnique. Depuis, celle-ci a perdu la vie dans des conditions dramatiques.

    Plusieurs années après, il travaillait pour les Américains, dans un camp secret, sur une base de montage de radars, où il s'occupait des questions de sécurité civile. Alors, sur l'aéroport de la base, un appareil explosa en touchant le sol et brûla grièvement beaucoup de ceux qui attendaient au sol. Il fut grièvement brûlé et avala en abondance les produits d'extinction toxiques qui innondaient le sol. Il conserva les plus graves séquelles à l'intérieur de son corps et subit deux interventions chirurgicales aux yeux avant d'écrire son livre. D'hôpital en hôpital, il aboutit à Paris, à Bichat, où il fut installé seul, comme une momie, entre trente malades pulmonaires. C'était en 1956. Il fut alors déclaré mort cliniquement. Mais (encore le hasard?) l'interne du matin souleva son drap et se rendit compte que son bras n'avait pas la raideur cadavérique et que son pouls était presque normal (effet de la cortisone sur les drogues?).

    Après un premier séjour de onze mois, il fut envoyé en cure à Divonne-les-Bains, puis repartit pour Bichat où il récupéra la même chambre pour quinze mois. Tout son organisme était à refaire et cela prit du temps. A sa sortie, la situation avait changé, De Gaulle était chef du gouvernement. Il demanda à être "recyclé" dans un domaine qu'il avait connu sur la base Américaine (où il avait fait connaissance avec "le computer"), le radar. Mais il lui fallait un doctorat pour parfaire les études et obtenir un poste de professeur à Genève. Il faut alors revenir au "hasard" et à Mme Micheli en 1942. Dans la bibliothèque, il "dévorait"  tout ce qui concernait Phytagore avant de se plonger dans l'Egypte. Là il avait lu la fameuse citation gravée sur le fronton de l'école philosophique de Crotone par Pythagore lui-même: "Dieu a tiré la terre du Néant comme il a tiré le Un du Zéro pour créer la multitude". De là on passe au système binaire et à l'informatique et cete figuration fut le point de départ de sa thèse. Slosman se rendit alors en Egypte pour connaître les lieux où Pythagore avait été initié et en quoi ce pays avait autant pu l'inspirer.

    Il commenca une nouvelle route dans l'informatique qui le réinséra dans une condition normale apparemment, car aucune des séquelles de son accident ne se voyait extérieurement. Mais il était toujours dans l'attente d'un bouleversement dû à un nouveau "hasard". Cela se produisit sous la forme d'un accident de voiture en doublant un camion. Il eut la colonne vertébrale brisée net entre la quatrième et le cinquième cervicale. Dès son arrivée à l'hôpital, l'hémiplégie fut évidente. Cependant son coeur battait. On lui fit quatre trous dans le crâne sans l'endormir puisqu'il ne sentait rien. Ce ne fut qu'au bout de quatre mois qu'il ouvrit les yeux, remua le bras droit, et déclara à l'infirmière qui faillit s'évanouir, "j'ai faim". Mais que faire quand on est alité avec un énorme plâtre qui descend jusqu'à la taille, avec le seul bras droit de libre? Rien d'autre que manger ...et écrire.

    C'est là qu'il écrivit les chroniques de sa vie qui furent confiées à un journaliste de "la Suisse" et qu'il a récupérées après, mais qu'on ne retrouve pas éditées. Puis l'idée lui vint d'écrire une fresque sur l'histoire des religions Egyptiennes et de leurs dieux. Il pensait que la hiéroglyphique n'était pas traduite aussi clairement que le laissaient entendre les Egyptologues. Il avait eu confirmation de ce flou en compulsant au Caire, au collège jésuite de la Sainte Famille, les divers "dictionnaires" franco-hyiéroglyphiques des pionniers et décrypteurs des textes sacrés. Or, aucun de ceux-ci ne donnait la même signification pour un même idéogramme, et souvent, ils étaient en opposition totale.Il compulsa lui-même les écrits traitant du sujet qui le passionnait et dont il avait eu une splendide ouverture à Dendérah, à 800 km du Caire: celui de l'astronomie et des combinaisons mathématiques en découlant. Mais ce travail l'amenait loin du but pousuivi, puisqu'à l'origine, il n'y avait sur les bords du Nil qu'une religion monothéiste et un culte idolâtre émanant d'un frère cadet d'Osiris. Sur son lit d'hôpital, il se fit parvenir des ouvrages qui lui confirmèrent que les ancêtres des premiers pharaons venaient d'ailleurs, vraisemblablement de l'Atlantique, c'est à dire de l'Occident. Cette idée lui était venue inconsciemment au Cameroun, avec ce qu'il avait appris des Fakos: le Dieu de l'Origine y habitait pour surveiller ses créatures vivant à l'endroit ou seul restait aujourd'hui l'océan, et non dans les pays de l'Est où le soleil se lève.

    C'est ainsi qu'il lui devint nécessaire d'aller voir au Maroc, où dans certains endroits, les noms de lieux ressemblaient étrangement à ceux en usage dans la hiéroglyphique "du livre des morts": La Douat,Ta Mana et tant d'autres".  Et, (coïncidence ou hasard?), après des réexamens à Bichat, il fu amené à passer sa convalescence ...au Maroc. Il participa à des séminaires d'informatique et des géologues marocains l'entrâinérent au sud d'Edfou, dans le Sahara, pour y voir le lieu géodésique de l'ancien pôle nord, ce qui "prouvait" (?) qu'à un certain moment il y avait eu un basculement de l'axe de la terre. (lI veut que sa thèse l'amène à cette conclusion, mais même si cette conclusion s'avère érronée, ce n'est pas pour cà qu'elle est fausse et stupide!). Pour lui, les tells représentaient, d'après leur texture géologique, des glaciers littéralement éclatés suos l'effet de la chaleur subite qui les avait atteints. Il découvrit, à Taouz, un site funéraire très étrange. des Berbères lui expliquèrent que dans ce lieu saint était mort "un géant, fils du Dieu Unique, avec tous les soldats qui l'avaient défendu. Il y avait aussi un géant frère de sang, mais traitre au Père et qui l'avaient assassiné de frère à coups de lance".  Ta mana signifie "lieu du couchant" et "lieu des bienheureux", et Taouz veut dire le "lieu d'Ouzir" (donc Osiris?). Il était tombé providentiellement sur un lieu historique, alors loin des circuits touristiques, où le Polisario faisait souvent des incursions. Il vit aussi Tamanar, à 60 km d'Agadir, dont il sera question par la suite.

    C'est alors que l'idée germa qu'il n'y avait au fond qu'un seul Dieu en Egypte, et qu'il devait écrire "une histoire du monothéisme" avec pour seul point fixe la survivance des créatures de Dieu. Ses amis Berbères lui narrèrent leur origine "divine", ils venaient d'un "ailleurs idyllique" qui se perdait dans la nuit des temps et ils croyaient  en ce Dieu juste et bon qui les punis après désobeïssance.

    II revint en Egypte et y obtint les papyrus marhématiques, dits "de Rhind" qui, grâce sa formation informatique lui firent apparaître de véritables gouffres d'incompréhension que contenaient les dictionnaires en usage. Ainsi, il était en train d'écrire un histoire du monothéisme en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moïse, d'Abraham, mais aussi celui d'Osiris. Et ce Dieu-un avait dèjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie!

     

    En anticipant la fin de l'oeuvre, on peut écrire: fera-t-il toujours noir dans l'obscurantisme humain? Le noir deviendra-t-il apocalyptique à l'entrée du soleil en Verseau en 2016?...

     

    Cette oeuvre d'Albert Slosman aurait dû être, sous la dénomination générique "L'éternité n'appartient qu'à Dieu".

     

    A) LA TRILOGIE DES ORIGINES.

    1) Le Grand Cataclysme (paru en 1976).

    2) Les survivants de l'Atlantide (paru en 1978).

    3) Et Dieu ressuscita à Dendérah (paru en  1980).

     

    B) LA TRILOGIE DU PASSE.

    1) Moîse l'Egyptien (paru en 1981).

    2) Akhenaton, le Divin mortel (non paru).

    3) Et Dieu oublia l'Egypte (non paru).

     

    C) LA TRILOGIE DU FUTUR.

    1) Jésus le Christ (non paru).

    2) L'Apocalypse de la 8ème vision (non paru).

    3) L'éternité n'appartient qu'à Dieu (non paru).

     

    D) LA TETRALOGIE DU SAVOIR.

    1) l'Astronomie selon les Egyptiens (non paru).

    2) Les Mathématiques selon les Egyptiens (non paru).

    3) La Médecine selon les Egyptiens (non paru).

    4) L'Evangile selon les Egyptiens (non paru).

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  • Où l'on voit que l'objectivité scientifique peut empêcher et faire reculer des découvertes majeures, si on ne croît pas que nos ancêtres avaient des civilisations aussi évoluées (sinon plus) que la nôtre.
    Les colosses de Memnon



    La Bible est présente  parmi les grands mythes de l'humanité, mais le mythe de l'Atlantide représente beaucoup pour moi.
    Je l'ai découvert en lisant les livres d'Albert Slosman, la grande hypothèse, le trilogie des origines (le grand cataclysme - les survivants de l'Atlantide - ...et Dieu ressuscita à Dendhéra), la vie extraordinaire de Pythagore, Moîse l'Egyptien. Dix livres étaient prévus après Moîse, mais cette série a été interrompue par la mort de Slosman en 1981. Le dernier livre que Slosman avait prévu devait s'intituler l'Eternité n'appartient qu'à Dieu.
     Dans les autres publications, on trouve l'astronomie selon les Egyptiens, le livre de l'au-delà de la vie et le zodiaque de Dendhera.

    Ma lecture de "La grande hypothèse" va porter surtout sur le grand cataclysme qui est sans doute une autre façon de voir le Déluge de la Bible. Je crois que tous les grands mythes de l'humanité parlent de ce qui a dû être une catastrophe naturelle que la terre aurait subi il y a 14000 ans selon Slosman. Les 3 grandes pyramides d'Egypte et le Sphinx seraient selon lui un témoignage des survivants de ce évènement à l'adresse des générations futures et un avertissement qui a un écho particulier aujourd'hui où on parle de plus en plus de fin du monde . L'émission de la chaîne 4 (apocalypse en 2012) est significative à cet égard.

    De "la grande hypothèse", le Figaro écrivait alors: la "construction qui s'accomplît devant nous est peut être un des évènements de notre temps". Et Slosman le définissait ainsi: "c'était en définitive une histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'éternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moise, d'Abraham mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".

    "C'est une Histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moise, d'Abraham, mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures. A chaque être céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".    Albert Slosman
    Sommaire de mes messages:
              1)   Le hasard existe t-il?
              2)   Le destin s'écrit-il aussi?
              3)   Le grand cataclysme.
              4)   L'âme Atlante n'est pas perdue.
              5)   Les rescapés de l'Ahâ Men Ptah.
              6)   La résurrection de Ptah à Dendérah.
              7)   A la découverte du grand labyrinthe, le cercle d'or.
              8)   A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau
              9)   L'ère du Bélier: Moïse le rebelle et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).
              10) L'ère des Poissons: Jésus le Christ.
              11) L'éternité n'appartient qu'à Dieu - Pour notre temps.


    7) A la découverte du grand Labyrinthe, le Cercle d'or.


    A) Le grand labyrinthe.
    "Le labyrinthe est composé de douze cours environnées de murs, et une enceinte de murailles les renferme. Leurs appartements en sont doubles; il y en a quinze cents sous terre et quinze cents au-dessus, j'ai visité les pièces d'en haut et j'en parle comme témoin avec certitude".                                Hérodote (histoire de l'Egypte).
    "Hérodote, au livre II, y contoit 12 salles et 3 000 chambres, moitié sous terre, moitié au-dessus. Et s'il est une bévue pardonnable aux anciens autheurs, comme Pline et Méla, qui n'ont jamais mis le pié en Egypte, que penser d'Hérodote et Strabon, qui ont supposé qu'y ayant 4 labyrinthes, un seul fut dans ce royaume? Or ici, les plus grand est indépendant des deux autres. Et s'il est naturel d'opposer l'authorité d'un historien au torrent des autres, mon raisonnement est sans réplique car j'ai vu moy-même les trois labyrinthes, dont j'ay visité le plus grand: c'était le 20 juillet.                                                              Père Cl. Sicard, s.j. (Manuscrit inédit sur l'Histoire de l'(Egypte, 1718).
    Dendérah-le zodiaque
     Il est bien difficile de s'imaginer le gigantesque de la construction du Cercle d'or tant qu'il ne sera pas mis au jour (voir plus loin, le Cercle d'Or,  "Et Dieu ressuscita à Dendérah"). Les fouilles datant de l'époque de Slosman avaient montré quelques dalles datées du temps de Chéops. Mais rien de nouveau ne s'est passé depuis. L'existence des six constructions précédentes au temple actuel, dont parle Slosman n'a pas été confirmée malgré les documents qui parlent du Cercle d'Or. Mais  l'existence de Troie avait longtemps mise en cause avant la découverte des ruines par Heinrich Schliemann en 1871.  On trouve des écrits, en particulier le manuscrit original écrit par le Père Jésuite Claude Sicard en 1718 que Slosman a compulsé à Chantilly. Pour en arriver à la compréhension de la réalité du Cercle d'Or, il faut entreprendre le même cheminement que Slosman, afin de suivre pas à pas, comme si on y participait et parvenir d'abord à la découverte de ce qu'est devenu le Grand Labyrinthe


    Voici tout d'abord le fameux texte d'Hérodote le concernant. 
    "Ils décidèrent de laisser un monument commun en souvenir de leur règne et construisirent un labyrinthe, un peu au-delà du lac Moeris près de la ville des Crocodiles".  J'ai vu ce labyrinthe: il défie vraiment toute description. Même en additionnant tous les ouvrages et toutes les murailles que les Grecs on pu construire, on n'arriverait pas au quart des dépenses et des travaux qu'a nécessités ce labyrinthe. Le temple d'Ephèse, le temple de Samos méritent déjà des éloges. Les pyramides soutiennent la comparaison avec les plus beaux monuments grecs. Mail le labyrinthe dépasse tout cela. Il comprend douze couvertes et contiguës, dont les portes se font vis-à-vis, six par six, le tout entouré d'un mur unique. L'intérieur contient trois mille chambres, la moitié au premier étage. J'en parle du reste, en connaissance de cause. Je n'ai pu voir les chambres souterraines, dont la visite est interdite à cause de la sépulture des rois et de celles des crocodiles sacrés qui s'y trouvent, aussi n'en parlé-je que par ouïe-dire. Mais les pièces supérieures que j'ai vues de mes propres yeux, découragent vraiment l'éloge. Toutes ces portes, toutes ces sorties, le nombre incalculable de couloirs, toutes ces allées et venues me plongèrent dans l'émerveillement. je passai d'un cour dans une salle, d'une salle à un portique, pour tomber dans une nouvelle salle, puis dans une cour... Le toit de tout l'édifice est en pierre. Les murs sont recouverts de bas-reliefs, et chaque cour est bordée de colonnades en pierre blanche, d'un travail impeccable. Une pyramide de quarante orgyes se dresse à l'entrée du labyrinthe. On y accède par une voie souterraine. "
     On trouve plusieurs non-sens dans ce récit qui démontrent qu'Hérodote n'a pas visité le Labyrinthe: la ville des crocodiles est Kom Oumbos et non Dendérah et le Pharaon Moeris ne figure dans aucune chronologie, et personne n'a situé l'emplacement du lac. En étudiant les premiers rois de la première dynastie, on  trouve les noms de Mena-Ahâ, devenu Mêna ou Ménès en grec dans la table de Manéthon. (chercher: egypte manethon), puis Menkès, Mendès,  Ismendès et Osymendias, chacun d'eux étant l'auteur d'une formidable construction près de Thèbes, (aujourd'hui Louxor), au sud de dendérah. Des précisions sont apportées par Pomponius Méla, Diodore de Sicile, Strabon: "Mendès ou Imandès, fit bâtir le grand labyrinthe pour y être enterré. Ce roi s'appelait aussi Memnon. Il fit construire à ce titre les palais Memonnia de Thèbes et d'Abydos avant que soit achevé le grand labyrinthe où il fut enterré". Ainsi commence à se dessiner le schéma réel. Les deux palais de Memnon ayant été construits au nord et au sud de Dendérah, si on admet qu'il s'agit du même Per-Ahâ (pharaon), on peut faire le rapprochement, le défaut d'écriture provenant de la phonétique grecque. Ména (ou Ménès), fut l'unificateur des Deux-Terres en tant que descendant d'Ousir (Osiris). Ménès devint Mendès, descendant d'Ousir, soit Ousir-Mendès donc Osymandyas. 
    Les prêtres de Ptah et les architectes de Ména-Ahâ ont été à l'origine du rétablissement des Combinaisons-Mathématiques-Divines, ainsi que de la conception de l'immense lac artificiel attenant au Cercle d'Or et ayant en son centre une pyramide contenant les reliques et les vêtements d'Ousir. Ainsi, l'Aîné pouvait retrouver ses ancêtres engloutis tout en surveillant et en amenant par sa présence les rayons bénéfiques des Douze. A titre d'anecdote, le guide de Slosman lui avait dit que le site de Dendérah s'appelle en arabe: "Ahnas el berba" ca qui signifie "Mère des Ruines", façon imagée de décrire les choses semblable en cela aux "Combinaisons-Mathématique Divines"


    Voici résumé, un autre passage de Diodore de Sicile à propos de ce labyrinthe perdu:
    Le minotaure
    "A la mort d'Actisanès, les Egyptiens rentrèrent en possession de la souveraineté et élurent pour roi un indigène, Mendès, que quelques-uns appellent Marrhus. Ce roi ne fit aucun exploit guerrier, mais il se construisit un tombeau, appelé labyrinthe, moins étonnant par sa grandeur que par l'art inimitable de sa construction, car celui qui est entré ne peut en trouver la sortie, à moins qu'il ne soit conduit par un guide expérimenté. Quelques-uns prétendent que Dédale, ayant admiré ce monument lors de son voyage en Egypte, construisit sur le même modèle le labyrinthe de Minos, roi de Crète, dans lequel séjourna dit-on le Minotaure. Mais la labyrinthe de Crète a entièrement disparu, soit par l'injure du temps, soit qu'un roi l'ait fait démolir, tandis que le labyrinthe d'Egypte s'est conservé intact jusqu'à nos jours. Après la mort de Mendès, il y eut un interrègne de cinq générations. Puis il eut Kétès, puis son fils Rhemphis. Puis sept générations de rois fainéants et enfin le huitième qui fut Chembès de Memphis, qui régna 50 ans et éleva la plus grande des trois pyramides, mise au nombre des sept merveilles du monde".
     Ce Mendès est bien  le Mêna ou Men-Ahâ, unificateur d'Ath-Kâ-Ptah, puisque quelques soient les noms donnés par Diodore de Sicile aux pharaons, le constructeur de la plus grande des trois pyramides intervient chronologiquement à son emplacement historique exact, après Ménès. Ce roi n'a donc rien à voir avec celui que les historiens grecs postérieurs appelèrent Memnon pour personnifier Aménophis II, le huitième pharaon de la XVIIIème dynastie, auteur des deux fameux "Colosses" protecteurs d'un temple fabuleux construit derrière eux, à l'entrée de la vallée des rois de Thèbes, complètement détruit et disparu aujourd'hui.


    Strabon, le grand géographe de l'antiquité qui, comme Hérodote dit avoir visité le labyrinthe, en parle d'une autre façon dans son livre XVII, au paragraphe 37.
    "Indépendamment de ces ouvrages, citons encore le labyrinthe, qui par ses proportions et ses dispositions étranges, égale presque les pyramides, et tout à côté du labyrinthe le tombeau du roi qui l'a édifié. Après avoir dépassé sur le fleuve de 30 ou 40 stades environ l'entrée du canal, on aperçoit un terrain plat en forme de table sur lequel sont bâtis un village et un vaste palais ou plutôt un assemblage de palais: autant en effet on comptait de nomes dans l'ancienne Egypte, autant on compte de ces palais, de ces aulae, pour mieux dire, entourés de colonnes, et placées  à la suite les unes des autres toutes sur une seule ligne et le long d'un même côté de l'enceinte, de sorte qu'on les prendrait à la rigueur pour les piliers ou les contre-forts d'un long mur. Leurs entrées respectives font face à ce mur, mais se trouvent précédées ou masquées par de mystérieuses constructions appelées cryptes, dédales de longues et innombrables galeries reliées ensemble par des couloirs tortueux, dédale tellement inextricable, qu'il serait de toute impossibilité à un étranger de passer d'une aula à l'autre et de ressortir sans guide...Les cryptes sont recouvertes, mais dans le sens de la largeur, de dalles ou de pierres d'un seul morceau de dimensions extraordinaires, sans mélange de poutres ni d'autres matériaux d'aucune sorte, si bien qu'en montant sur le toit, lequel n'est pas très élevé, vu que l'édifice n'a qu'un étage, on découvre une véritable plaine pavée de ces pierres. Et maintenant qu'on se retourne pour reporter sa vue sur ces aulae, on voit se dérouler devant soi toute une enfilade de palais flanqués chacun de 27 colonnes monolithes... A l'extrémité enfin de cet édifice, qui couvre plus d'un stade de terrain, est le tombeau en question: il a la forme d'une pyramide quadrangulaire. Imandès est le nom du roi qui y est enseveli..."
    Cette description ne fait suite qu'à des narrations entendues ici ou là, et ce passage a suscité bien d'autres interprétations accompagnées de dessins originaux, faussant les recherches des premiers égyptologues qui recherchèrent un bâtiment carré à ... Thèbes!


    Concernant le Cercle d'Or, voici des extraits du long mémoire de l'Helléniste A-J Letronne sur Osymandias, lu à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres le 11 juillet 1842: où il fait état des écrits du premier livre de Diodore de Sicile:
    "S'il est vrai que ce fameux édifice fut détruit longtemps avant le règne de Ptolémée fils de Lagus, on ne peut s'empêcher de concevoir quelques doutes, non pas sur l'existence d'un tombeau quelconque d'Osymandias, mais sur celle d'un monument conforme à la description. On pourrait dire à la vérité , que cet édifice aura pu être détruit à un époque déjà ancienne, comme ces vieux monuments dont les débris sont entrés dans la construction de quelques parties de des édifices de Karnak...Or on ne comprend guère qu'un si prodigieux monument eût totalement disparu dans l'espace de deux siècles. Qui ne s'apercevrait dans de tels récits l'intention d'élever outre mesure la puissance et la richesse de l'antique Egypte? Sans parler des procédures, et d'autres détails qui présentent tous plus ou moins ce caractère fantastique, terminons par le fameux cercle d'or placé sur le toit de l'édifice. Il avait 365 coudées (200 m) de tour et une coudée d'épaisseur. A chaque coudée était marqué un des jours de l'année, avec l'indication du lever et du coucher des astres pour ce jour, et les pronostics atmosphériques qui s'y rapportaient, selon les astronomes égyptiens. On a beaucoup et fort inutilement disserté sur ce fameux cercle d'or, dans l'intention d'en faire quelque chose d'au moins vraisemblable; et l'on s'est donné la peine d'inventer des hypothèses qui tombent toutes devant l'examen pur et simple de la description. Les difficultés qu'il présente sont relatives à sa grandeur, à sa matière, à son usage. Quand à sa grandeur, il s'agit bien réellement d'un cercle ayant 365 coudées de tour, et une d'épaisseur. Or, un cercle d'environ 600 pieds de circonférence ne peut absolument pas se placer sur la couverture d'un monument égyptien...Si un pareil cercle est impossible par sa grandeur, il l'est encore par sa matière. Pour diminuer l'excès d'invraisemblance, on a supposé qu'il était simplement doré et non pas d'or...Et à quoi bon parler de son épaisseur, s'il eût été de pierre? Les prêtres ne se sont pas contentés de dire que Cambyse avait détruit ce cercle, ils ont dit qu'ils l'avaient pillé, comme ils comme ils avaient pillé l'or et l'argent du grand temple de Karnak. Une telle circonstance exclut l'idée de simple dorure...Ce cercle est prodigieux sans doute; le volume est de 362 coudées cubes soit environ 53 mètres cubes, dont le poids est de 4 170 280 marcs d'or; ce qui, à raison de de la proportion 13., qui est celle dont parle Hérodote, revient aux 53 millions de marcs d'argent qu'Osymandias retirait du seul produit des mines de l'Egypte. La coïncidence est assez remarquable.  Quand à l'usage d'un pareil cercle, on n'a jamais pu dire en quoi il pouvait consister. Pour moi, je n'y vois qu'une invention bien maladroite puisqu'elle se trahit au premier coup d'oeil. Selon les prêtres, on avait marqué sur ce cercle le lever et le coucher des astres, et les phénomènes atmosphériques qu'ils annonçaient chaque jour: c'est là tout justement le caractère de ces parapegmes qu'on exposait dans las villes grecques depuis la réforme de Méton. Mais il se présente une difficulté, c'est que le cercle d'or, avec sa division en 365 coudées ne pouvait représenter qu'une année vague, tandis que l'indication du lever et du coucher des astres pour chaque jour de l'année et les pronostics météorologiques qu'on en tirait, ne peuvent avoir d'application constante que dans une année fixe solaire ou luni-solaire, comme l'était alors celle des Grecs, régularisée par Méton..."
    Pour commenter cet extrait, écrit en 1842, deux courts passages du livre 1 de Diodore de Sicile sont intéressants.Le premier est celui qui a fait situer ce labyrinthe d'Osymandias à Thèbes:
     "1) Les prêtres disaient donc que, d'après les livres sacrés, qu'il se trouvait (à Thèbes), 47 tombes royales, mais qu'au temps de Ptolémée, fils de Lagus, il n'en restait que 17, dont la plus grande partie était en ruines à l'époque où nous arrivâmes en ces lieux (dans la CLXXXè olympiade)".
    "Cela n'est pas seulement raconté par les prêtres,d'après les livres sacrés, mais encore par beaucoup de grecs qui, étant venus sous Ptolémée, fils de Lagus, et ayant rédigé des descriptions de l'Egypte, s'accordent avec ce que nous venons de dire".
     Le second extrait est celui qui parle du Cercle d'Or et qui a été écrit il y a deux millénaires par Diodore de Sicile:
    "16) Que tout autour de cette pièce était disposée une multitude de chambres où étaient parfaitement peints tous les animaux consacrés en Egypte."
    " 17) Que de ces chambres on montait sur le (toit du) tombeau entier;  que, quand on y était parvenu, l'on voyait sur le monument un cercle d'or de 365 coudées du circonférence et d'une coudée d'épaisseur; qu'à chaque coudée, on avait inscrit et distingué les jours de l'année, en y marquant les levers et les couchers des astres et les phénomènes atmosphériques qu'ils annonçaient selon les astronomes égyptiens: on disait que ce cercle avait été pillé par Cambyse et les Perses lorsque ce prince s'empara de l'Egypte."
    Il est indiscutable que si Diodore de Sicile alla à Thèbes, ce sont les prêtres et des auteurs grecs l'ayant précédé qui décrivirent le tombeau d'Osymandias. Mais aucun d'eux ne situera exactement l'endroit! Il convient de citer la description d'Hécatée d'Abdère, mais nulle part il ne il ne cite précisément l'endroit où il se trouve. D'où les auteurs modernes en on déduit que puisqu'il en parlait à Thèbes, celui-ci était forcément à Thèbes. Or pour les prêtres, il était à "An-du-Sud", "la-Première-du-Sud", c'est à dire Dendérah, et non Thèbes qui usurpa ce nom à partir de la XIIème dynastie. Le second point litigieux qui faussa l'interprétation de l'endroit où était situé le Cercle d'Or se trouve dans le § 17; où M. Letronne a ajouté l'expression "sur le toit", qui ne figure nullement dans le texte grec. Il pressentait la vérité lorsqu'il parle de similitude de nom avec celui d'un ancien roi, mais il a reculé devant toute recherche complémentaire car cela l'aurait amené à une énorme difficulté qui l'aurait immanquablement fait chuter: il aurait fallu remonter à une date de beaucoup antérieure à à celle consacrée par la Sainte Eglise à cette époque pour la naissance d'Adam., puisque la prétention à cette époque , en 1840 était que notre globe avait été placé là par Dieu 6000 ans avant notre ère. Or, la chronologie mise au point par Champollion avant que le jeune égyptologue ne s'abjure, mettait précisément l'avènement du premier roi Mènés, ou Mendès, en 5785 avant notre ère. Dans le tome I de la trilogie des origines: le Grand Cataclysme, Slosman cite un passage des annales gravées à Dendérah sur ce sujet: Il est caractéristique de la confusion des auteurs qui placèrent le "Cercle" sur le toit. Car il y a eu, dans le complexe traitant des configurations célestes, le Cercle d'Or réel, tout en or sur son pourtour,  et un cercle bien plus petit, sur une terrasse, servant à des usages initiatiques.


    B) Le Cercle d'Or
    "Il semble que la mer roule au fond de l'abîme
    pèle-mêle avec la foudre et l'ouragan,
    à la recherche d'os encore vivants!
    Et là-bas, dans Ath-Mer, un bain pourpre
    tourbillonnant, recouvre de sang le cercle d'Or
    du Temple-Dieu qui n'était plus qu'idolâtrie.
    Chibet d'Ahou (annales du scribe d'Ahou).

    La première chose concerne la destination première du site de Dendérah. Même en laissant de côté la planisphère et la dénomination sacrée des lieux: "Temple de la Déesse du ciel" ou "Maison de l'univers", la découverte des douze cryptes situées en des endroits cardinaux précis démontrait la validité de ce qui est plus qu'une simple présomption du lien du site avec l'astronomie. Ces cryptes formant l'une des clés de la compréhension de la finalité du Cercle d'Or et du moyen d'y parvenir. Une anomalie saute aux yeux immédiatement: neuf sont entièrement gravées de hiéroglyphes et de sculptures, et trois sont complètement nues, ressemblant plutôt à des caves. D'autre part, elles sont disposées sur trois étages. Si on se reporte au dictionnaire: "du latin crypta emprunté au grec kruptos, qui signifie "caché", comme la partie souterraine d'une église où l'on enterrait autrefois les morts. 
    Si on compulse les notes d'Auguste Mariette, l'on peut y lire:
    "Les cryptes de Dendérah sont au nombre de douze. Six sont souterraines; les six autres circulent à travers les murailles qui enveloppent le partie postérieure du temple. "
    crypte louxor
    Les cryptes découvertes pendant le cours de nos travaux sont les deux cryptes de la salle A, la crypte de la salle O, et la crypte No 7. Les autres étaient plus ou moins encombrées et accessibles; mais elles étaient connues."
    "Les douze cryptes ne sont pas toutes revêtues d'inscriptions. Les deux cryptes de la salle A et la crypte de la chambre O en sont dépourvues. Mais on remarque dans les neuf autres la profusion de tableaux et de textes qui distingue en général le temple de Dendérah."
    "Les cryptes de l'étage souterrain sont de vraies cryptes. Seules elles ont leurs jours de fête; seules aussi elles étaient meublées d'emblèmes et de statues de toutes sortes. Les cryptes de l'étage moyen méritent encore l'attention; mais les textes n'y ont déjà plus la même précision et les tableaux qui les décorent peuvent être transportés d'une crypte à l'autre sans rien perdre de leur clarté. Quand aux cryptes de l'étage supérieur, on peut les regarder comme une décharge dans la maçonnerie. Les tableaux y sont cependant aussi nombreux qu'autre part. mais on n'y trouve rien de local, et il n'est pas un de ces tableaux qui n'aurait sa place ailleurs, en quelque partie du temple que ce soit."


    De ce texte, dit Slosman, il en ressortait une impression de malaise indéfinissable. Comme si, quelque chose avait été bâclé afin de prouver que les 12 cryptes avaient été découvertes, et qu'il n'y avait plus rien à chercher! Or, il apparaissait, tant au sens littéral qu'au sens normal du mot crypte, que cinq seulement avaient été mises à jour et que des cachettes cachées n'en faisaient pas pour autant des cryptes. Telle celle portant le No 3 sous le grand escalier. Elle est entièrement recouverte de textes gravés, dont la dédicace est significative de la destination qui n'a rien à voir avec une cache secrète ou une entrée souterraine (voir la description page 142).
    "Elle est consacrée par le Dieu de l'Univers, celui dont le Nom ne s'écrit pas, qui est le Maître des Parcelles divines comme des enveloppes charnelles, et de toutes choses sur la terre.Tous les Juges chargés de faire respecter sa Loi sont représentés autour de la Bonne mère d'Hor, fils de l'Aîné de Dieu, Ousir. Chacun d'eux est  figuré selon les prescriptions fixées par les livres sacrés. Chaque dessin correspond à aux paroles prononcées par las descendants de Aînés. Le mobilier est exécuté en bois de sycomore, les sculptures en métal précieux..."
    Il s'agit bien là d'un sanctuaire dédié à Isis, caché certes, mais qui n'a rien à voir avec une crypte. Certains mystères ne devaient pas être dévoilés, et celui concernant la Triade divine en était un. Horus, fils d'Isis et d'Osiris, étant l'Aîné direct de Dieu par sa naissance, nécessitait un enseignement complémentaire, accessible uniquement à ceux qui connaissaient les Combinaisons-Mathématiques-Divines et qui en pratiquaient les commandements.
    Cela est encore plus vrai un niveau plus bas, pour la chambre No 2. Cette pièce , de grandes dimensions narre dans sa presque totalité l'histoire du peuple ancien dont les descendants sont venus s'établir en Egypte.  Elle est la justification de la trilogie du Passé, tout autant que de l'autorité qui se dégage de la Connaissance stellaire antique. Sur l'extrait de la page 143, les six principales actions diurnes combinées par Ptah par l'entremise des 7 errantes et fixes de notre système solaire (planètes connues à l'époque) qui sont le reflet "des 12 coeurs", émanation des douze constellations qui forment "la Ceinture". (les nombres sont représentés par des personnes). Ici, toutes les peintures sont peintes de couleurs traditionnelles, alors que les hiéroglyphes et les gravures sont restés à leur état primitif de relief ou de creux dans la pierre. On y voit des scènes telles l'hypocrisie de Set, l'assassin au couteau et son frère Ousir, dont la tête s'est transformée en serpent symbolique. Il est représenté, tourné à  gauche sur le mur nord, et donc regardant au couchant vers Ahâ-Men-Ptah, la terre engloutie par la colère divine à la suite de l'assassinat. A l'opposé, la même scène est reproduite, regardant vers la droite, donc vers l'Egypte, le "Deuxième-Coeur-de-Dieu", où les hiéroglyphes révèlent que que si l'antagonisme des Deux-Frères se perpétue, ce sera la fin de "la Deuxième-Patrie". On voit aussi les six possibilités pour la Justice divine de s'exercer sur les âmes ou de se mettre en colère si le stricte observance des Commandements n'est pas réalisée: ce sera un nouveau déluge. En somme, l'Apocalypse redéfinie par Saint-Jean ou l'Age d'Or, les deux symboliques représentées par les urnes prêtes à être basculées sur la terre!
    Il serait intéressant de passer en revue le détail des 7 chambres qualifiées de "cryptes" par les égyptologues, mais notre but principal est la recherche du Cercle d'Or, ou du moins son entrée, et ce n'est pas en surface ou dans les étages supérieurs qu'on peut le trouver. C'est dans les cinq véritables cryptes découvertes, que doit se concentrer la recherche avant de partir à la découverte des 7 cryptes manquantes, puis de l'entrée du Cercle d'Or. Il était incontestable qu'il y avait 12 cryptes, parce qu'elles représentaient toutes les variantes de 12 points cardinaux par rapport à leur mouvement équinoxial et elles permettaient de conserver un lien permanent entre la Terre et le Ciel, autant qu'un accord éternel entre le Créateur céleste et ses créatures terrestres.
    Une étude plus complète des cryptes véritables part du plan de base du temple en page 146. avec l'emplacement de ses cryptes souterraines. 
    On peut laisser de côté la crypte No 1 qui ressemble à une longue enfilade de petites caves, aux murs complètement endommagés, aux sculptures détruites, et dont les sols ont été bouleversés et fouillés, mais au fond desquels, il n'a manifestement rien été découvert par les profanateurs qui qui on cherché là "quelque chose" à une époque fort reculée. Ce n'était qu'une sorte d'oubliette. Les inscriptions qui bordent encore la partie supérieure des des tableaux gravés et détruits parlent uniquement des formules incantatoires de malédiction contre ceux qui tenteraient de percer le secret de de la déesse Isis , désignée ici sous le nom de "vache blanche", son mari, Osiris étant le Taureau céleste.
    La crypte No 4 en revanche est très jolie et pleine d'enseignements! Elle regroupe cinq pièces reliées par des corridors, avec des gravures aux couleurs remarquablement  conservées. Quand Mariette l'a découverte, le mobilier précieux avait disparu, mais une momie de vache en décomposition s'y trouvait encore. La frise qui domine l'escalier à hauteur de plafond indique:
    "Entrée de la demeure de la Mère des mères , la pure vache céleste, qui est l'oeil droit du soleil et la grande maîtresse du ciel.. Elle est la fille de Geb, le dernier roi des bienheureux endormis dans la continent englouti par la colère de Celui dont le Nom ne s'écrit pas, qui a permis le rachat des rescapés en lui donnant son fils pour époux."
    Le texte primordial de le frise du premier corridor qui apparaît une fois l'escalier descendu vaut la peine d'être reproduit:
    "Toi qui entres purifié dans ce sanctuaire secret de la Vache blanche pour accéder dans la demeure d'Hor-le-Pur, le vengeur de son père, n'aie aucune crainte, car tu es à partir d'ici sous la protection de la Déesse du Ciel et des Combinaisons-Mathématiques-Divines. Tu apprendras à te soumettre aux Commandements célestes qui ont racheté les âmes couchées par la faute de Set le fratricide.
    La vie et la Connaissance te seront dévoilées, ainsi que la Passé et l'Avenir, grâce à la compréhension des données contenues dans le Cercle d'Or. Alors tu approcheras de la Vie Eternelle et de l'Eternité Bienheureuse."
    L'escalier étant décentré sciemment et délibérément (rien n'est laissé au hasard), il était normal de visiter d'abord la partie droite, le mur à l'ouest décalé était à l'origine de ce côté. Cette pièce fourmille de tableaux retraçant la vie et l'initiation d'Hor. On y trouve la plus fameuse et sans doute la plus célèbre gravure: celle d'Isis donnant le sein à son fils Hor. A part la coiffure, cette reproduction ferait immanquablement penser à "la Vierge et à l'enfant Jésus". 
    Vient ensuite le couloir reliant cette pièce à la seconde, la dernière sur le côté droit de ce souterrain. Il est remarquable, car il définit le Cercle d'Or de Dendérah, ainsi que les cinq disciplines dont les enseignements qui y sont prodigués (voir les hiéroglyphes page 148).
              L'enseignement de l'Ahâ fils d'Hor  ( c a d de Têta ou thot).
              L'enseignement de la Parole dans la Demeure.
              L'enseignement de la Loi Divine.
              L'enseignement de la Parcelle Divine dans son corps.
              L'enseignement issu des Survivants pour assurer le futur des générations de Cadets.
    Dix grandes gravures ornant le couloir en assurent la clé, car elle représentent, deux à deux, les unes le jour, les autres la nuit. Ce qui saute aux yeux est le premier enseignement, celui diffusé par les livres de Têta le trois fois béni, car ce fut lui qui rétablit la hiéroglyphique et donc Dieu, le calendrier et donc le temps, la médecine et donc la vie.Ce Têta a été phonétisé en grec par Thoth, devenu Hermès Trismégiste, ou le trois fois grand.Nous savons par Clément d'Alexandrie, dans ses stromates, au livre 6, que cet Hermès là avait introduit en tout trente-six livres, en Egypte, qui contenaient toute la Connaissance, 8 traitant de la hiéroglyphique, 4 des Combinaisons-Mathématiques-Divines, 10 de l'enseignement sacerdotal, de la Loi et de ses commandements,deux livres étant réservés au culte de Ptah, et 12 traitant de l'anatomie et de la médecine. Il y avait donc à Dendérah, et il existe peut-être encore enfouie dans le Cercle d'Or, une bibliothèque dont l'origine se perd dans la nuit des temps, si on admet que le tombeau de Ménès ou Osymandias se trouve en son centre. Car ce Théta, ou Thot, ou Hermès, est bien le fils de de Ménès, le deuxième pharaon de la première dynastie. Ce saut de six millénaires dans le passé, alors que le temple n'a que 2000 ans d'existence, rend manifeste qu'au-dessous, existent les vestiges d'un temple plus ancien qui communique lui-même , par ses cryptes astronomiques, avec les couloirs menant au Cercle d'Or.
    La crypte No 7 apportait la consécration de toutes les célébrations initiatiques ayant lieu dans le temple, car elle indique l'emplacement du trésor contenu dans le Cercle d'Or. Tous les  1 460 ans, Dendérah célébrait la grande fête du Nouvel An, qui durait 356 jours pleins, puisqu'une nouvelle année de Dieu, personnifiée par Isis, débutait par une conjonction Soleil-Sirius tous les 1 461 ans. Cette fête est abordée dans "la Trilogie des origines: Et Dieu ressuscita à Dendérah." Les égyptologues n'y ont vu qu'un développement de plusieurs fêtes durant les jours épagomènes des années vagues et rien d'autre.
    Restaient à trouver les emplacements des autres cryptes qui apporteraient les chaînons manquant à une pénétration sans risque des couloirs donnant accès au Grand Labyrinthe. Logiquement, on pouvait partir de la Chapelle du Nouvel An, de la salle du descriptif  du calendrier des fêtes de l'Année de Dieu, pour aboutir à la crypte No 7. 
    précession des équinoxes
    La crypte No 10 lui fait suite, mais perpendiculairement au mur nord et non parallèle a celui-ci. Il était coupé là par une porte, et tous les sondages effectués dans les recoins avaient été négatifs. Le temple est "compartimenté" de haut en bas en une multiplicité incroyable d'alvéoles qui en fait une ruche ou une termitière! En 4 endroits précis, des nouvelles cryptes furent mises au jour (en 1979 surtout), et deux dalles de plusieurs tonnes ayant été soulevées et retirées de l'endroit marqué A, juste à l'ouverture du mur sud, les vestiges du temple de Khoufou (Khéops), se sont révélés par le haut des colonnes, dans toute leur splendeur, juste là où l'avait calculé Slosman, vu l'axe ancien de cette 3ème construction qui n'était pas du tout la même, à cause du recul de la Terre dans l'espace par le phénomène de précession des équinoxes. La mission égyptologique français dons le chef était alors François  Daumas n'était pas à Dendérah à ce moment là. Ce furent les Egyptiens qui firent cette découverte. A. Slosman a aussitôt informé M. Daumas par courrier de l'intérêt de cette découverte. Mais il a remis les fouilles sine die. "mes successeurs les feront" ajoute-t-il...On attend toujours!
    Si dans un premier temps, les égyptologes (français à l'époque de Slosman), condescendaient à admettre que le terme de "désse Hator" signifie bien "mère d'Horus", et non la déesse de l'orgie à l'instar d'Aphrodite, il y aurait un commencement de compréhension qui qui permettrait d'assimiler les clés majeures. Les gravures d'Isis allaitant Horus, dont une se trouve dans le temple Ptolémaïque et l'autre dans une nouvelle crypte souterraine que six millénaires séparent 
     de l'autre, apporteraient la connaissance sur la façon d'accéder à l'un des couloirs menant  au Cercle d'Or. De même, les tableaux représentant la mort et la résurrection d'Osiris, avec les différences notables qu'elles démontrent par-delà les millénaires, et l'endroit même où ils se trouvent placés, permettent de comprendre se fait l'accès au Cercle d'Or. 


    En guise d'épilogue à ce chapitre:
    Mais il faut s'imprégner de la certitude que le temple d'Hator est bien celui d'Isis, la Dame-du-Ciel, la patronne des Combinaisons-Mathématiques-Divines. Le dogme essentiel est personnifié par la Triade Divine. Il n'a tenu des millénaires que parce que toute l'éthique, la spiritualité et la philosophie pharaonique étaient fondées sur ce préceptes. Ce fut d'ailleurs parce que ce concept de Ptah, Dieu unique, était remis en usage en Ath-Kâ-Ptah (l'Egypte), que se redéveloppa l'antagonisme des descendants de Seth. L'opposition des deux grands principes érigés en notions du Bien et du Mal, marqua les quatre millénaires de vie fratricide dont les luttes incessantes au travers des notions d'Amon-Râ et de Ptah finirent par faire oublier l'Egypte monothéiste et la rayer de la carte des grandes nations! Les Combinaisons-Mathématiques-Divines réglaient toute la marche du temps de  cet énorme complexe. L'année de Sirius, donc d'Isis, l'année de Dieu en hiéroglyphique, réglait en 1 460 ans un dispositif immuable parce que parfaitement rodé. Et durant une année solaire de 365 jours, le temple s'ouvrait en grand à toute l'Egypte pour de somptueuses fêtes. En dehors de ce court laps de temps, l'enceinte restait rigoureusement fermée au public. Même les habitants du village ne voyaient que les deux portes monumentales qui trouaient le mur extérieur.
    Tout respirait la sérénité spirituelle, rythmée par le lent mouvement de l'année de Dieu. L'intérieur du temple était entièrement conçu pour la dévotion envers la Triade Divine et la Bonne Mère Isis.  Trois grandes barques sacrées étaient enfermées dans une des salles du temple, le Saint des Saints en mémoire de Grand Cataclysme. Le chapitre se clôt par une gravure extraite de la crypte No 7, où l'on peut voir la résurrection d'Osiris opérée par Isis et Nephtys, grâce au rappel de sa Parcelle Divine selon les principes bénéfiques du Cercle d'Or, primordial.En effet, le hiéroglyphe inversé de celui-ci  se trouve au-dessus des têtes des figurants de cette scène. Et s'il est inversé, c'est que le grand Cataclysme était passé par là,avant sa reconstruction à Dendérah.


    le grand cataclysme en ahâ-men-ptah



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  • Fermé pour quelques jours. 

    Je pars en vacances voir mes petites filles.

    Voir deux vidéos sur la clusaz dans mon blog: http://monblogdereflexions.blogspot.com
     

    Annecy. Le semnoz à quelques km
    Annecy
    Premières neiges à La Clusaz - Octobre 2008 envoyé par Webmaster_La_Clusaz. - Regardez plus de vidéo de sport et de sports extrêmes.
    Teaser La Clusaz Free Sessions 2010 envoyé par Webmaster_La_Clusaz. - Découvrez les dernières vidéos de sport.
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  •  La grande hypothèse.

     

    La Bible est présente  en permanence, parmi les grands mythes de l'humanité, mais le mythe de l'Atlantide représente beaucoup pour moi.

    Je l'ai découvert en lisant les livres d'Albert Slosman, la grande hypothèse, le trilogie des origines (le grand cataclysme - les survivants de l'Atlantide - ...et Dieu rescussita à Dendhéra), la vie extraordinaire de Pythagore, Moîse l'Egyptien. Dix livres étaient prévus après Moîse, mais cette série a été interrompue par la mort de Slosman en 1981. Le dernier livre que Slosman avait prévu devait s'intituler l'Eternité n'appartient qu'à Dieu.

     Dans les autres publications, on trouve l'astronomie selon les Egyptiens, le livre de l'au-delà de la vie et le zodiaque de Dendhera.

     

    Les ouvrages d'Albert Slosman  sont la base de ma réflexion, mais j'ai découvert les écrits  d'Anton Parks.  qui parlent de ce même mythe...

     

     

     

     

     

     

     


    Ma lecture de "La grande hypothèse" va porter surtout sur le grand cataclysme qui est sans doute une autre façon de voir le Déluge de la Bible. Je crois que tous les grands mythes de l'humanité parlent de ce qui a dû être une catastrophe naturelle que la terre aurait subi il y a 14000 ans selon Slosman. Les 3 grandes pyramides d'Egypte et le Sphinx seraient selon lui un témoignage des survivants de ce évênement à l'adresse des générations futures et un avertissement qui a un écho particulier aujourd'hui où on parle de plus en plus de fin du monde . L'émission de la chaîne 4 (apocalypse en 2012) est significative à cet égard.

     

     

     

    De "la grande hypothèse", le Figaro écrivait alors: la "construction qui s'acomplit devant nous est peut être un des évênements de notre temps". Et Slosman le définissait ainsi: "c'était en définitive une histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'éternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".

     

     

     

    "C'est une Histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moîse, d'Abraham, mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures. A chaque être céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".    Albert Slosman

     

     

    Sommaire de mes messages:

              1)   Le hasard existe t-il?

              2)   Le destin s'écrit-il aussi?

              3)   Le grand cataclysme.

              4)   L'âme Atlante n'est pas perdue.

              5)   Les rescapés de l'Ahâ Men Ptah.

              6)   La résurrection de Ptah à Dendérah.

              7)   A la découverte du grand labyrinthe.

              8)   Le cercle d'or & à la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau

              9)   L'ère du Bélier: Moïse le rebelle et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).

              10) L'ère des Poissons: Jésus le Christ.

              11) L'éternité n'appartient qu'à Dieu - Pour notre temps.



    LA GRANDE HYPOTHESE 5): "Les rescapés de l'Ahâ-Men-¨Ptah."

     

    Les hypothèses d'Albert Slosman sont rejetées sans examen par ceux qui pensent qu'en dehors de la science officielle il n'est pas de salut. C'était un marginal qui a payé très cher le droit de s'exprimer car il a su transformer les épreuves qu'il a subies en source vive de connaissance. C'était un esprit curieux et complet qui apportait à sa quête spirituelle la rapidité et la rigueur d'un informaticien. Il avait dit à son éditeur, Robert Laffont, que les deux ou trois prochaines années permettraient d'apporter à sa théorie deux confirmations concrètes. mais le destin n'en n'a pas décidé ainsi.

    Il était persuadé que si Champollion avait découvert la clé du déchiffrage des hiéroglyphes,il était mort trop tôt pour mener son oeuvre à son terme et qu'ainsi des erreurs d'intreprétation s'étaient produites et retrnsmises sans qu'il put être question de les rectifier de nos jours parcequ'elles s'étaient officialisées. Son oeuvre est donc basée sur une interprétation personnelle de l'écriture Egyptienne. Il pensait que l'informatique permettrait de résoudre les données de ce   problème et travaillait sur l'établissement d'un programme informatique qui devait apporter une justification concrète à ses théories.

    Son affirmation du rôle essentiel de Dendérah comme le point de départ de la nouvelle ère monothéiste s'appuyait sur la certitude de l'importance archéologique de ce site qui comportait, d'après lui, entre monuments de la plus haute antiquité enfouis sous les ruines actuelles et non encore explorées, le fameux labyrinthe, haut lieu de la science Egyptienne. La découverte de l'emplacement de Troie par Schieman relevait bien de l'utopie jusqu'au jour où ses contradicteurs furent confondus.

     

    Albert Slosman commence son oeuvre par le chapître "le hasard existe-t-il"? 

    L'histoire commence au Maroc  Slosman avait 22 ans. Il se trouvait avec un vieux pasteur indigène Africain à la retraite, à plus de 4000m, d'altitude, au niveau de l'équateur, dans ce qui à cette époque, en 1948, était encore le Cameroun Anglais. Le dialogue peut se résumer à ces quelques phrases:

    "-Tu es assis sur ce qui était naguère la demeure de Dieu, Albert. Ton regard domine l'éternité du Grand Architecte de l'Univers...

    -La demeure de Dieu? Je ne comprends pas?

    -Tu ne peux pas comprendre, car aujourd'hui seuls les derniers enfants de la tribu des Fakos connaissent cette vérité qui représente la première page d'histoire d'humanité. Cette montagne, au sommet de laquelle nous sommes aujourd'hui  mesure environ 4000 mètres. Mais il y a bien longtemps, elle avait plus du double de hauteur: c'était le seul endroit du monde qui pouvait toucher le ciel! "Fako", qui est le nom de ce sommet en dialecte Douala, veut dire "sorcier"...C'était de cet endroit que Dieu rendait se justice. Il était le Créateur de toutes choses et il punissait ou récompensait ses créatures sans distinction, selon qu'elles obéissaient ou enfreignaient ses Lois...

    -Mais un jour, dans une sainte colère dont il a le secret, Dieu décida de punir l'ensemble des humains devenus des impies et les pires des mécréants insensés...Toute la terre se mit à trembler, et il y eut un grand, un très grand cataclysme qui engloutit presque entièrement un immense continent qui était situé au Nord-Ouest de l'endroit où nous nous trouvons....

    -Mais cela n'est écrit nulle part!...

    -Non! Parce que  le destin ne peut pas s'écrire: il se raconte. Il se transmet de génération en génération sur toutes les parties de la terre, devenant des légendes issues de cette vérité...

    -Dieu, dans sa clémence, décida de donner une nouvelle chance aux survivants du désastre en leur permettanr de survivre dans un autre environnement où le soleil n'était plus à la même place. Mais pour montrer qu'il n'accordait encore aucun pardon, il fit exploser sa demeure qui s'engloutit à son tour, mais en partie seulement, pour que personne n'oublie que Dieu est Dieu. C'est pourquoi cette montagne a seulement 4000 mètres aujourd'hui...Et Dieu repartit au ciel en l'attente du jour du jugement dernier: celui où l'humanité devra rendre ses comptes!...

    -Il y a quelques années déjà, Mme Micheli présidente de la Croix-Rouge suisse pour laquelle il travaillais, lui avait parlé de semblables évênements. Mais ils avaient trait à des récits racontés sur des papyrus Egyptiens.

    -L'Egypte a été une très grande nation...Nul doute que les survivants de ce cataclysme n'y soient parvenus. Je n'ai pas eu le temps d'étudier cette religion ...et à présent je suis trop vieux! Mais toi tu le feras!...

    Il éclata de rire.

    -Il faudrait un tel hasard pour que cela sa produise...

    -Comprends que ce n'est pas un simple hasard qui t'a poussé vers ce pays, Albert?

    -Pas très bien, et les malheurs que j'ai eu jusqu'à présent ne sont pas faits pour m'éclaircir les idées sur ce problème épineux. Pourtant, c'est moi qui ai librement choisi de venir de ce côté du monde...

    -Il y avait une raison précise à cela.

    -Laquelle?

    -Tu la découvriras toi-même lorsque tu y parviendras, mais problablement après bien des recherches et des déceptions... Le hasard n'existe pas, tu le comprendras le moment venu, car tu as une mission à remplir ici-bas.

    -Au Cameroun?

    -Seul Dieu pourrait le dire; et Il n'est plus dans cette demeure...

    -Quil est difficile d'acquérir quelques connaissances!

    -Il faut du temps, beaucoup de patience, et encore plus d'ouverture à la sagesse,. Car pour que le monde reste notre monde,  Il faut que l'humanité s'assagisse... Sinon elle courra à sa perte. D'ailleurs elle a déjà commencé..."

    Slosman avait alors 22 ans. Il s'apprétait à jouer un rôle important dans un futur encore indéterminé, prédestination que son compagnon avait sans doute pressenti. Il se rendait compte que les évênements passé' ceux qui avaient déjà si durement marqué son existence, n'étaient pas dûs à de simples hasards. "Le hasard existe-il?", cette terminologie prenait ici la forme d'une entité concrète. Le déroulement et l'enchainement de ses actions s'éraient produits sans qu'il puisse rien faire pour peser sur les plateaux de la balance et les "coîncidences" avaient pris une troublante pesanteur dans son âme. Rtait-ce le hasard s'il était là avec ce vieux pasteur? Avec le recul du temps, trente cinq années après, il s'aperçoit que l'expérience personnelle est un leurre, il a changé trois fois totalement de mode de vie, à son corps défendant, avant d'être amené à entreprendre ses travaux actuels, dans des conditions physiques presque insupportables, puisqu'il est invalide à 80% et ne peut se déplacer qu'assisté par une autre personne. Au moment où il écrit, cette course contre le temps lui apparaît mélodramatique, mais sa volonté depasse le cadre de sa vie, poussant ses forces restantes vers l'accomplissement de ce qu'il a entrepris, avec une faible constitution physique dont il refuse de se préoccuper. Avant de parvenir à cette résolution, il a eu deux graves accidents, où le hasard peut difficilement être incriminé. L'un, en 1970, lui a valu 4 mois de coma pendant lesquels il restait totalement paralysé, suivis de 22 mois d'hospitalisation, l'autre où il a été cliniquement déclaré mort, en 1956. Si on ajoute à cela, qu'avant de partir au Cameroun, il a eu une vie hors du commun de 1942 à 1945, qui l'amena directement à la Gestapo de Dôle, pour y être torturé, puis sauvé de façon quasi-miraculeuse pour être transporté dans une clinique de Lausanne pour y reprendre une apparence humaine, la rétrospective commence alors à prendre forme. Elle reste pourtant très incompléte, puisqu'il dit que des passages bien plus affreux se sont produits, entrecoupés d'épisodes presque fabuleux tellement ils le portaient haut.

    Le récit qui fera l'objet d'un autre article, peut être résumé par deux jalons, "avec le Général Von Stûplpnagel" et  "le destin s'écrit-il aussi?". Il se poursuit ensuite avec des récits fabuleux sur sa rencontre avec l'âme Atlante!

     

    Je présente ce récit en introduction à mes réflexions sur "la grande hypothèse" et "les survivants de l'Atlantide", car ils ont frappé mon imagination et m'ont fait "entrer" dans le mythe, et m'ont amené à méditer ma lecture de la Bible, en terminant par le livre de Job et l'Apocalypse selon Saint Jean, avant avoir d'avoir un AVC suivi d'une opération pour le cancer du colon en 2009. J'avais lu "la grande hypothèse" en 1996, à un tournant de ma vie professionnelle que je décrirai certainement avec "mon AVC"?

    C'est peut-être pourquoi je rédige ce blog avec mes trois topics qui représentent ma pensée en ce moment: les limites de la connaissance, les grands mythes de l'humanité, la spiritualité.

     

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    URIEL le 12 février 2011

    Jeudi 17 février 2011

    Par milena

    URIEL

    12 février 2011

    Je suis Uriel Archange, Ange de la Présence et Archange du Retournement. Bien aimés Enfants de la Lumière et de la Loi de Un, voilà très peu de temps je vous annonçais le rite de passage d?Ouverture de la bouche, se traduisant, pour vous, par des mécanismes Intérieurs et des mécanismes Terrestres et Solaires extrêmement précis. Par le processus d?absorption des particules Adamantines, la Lumière établit son règne, en vous, comme sur cette Terre. La Lumière que vous absorbez se retrouve, de la même façon, en vos Cieux, traduisant l?apparition de la Lumière et la manifestation des Forces de la Lumière au sein de cet univers. Les manifestations de la Lumière deviennent de plus en plus éloquentes et évidentes, en vous, comme en vos Cieux, durant la période des temps décomptés, correspondant à la révélation de la Lumière et des ombres, permettant l?établissement de la nouvelle Dimension.

    Cette préparation, qui s?accélère et s?accentue de jour en jour, prendra une intensité nouvelle peu après l?intervention et la communion que vous vivrez avec l?Archange Mikaël

    (ndr : le 28 février prochain à 17h).

     


     

     

    À ce moment-là, ce que vous constatez, en vous, comme à l?extérieur de vous, s?accélérera grandement, vous permettant d?établir des contacts, de plus en plus conscients, lucides et rapprochés, avec la Lumière : la vôtre, comme la Lumière qui se rapproche de vous. Depuis quelque temps, vous le savez, le Christ est présent au sein de l?Ether de la Terre. Le soleil abreuve la Terre d?un rayonnement nouveau que beaucoup d?entre vous perçoivent (à travers le rayonnement du soleil, sa couleur et nombre de différences, de plus en plus flagrantes, dans les caractéristiques de son rayonnement), permettant d?affiner votre propre Présence à vous-même, permettant de révéler, de manière toujours plus grande, en vous, les Clés Métatroniques, ?uvrant dorénavant en vous, pour vous permettre de vous rapprocher, vous et la Terre, de son basculement ultime.

    Tout est en place, au niveau des Archanges, au niveau des Anciens, au niveau des Etoiles, comme en vous, en votre Temple Intérieur et en vos Lampes. La préparation de cette époque est fondamentale. Nombre d?éléments et d?événements, qui vous avaient été annoncés par nombre de prophéties anciennes, ou plus ou moins récentes, a de moins en moins de raisons d?être, car la Lumière est là. Le passage se fera donc avec une relative douceur, contrastant avec les annonces formulées voilà des temps fort anciens où le catastrophisme semblait prédominant. Le travail de la Lumière, votre travail, votre réponse à l?impulsion de la Lumière a permis d?abréger les jours, la souffrance et les résistances.

    L?ensemble des Forces de la Lumière Unifiée, de la Confédération intergalactique des Mondes Libres et Unifiés, est dorénavant à votre porte. La manifestation de la Lumière dans vos Cieux s?amplifie, comme l?avait annoncé l?Archange Mikaël, dès le 29 septembre, et iront en s?amplifiant d?une manière telle que plus personne ne pourra l?ignorer, dans très peu de temps. Bien évidemment, le reliquat des forces sombres, opposées à la réunification et à l?établissement du règne de la Lumière / Une, essaieront, comme toujours, de se servir de ces circonstances, mais sans succès.

    La Lumière vient. Christ se révèle en vous et par vous. Vous êtes, tous ensemble, le Corps du Christ, régénéré et ressuscité. La Terre a répondu à votre appel et vit, à son tour, son réveil. L?ensemble des mouvements élémentaires, l?ensemble des mouvements de cette planète, ne doivent en rien vous inquiéter car ils correspondent à son élévation. De votre qualité d?alignement collectif, de la qualité de votre méditation / alignement / prière dépendra la qualité de ce basculement ultime.

    Je suis l?Archange du retournement. Le dernier retournement a eu lieu, au sein de votre gorge. Plus aucun élément ne s?oppose au basculement. Mais, comme vous le savez, c?est la Terre et elle seule qui décide du moment. Sachez simplement que le moment est maintenant. Il est en cours. Rien, aucune force ni aucune opposition, ne pourra freiner ce que la Terre a décidé. L?heure est venue, aussi, de poser, en vous, les choix les plus ultimes. Il vous est demandé de pénétrer au plus profond de vous-même afin de définir, de valider et de vivre vos choix. Nombre d?entre vous commencent déjà à récolter les fruits de leurs actions menées depuis quelques années ou plus longtemps. Les contacts avec la Lumière deviennent de plus en plus évidents, flagrants et physiques, que cela soit en vous comme autour de vous. Nombre de manifestations de la Lumière sont présentes dans votre environnement, en vos Intérieurs, en vos maisons, en vos jardins, en vos Cieux. Cela n?est pas Illusion mais stricte Vérité, strict établissement, signant l?actualisation du serment et de la promesse, de la Source et de vous-même, du retour à votre Unité et à votre Eternité.

    Plus que jamais, la Terre et nous-mêmes, Conclave Archangélique, ainsi que l?ensemble des Forces de la Confédération intergalactique des Mondes Libres et Unifiés, comptons sur votre stabilité, votre assise, votre intégrité, pour manifester la Lumière que vous êtes. Comme cela a été dit, vous devenez Lumière et donc Lumineux. C?est par cette Lumière que s?établit le contact, entre vous, chez vous, dans vos Cieux, comme partout dans les autres Dimensions. Le moment est venu de laisser s?exprimer la vraie Joie et la Vérité.

    À l?heure où les différentes Vibrations Archangéliques, présentes au sein de votre ADN, se révèlent, se dévoilent et s?actualisent, les changements en cours, à l?extérieur comme à l?Intérieur, doivent être accueillis en tant que autant d?éléments de votre propre libération. Beaucoup d?entre vous vont commencer à retrouver, de différentes manières, ce qui avait été annoncé voilà plus d?un an : vos lignées, vos origines. Des contacts vont s?établir avec vos mondes d?origine car ils sont tous présents pour assister à votre naissance dans l?Eternité. La confiance, la Joie, l?abandon et la vigilance à ce que vous êtes, va devenir de plus en plus essentiel dans vos vies. La redécouverte de votre Dimension d?Eternité, de votre Présence à vous-même, va prendre une importance et un relief de plus en plus considérable dans ce que vous nommez votre vie. La meilleure façon de vous préparer, comme de préparer la Terre, vos proches, est de manifester la Lumière que vous êtes, non pas tant par des inquiétudes ou des mots mais par la qualité de votre rayonnement, de par la qualité de votre regard, bien plus direct que les mots que vous pourriez employer.

    Le choc de l?humanité est dorénavant très proche. Vous êtes dans ces temps-là. Il n?y a plus de dates à définir, si ce n?est les rendez-vous Vibratoires donnés par les différents Archanges ou par Marie elle-même afin de fournir un dernier effort Vibratoire de libération de vous-même et d?ascension de vous-même. Beaucoup d?entre vous commencent à rentrer de plain-pied dans la nouvelle Dimension de vie. Beaucoup d?entre vous vivent des états nouveaux et inédits où la conscience pénètre des états inexplorés, jusqu?à présent, en rapport avec l?Unité et votre Eternité.

    Plus que jamais, il vous appartient de définir vos priorités Vibratoires. Plus que jamais, la notion d?abandon à la Lumière va prendre tout son sens et c?est là que vous verrez clairement, beaucoup plus que pendant la période troublée de votre fin d?année, si votre état est un état de résistance ou d?Abandon total à la Lumière. L?abandon à la Lumière, total, implique Joie totale. La résistance à la Lumière impliquera, de plus en plus, peurs et souffrances. Vous avez à mener des actions lucides et concrètes par rapport à cela. Rappelez-vous, qu?en dehors de vos espaces communs de travail, la bouche a été Ouverte, vous permettant, à votre guise et à votre rythme, d?ingurgiter de plus en plus de particules de Lumière, de les effuser dans votre C?ur, de les rayonner et de les manifester. Votre responsabilité d?Être Libre et d?Être Unifié se situe à ce niveau.

    Ce qui vous incombe, aujourd?hui, vous, Enfants des étoiles et de la Loi de Un, est de révéler l?Unité, en vous et autour de vous. Vous avez, en vous, tous les éléments nécessaires, suffisants et utiles, pour accomplir la révélation totale de la Lumière. Ce qui se passe sur ce monde, comme en vous, de manière abrégée et accélérée, est totalement ce qui avait été annoncé, sous la dictée du Christ, à Saint Jean. Le C?ur est votre sauf-conduit. Le C?ur est la Clé, la porte et la destinée. Quand vous aurez compris, intégré et vécu en totalité cela, alors vous pourrez, sans aucun regret, investir totalement le papillon que vous êtes.

    La période actuelle est transitoire. Elle doit voir l?actualisation, de plus en plus grande, de la Lumière. Si vous accueillez la Lumière et vous abandonnez à elle, vous n?avez à résister à rien, ni à participer à aucune réaction des forces de résistance. Beaucoup d?éléments, autour de vous, comme loin de vous, voudront vous emmener vers une réaction, toujours néfaste, à l?action, à l?établissement de la Lumière. Plus que jamais, fiez-vous, durant ces moments, à votre alignement, à votre Vibration et à vos guides qui sont de plus en plus perceptibles car de plus en plus proches de vous. Rappelez-vous que vous êtes porteurs, aussi, de notre ADN, à nous, Archanges. Celui-ci se réveille et nous sommes présents, Vibratoirement, à vos côtés et en vous. Nous ne pouvons intervenir, dans vos structures comme dans votre vie, que si il y a un appel lucide et Conscient à notre Vibration et à notre Conscience. N?oubliez pas, alors, dans votre Abandon à la Lumière, de demander notre action et notre Vibration.

    Il vous reste à expérimenter, de plus en plus, l?état de Joie, lié à l?annonce, dans vos Cieux, de notre Présence, nous, Archanges et ensemble, de la Flotte intergalactique des Mondes Libres. La Lumière Une et l?Unité sont en route. La révélation ou le dévoilement, quel que soit le mot que vous employez, correspond à la réalité de l?établissement de la Lumière Une et à la réalité de votre retour à votre Unité. L?intensité de vos perceptions Vibratoires, au niveau de vos Lampes, est le témoin de cette accentuation, le témoin de cette actualisation, le témoin de la Vérité de ce qui est à vivre et de ce qui se vit.

    Soyez attentifs aux impulsions de votre âme, aux impulsions de votre Esprit. Suivez-en les indications qui se traduisent, de manière concrète, par des zones de moindre résistance. Nombre de situations sont des éclaircissements, même si elles vous semblent contraires à votre perception immédiate. Ne jugez pas ce qui vous arrive, comme ce qui arrive à vos proches car tout est en ordre. Il ne saurait en être autrement lorsque la Lumière se dévoile. Chaque chose, chaque élément, chaque être, chaque situation est à sa stricte et juste place. Même si votre mental ne peut en saisir la portée, l?éclairage, par la Lumière elle-même, se fera juste après.

    Nous vous remercions de votre accueil. Nous vous remercions, nous, Conclave, de votre Lumière. Nous vous remercions de votre ?uvre, et que Grâce soit rendue à la Source / Une pour le rétablissement de la Vérité au sein de cet univers. Soyez attentifs, plus que jamais, aux signes de vos propres Vibrations, avant tout, et aussi en vos cieux. Vos Cieux changent, comme cela avait été annoncé par Saint Jean. La position des planètes dans le ciel changera. Elle a déjà changé. Elle continuera à changer. Les éléments de la Terre sont vos alliés car vous êtes constitués, ici, par les éléments de la Terre. Le Feu de l?Ether est votre allié. Ce qui se révèle est pure Lumière, pure Joie, pure Unité.

    Nous allons, ensemble, Vibratoirement, bien au-delà des mots, par notre Présence commune, effuser la Lumière Intérieure. Moi, Uriel, Ange de la Présence et Archange du retournement, par la Grâce de la Source / Une, par le rituel de Passage de la bouche, effusons ensemble la Lumière. Je termine sur ces mots : préparez-vous. La préparation est Joie car vous êtes la Joie.

    ? Effusion Vibratoire?

      

    Appelez-moi quand vous avez besoin de sentir votre propre Présence.

    ? Effusion Vibratoire?

     

    Bien aimés Enfants de la Loi de Un, bien aimés Maîtres de la Lumière, que la Grâce vous accompagne éternellement. À bientôt.

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  • C'était an 7492 avant notre ère, en Lion



    La constellation du lion

    La Bible est présente  parmi les grands mythes de l'humanité, mais le mythe de l'Atlantide représente beaucoup pour moi.
    Je l'ai découvert en lisant les livres d'Albert Slosman, la grande hypothèse, le trilogie des origines (le grand cataclysme - les survivants de l'Atlantide - ...et Dieu ressuscita à Dendhéra), la vie extraordinaire de Pythagore, Moîse l'Egyptien. Dix livres étaient prévus après Moîse, mais cette série a été interrompue par la mort de Slosman en 1981. Le dernier livre que Slosman avait prévu devait s'intituler l'Eternité n'appartient qu'à Dieu.
     Dans les autres publications, on trouve l'astronomie selon les Egyptiens, le livre de l'au-delà de la vie et le zodiaque de Dendhera.

    Ma lecture de "La grande hypothèse" va porter surtout sur le grand cataclysme qui est sans doute une autre façon de voir le Déluge de la Bible. Je crois que tous les grands mythes de l'humanité parlent de ce qui a dû être une catastrophe naturelle que la terre aurait subi il y a 14000 ans selon Slosman. Les 3 grandes pyramides d'Egypte et le Sphinx seraient selon lui un témoignage des survivants de ce évènement à l'adresse des générations futures et un avertissement qui a un écho particulier aujourd'hui où on parle de plus en plus de fin du monde . L'émission de la chaîne 4 (apocalypse en 2012) est significative à cet égard.

    De "la grande hypothèse", le Figaro écrivait alors: la "construction qui s'accomplît devant nous est peut être un des évènements de notre temps". Et Slosman le définissait ainsi: "c'était en définitive une histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'éternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moise, d'Abraham mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".

    "C'est une Histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moise, d'Abraham, mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures. A chaque être céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".    Albert Slosman
    Sommaire de mes messages:
              1)   Le hasard existe t-il?
              2)   Le destin s'écrit-il aussi?
              3)   Le grand cataclysme.
              4)   L'âme Atlante n'est pas perdue.
              5)   Les rescapés de l'Ahâ Men Ptah.
              6)   La résurrection de Ptah à Dendérah, .
              7)   A la découverte du grand labyrinthe, le Cercle d'or.
              8)   A la découverte de Dendérah, l'ère du Taureau
              9)   L'ère du Bélier: Moïse le rebelle et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).
              10) L'ère des Poissons: Jésus le Christ.
              11) L'éternité n'appartient qu'à Dieu - Pour notre temps.


    La grande hypothèse: 6)   La résurrection de Ptah à Dendérah.

    Personne ne prétend que qu'une statue ou un tableau ne peut être créé sans sculpteur ou peintre.; et cette création n'aurait pas de créateur?... Garde-toi, mon fils de priver l'oeuvre de son ouvrier. Donne plutôt à Dieu le nom qui lui convient le mieux; appelle -le le Père de toutes choses.                                                                    Hermes Trismégiste (Livre 1, chap. V).
    Du nombre des ruines, la plus merveilleuse est Tentyris. Elle a 180  fenêtres et le soleil y pénètre chaque matin par une différente jusqu'à ce qu'il arrive à la dernière; après, il retourne en sens contraire pour faire le même voyage.                                                                                                         El-Markrisi (Description de l'Egypte, 1468).

    Le grand cataclysme eut lieu le 27 juillet 9792 avant notre ère, et cette date est certaine grâce à la carte du ciel gravé au plafond d'une salle du temple de Dendérah, plus connue sous le nom de "zodiaque", dès le moment de sa découverte par les savants lors de la campagne d'Egypte par Napoléon. Les rescapés ont accosté à Ta Mana, au Maroc et ont fondé leur survie sur la mémoire de cette catastrophe afin d'avertir les générations futures qu'un tel malheur pourrait à nouveau survenir, faute d'obéir au Créateur de toutes choses. Après une errance de quelques 5 000 ans, et des luttes fratricides entre les partisans d'Ousir, le descendant de l'Aîné de l'Ahâ-Men-Ptah et, Seth, son frère Rebelle, ces multitudes venaient d'aboutir sur le plateau qui dominait au loin cette immense boucle du fleuve et à l'intérieur de laquelle croissait une si verdoyante oasis. Cet exode ne fait-il pas penser à celui du peuple juif hors d'Egypte quelque 5 000ans plus tard, fondant une nouvelle religion? Ce miracle  devint le signe de l'Alliance avec Ptah: ce serait Dendérah!
    Denderah le temple
    C'est là que devait s'implanter la Double-Maison-de-Vie qui serait la détentrice de tous les textes sacrés. Ceux-ci étaient devenus trop difficiles à conserver oralement dans leur intégrité et leur intégralité. Ceux qui avaient appris depuis l'enfance un ou deux chapitres n'avaient pu résister jusqu'au bout à l'énorme effort d'endurance qui consistait à arriver vivant sur la Terre promise. Aussi, il fut demandé au peuple un autre effort prodigieux, il faudrait ériger en ce lieu, incontestablement béni par Dieu, qui redeviendrait la gloire du nouveau pays, après été celle du continent englouti: le grand complexe qui permettrait à nouveau le calcul de Combinaisons-Mathématiques-Divines. Le Cercle d'Or serait rebâti scrupuleusement, méthodiquement, selon les plans recalculés d'après les positions planétaires débutant lors de la prochaine conjonction Soleil-Sirius. Ainsi, il remplacerait celui qui existait il y a des millénaires près de de la capitale d'Ahâ-Men-Ptah. 
    Le lieu Saint prit le nom de Ta-Nout-Râ-Ptah afin de le placer sous la protection de Dieu et de celle qui avait servi à mettre au monde son "Aîné". Ce serait un immense bloc rond de deux étages, d'un rayon de 7200 coudées (3772,8 m). Il comprendra l'articulation globale de la voûte céleste, avec ses rouages, ses mécanismes, sa géométrie et donc ses calculs combinatoire précis. Dans l'observatoire miniaturisé qui se construisait par ailleurs, sur la terrasse du grand temple, une voûte semblable se retrouvait pour avertir les générations à venir du Grand Cataclysme qui avait obligé les survivants à la colère divine à s'expatrier dans ce "Deuxième-Coeur". C'était un planisphère appelé maintenant "le Zodiaque de Dendérah" dont le symbolisme figuratif du Lion est le centre de l'interprétation qui en fournira la clé. Le grand Cataclysme eut lieu durant la présence du Soleil devant la constellation du Lion. Il fut d'une telle violence que la terre pivota sur son axe, et que le globe solaire qui avançait dans le ciel ne le fit plus, mais rétrograda, c'est à dire qu'il parut reculer alors qu'en étant fixe, c'était simplement la terre qui avait changé de rotation dans l'espace. (C'est l'explication que donne Slosman, mais sa validité est-elle nécessaire pour que les faits racontés ne soient pas vrais? Je crois qu'on a ici la source de la plupart des grands mythes de l'humanité dont la Bible). Mais le phénomène que retinrent les survivants de cette colère divine fut que le soleil ne se levait plus à l'ouest, mais à l'est et qu'il se couchait sur leur pays englouti depuis ce jour-là. Il y eut donc un phénomène de fin d'un monde suivi d'un recommencement: une nouvelle création dans un espace-temps en perpétuel redevenir. La ronde céleste ne sera pas un cercle parfait, mais une spirale. C'est ce que présente en premier le planisphère de Dendérah, visible au musée du Louvre. 
    La première gravure est celle d'un lion sur une "mandjit" (la barque salvatrice), la douzième étant le Cancer. La "mandjit" est symbolisée par le serpent de l'ancienne multitude impie et portant sur sa queue recourbée, agrippée à ses poils, l'image d'une petite femme figurant les cadets issus des survivants du 
    cataclysme. Il s'agit d'Iset, la mère d'Horus, l'Aîné générateur de tous les futurs rescapés du deuxième Coeur. 
    Vient ensuite Nout, la Reine-Vierge qui donna naissance à ousit et justifia ainsi son intronisation sous le patronyme de la constellation de la Vierge. Elle tient l'épi de blé dans ses mains, symbolisant ainsi le germe divin  qu'elle porte en elle et qui la suit déjà comme une ombre, sous une forma humaine à la tête de taureau. Le croissant du couchant, celui des bienheureux endormis, est sur sa tête, et il tient dans la main gauche le bâton à face de chacal, symbole de Set l'assassin soumis en dernier ressort à son aîné.
    Le troisième dessin représente la Balance de la justice divine.Elle seule peut peser les actes de chacun en toute équité. Grâce à elle, durant deux millénaires, il n'y eut pratiquement aucune guerre, chaque conflit se réglant durant le mois consacré à la balance; devant une pierre consacrée à cet effet, et portant une balance d'or, autour de laquelle étaient assis 22 juges. 
    Le Scorpion, qui lui fait suite, doit son nom au dernier roi Nar-Mer qui permit l'unification des deux clans fratricides.
    Le Sagittaire, un monstre moitié animal, moitié homme, prêt à décocher une flèche de son arc,symbolise pour l'éternité l'avertissement divin contre les adorateurs du Soleil, les descendants de Set l'assassin, sans aucune foi, et leur désobéissance envers la Loi du Seigneur Tout-Puissant de l'Eternité.
    Le Capricorne lui fait suite couché, mais sur le point de se remettre debout comme on peut le voir au port de sa tête et à la tension d'une des pattes prenant appui. Sur son dos se tient Horus figuré avec sa tête d'épervier présentant en vainqueur le bâton qu'il tient, insigne de sa victoire sur son oncle Set.
    L'homme en marche derrière, incline un vase des ses deux mains et on voit l'eau s'écouler en dents de scie d'un vase: c'est le verse-eau (la constellation du verseau). Les Maîtres de la Mesure et du Nombre symbolisent cette présentation avec l'image du Créateur ouvrant les écluses du ciel, soit pour noyer sa Création sous un second cataclysme, soit pour amener un âge d'or accessible à tous les survivants. Quels seront ceux-ci? Les descendants d'Ousir  ou ceux de Set? 
    Les deux poissons parfaitement identiques qui viennent sur la planisphère reliés ensemble, reliés par un cordon, mais séparés par le corps, par un idéogramme hiéroglyphique représentant trois lignes brisées (l'emblème du déluge), donnent une importance à la révélation:  ceux qui auront respecté la Connaissance de la Loi auront la vie sauve, qu'ils soient descendants d'ousir ou suivants de Set. 
    Le Bélier, le signe des usurpateurs adorateurs du soleil, symbole d'Amon l'exécré dont Thèbes fut la capitale durant près de deux millénaires, est représenté regardant en arrière, dans le sens opposé à sa marche historique, c'est à dire regardant vers l'orient et non du côté de l'Ahâ-Men-Ptah et des aînés, et les deux hommes représentés sous son corps n'arriveront pas à lui faire surmonter les innombrables difficultés restantes.
    Le Taureau qui caracole à sa suite, tourne nettement sa tête vers l'orient, présentant de cette façon la concavité de ses cornes vers la couchant où reposent les Aînés de l'Ahâ-Men-Ptah. Ce taureau céleste est des plus animés, semblant s'élancer vers le nord et hors du cercle spiralé des Douze comme s'il était de tous les mondes vivants et au-delà. 
    Pour les Gémeaux, les Maîtres chargés du symbolisme ont présenté ici un tableau de quatre personnages dont les deux principaux se tiennent par la main, et sont Ousir et son épouse Iset. Les jumeaux, eux, sont relégués au bas de la gravure du Bélier. Il faut voir dans substitution une volonté inébranlable de rappeler la honte des fratricides qui a duré près de cinq millénaires avant de parvenir sur la terre de la seconde patrie. 
    Enfin apparaît le Cancer juste au-dessus du Lion. Il faut savoir que la première figuration de cette constellation était un scarabée, qui par la suite est devenu un crabe. Ce n'est qu'à l'époque gréco-romaine qu'il a pris la nom de Cancer.
    Dans l'espace inscrit par les Douze, se trouvent un grand nombre de figures.


    Représentation de Ptah.
    Dans l'espace inscrit par les Douze se trouvent un grand nombre de figures. Le personnage central, un très gros animal, en partie crocodile, en partie hippopotame, que les égyptologues ont qualifiés de "typhonien" car il symbolise le plus paisible, mais aussi le plus dangereux des dieux: Dieu lui-même, Ptah l'unique. Il est dessiné tenant un coutelas, celui-là même qui a servi à Seth (figuration vengeresse des graveurs, bien humains eux?).Car dans sa bienfaisante harmonie Ptah n'avait en vue qu'un équilibre terrestre total pour ses créatures. Et c'est ce que précise la figure centrale. Deux autres séries circulaires complètent la description des Douze pour lui assurer une date précise avec Sep'ti notre Sirius, l'équivalent d'Orion de la Grande Ourse, et leur position respective calculée avec l'aide de l'un des 36 décans décomposés au bas de la série. Quand au grand cercle extérieur, il est supporté par quatre groupes d'hommes à tête d'épervier, symbolisant les descendants des quatre fils d'Horus. Au milieu de chacun des intervalles d'un groupe à l'autre, Isis,debout, soutient le médaillon. L'explication en langue sacrée se lit le long de ses jambes, sur plusieurs lignes verticales. Slosman note une anecdote: "...pour éviter durant son transport en France, un poids supplémentaire important, M.le Lorrain avait découpé le planisphère, laissant sur place la figuration géante de Nout, donnant la direction astronomique du monument par ses mains tendues.Il a également scié dans les zigzags... prétextant que cela n'avait aucune importance". La forme originelle est donnée en page 108 de "la grande hypothèse". 
    Ainsi, on peut comprendre la signification de la ligne brisée en "zigzag": hiéroglyphiquement c'est un mouvement d'eau. Trois lignes indiquent une crue pareille à celle du Nil avec de très hautes eaux. Cinq lignes brisés annoncent un déluge d'eau.  Huit ou neuf lignes en "zigzag" décrivent une grande catastrophe par l'eau: le Grand Cataclysme. qui ensevelit le Coeur-Aîné, Ahâ-Men-Pta, tel que cela est décrit dans la carte du ciel à Dendérah. Cette représentation en signe d'avertissement destinée aux générations futures est la sixième d'un original.
    Toute la boule du Nil, orientée nord-sud  servait de base à la préparation de la gigantesque construction du fameux temple d'Hator (Isis) qui dura 72 ans, deux générations de prêtres, d'architectes et d'ouvriers unis dans un même élan, pour uns seule cause.L'axe est-ouest, unissant les deux horizons saints, celui qui reliait le Passé de l'Occident à l'Eternité de l'Orient, étirait ses mille coudées (25,152 km) de Voie divine au milieu des superstructures apparentes du complexe géant de cette Maison d'Univers. Un première structure formée d'immenses dalles servit de plafond, fut recouverte et disparut dans la nuit des chambres de "Combinaisons-Mathématiques-Nocturnes", que la lune superviserait. Chacun des aspects astraux occupant une pièce différente sous le sol, reliée à la suivante par un couloir, changeant et mouvant selon les heures et les jours. Des souterrains étant autant de trappes et d'attrapes pour ceux qui n'en n'observaient les strictes lois mathématiques. 
    Tout au nord du complexe, le périmètre que formerait le Lac sacré apparaissait déjà. Le formerait la perspective qui boucherait l'horizon occcidental, et serait presque aussi important que le Cercle d'Or. Il redonnait un aspect antique de la civilisation antérieure, tout en permettant de domestiquer les eaux du grand fleuve et d'irriguer les terres par temps de sécheresse. Tous ces travaux avaient été rendus possibles par la renaissance de l'écriture sacrée. 
    Recréée d'après la tradition originelle, elle réapparaissait sous sa forme imagée, plus près de son Créateur. Elle serait réintroduite officiellement lors de l'entrée du Soleil en Taureau, peu après la conjonction Soleil-Sirius. Le Fils étant devenu Taureau céleste, il était normal que l'usage de la hiéroglyphique commence à ce moment précis, et par la gravure des textes vitaux. 
    Tous s'imprégneront de la connaissance de cette Loi sanctionnée par les arrêts de Dieu, traduite par delà tous les idéogrammes en un récit contemporain. Les Aînés et leur peuple devenu impie ont tous été noyés , engloutis sous la surface des eaux, par ce Créateur tout-puissant qui fut animé d'une juste colère farouche contre les coeurs de ses créatures terrestres qui ne battaient plus que pour faire le mal. Ptah s'en est pris aux enveloppes charnelles,mais non aux parcelles divines. Les âmes sont allées au Royaume des Bienheureux, car elles n'avaient point été conçues pour un tel malheur.Les coeurs, qui ne sont que des organes de chair devraient être faits pour battre à l'unisson les uns avec les autres dans un même sens irréversible et rythmer le déroulement de la marche de la Création suivant l'écoulement du temps pendant la durée de la vie sur la Terre. Comme le coeur d'un animal, d'un bélier, d'une gazelle ou d'un taureau, s'ils battent plus vite un jour ou l'autre, c'est sous l'effet d'une joie subite, ou sous l'impulsion d'une terreur. Alors, en quoi diffère l'homme de l'animal? En la vitalisation des coeurs par les esprits, car l'être humain possède la pensée, donc une âme, qui est seule capable de lui permettre la survie céleste. Et là aussi, il devra y avoir une renaissance des Ames, pour les rappeler à leurs devoirs. Lorsqu'une enveloppe charnelle parvient à son terme et que le coeur s'arrête alors de battre le rythme de la vie, une âme peut permettre qu'elle se fraye un chemin vers la Royaume des Rachetés; et encore, suivant des rites bien précis et des conditions de passage plus rigoureuses. Vivre selon les Commandements de la Loi du Créateur, permet de franchir sans dommages la frontière de l'Au-Delà de la vie terrestre. Les Ainés nous en ont légué la Connaissance et au travers de ce savoir incommensurable, ils sont en liaison avec les Ames actuelles. Il y a un lien tangible qui s'est créé par-delà les deux terres: l'engloutie, et celle-ci qui sera bientôt Ath-Kâ-Ptah, le Deuxième coeur! C'est pour cela qu'il faudra appliquer avec la plus grande rigueur tous les préceptes de cet enseignement, en n'y changeant aucune des Saintes paroles. Le Cercle d'Or en sera le garant éternel, parce que impérissable.
    La salle d'études où les textes primordiaux furent enseignés pendant les travaux titanesques qui durèrent près de deux siècles, jusqu'au jour de l'entrée du Soleil dans la constellation du Taureau, s'agrandit au fil des décennies, afin de pouvoir contenir tous les religieux destinés à devenir les Maîtres de la Mesure et du Nombre. La porte en bois de sycomore épais insonorisait totalement la pièce. Sur un linteau rectangulaire étaient gravées les trois scènes primordiales de la renaissance des survivants du "Premier-Coeur-de-Dieu" dont les "mandjit, les barques sacrées tenaient le premier plan. La Triade divine était ainsi à l'honneur pour son abnégation qui avait permis la renaissance de la multitude, ce qui consacrerait l'inauguration du Cercle d'Or. 
    Le Cercle, entièrement tapissé d'or entourait les corps des bâtiments principaux, les emprisonnant comme le faisait la Ceinture céleste des douze constellations concentrant les influx rayonnants des douze "Coeurs", ces étoiles "fixes" qui régnaient en créant les combinaisons-Mathématiques-divines", unissant ainsi le ciel à la terre.Et les textes répétaient sans cesse, reprenant les mêmes avertissements: "Seule cette Alliance avec l'Eternel, scellée par l'unification, assurera une vie universellement bonne et paisible. Car le bonheur et la perfection des créatures d'ici-bas sont nécessaires au Créateur pour assurer, lors de la fin de l'enveloppe charnelle sur son lieu de vie terrestre, le passage de sa parcelle divine au-delà de la frontière invisible mais bien réelle, vers le Royaume des Bienheureux de l'Amenta. L'homme des générations futures continuera de douter de sa propre origine, s'il ne prend pas dores et déjà toutes les précautions indispensables pour se maintenir dans la réalité intangible des dogmes et des commandements exigés pour conserver l'harmonie voulue par la Loi de la Création créée par l'Eternel. Le lien unique qui maintient si fragilement vivante sur cette Terre l'humanité ne subsistera qu'à cette seule mai vitale condition céleste:
    Car Dieu nourrit le Ciel de son Rayonnement;Car le Ciel se nourrit à son tour des Douze;Car les Douze nourrissent les Parcelles divines;Car les Ames de l'Ouest furent celles accordées à l'Humanité.
     Cette inscription, à l'origine dans la crypte ouest se trouve maintenant à l'entrée de la crypte nord-est actuelle par suite du mouvement équinoxial rétrogade d'un degré tous les 72 ans.

    A cette époque, un accès direct par des couloirs reliait le temple au cercle d'Or, il était bien plus fastueux que la sixième reconstruction actuelle, où rien ne le relie plus actuellement au monument primitif que le mythe appelle désormais "le Grand Labyrinthe". La beauté du temple primitif s'imagine à partir de celui qui est encore visible aujourd'hui. Consacré à la Bonne Mère de Dieu, il apparaissait alors dans sa plénitude sacrée, le Saint des Saints originel, la primordialité de Ptah, Seigneur Tout-Puissant. Les six piliers circulaires de l'entrée principale, d'un diamètre triple de celui d'un être humain, étaient surmontés d'une figure de la Reine-Vierge, protectrice de ce haut lieu de l'observation du ciel et des combinaisons qui y pullulaient. L'imposante masse laissait seulement pénétrer la clarté solaire par des ouvertures judicieusement calculées afin que ses rayons fassent ressortir l'éblouissante blancheur des tuniques des prêtres en marche vers le Saint des Saints. Ces reflets éclairaient les parois des couloirs sombres dans l'entrée de l'escalier du Couchant menant vers la haute terrasse de l'observatoire près duquel était gravé l'avertissement terrible: celui du jour de l'anéantissement de l'Ahâ-Men-Ptah. La prévoyance sur les évènements à venir attestait la capacité de calcul des aspects géométriques des aspects géométriques de la Loi de ces maîtres. Ce ne sont ni des visions ni des "prophéties" à phrases symboliques dont l'hermétisme permet toutes les interprétations, mais des calculs utilisant les configurations célestes que la hiéroglyphique appelle les Combinaisons-Mathématiques-Divines. L'âme doit se gouverner elle-mêmes seule avec la connaissance du futur et s'auto-gérer dans les limites du bien, éthique prônée par le aînés contenue dans des limites précises voulues par Ptah. Ainsi, la Parcelle divine, affermie par le côté maléfique des évènements prévisibles, pouvait faire évoluer les faits dans le bon sens, car les arrêts du destin ne sont pas immuables et la Loi qui a créé l'Alliance entre le Créateur et ses créatures rend la chose possible. L'axiome: "le destin dirige mais point n'oblige" a été repris par les "mages" chaldéens et babyloniens qui ont vu dans l'astronomie selon les Egyptiens une belle affaire lucrative. Ainsi naquit l'astrologie! Mais elle n'avait plus rien à voir avec les Combinaisons-Mathématiques-Divines. 
    Dans le Cercle d'Or, aucun obstacle n'est imposé au libre choix des Parcelles divines de revenir en toute humilité dans la voie étroite mais nécessaire qu'il aura quitté un temps pour aller s'égarer sur une route trop aventureuse. Si les actions inférieures de l'homme changent par un désordre de l'ordre préétabli, bien qu'elles prennent du ciel les causes de leur changement, la liberté acquise dans le vie terrestre permet de rétablir une totale harmonie avant toutefois que le déséquilibre n'ait bouleversé toute tentative de rétablir l'ordre. le tempérament de chaque être doit évoluer dans le bon sens puisqu'il est reconnu dès la naissance par des données caractéristiques. Il en va de même pour les attentions célestes du Tout-Puissant dont les causes et les principes naturels reçoivent les influx des Douze: les minéraux, les végétaux, les animaux et tout ce qui vit en général. De toutes les maladies dont ils sont assujettis par une certaine nécessité, les remèdes de nos docteurs doivent les guérir. Tout est dans l'Un qu'est Ptah. La partie du tout qui concerne les enveloppes charnelles est la Ceinture des Douze (constellations), la zone céleste centrale qui emprisonne notre Soleil, les Sept Errantes et notre Terre avec douze ensembles stellaires reliés les uns aux autres en une large ceinture. Ce sont les Douze dont Dieu se sert pour envoyer sur Terre l'infinité des Parcelles qui la peuplent, seconde après seconde, toutes les enveloppes charnelles. 
    Afin de faciliter l'étude des Combinaisons-Mathématiques-Divines, les rendre compréhensibles et permettre de retenir facilement tous les termes de cette mécanique céleste, les premiers Maîtres de la Mesure et du Nombre, ceux qui avaient dans leurs seuls esprits toutes les données de l'univers, l'écriture n'ayant pas été rétablie à leur époque, durent trouver des noms et des images facilement repérables. Le premier jour de leur arrivée à Ta-Merit, ils virent le signe de la promesse de Dieu dans le Grand Fleuve illuminé par la blancheur laiteuse du Fleuve céleste qui le dominait d'où ce nom de Hapy contraction de Ahâ et de Ptah. C'était donc le patronyme de remerciement au Fils aîné, Ousir, pour son double bienfait, le signe céleste et l'eau terrestre. Le nom générique de ce fleuve céleste devait être aussi celui de la protectrice d'Ousir, celle qui l'avait enfantée: la Reine Vierge Nout, bénie soit-elle. Et le Fils étant devenu le Taureau Céleste, sa mère devint la Vache céleste, Maître des Douze. La narration de la vie de Geb et de Nout, ainsi les naissances de Set, D'Isis, de Nek-Beth sont autant de merveilles qui s'expliquent très bien si l'on admet la Toute-Puissance de Dieu.Les rapports que l'Eternel entretenait avec son peuple en Ahâ-Men-Ptah étaient d'un rare privilège. Ils se justifiaient par l'amour du Créateur pour ses créatures reliées à lui par les Parcelles divines. Le Mal, qui avait triomphé permit ensuite la régénération de l'humanité par la rédemption du genre humain avec Osiris. Tous ces Maîtres antiques n'ont pas connu nos hésitations, nos tergiversations, nos contestations, car ils avaient vécu ce qu'ils racontaient, sans chercher à convaincre qui que ce soit. Si les Aînés ont perdu leur Eden, il ne faut y voir qu'un triomphe momentané du Mal, afin de mieux le combattre ensuite. Il tente hélas de renaître ensuite sous de multiples formes hypocrites et il faut le combattre de toutes les façons. Tous les Maîtres antiques ont essayé de d'expliquer et de concilier ce douloureux phénomène avec le Bien. Si tout est Dieu, tout devrait être bon, mais une des créatures humaines a été sollicitée par le Mal: Set! La jalousie et l'envie l'ont emporté sur la la Loi divine. L'Homme était créé pour vivre heureux, innocent et libre en ahâ-Men-Ptah. Set a abusé gravement de cette liberté en attentant à la vie d'Osiris et de son fils Horus. Il a tout perdu, mais avec la possibilité de se racheter en une deuxième et ultime chance.  L'aide apportée par la Dame du Ciel, Nout, ne fait pas plus injure à la résurrection de son Fils Ousir, que la mort de son autre fils set ne fait injure à la divinité. En glorifiant sa sagesse, elle a attisé la miséricorde de Ptah. Les deux frères de la même mère n'ont agit qu'en temps qu'instruments de la puissance éternelle du Créateur sur la Terre. C'est pourquoi la Parole peut être double alors que la Loi est unique. Seule une élite peut y avoir accès après être passée par des initiations bien délicates! Le nombre d'initiés n'augmentera pas au fil des ans, car la Connaissance est semblable à une boisson très forte absorbée trop rapidement: elle brouille l'entendement. L'adepte se croit l'égal d'un faux dieu, peu de créatures résistent au vertige procuré par un Savoir immense. C'est pourquoi les grands Sages des antiques temps de la Triade Divine ont adopté cette forme pour transmettre la Loi: par des symboles, des nombres et des paraboles pour que le commun des mortels ne puisse y avoir accès. 
    Ainsi, la finalité de cette construction  d'un Cercle d'Or à une échelle inhumaine est de rendre palpable la Loi, qui règle les révolutions astrales en un gigantesque mouvement combinatoire calculable et prévisible dont le centre n'est autre que le Créateur. Quand apparaîtra -t-il dans toute sa splendeur, car le Mal rend aveugle, et le "Noir" continue d'obscurcir les Ames. 


    Prochain chapitre: quand le "Grand Labyrinthe" sera redevenu le Cercle d'Or... 











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