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Par amourdelapeinture le 16 Décembre 2013 à 12:22
Les champignons - ma peinture à l'huile
Je me lance. Ça fait plus d'un mois que je voulais la faire, mais je m'étais trop consacré à mes activités sur internet. Le résultat ne me satisfait pas vraiment, mais il faut que je reprenne confiance en moi et que je consacre plus de temps à la peinture.
L'idée avait commencé par mes cueillettes de champignons en septembre.
huile 1 décembre 2013
huile 2 décembre 2013
27 novembre 2013 ébauche
cueillette septembre 2013
cueillette 2 septembre 2013
cueillette 3 septembre 2013
cueillette 4 septembre 2013
Puis en consultant internet, j'ai trouvé cette poésie que j'ai lue avec plaisir: poesie-poemes.com -Cueillette de champignons jepoeme.com -Cueillette de champignonsCueillette de champignons
Dans les bois je suis allée
Des champignons ramassés
Par la rosée du matin arrosés
Il me semble tout dorés.
J’ai cru voir c’est insensé
Un lutin coquin qui s’amusait
De me voir ainsi émerveillée
De cette nature de toute beauté.
J’ai rempli mon panier,
Des larmes de pluies déguisé
Un vénéneux j’ai mangé
Et là, je ne puis plus vous en parler.
Et pour finir admirons les cèpes géants:
charentelibre.fr -2012/10/12 le-cepe-attire-les-foules-au-marche-et-au-bois
Le cèpe attire les foules au marché et dans les bois
L’automne, ses premières pluies, et hop, le cèpe pointe le bout de son chapeau. Le savoureux champignon, meilleur ami de l’omelette, fait son retour dans les bois et donc sur les marchés, comme sur la place Mulac à Angoulême, où trois marchands exhibaient hier de très beaux spécimens, originaires du Périgord ou du Loir-et-Cher. «La saison se présente bien, se réjouit Corinne Charlot, une marchande périgourdine dont les étals sont bien remplis. Nous en avons des quantités et les clients sont au rendez-vous. Nous sommes là depuis mardi et nous voyons une cinquantaine de clients par jour.»
Sur le marché, le cèpe se vend entre 4,95 euros et 15,80 euros le kilo, suivant la qualité gustative. Si les consommateurs sont au rendez-vous de l’autre côté des étals, ce sont aussi – et peut-être surtout – les adeptes de la cueillette qui poussent comme des champignons.
Les bois pris d’assaut
«J’en ai déjà cueilli une trentaine de kilos en deux jours, se vante, ravi, Christophe (1), un habitant de Rougnac. Mais je ne pense pas que l’année sera aussi exceptionnelle qu’en 2011. Là, j’en avais ramassé 200 kilos.» Et puis, il y a toujours autant de concurrence. «Chaque matin lorsque j’embauche, il ne fait même pas encore jour qu’il y a déjà une vingtaine de voitures garées près des bois.» Le passionné de déplorer, comme tous les ans, «ces forêts qu’on prend pour des autoroutes», ces petits coins qu’on abîmerait à force de grattouiller partout.
Mais le constat est vain: d’ici à la fin de la saison, c’est-à-dire grosso modo le mois prochain, ils seront encore des centaines à traquer le champignon. Juste après, ce sera la période des châtaignes.
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Par amourdelapeinture le 7 Décembre 2013 à 20:05
Notre existence a t-elle un sens? 17)Epilogue: Résumé de la démarche
staune.fr -science et religion, les éléments d'un rapprochement
martial-versaux.net -Quoi de neuf à propos de l’homme ?
youtube.com la science peut-elle nous parler de Dieu?
staune.fr -Le Réel voilé et la fin des certitudes, ou la vraie défaite d’Alain Sokal
staune.fr/ -L’importance des états virtuels dans l’émergence de l’ordre complexe dans l’univers
staune.fr -le réalisme classique et le réalisme non-physique
isalisea.over-blog.com -Isalisëa, fille de Sûl parle de "notre existence a-t-elle un sens?"
nidhalguessoum.org -Notre existence a-t-elle un sens? :lecture de Nidhal Guessoum
cles.com -La science conduit-elle à la transcendance ? Par Jean Staune
asmp.fr -IMPLICATIONS PHILOSOPHIQUES DE LA SCIENCE CONTEMPORAINE
Notre existence a t-elle un sens? 8 partie 1) le murmure du big bang...La deuxième fissure dans les théories classiquesCette série d'articles dans la catégorie "notre existence a t-elle un sens"? est l'expression de ce que j'ai écrit dans la présentation de mon blog: "Les merveilles de la nature me fascinent. Mes réflexions: le sens
de l'Univers et de l'existence. En moi, il y a deux mondes: le monde extérieur du "faire"et le monde de l'intérieur, non conscient, mais tout autant réel. Ma devise: l'essentiel, c'est l'amour, amour du sacré. Mes modèles: Jésus (l'amour),Pythagore (la mathématique), Einstein (la physique)".
Je voudrais faire partager la lecture du livre de Jean Staune, notre existence a-t-elle en sens, avec mes réflexions et les liens qu'elle m'a permis découvrir à travers internet. Ma quête est de retrouver (avec Jean Staune), le réenchantement du monde au cours des articles.
Mes articles déjà parus dans cette rubrique:Notre existence a-t-elle un sens? 13-2) Dur, dur le problème (la conscience 2ème partie)
Je consulte souvent aussi: astrosurf.com -UNE INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE DES SCIENCES
Exergue: "Par opposition au scientisme dominant de la fin du XIXè siècle, on voit aujourd'hui de nombreux scientifiques, forts de ces nouvelles hypothèses ou de ces nouvelles théories, orienter le science vers un autre ordre de réalité, considéré désormais non plus comme concurrent, mais comme complémentaire de son domaine." Jean-Marie Pelt
wikipedia.org -Esprit quantique "L'esprit quantique est une hypothèse qui suggère que des phénomènes quantiques, tels l'intrication et la superposition d'états, sont impliqués dans le fonctionnements du cerveau et en particulier, dans l'émergence de la conscience. Cette hypothèse part du principe, controversé, que la physique classique et son déterminisme ne peut totalement expliquer la conscience. Ses fondements théoriques ont été posés dans les années 1960 en sciences mais depuis ses partisans ne sont pas encore parvenus à la démontrer. Cette théorie n'en est qu'à ses débuts, elle a pourtant le soutien de Roger Penrose et de Stuart Hameroff. Karl H. Pribram et Henry Stapp ont, de leurs côtés, proposé une variante".
(hypothèse soutenue par Roger Penrose, Stuart Hameroff. Karl H. Pribram et Henry Stapp).
Epilogue: résumé de la démarche.
Nous sommes parvenus au terme de l'ouvrage de jean staune, "Notre existence a-t-elle un sens?". Ma lecture de l'ouvrage nous a fait traverser les sciences de la matière, de l'Univers, de la vie, de la conscience et même la logique et les mathématiques. Ce voyage a été fait avec un minimum de préjugés philosophiques et religieux en partant des faits qui semblent importants pour la question "l'Univers et notre existence ont-ils un sens et s'inscrivent-ils dans un projet quelconque?". Après avoir vu de très nombreuses interprétations de ces faits et analysé les principales positions en dégageant celles qui semblent les plus crédibles nous avons été amenés à une conclusion en trois parties dans les articles 16-1, 16-2 et 16-3. En épilogue, résumons maintenant la démarche qui a été suivie.1) Une nouvelle révolution copernicienne.
wikipedia.org -Récolution copernicienne: Nicolas Copernic (1473–1543)
menestreletgladiateur.blogspot.fr -révolution copernicienne de l'enseignement
Nous sommes actuellement dans une situation similaire à celle qui existait au XVIIè siècle. Des idées nouvelles, connues d'un petit nombre de personnes, déjà prouvées mais pas encore admises; allaient changer la vision du monde et influer sur la culture de l'humanité. Nous avons vu qu'aujourdh'ui, ces idées nouvelles sont fondées sur l'incomplétude, le platonisme, le non-réductionnisme et le retour de la question du sens au coeur même de la science (voir les articles 15 (une voie rationnelle vers le monde de l'esprit), 16-1 (L'émergence d'un nouveau paradigme, La voie de l'incomplétude: "je sais pourquoi je ne sais pas", le dépassement du matérialisme méthodologique) et 16-2 (L'Hiroshima du matérialisme scientifique, et si les cinq grands mystères ne faisent qu'un?, Et Dieu dans tout ça?) et 16-3 (le rapprochement entre la science et la religion).
Cette révolution conceptuelle est annonciatrice d'une révolution culturelle encore au stade embryonnaire mais dont on voit dejà des effets dans les changements de la vision du monde de nos contemporains. Comme à l'époque des lumières, tout un système philosophique est à bâtir pour intégrer dans la pensée du XXIème siècle les bouleversements survenus dans nos connaissances.
liens: 17emesiecle.free.fr -Le Siècle de Louis XIV fr.wikipedia.org- Histoire de France au xviie siècle
17emesiecle.free.fr -La chronologie au VIIème siècle
assistancescolaire.com -L'essor d'un nouvel esprit scientifique et technique (xvie - xviiie siècle)pages.infinit.net -NAISSANCE DE LA SCIENCE MODERNE ( XVIe / XVIIIe siècles)
canal-u.tv/video -LES THÉORÈMES DE GÖDEL ET L'INCOMPLETUDE: FIN D’UN ESPOIR ?
uip.edu -L’incomplétude, un nouveau paradigme Par Jean-François Lambert
staune.fr -Résumé et commentaire de "Les Ombres de l’Esprit" de Roger Penrose
lepoint.fr -alain-connes et la platonisme: la science est aussi intuition,poésie rêvephilosciences.com -Les errances du réductionnisme Juignet Patrick, Philosciences.com
philosciences.com -Le réductionnisme
staune.fr -Science et sens staune.fr -Science et religion, les élements d'un rapprochement
wikipedia.org -Relation entre science et religion
wikipedia.org -Douglas Adam: la Grande Question sur la vie, l'univers et le reste
unesco.org -La scienc: perspectives pour le XXIème siècle
asmp.fr -Le matérialisme en question dans LE MONDE du 17 avril 2006 par Bernard d'Espagnat,
jlml.fr -Le matérialisme méthodologique est-il la seule approche scientifique légitime?ressources-cla.univ-fcomte.fr -Réforme de la pensée et éducation au 21ème siècle Par Edgar Morin
2) L'être est.Paul Davies à la fin de son célèbre ouvrage "L'esprit de Dieu" a écrit: "Je ne puis croire que notre existence dans cet Univers soit un simple caprice du destin, un accident de l'histoire, un incident fortuit dans le grand drame cosmique. L'espèce physique homo ne représente peut-être rien, mais l'existence de l'esprit dans un organisme sur une planète dans l'Univers est sûrement un fait d'une signification fondamentale. L'Univers a engendré la conscience de soi à travers les êtres humains. Ce ne peut être un détail anodin ou une production marginale de forces absurdes et dépourvues de finalité. Notre présence ici a un sens réel."
L'étude du réel nous a amené à conclure que ce qui existe, le réel, même si on ne peut en connaître les attributs, est plus proche d'un "Ëtre" que d'une "chose". Ce qui nous a conduit à rejeter les deux positions opposées:
1) Rien n'est réel.
2) La réalité est connaissable et assimilable à ce que nous pouvons voir, toucher, mesurer.
Pour ce qui concerne la vérité, il y a trois positions philosophiques possibles:
1) La vérité existe et on peut la posseder en totalité, au moins en théorie, ce qui peut mener au scientisme comme au fondamentalisme religieux.
2) Il n'y a pas de vérité absolue.
3) Il y a une vérité absolue mais on ne peut jamais la posséder en totalité.
Dans la Grèce antique, les sophistes comme Protagoras soutenaient la deuxième position: "L'homme est la mesure de toute chose", rien n'existe en dehors de nous. Le bien, le mal, la vérité sont des constructions humaines. Il n'y a pas de vérité absolue. Mais Aristote a fait remarquer que dans ce cas, s'il n'y pas de vérité absolue, la proposition "il n'y a pas de vérité absolue", ne saurait être absolument vraie! Et si elle n'est pas absolument vraie, il en découle -logiquement!- qu'il doit exister quelque chose d'absolument vrai, même si nous ne savons pas de quoi il s'agit. C'est ce que formalisera Gödel, 2 500 ans plus tard avec ses théorèmes d'incomplétude, en montrant que la transcendance de la vérité par rapport à la démonstration légitime une position comme celle que nous avons décrite, tout en rejetant le relativisme et l'absolutisme.
Ainsi,"l'Etre est", la vérité existe, mais on ne peut la posséder, ils sont hors de portée de toute approche totalisante ou totalitaire.
On peut aussi noter que le problème de la vérité est celui qui tracassait le grand Einstein: La "vérité" qu'est-ce que c'est? "Le problème fondamental de la pensée philosophique d'Einstein, autour duquel s'organisent ses propres analyses, est celui de la réalité du monde et de son intelligibilité, c'est-à-dire de la capacité de la pensée à le pénétrer, à s'en donner une représentation " vraie " (quoique provisoire), qui ne soit pas illusoire ou précaire"
liens: httparcturius.org -La recherche de la véritégillesguerin.com -La « Vérité » - Qu’est-ce que c’est?
defitexte.over-blog.fr -l'être est, le non-être n'est pas
dutempspoursoi.free.fr -parménide
philo5.com -Parménide: Permanence de l'être
humanite.fr -Jean-Luc Nancy "Le communisme, c’est le sens 
de l’être en commun à penser"
sergecar.perso.neuf.fr -LEtre et l'existence
Mon article 16-2) Science et sens, raison et religion
elishean.fr -La Naissance de la Conscience dans L’Effondrement de L’Esprit – Partie 1/3
elishean.fr -La Naissance de la Conscience dans L’Effondrement de L’Esprit – Partie 2/3
elishean.fr -La Naissance de la Conscience dans L’Effondrement de L’Esprit – Partie 3/3
elishean.fr -La mémoire résiderait-elle hors du cerveau?
3) Une réouverture des chemins du sens.
Etienne Klein: cours introductif à la philosophie des sciences (9 vidéos)
La révolution des connaissances que nous vivons rend possible des options philosophiques que l'on croyait dépassées et peu crédibles et renverse de nombreuses certitudes. Ainsi en est-il du matérialisme sous sa forme habituelle. Pour lui, tout ce qui existe, l'Univers, la vie, la conscience, est apparu sous l'effet des seules forces du hasard et de la sélection. Mais cette idée s'avère en définitive peu probable et spécieuse, même si elle est encore l'idée dominante du monde scientifique (voir en particulier l'article 16-2)
L'opinion inverse (notre Univers fait partie d'un processus ayant un sens, voire un but) est bien plus probable, lorsqu'on raisonne grâce à la philosophie de sciences et sans avoir recours à la religion. C'est un extraordinaire retournement de tendance auquel nous assistons. Mais cela ne signifie pas que l'hypothèse d'un Univers créé par un Dieu qui communique avec nous soit la plus probable, mais elle devient plus probable que par le passé, lorsque la modernité considérait le monde comme comme étant contenu dans un seul niveau de réalité. Comme nous l'avons vu dans l'article 16-3, tout cela crée de nouvelles conditions pour un dialogue entre traditions et modernité comme entre les religions elles-mêmes, grâce certainement à la déligitimisation de l'absolutisme des certitudes.
On peut donc parler d'une réouverture des chemins du sens.
liens: atheisme.free.fr -Une définition du matérialismewikipedia.org -Philosophie des sciences
4) Le réenchantement Par l'observation de l'Univers et de l'homme (books.google.fr -La lucidité pour réenchanter le monde.)Le "réenchantement du monde" auquel nous assistons est fondé sur le fait que l'Univers est beaucoup plus subtil et complexe que prévu et que l'homme ne se résume pas à un assemblage de molécules et à "un paquet de neurones". Kant avait anticipé ce réenchantement dans cette très belle phrase: "Deux choses emplissent mon esprit d'un émerveillement sans cesse croissant à chaque fois que je les considère: la voûte étoilée au-dessus de moi et la loi morale au-dedans de moi." Et plus récemment, René Lenoir, ce haut fonctionnaire, homme politique français, né le 21 janvier 1927 à Alger, qui joua un rôle important pour sensibiliser les milieux politiques aux problèmes des exclus de la société, l'a exprimé ainsi: "Au nom de quoi affirmer que nous avons un devoir cosmique? Au nom de cette exigence éthique au fond de nous qui fait partie de notre vie et de notre histoire. Au nom de cette aspiration qui nous attire vers l'Un, de cet appel vers la plénitude que des hommes, des mystiques, des poètes, vivent intensément. Au nom de ce presque rien dont l'invisible présence nous comble" ("A la recherche du sens perdu").
La démarche que nous avons suivie en explorant les connaissances sur l'homme et l'Univers arrive à une conclusion de ce type en suivant une voie rationnelle et non illusoire pour rejeter la "philosophie de l'absurde".
liens: asmp.fr -La place de l’homme dans l’univers par Trinh Xuan Thuan*
staune.fr -Le réenchantement du monde, une clé pour notre survie
sergecar.perso.neuf.fr -L'idée de nature
wikipedia.org -l'absurde en philosophie
larousse.fr -philosophie de l'absurde
5) La quête de l'Etre et du monde de l'esprit.
35 ans après Jacques Monod qui concluait son célèbre ouvrage "Le hasard et la nécessité" en disant: "L'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'Univers d'où il a émergé par hasard", Jean Staune finit son livre "notre existence a-t-elle un sens?" en disant que 35 ans après, "notre science n'est plus ce savoir classique" (comme le disait Ilya Prigogine au sujet de cette même phrase de Monod dans "La nouvelle Alliance" avec Isabelle Stengers), l'homme sait enfin qu'il participe à quelque chose qui le dépasse et qui a un sens."
Nous ne pouvons certes pas savoir par des méthodes rationnelles ce qu'est ce quelque chose mais cela ne doit pas nous décourager. Nous devons chercher par nous-mêmes notre propre réponse et et veiller à ce que notre synthèse repose sur les deux piliers: le souffle que fournit la transcendance et la consistance que donne la raison.
La chose la plus importante dans la vie n'est pas la course à la performance et à la conquête du pouvoir et des biens matériels, c'est à dire "l'avoir"? Ce n'est même pas la lutte pour une égale répartition des richesses, aussi souhaitable et noble que soit cette cause (De nombreux témoignages n'attestent-ils pas qu'il existe des milliardaires désespérés et des pauvres rayonnant de bonheur?)
"Non, le plus important c'est de développer notre esprit, en essayant non seulement de mieux comprendre le monde, de mieux comprendre les autres et de mieux nous comprendre nous-mêmes. Mais aussi, dans la mesure du possible, de le développer au point qu'il puisse se connecter à la source originelle de notre Être, dont nous ne pouvons rien dire sur le plan rationnel sauf qu'elle existe et qu'elle n'est pas située dans le temps, l'espace, l'énergie et la matière.
C'est à cette quête de l'Être et à ce développement de notre esprit, si importants pour échapper à notre réduction à l'état d'Homo économicus (ou d'homo-ludens comme l'a dit Johan Huizinga, noyé dans les jeux vidéo virtuels ou ou les jeux de hasard), si essentiels pour commencer à percevoir notre vraie nature, qu'Antoine de Saint-Exupéry faisait allusion dans une de ses dernières lettres: "Il n'y a qu'un seul problème de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles. Faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien [...] redécouvrir qu'il existe une vie de l'esprit plus haute encore que la vie de l'intelligence." (Antoine de Saint-Exupéry, "Ecrits de guerre").
liens: lejourduseigneur.com -Jean Staune, la science en otagefredericjoignot.blogspirit.com -ILYA PRIGOGINE, ISABELLE STENGERS. "DIEU JOUE AUX DéS"
philo5.com -Avoir ou Être ? Un choix dont dépend l'avenir de l'homme
agoravox.tv -L’être contre l’avoir
cafe-philo-des-phares.info -Être plutôt qu’avoir ?
persee.fr -La quête de l'origine dans la philosophie de Plotin
louis.r.omert.over-blog.com -Pour un sursaut: la quête de l'être
newsoftomorrow.org -La Théorie de la Double Causalité de Philippe Guillemant
doublecause.net -Théorie de la double causalité
doublecause.net -Antoine_Suare le physicien qui a enterré le temps (non-localité)
Ainsi s'achève ma série d'articles sur "ma lecture du livre de jean staune: "Notre existence a-t-elle un sens?"
Quelques autres liens vus dans les articles précédents:
chap 15- une voie rationnelle vers le monde de l'esprit?
ac-grenoble.fr -platon (Jérôme Laurent)
images.math.cnrs.fr -remarques perso sur la nature des Mathématiques Jean-François Colonna
math.sciences.univ-nantes.fr -mats et physique: le langage de la nature est-il mathématique?
wikipedia.org -Philosophie des mathématiques
mike-soft.fr -La nature des mathématiques mike-soft.fr -La trame
irem.unilim.fr -La nature l'essence et la finalité des maths à la lumière du papyrus de RHIND
dogma.lu -La nature de l’objet math peut-elle rendre compatible phénoménologie et analyticité en philosophie?
franceinter.fr -Le monde des mathématiques avec Cédric Villani wikipedia.org -cedricVillani
wikipedia.org -Platonisme mathématique
wikipedia.org -Dernier théorème de Fermat
pi314159.wordpress.com -Andrew Wiles et le théorème de Fermatinstitut.math.jussieu.fr -Le théorème de Fermat : huit ans de solitude
lepoint.fr/science -La science est aussi intuition (et illumination)
blogg.org -Le platonisme de Penrose et ses trois mondes
staune.fr -Résumé et commentaire de "Les Ombres de l’Esprit" de Roger Penrose
leonbrunschvicg.wordpress.com -penrose, platon et les mathématiques
jf.bizzart.biz -Insérer de l’âme dans la Science Michaël Friedjung
franceculture.fr -matière à penser (dialogue Connes Changeux)
slate.fr -LE THÉÂTRE QUANTIQUE» D'ALAIN CONNES: NOTRE TEMPS EST NÉ DE LA CHALEUR (3/3)
Gödel et ses théorèmes: philisto.fr -La philosophie de Kurt Gödelcanal-u.tv/video -LES THÉORÈMES DE GÖDEL : FIN D’UN ESPOIR ?
podcastscience.fm -les théorèmes d'incomplétude de Gödel
wikipedia.org -Théorèmes d'incomplétude de Gödel
laviedesidees.fr -Kurt Gödel aux frontières de la raison : des théorèmes aux théo-rêves...
jutier.net -Le théorème de Gödel (un énoncé simplifié)
villemin.gerard.free.fr -Incomplétude & limites mathématiques et philosophiques
patriceweisz.blogspot.fr -Dieu n'est pas phénoménal: la preuve ontologique de Gödel
perso.ens-lyon.fr -Les théorèmes d’incomplétude de Gödel (démonstration)
pauljorion.com -Le mathématicien et sa magie: théorème de gödel et anthropologie des savoirs
noesis.revues.org -Gödel : des théorèmes d’incomplétude à la théorie des concepts
uip.edu -Y a-t-il un seul poème moderne qui soit comparable au théorème de Gödel?
staune.fr -Poésie d’un théorème
pourlascience.fr -Gödel déchiré Dans les années 1940-1950
Quelques liens sur la logique:
wikipedia.org -système formel wikipedia.org -logique mathématique
wikipedia.org -Axiome wikipedia.org -Cohérence (logique)
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Par amourdelapeinture le 19 Novembre 2013 à 22:21
Notre existence a-t-elle un sens 16-3) Conclusion du livre "notre existence a-t-elle un sens":
Partie3: Quelle réponse à la question la plus importante qui soit?
martial-versaux.net -Quoi de neuf à propos de l’homme ?
youtube.com la science peut-elle nous parler de Dieu?
staune.fr -Le Réel voilé et la fin des certitudes, ou la vraie défaite d’Alain Sokal
staune.fr/ -L’importance des états virtuels dans l’émergence de l’ordre complexe dans l’univers
staune.fr -le réalisme classique et le réalisme non-physique
isalisea.over-blog.com -Isalisëa, fille de Sûl parle de "notre existence a-t-elle un sens?"
nidhalguessoum.org -Notre existence a-t-elle un sens? :lecture de Nidhal Guessoum
cles.com -La science conduit-elle à la transcendance ? Par Jean Staune
asmp.fr -IMPLICATIONS PHILOSOPHIQUES DE LA SCIENCE CONTEMPORAINE
Cette série d'articles dans la catégorie "notre existence a t-elle un sens"? est l'expression de ce que j'ai écrit dans la présentation de mon blog: "Les merveilles de la nature me fascinent. Mes réflexions: le sens de l'Univers et de l'existence. En moi, il y a deux mondes: le monde extérieur du "faire"et le monde de l'intérieur, non conscient, mais tout autant réel. Ma devise: l'essentiel, c'est l'amour, amour du sacré. Mes modèles: Jésus (l'amour),Pythagore (la mathématique), Einstein (la physique)".
Je voudrais faire partager la lecture du livre de Jean Staune, notre existence a-t-elle en sens, avec mes réflexions et les liens qu'elle m'a permis découvrir à travers internet. Ma quête est de retrouver (avec Jean Staune), le réenchantement du monde au cours des articles.
Mes articles déjà parus dans cette rubrique:Notre existence a-t-elle un sens? 13-2) Dur, dur le problème (la conscience 2ème partie)
Je consulte souvent aussi: astrosurf.com -UNE INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE DES SCIENCES
Exergue: "Par opposition au scientisme dominant de la fin du XIXè siècle, on voit aujourd'hui de nombreux scientifiques, forts de ces nouvelles hypothèses ou de ces nouvelles théories, orienter le science vers un autre ordre de réalité, considéré désormais non plus comme concurrent, mais comme complémentaire de son domaine." Jean-Marie Pelt
wikipedia.org -Esprit quantique L'esprit quantique est une hypothèse qui suggère que des phénomènes quantiques, tels l'intrication et la superposition d'états, sont impliqués dans le fonctionnements du cerveau et en particulier, dans l'émergence de la conscience. Cette hypothèse part du principe, controversé, que la physique classique et son déterminisme ne peut totalement expliquer la conscience. Ses fondements théoriques ont été posés dans les années 1960 en sciences mais depuis ses partisans ne sont pas encore parvenus à la démontrer. Cette théorie n'en est qu'à ses débuts, elle a pourtant le soutien de Roger Penrose et de Stuart Hameroff. Karl H. Pribram et Henry Stapp ont, de leurs côtés, proposé une variante.
(hypothèse soutenue par Roger Penrose, Stuart Hameroff. Karl H. Pribram et Henry Stapp).
Nous sommes parvenus au terme de l'ouvrage de jean staune, "Notre existence a-t-elle un sens?". Ma lecture de l'ouvrage nous a fait traverser les sciences de la matière, de l'Univers, de la vie, de la conscience et même la logique et les mathématiques. Ce voyage a été fait avec un minimum de préjugés philosophiques et religieux en partant des faits qui semblent importants pour la question "l'Univers et notre existence ont-ils un sens et s'inscrivent-ils dans un projet quelconque?". Que pouvons-nous conclure après avoir vu de très nombreuses interprétations de ces faits et analysé les principales positions en dégageant celles qui semblent les plus crédibles?
Nous avons vu dans la première partie de l'article 16-1) que le XXè siècle a vécu en science un événement rare: un changement de paradigme avec l'émergence d'un nouveau paradigme (voir aussi l'article 4) Vers de nouvelles lumières). Ce qui s'est passé est inégalé depuis 500 ans, depuis le passage du monde magique du Moyen-Âge à celui de la modernité, via la Renaissance et a eu une influence sur tous les domaines de la connaissance. Dans l'article 16-2) nous avons pu voir que cela a abouti à "l'Hiroshima du matérialisme scientifique" (explicité dans le complément 15c). Nous avons alors examiné quelles sont les réactions des matérialistes?
Puis nous avons été amenés à nous poser la question: et si les cinq grands mystères ne faisent qu'un? En effet, depuis le début de mes articles il est question de cinq grands mystères qui ont été commentés et analysés:
- D'où provient l'Univers issu du big bang?
- Quelle est la nature des fondements de la réalité physique?
- Quelle est la nature de la conscience de l'homme?
- Qu'est-ce qui peut canaliser l'évolution de la vie?
- D'où provient la "déraisonnable efficacité" des mathématiques?
La conception philosophique qui pourrait permettre cette unification a été analysée dans l'article 15) (Une voie rationnelle vers le monde de l'esprit?), il s'agit du platonisme. C'est alors que s'est posée la question: et Dieu dans tout ça? En effet, l'existence d'un autre niveau de réalité dont le notre ne serait que la projection (le platonisme), n'implique nullement l'existence de Dieu. Mais on peut décrire au moins sept étapes entre les considérations décrites dans l'article 16-1) et l'existence d'un Dieu personnel capable de répondre à nos prières. Ces 7 étapes ont été décrites dans l'article 16-2) au paragraphe 3) "Et Dieu dans tout ça,". Cela pose ainsi les bases d'un rapprochement entre science et religion. Les étapes 5, 6,7 sont devenus possibles avec les nouvelles évolutions de nos connaissances mais pour le moment rien ne vient les suggérer directement. A partir de l'étape 4, on arrive dans le domaine où les pistes de mise en évidence sont plus visibles. Le principe anthropique, la possibilité que l'évolution soit orientée, la crédibilité retrouvée du dualisme, suggèrent (mais sans encore le prouver) que l'hypothèse qui est faite ici soit crédible. Maintenant, pour achever la conclusion de "ma lecture" du livre de Jean Staune, examinons les conséquences de toute cette évolution qui sont les éléments d'un rapprochement entre science et religion avant de revenir au point 3 (La réalité indépendante a-t-elle des caractéristiques qui la rapprochent d'un objet ou d'un esprit?).
1) Science et religion, les éléments d'un rapprochement.
Toutes les conceptions religieuses, qu'elles soient taoïstes, bouddhistes ou monothéistes, et qui se répartissent entre les étapes 4, 5, 6, 7 reposent sur une condition préalable: que le monde dans lequel nous vivons dans le temps et l'espace ne puisse pas complètement s'expliquer à partir de lui-même (qu'il ne soit pas ontologiquement suffisant). Or nous avons vu que cette condition et remplie, et de plus en plus, par nos connaissances objectives. En effet, Le projet même de la science classique, qui était de décrire tout le réel où nous vivons par lui-même, de montrer que notre monde est auto-explicatif, ontologiquement suffisant, qu’il est une grande mécanique aveugle bouclée sur elle-même a dû être abandonné, comme l'explique Jean Staune, avec l’émergence d’une "Nouvelle science". Par ailleurs, les faits que nous avons mentionnés renforcent l'idée que les religions ne sont pas de simples mythes. Cette évolution explique qu'on assiste de plus en plus à un rapprochement entre science et religion. A la question qui lui a un jour été posée: "Quelles sont les conquêtes de la science qui ont le plus soutenu une conception religieuse du monde?", la réponse de Erwin Shrödinger était: la relativité d'Einstein. Car l'espoir d'une vie hors du temps n'est plus absurde puisque le temps n'est plus un cadre absolu et indépassable au sein duquel tout existe. Nous avons vu que les évolutions de la physique, de l'astrophysique, de la cosmologie et des mathématiques ont considérablement confirmé et renforcé cette idée et montré que la réalité ultime n'était pas située dans l'espace-temps.
Ces nouveaux rapports entre science et religion peuvent être classés en deux approches qui correspondent aux nouveautés épistémologiques qui ont été décrites dans mon article 16-1) (voir la voie de l'incomplétude au chapitre 2 et la possibilité nouvelle de réfléchir aux questions ultimes à partir de découvertes ou de théories scientifiques). La première approche peut être qualifiée d'apophatique en référence à la théologie apophatique, qui ne nous dit pas ce que Dieu est mais ce qu'il n'est pas. Cette approche ne dit rien de positif sur la question du sens, mais elle est fondée sur des résultats négatifs qui nous disent pourquoi on ne saura jamais certaines choses comme le principe d'incertitude en physique quantique ou le théorèmes de Gödel en logique. La deuxième approche, positive, est l'analogue de la théologie cataphatique qui nous parle, elle, directement de Dieu. Il s'agit alors de recenser les faits et "symptômes de sens", qui tendent à suggérer de façon directe, sans les prouver, qu'un sens pourrait exister dans l'Univers et que nous ne sommes pas là par hasard (notre existence n'est pas un événement contingent, mais s'inscrit dans un processus). C'est ce que nous avons vu avec le principe anthropique, l'orientation de l'évolution (articles 12-1 et 12-2) , et l'hypothèse du dualisme corps-esprit qui redonne légitimité au concept d'âme.
Une contradiction apparente fondamentale existe entre ces deux écoles de pensée qui abordent de manière opposée la façon dont science et sens peuvent interagir. La première dit, à l'instar de Bernard d'Espagnat: "L'Univers est porteur de sens parce que nous ne pouvons pas le comprendre (le "dévoiler") entièrement. Parce que la science elle-même nous démontre qu'il y a un "au-delà" de ce que la science peut appréhender." La deuxième école se place dans le cadre de la pensée Einsteinienne: "l'Univers est porteur de sens parce que nous pouvons le comprendre, parce qu'il existe un lien entre notre esprit et la structure de l'Univers (ou l'esprit de son créateur."
Comment sortir de cette apparente contradiction? Michael Heller, professeur de philosophie à l'Université pontificale de Jean-Paul II à Cracovie, combine les deux démarches. D'abord comme Bernard d'Espagnat: "Est-ce que les conquêtes inouïes de la science qui révolutionnent nos représentations de la réalité (le temps inversé, l'espace déformé, les particules perdant leur individualité, mais sont en communication sans l'aide du temps ni de l'espace), ne constituent pas un signe suffisamment clair de ce que la réalité ne s'épuise pas à ce que nous pouvons voir, toucher, mesurer et peser?". Puis, à la façon d'Einstein: "Est-ce que le fait que le monde n'est pas seulement un concept abstrait, un modèle indescriptible, une équation non résolue, mais au contraire quelque chose qu'on peut mesurer, peser, toucher et éprouver n'indique-t-il pas la source originelle de l'être?" Ensuite, revenant aux arguments du type de ceux de Bernard d'Espagnat: "Est-ce que le fait que le monde se laisse néanmoins saisir en formules abstraites et en équations ne suggère pas que l'abstraction, c'est à dire la pensée, est plus originelle que le concret, c'est à dire la matière?" Et enfin Heller revient à la position d'Einstein: "Est-ce que la rationalité du monde, que présuppose, mais ne peut expliquer toute recherche scientifique, n'est pas un reflet d'un plan rationnel qui se cache dans chaque question scientifique posée au monde?"
Il est ainsi possible de voir dans notre extraordinaire compréhension du monde un lien entre l'esprit de l'homme et celui d'un éventuel concepteur de l'Univers. Mais qu'il existe un autre niveau de réalité situé hors de l'espace, du temps, de l'énergie et de la matière vient renforcer, et non contredire l'idée selon laquelle l'Univers est porteur de sens puisque nous pouvons à la fois comprendre la partie de l'Univers qui nous est accessible et où d'autres dimensions existent, susceptibles d'abriter ce qui pourrait être à l'origine d'un projet dont notre niveau de réalité serait la réalisation. On voit donc comment science et religion peuvent se rapprocher. De très nombreux savants et théologiens se sont penchés sur ces questionnements.
Dominique Laplane:
En plus de tous ceux qui ont été cités dans mes articles, on peut mentionner dans les pays anglo-saxons: Jonh Polkinghorne, Ian Barbour, Arthur Peacocke, Keith Ward, Philip Clayton, Robert Russel, Alister Mac Grath, Denis Alexander, Francis Collins, Roald Hoffmann et en France: Thierry Magnin, Pierre Perrier, Dominique Laplane, Gustave Martelet, Jean-Michel Maldamé, Guy Lazorthes, Jean-Marie Pelt, Alain Houziaux, François Euvé, Christophe Théobald, Jacques Vauthier, Dominique Lambert, Eric Bois, Jacques Goldberg, Jacques Arnould, et l'ouvrage Le savant et la foi dont les 10 auteurs sont membres de l'Académie des sciences, sans oublier l'ouvrage de Jean Guitton et des frères Bogdanov, Dieu et la science.
Par ailleurs, des centres de science et religion ont été crées au sein d'Universités prestigieuses (Oxford, Cambridge, Columbia,) et de l'Américan Association for Advancement of Science, la plus grande association de scientifiques du monde. L'Université d'Harvard a aussi créé une chaire en science et religion. Nous assistons aujourd'hui, comme il y a un siècle environ, à la naissance de ce qu'on pourrait apppeler "les implications métaphysiques de la sience contemporaine". La théologie peut aider la science à formuler certaines hypothèses qui paraissaient impensables, comme l'existence d'un autre niveau de réalité, le dualisme esprit-cerveaula vie après la mort.... et à l'inverse, la science peut aider la théologie à clarifier ses concepts. Ainsi, le concept central du christianisme, l'incarnation, est plus facile à penser quand on sait que les fondements de la matière sont "à la fois des ondes et des particules" plutôt qu'avec ce que les théologiens ont écrit depuis depuis 2000 ans si on ne veut pas adhérer à une Eglise. Ce n'est pas dire que la physique quantique soutient l'idée selon laquelle Jésus-Christ est à la fois "vrai homme" et "vrai Dieu"(comme je le crois en vérité dans ma foi), mais que l'existence d'états contradictoires généralisés dans les fondements de la matière rend cette notion plus concevable que certains débats sur le thème "Dieu peut-il avoir un fils?"De la même façon, des notions centrales du bouddhisme telles que l'interdépendance et l'impermanence peuvent être clarifiées à la lumière de la physique quantique et de l'astrophysique.
Tout en rejetant le concordisme simpliste qui prétendrait que les explications des phénomènes se trouvent dans des textes sacrés, on peut penser que certains concepts de base des grandes religions sont proches des concepts de certaines théories scientifiques récentes et que ce n'est pas un hasard. L'ouvrage de Matthieu Ricard et Trinh Xuan Thuan, "l'infini dans la paume de a main" montre la richesse de cette démarche. Nous avons vu que qu'il est probable que l'esprit humain soit en contact avec un monde des vérités mathématiques (article 15) et il n'y a aucune raison que ce contact se limite à ces vérités mathématiques. Il se pourrait que des révélations existent et que les discours de science et de la religion sur le réel puissent se rapprocher au plan conceptuel (et non bien sûr sur la plan quantitatif et formalisé qui est celui de la pratique scientifique). Mais un long chemin reste à parcourir pour que la science ait l'humilité d'admettre que le religion a peut-être accès à des niveaux de réalité qu'elle peut à peine envisager et pour que la religion ait l'humilité d'évoluer en fonction des découvertes scientifiques.
liens: http://www.asmp.fr/travaux/gpw/philosc/rapport1/thuan.pdf
http://www.staune.fr/Le-reenchantement-du-monde-une-cle.html
lavoixdesallobroges.org -quand-la-matiere-nest-plus-materielle
asmp.fr -Débat d'ensemble sur la science et le réel
claude-tresmontant.com -dieu-ou-l-univers-auto-suffisant?
lemondedesreligions.fr -Dieu et la science _La matière : la révolution quantique
sergecar.perso.neuf.fr -Dieu, la raison et l'existence
wikipedia.org -mécanique quantique et ontologie
franceculture.fr -Qu’est-ce que le statut du réel en physique ?
dailymotion.com -La véritable nature du réel (Document exceptionnel extrait d'une conférence à l'Ile de La Réunion par le chercheur français Frank Hatem, épistémologue métaphysicien, qui le premier dans l'histoire connue de l'humanité a expliqué la cause originelle de l'effet de matière, contenu dans le fait que tout est esprit. C'est la dualité conscience-répulsion et amour-attraction qui, là où ils se confrontent, c'est-à-dire partout, donne l'effet de limite de la vitesse de la lumière et de particule atomique.)
academic.ru/dic.nsf -les concepts de la théologie
staune.fr -Lettre a Dominique Lambert sur le réenchantement du monde
cles.com -La science conduit-elle à la transcendance ? Par Jean Staune
biblisem.net -LE SAVANT ET LA FOI Des scientifiques s’expriment Introduction de Jean Delumeau
franceinfo.fr -la pensée de Dieu
franceinfo.fr -"La fin du hasard", des frères Bogdanov
undpress.nd.edu -Robert John Russell: temps dans l'éternité: (robert john russell: time in eternity)
eecho.fr -Le scientisme, menace permanente Entretien de Pierre Perrier avec Bernard Dumont,
wikipedia.org -Histoire de la métaphysique
wikipedia.org -Portail Christianisme wikipedia.org -Jésus-Christ wikipedia.org -Jésus de Nazareth
epistheo.com -Comment Dieu peut-il avoir un fils?
wikipedia.org -Philosophie bouddhiste wikipedia.org -Anitya (impermanence)
htbuddhaline.net -De l'interdépendance-portee matthieuricard.org
trinhxuanthuan.com -L'infini dans la paume de la main: du big bang à l'éveil
claude-tresmontant.com -La métaphysique, pont entre le science et la théologie?
2) Quelle réponse à la question la plus importante qui soit?(voir l'article 3) Comment ébaucher un "traité de la condition humaine?" chapitre 2: La question fondamentale- la condition humaine).
sagesse
Si l'évolution des connaissances redonne une crédibilité (sans toutefois les prouver) aux conceptions religieuses du monde, qui apparaissaient comme de simples contes de fées à l'époque moderne, c'est une bonne nouvelle qui réjouira ceux qui suivent ces religions. Mais pour ceux qui, et ils sont nombreux, qui ne se reconnaissent en aucune d'entre elles, quelle sera la réponse à la question que nous posons ici? Il nous faut maintenant revenir à la fin de l'article 16-2, au chapitre 3. Nous avons démontré le point 1) ("l'insuffisance ontologique" de la réalité dans laquelle nous vivons) et qu'il est probable (point 2) que l'esprit humain soit en contact avec un autre niveau de réalité, au moins en ce qui concerne la vérité en mathématiques. Ceux qui ne se retrouvent dans aucune religion sont maintenant face à la troisième des 7 étapes que nous avons décrites dans ce chapitre. Et là, ils doivent, hors de toute conception religieuse, choisir entre deux thèses formulées ainsi par Bernard d'Espagnat dans "Un atome de sagesse":"Thèse 1: La réalité de "base", le réel voilé, la réalité-derrière-les-choses, la réalité éternelle cela est la chose essentielle.. C'est à sa connaissance et à son amour que les hommes doivent aspirer pour se parfaire;
Thèse 2: La réalité de "base" est fondamentalement inintéressante et banale. A partir de ce matériau, soit informe, soit à la limite "inexistant", L'homme doit se créer lui-même en développant sa liberté."
La première thèse implique que la réalité fondamentale soit un Ëtre, quel qu'il soit, et que notre existence a un sens, même si nous ne savons pas lequel. La deuxième thèse implique que notre existence ne saurait avoir d'autre sens que celui que nous lui donnons nous-même. Le choix est entre un néomatérialisme (on ne parle maintenant même plus de matérialisme classique) et un spiritualisme ou un non-matérialisme quel qu'il soit.
Comment Bernard d'espagnat fait-il ce choix? Comment parle-t-il de cette réalité indépendante, de ce réel voilé à priori ineffable, qu'on ne peut évoquer qu'en termes apophatiques? Il adopte une position qui rejette à la fois le scientisme, le positivisme et la position d'Einstein, position proche de celle de Michael Heller que nous venons d'analyser au chapitre 1). Il affirme dans "à la recherche du réel", que si cette réalité n'est pas descriptible, nous pouvons tout de même avoir quelques lueurs sur elle; "D'une manière vague et impossible, hélas, à préciser! Je suis donc malgré tout amené à reconnaître que les structures de la physique mathématique sont au moins un point de rencontre entre l'homme et l'être: et qu'à ce titre, elles ouvrent au premier des perspectives - lointaines et mystérieuses cependant non illusoires - vers le second." Cette démarche, est proche de notre étape 2 sauf qu'elle concerne la physique et non les mathématiques. Une fois établie l'existence vraisemblable de ce premier point de contact entre l'esprit de l'homme et la réalité indépendante, d'autres points de contact peuvent exister tels que la beauté, l'art, le sacré. D'Espagnat rejette toute conception anthropomorphique de ce être, mais il est envisageable pour lui qu'une relation puisse s'établir entre l'homme et l'Etre, qu'il traduit par l'expression "un appel de l'Etre à l'homme". Cela l'amène à considérer comme plausible le témoignage de ceux qui ont reçu de tels appels (tels des mathématiciens: voir l'article 15: Une voie rationnelle vers le monde de l'esprit?). André Comte Sponville a demandé à Bernard d'Espagnat durant le colloque organisé par La Croix en 1992: "La réalité voilée nous aime t-elle?". En fait, rien ne nous le garantit et la question, trop anthropomorphique n'a peut-être pas de sens. Mais, plus tard, Bernard d'Espagnat a affirmé que nous devrions l'aimer, cette réalité ultime, que nous devrions y admirer "la source des phénomènes, de la beauté et des valeurs et aspirer à la rejoindre tout en la sachant aussi inaccessible que l'horizon." Ainsi, même si on ne peut en connaître les caractéristiques, l'existence de points de contacts probables ou plausibles entre l'homme et elle, via la science, l'art, le sacré, la beauté, voire la mystique, nous laisse à penser qu'il s'agit bien d'un Etre et non d'une chose.
Einstein aurait lui aussi, comme D'Espagnat, choisi la première thèse. Il parlait de l'intelligence qui se manifeste à travers les lois de la nature et manifestait une religiosité cosmique qui l'a amené à dire: «La science sans la religion est boiteuse, la religion sans la science est aveugle» (voir "la religion cosmique d'Einstein". Il en est de même de nombreux scientifiques parmi lesquels on peut citer Eugène Wigner, George Wald, Lothar Schäfer, Ménas Kafatos..On peut conclure avec Arthur Eddington qui a dit: "l'étoffe même du monde est comparable à celle d'un esprit, le substrat de tout ce qui existe a un caractère mental." Tous ces scientifiques estiment que la réalité indépendante a des caractéristiques qui la rapprochent de celle d'un esprit, ce qui élimine l'option du matérialisme.Une autre piste que ces deux thèses a été fournie par Stéphane Lupasco et Basarab Nicolescu, c'est le développement d'une logique ternaire permettant de dépasser les contradictions qui apparaissent à notre niveau de réalité comme la dualité onde-corpuscule qui apparaît hautement contradictoire dans notre niveau habituel de réalité. Mais la contradiction n'existe plus à un autre niveau de réalité, celui du monde quantique. Lupasco a développé une logique dans laquelle il y a trois états (A, non A et "T", l'union des contradictoires) et non plus deux, mais dans laquelle le troisième état, l'état "T" se situe à un autre niveau de réalité que les deux premiers. Nicolescu, lui, en a déduit une conception de la réalité reposant sur toute une série de niveaux, chacun résolvant les contradictions existant au niveau inférieur. Cette réalité est riche de sens, mais pour des raisons différentes de celles de Nicolescu. Pour luii, nous étions en danger de mort avec une pensée unique prônant "un seul niveau de Réalité horizontal, où tout tourne en rond et engendre fatalement le chaos, l'anarchie, l'autodestruction. Nous sommes en train de passer à une époque de "danger de vie", par la reconnaissance de différents niveaux de Réalité, ouvrant une dimension ontologique, verticale, multiple, polyphonique." Cette approche, qui débouche sur la transdisciplinarité, intègre le sacré: "Le problème du sacré, compris en tant que quelque chose d'irréductiblement réel dans le monde, est incournable pour toute approche rationnelle de la connaissance. On peut nier ou affirmer la présence du sacré dans le monde et en nous-mêmes, mais on est toujours obligé de se référer au sacré, en vue d'établir un discours cohérent sur la réalité... Le modèle transdisciplinaire de la Réalité jette une nouvelle lumière sur le sens du sacré. Une zone de résistance absolue relie le Sujet et l'Objet, les niveaux de Réalité et les niveaux de perception" (le tiers et le sacré, la transdisciplinarité.
Une autre démarche, plus proche du panthéisme est celle d'Henri Stapp ("physique quantique et valeurs humaines UNESCO : 20 mai 2000" et "mindfull universe". Pour lui, le caractère global, universel, holistique de la réalité peutêtre source de valeurs admises par tous.
André comte Sponville a affirmé que la physique ne peut pas répondre à la question relative à la nature de la réalité de base, mais il propose que nous options pour l'une ou l'autre solution en nous appuyant sur la science et non par un choix arbitraire (article 6 deuxième partie chapitre 4 b). Et si la science ne démontre pas l'une des deux thèses de ce chapitre, elle montre clairement une direction, celle de la thèse N°1, celle d'une réalité ultime qui soit porteuse de sens. C'est en tout cas la conclusion à laquelle arrive Paul Davies à la fin de son célèbre ouvrage "L'esprit de Dieu": "Je ne puis croire que notre existence dans cet Univers soit un simple caprice du destin, un accident de l'histoire, un incident fortuit dans le grand drame cosmique. L'espèce physique homo ne représente peut-être rien, mais l'existence de l'esprit dans un organisme sur une planète dans l'Univers est sûrement un fait d'une signification fondamentale. L'Univers a engendré la conscience de soi à travers les êtres humains. Ce ne peut être un détail anodin ou une production marginale de forces absurdes et dépourvues de finalité. Notre présence ici a un sens réel.
Ainsi s'achève la conclusion de ma lecture du livre de Jean Staune notre existence a -t-elle un sens? Dans le prochain article un épilogue résumera cette démarche.liens: staune.fr -le réel voilé de Bernard d'Espagnat
asmp.fr -débat: association des sciences morales et politiques
lemondedesreligions.fr -Dieu et la science (qu'est-ce que le réel?)
regardauvergne.com -Le réel voilé de Bernard d'Espagnat
cles.com -Le réel demeure voilé Par Patrice van Eersel
gillesguerin.com -Albert Einstein, ses découvertes et leurs conséquences au plan philosophiquehubertelie.com -Einstein et Dieu ou le temps de l'Univers-Dieu
staune.fr -A la recherche du réel (entretien avec Bernard d’Espagnat)
institutlustiger.fr -science et foi Colloque organisé La Croix (1992): Intervention du CARDINAL JEAN-MARIE LUSTIGER
willeime.com -Einstein, Dieu et la religiosité cosmiquehalshs.archives-ouvertes.fr -La religion cosmique d‟Einstein (Michel PATY, Dr de recherche au CNRS)
halexandria.org -Lothar Schäfer (à la recherche de la Réalité divine; science comme source d'inspiration)
groupebena.org -Le réel quantique (Lothar Schäfer)
teilhard.org -Lothar SCHÄFER: physique quantique dans la pensée de Teilhard de Chardin et nouvelle vue de l’évolution biologique
librelivre.net -Physique quantique de la conscience par Menas Kafatos
wikipedia.org -Stéphane_Lupasco et la logique du contradictoire
htcybergeo.revues.org -La logique ternaire de Stéphane Lupasco
dominique.temple.free.fr -Lupasco ou la puissance de la pensée
charlatans.info -Confusion quantique, la physique moderne confirme-t-elle le paranormal ?
cles.com -Pour une logique ternaire Extraits des débats
ciret-transdisciplinarity.org -BASARAB NICOLESCU Le tiers et le sacré
scribd.com -Basarab Nicolescu, Niveaux de Réalité et non-réductionnisme - Jung, Pauli, Lupasco (problème psychophysique) barbier-rd.nom.fr -BASARAB NICOLESCU Le tiers inclus - De la physique quantique à l'ontologie caravancafe-des-arts.com -Nicolescu: l'étonnement, le monde Quantiquerectoversion.com -Nicolescu: Le tiers inclus, de la physique quantique à l'ontologie
asmp.fr -débat (avec nicolescu) asmp.fr -Niveaux de Réalité Basarab Nicolescu
basarab-nicolescu.fr -BASARAB NICOLESCU LA TRANSDISCIPLINARITÉ
informationphilosopher.com -henri stapp le philosophe de l'information
revue3emillenaire.com -Conscience et valeurs dans l’univers quantique par Henry P. Stapp
agoravox.fr -A quoi sert la conscience humaine ? La question de l’observateur en physique. A propos de Mindful Universe, Quantum Mechanics and the Participating Observer, de Henry Stappcafenetphilosophie.centerblog.net -Le sens confronté à a science, l'art et la foi
Penseurs et scientifiques:jean staune Erwin Shrödinger Einstein Bernard d'Espagnat Michael Heller Jonh Polkinghorne Ian Barbour Arthur Peacocke Keith Ward Philip Clayton Robert Russel Alister Mac Grath Denis Alexander Francis Collins Roald Hoffmann Thierry Magnin Pierre Perrier Dominique Laplane Gustave Martelet Jean-Michel Maldamé Guy Lazorthes Jean-Marie Pelt Alain Houziaux François Euvé Christophe Théobald Jacques Vauthier Dominique Lambert Eric Bois Jacques Goldberg Jacques Arnould Jean Guitton frères Bogdanov Matthieu Ricard Trinh Xuan Thuan André Comte Sponville Eugène Wigner George Wald Lothar Schäfer Ménas Kafatos Arthur Eddington Stéphane Lupasco Basarab Nicolescu Henri Stapp
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Par amourdelapeinture le 19 Octobre 2013 à 22:16
Notre existence a-t-elle un sens? 16-2) Conclusion du livre "notre existence a-t-elle un sens"partie 2: Science et sens, raison et religion
martial-versaux.net -Quoi de neuf à propos de l’homme ?
youtube.com la science peut-elle nous parler de Dieu?
staune.fr -Le Réel voilé et la fin des certitudes, ou la vraie défaite d’Alain Sokal
staune.fr/ -L’importance des états virtuels dans l’émergence de l’ordre complexe dans l’univers
staune.fr -le réalisme classique et le réalisme non-physique
isalisea.over-blog.com -Isalisëa, fille de Sûl parle de "notre existence a-t-elle un sens?"
nidhalguessoum.org -Notre existence a-t-elle un sens? :lecture de Nidhal Guessoum
Cette série d'articles dans la catégorie "notre existence a t-elle un sens"? est l'expression de ce que j'ai écrit dans la présentation de mon blog: "Les merveilles de la nature me fascinent. Mes réflexions: le sens de l'Univers et de l'existence. En moi, il y a deux mondes: le monde extérieur du "faire"et le monde de l'intérieur, non conscient, mais tout autant réel. Ma devise: l'essentiel, c'est l'amour, amour du sacré. Mes modèles: Jésus (l'amour),Pythagore (la mathématique), Einstein (la physique)".
Je voudrais faire partager la lecture du livre de Jean Staune, notre existence a-t-elle en sens, avec mes réflexions et les liens qu'elle m'a permis découvrir à travers internet. Ma quête est de retrouver (avec Jean Staune), le réenchantement du monde au cours des articles.
Mes articles déjà parus dans cette rubrique:Notre existence a-t-elle un sens? 13-2) Dur, dur le problème (la conscience 2ème partie)
Je consulte souvent aussi: astrosurf.com -UNE INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE DES SCIENCES
Exergue: "Par opposition au scientisme dominant de la fin du XIXè siècle, on voit aujourd'hui de nombreux scientifiques, forts de ces nouvelles hypothèses ou de ces nouvelles théories, orienter le science vers un autre ordre de réalité, considéré désormais non plus comme concurrent, mais comme complémentaire de son domaine." Jean-Marie Pelt
"Nous pouvons renoncer à la vision mécaniste du Monde. la métaphysique de l'objet est périmée. A nouveau et avec joie, nous pouvons poser en toute légitimité la question de l'être." Bernard d'Espagnat
wikipedia.org -Esprit quantique
"L'esprit quantique est une hypothèse qui suggère que des phénomènes quantiques, tels l'intrication et la superposition d'états, sont impliqués dans le fonctionnements du cerveau et en particulier, dans l'émergence de la conscience." (hypothèse soutenue par Roger Penrose, Stuart Hameroff. Karl H. Pribram et Henry Stapp).
Nous sommes parvenus au terme de l'ouvrage de jean staune, "Notre existence a-t-elle un sens?".
Ma lecture de l'ouvrage nous a fait traverser les sciences de la matière, de l'Univers, de la vie, de la conscience et même la logique et les mathématiques. Ce voyage a été fait avec un minimum de préjugés philosophiques et religieux en partant des faits qui semblent importants pour la question "l'Univers et notre existence ont-ils un sens et s'inscrivent-ils dans un projet quelconque?". Que pouvons-nous conclure après avoir vu de très nombreuses interprétations de ces faits et analysé les principales positions en dégageant celles qui semblent les plus crédibles? Nous avons vu dans la première partie de cet article 16-1) que le XXè siècle a vécu en science un événement rare: un changement de paradigme avec l'émergence d'un nouveau paradigme (voir aussi l'article 4) Vers de nouvelles lumières). Ce qui s'est passé est inégalé depuis 500 ans, depuis le passage du monde magique du Moyen-Âge à celui de la modernité, via la Renaissance et a eu une influence sur tous les domaines de la connaissance. Reprenons la liste des bouleversements décrits au chapitre 1) de l'article 16-1) et regardons les conséquences sur le matérialisme ou du moins celui qui prétend s'appuyer l'objectivité qu'apporte la démarche scientifique.
1) L'Hiroshima du matérialisme scientifique (voir complément 15c).
- L'affirmation classique "tout est matière" n'a plus de sens sur le plan scientifique. Il suffit de se référer aux articles 6-1 et 6-2 ("Vers un réalisme non-physique") pour vérifier que les fondements des objets se sont en quelque sorte dissous. Banesh Hoffmann ami d'Einstein et auteur de l'étrange histoire des quanta, a écrit que les protons, les électrons ne sont pas localisés dans l'espace et le temps (même quand ils constituent des objets qui, eux, sont localisés!) et peuvent passer à travers les murs. De plus, la réalité est non-locale et si on veut être réaliste, il semble qu'il faille postuler avec Bernard d'Espagnat un "réalisme non physique" de type platonicien (voir les articles 6-1 et 6-2).
- Alors que durant plusieurs siècles la science et la cosmologie avaient déconstruit toutes les visions religieuses anthropocentriques, contre toute attente (voir articles 9-1 et 9-2), les recherches en astrophysique ont introduit à l'intérieur de la science la question de la finalité et de l'existence d'un Dieu, d'un principe créateur ou d'un Grand Architecte (à moins d'imaginer (comme Brian Green), une infinité d'univers parallèles). Ceci fait voler en éclat, (comme on l'a vu dans l'article précédent), un tabou et contribue à découpler la science du matérialisme méthodologique et non pas seulement la science et le matérialisme philosophique, ce que la physique quantique avait commencé à faire.- L'ennemi absolu du matérialisme, le dualisme (la conception selon laquelle un esprit séparé de la matière peut exister) redevient crédible depuis que la physique quantique a montré qu'une dimension non physique de la réalité pouvait exister et interagir avec la notre (voir l'article 14-2).
- Le "paradigme même de la rationalité classique" (l'idéal d'axiomatisation rêvé par David hilbert) a été anéanti par les théorèmes de Gödel qui, en renforçant une conception platonicienne de la vérité en mathématiques, apporte une crédibilité au témoignege des grands mathématiciens disant qu'ils sont en contact avec un "monde des mathématiques" qui n'est pas une création de leur esprit (voir article 15).
- L'idée d'une évolution orientée, canalisée ou non, pouvant se répéter, développée par Christian de Duve, Conway-Morris ou Michel Denton donne une crédibilité scientifique à des intuitions comme celles de Teilhard de Chardin, qui avancent que la contingence ne règne pas en maître dans le domaine de la biologie et qu'un être conscient de lui-même devait apparaître, que nous étions en quelque sorte "attendus", voire que les "noeuds' du grand arbre de la vie sont "prédéterminés depuis le big bang." (Voir les articles 12-1 et 12-2 paragraphe 4)
Ainsi, la science a dévasté comme une tornade le paysage du matérialisme dont les fondements se sont écroulés... à l'exception du darwinisme. Comme on l'a vu dans l'article précédent 16-1) au chapitre 1) "on peut être assuré que les conceptions de Newton, Laplace, Hilbert, et sans doute celles de Changeux ou Crick ne sont plus des descriptions scientifiques adéquates, mais il n'y a pas d'expérience décisive qui permette de rejeter les conceptions darwiniennes." C'est pourquoi les matérialistes s'y attachent avec l'énergie du désespoir. Bien qu'il soit rongé de différente côtés, tout ce qu'il reste du matérialisme s'est écroulé autour de lui, comme le "représente" l'image ci-dessus, qui celle d'Hiroshima après la bombe; Un seul et unique bâtiment, en ruine, mais fermement debout, domine un paysage dévasté. C'était le Genbaku Dome...mémorial de la paix d'Hiroshima, à l'origine le Palais d’exposition industrielle (le musée des sciences et techniques), qui devait présenter une image très classique de la science en cette ère Meiji au Japon. Quelle allégorie de la situation du scientisme et du matérialisme en ce début de IIIè millénaire! Le matérialisme n'est certes pas anéanti, mais il doit se reconstruire presque entièrement s'il veut rester crédible, à l'instar de la ville d'Hiroshima qui est aujourd'hui une ville florissante de plusieurs millions d'habitants. Comme le disent Parabod et Ortoli, que nous avons déjà cités, le marérialisme est encore possible, mais sous la forme qu'il reste à élaborer, d'un matérialisme de science-fiction.
Quelles sont alors les réactions des matérialistes?- La position de Guillaume Lecointre, d'Yvon Quiniou et des membres de l'Union rationaliste ou de la Libre pensée est de se boucher les yeux et les oreilles en affirmant que tout va bien pour le matérialisme. Pour Quiniou, "le matérialisme ça ne se discute pas". Pour cette école, l'heure à laquelle le spiritualisme apparaîtra comme une illusion est proche et les bouleversements actuels, loin d'être des légitimes débats à propos des progrès de nos connaissances, sont d'inacceptables "intrusions spiritualistes."
- Avec Marceau Felden ("Et si l'homme était seul dans l'Univers"), il s'agit de prendre le taureau par les cornes et d'essayer de reconstruire les piliers qui se sont effondrés. Felden affirme la validité du darwinisme et soutient (sans autre preuve que de décrire des mécanisme physico-chimiques), que le cerveau produit la pensée, comme c'est décrit dans cet article. Il rejette le principe anthropique sans analyse. Il mentionne le théorème de Gödel mais sans préciser plus ce qu'il apporte. Quand à la non-localité, il écrit: "Dans certaines expériences délicates ayant pour objet de tester la théorie quantique sont apparues des difficultés d'interprétation impliquant que la relativité restreinte, la physique et la localité ne peuvent toutes les trois être simultanément compatibles. Cependant, malgré de nombreuses discussions, en l'état actuel de nos connaissances le problème reste obscur, de sorte que toute conclusion demeure incertaine empêchant de où est la faille." C'est ne pas voir une évidence pour laquelle Jean Bricmont, physicien pourtant ultramatérialiste, affirme: "la non-localité existe, c'est tout." Alors, on peut se demander ce que reconstruit Felden du matérialisme?
- Pour Michel Onfray (Traité athéologie"), la réponse est de ne pas se préoccuper de la science et s'affirmer matérialiste et soutenir sa position en montrant "l'horreur des religions" de façon à légitimer a contrario le matérialisme. Sait-t-il qu'il fait exactement ce qu'il reproche aux religions, enseigner une simple croyance sans base rationnelle?
- On peut, comme André Comte Sponville, déclarer que le matérialisme n'est qu'une croyance parmi d'autres, en définissant le matérialisme comme une théorie de l'esprit qui n'a pas les caractéristiques de l'esprit, sans utiliser le mot matière, car il a bien intégré la physique quantique. C'est une position raisonnable et sans doute la plus respectable, qui a l'intelligence de reconnaître que le matérialisme est une simple croyance.- Sortir des limites du matérialisme sans adhérer à une religion semble être la position de Luc Ferry (L'homme Dieu ou le sens de la vie) quand il affirme qu'il y a dans l'homme quelque chose que n'expliquent ni la culture (donc l'éducation), ni la nature (donc la génétique), et qu'il rejette la transcendance au profit d'une "transcendance dans l'immanence". Cette dernière formule évoque en fait le panthéisme.
- Une ultime réaction est de reconnecter le matérialisme avec la nouvelle réalité issue des sciences en postulant des univers parallèles en astrophysique (tel Brian Greene dans "la réalité cachée), ou des interprétations de la mécanique quantique selon lesquelles nous vivons dans une "bulle" d'illusions sans pouvoir nous rendre compte que les autres ont chacun une perception différente d'une même situation que nous vivons ensemble (voir le "solipsisme convivial" de Hervé zwirn dans les "Limites de la connaissance" et mon article Les limites de la connaissance 6-5) réalisme et monde quantique).
Or ces positions sont irrationnelles aux yeux de nombreux matérialistes, ce qui signifie que le matérialisme devient extrêmement difficile à penser. En conclusion, le matérialisme n'est peut-être pas impossible, mais il doit se reconstruire mais cette reconstruction n'a pas encore commencé..
liens: staune.fr -Voyage au coeur de l'obscurantismewikipedia.org -Union rationaliste wikipedia.org -Libre pensée fnlp.fr/
staune.fr -Matérialisme méthodologique
lemonde.fr -Le matérialisme ça ne se discute pas
noetique.eu -Mort du matérialisme et du rationalisme
revue3emillenaire.com -lLe Cerveau, l’Intelligence artificielle et le futur par Marceau Felden
neur-one.fr -Qu'est-ce que la pensée? où il est dit que le cerveau crée la pensée
automatesintelligents.com -Et si l'homme était seul dans l'univers ?
icrc.org -« L'homme-Dieu ou le sens de la vie » et « L'humanité perdue, Essai sur le XXe siècle »
ressources-cla.univ-fcomte.fr -L’HOMME-DIEU OU LE SENS DE LA VIE (Essai) de Luc Ferry
asmp.fr -5- Mécanique quantique et connaissance du réel Hervé Zwirn
2) Et si les cinq grands mystères ne faisent qu'un?
Depuis le début de mes articles il est question de cinq grands mystères qui ont été commentés et analysés:
- D'où provient l'Univers issu du big bang?
- Quelle est la nature des fondements de la réalité physique?
- Quelle est la nature de la conscience de l'homme?
- Qu'est-ce qui peut canaliser l'évolution de la vie?
- D'où provient la "déraisonnable efficacité" des mathématiques?" (En 1960, le physicien Eugène Wigner avait publié un célèbre article au titre provocateur : «La déraisonnable efficacité des mathématiques dans les sciences naturelles2.»
Jusqu'à présent, nous avons donné des interprétations à l'intérieur de la science, ce qui a amené à une nouvelle façon de la concevoir, à la fois consciente de ses limites en ce qui concerne ses possibilités de décrire le monde, et ouverte à des questions qui lui paraissaient impossibles à traiter auparavant. Maintenant nous allons sortir du cadre de la science et de l'interprétation des faits pour nous tourner vers la philosophie qui pourrait, elle, être capable d'unifier les cinq mystères. La conception philosophique qui pourrait permettre cette unification a été analysée dans l'article 15) (Une voie rationnelle vers le monde de l'esprit?), il s'agit du platonisme.
La première forme de platonisme fut défendue par Platon dans le cadre de la célèbre théorie des idées. Le platonisme est souvent opposée au réalisme en classant Platon dans le camp des idéalistes, ce que conteste Alain_(philosophe): "Platon n'est idéaliste comme on le dit. Le monde de Platon n'est nullement un songe, au contraire il est dur comme le diamant, et est toujours le même. C'est notre vie qui est un songe." Pour Bernard d'Espagnat, le platonisme est un réalisme des essences. (voir l'article 6 paragraphe 4: il ne reste a priori que le réalisme non physique. Or celui-ci repose sur une ontologie de type platonicien comme le dit Bernard d'Espagnat: "Les Idées de Platon ne sont pas dans l'espace-temps mais elles existent indépendamment de l'esprit humain et sont les causes des phénomènes.") Le fameux "mythe de la caverne" (dans "La République"), dit que nous n'avons accès qu'à des ombres d'objets ou de personnes se projetant sur le mur d'une caverne, alors que les objets ou personnes en question sont, eux, situés à l'extérieur de la caverne. Il y a donc bien une réalité dans la philosophie de Platon, mais nous n'y avons pas un accès direct, car elle ne se situe pas au même niveau que nous. Le monde que nous observons n'a pas d'existence indépendante, Il n'est qu'une projection de ce qui existe vraiment et réellement.
Nous avons vu que le réalisme philosophique des physiciens est souvent un peu platonicien puisque la réalité physique ne peut plus avoir des fondements conçus comme immergés dans le temps et l'espace. Dans l'article 15) nous avons vu les mathématiciens Andrew Wiles, Alain Connes, Roger Penrose ou Kurt Gödel exprimer leur conviction d'être en contact avec un monde platonicien des idées mathématiques. Gödel a de plus montré que même au coeur des mathématiques, la vérité est une notion plus vaste que celle de "démonstratibilité". Par ailleurs, dans le domaine de l'évolution, nous avons noté au chapitre 1) que pour Christian de Duve ou Conway-Morris, l'évolution est orientée, canalisée par ... des formes platoniciennes répondent Michael Denton et D'arcy Thompson. Pour eux, un animal par exemple n'est qu'une des projections diverses et variées de l'archétype de l'espèce à laquelle il appartient. C'est l'existence de ces archétypes qui fait passer l'évolution d'un état stable à un autre état. Pour ce qui concerne la cosmologie, ce que nous savons est assez platonicien: notre Univers n'existe par lui-même et provient de quelque chose d'autre, le temps et l'espace ne sont pas absolus et ont eu un commencement. Pour terminer, l'idée selon laquelle l'esprit ne serait nullement une création du cerveau, c'est à dire le dualisme, concept dont nous avons vu dans l'article 14-2 qu'il est l'un des plus probables, mais aussi l'un des plus scandaleux pour la science classique, cette idée est naturelle et évidente dans la cadre platonicien, comme Platon l'a développé avec "le mythe d'er."
Ce principe unificateur permet de regrouper l'ensemble des problèmes que nous avons abordés, il remplace les cinq mystères par un seul mais sans le résoudre. En effet, qu'est-ce que cette réalité platonicienne? Cependant nous progressons, car nous sommes maintenant dans la même situation que les hommes de la caverne s'ils avaient compris qu'ils voyaient des ombres d'objets et non une réalité indépendante, réalité en soi, ce qui aurait constitué pour eux un progrès remarquable. Dans la démarche que nous avons suivie avec Jean Staune, démarche guidée par la rationalité et la connaissance empirique, un "platonisme scientifique" semble un bon choix pour remplacer un "matérialisme scientifique" que la science a discrédité. Nous allons maintenant examiner ce que cela peut nous apporter pour répondre à la question qui est au centre de mes articles, celle du sens de l'existence.
liens: philolog.fr -explication de-l'allégorie de la caverne sophrologie-aberset.ch -la caverne de platonblogg.org/blog -monde platonicien des idées mathématiques
www.cnrtl.fr -définition de l'archétype
blogs.mediapart.fr -Une grosse erreur de Darwin
asmp.fr -La réalité en soi? Physique et Réalité, une introduction à la question Bernard d'Espagnat
evangile-et-liberte.net -Physique et réalité, entretien avec Bernard d'Espagnat
futura-sciences.com -réalité La causalité classique remise en question par la physique quantique
Penseurs: Teilhard de Chardin Brian Green Bernard d'Espagnat Banesh Hoffmann EinsteinChristian de Duve Conway-Morris Michel Denton
Guillaume Lecointre, Yvon Quiniou Marceau Felden Luc Ferry André Comte Sponville Michel Onfray Alain_(philosophe) Platon
3) Et Dieu dans tout ça!L'existence d'un autre niveau de réalité dont le notre ne serait que la projection (le platonisme), n'implique nullement l'existence de Dieu. On peut décrire au moins sept étapes entre les considérations décrites dans l'article 16-1) Conclusion du livre "notre existence a-t-elle un sens" partie 1 et l'existence d'un Dieu personnel capable de répondre à nos prières. Chacune d'entre elles nécessite de faire une hypothèse supplémentaire. Cette démarche permet de préciser sa propre position et chacun doit voir ainsi s'il peut aller jusqu'au bout ou sinon à quel moment il refuse de faire un pas supplémentaire. Voici les hypothèses:
1) "la réalité indépendante, ce qui existe vraiment, n'est pas localisée dans le temps ni dans l'espace." Rejeter cette hypothèse, comme certains matérialistes purs et durs le font, serait une position "métaphysique" peu compatible avec le progrès de nos connaissances.
2) "L'esprit humain a un lien étroit avec cette réalité indépendante." Nous sommes toujours dans le platonisme (On ne peut considérer ce point comme démontré).
3) "La réalité indépendante a-t-elle des caractéristiques qui la rapprochent d'un objet ou d'un esprit?" Les néo-matérialistes ou "matérialistes ouverts", qui acceptent les résultats des sciences (physique quantique) ou le théorème de Gödel s'arrêteront ici. Les spiritualistes, eux, feront un pas de plus: ils appelleront "être " cette réalité ne soi.
4) "Cet être ne se cantonne pas à la réalité indépendante, il cherche à se manifester dans notre monde, celui des phénomènes. L'existence d'êtres conscients d'eux-mêmes est l'une ces manifestations." Cette position implique une finalité dans l'évolution de la vie et l'existence d'une vie après la mort puisque notre vraie nature serait de proche de celle de cet être. Pour franchir cette étape, il faut être spiritualiste et croire que quelque chose dans l'être humain survive après la mort (donc que notre essence ne se réduit pas à des phénomènes physiques).
5) "Cet être est une personne avec une volonté, des aspirations, un projet. Tous ceux qui pensent que l'être est une énergie universelle, voire un principe créateur mais dépersonnalisé, prendront une autre voie qui pourra les amener à penser l'existence d'un tel être sans le définir, comme le fait le taoïsme ou le bouddhisme (il est indéterminé dans sa perfection, non-devenu, non créé, non manifesté). A l'inverse, ceux qui croient en l'existence d'un Dieu personnel accepteront cette hypothèse."
6) "Ce Dieu cherche à entrer en contact avec nous, il l'a fait par l'intermédiaire des grandes religions du monde. Même si on se situe dans un cadre monothéiste, il existe différentes hypothèses: -L'hypothèse horrible: Dieu nous élève comme nous élevons le bétail.
-L'hypothèse de l'indifférence: Dieu n'a pas plus d'intérêt pour nous que nous n'en n'avons pour les objets que nous fabriquons.
L'hypothèse de l'attente: Dieu n'a pas encore essayé de communiquer avec nous, il attend que nous ayons atteint un niveau supérieur d'évolution.
-L'hypothèse classique: Dieu existe et communique discrètement avec nous par l'intermédiaire des grandes religions ce que refuseront les voltairiens autres déistes).
7) "Dieu est bon et il peut répondre à nos prières et agir dans le monde." Pour les grandes religions monothéistes, Dieu est bon, bien que les textes sacrés montrent que c'est loin d'être évident (Dieu encourage Josué à exterminer toute le population de la ville d'Aï(-Jos 8 1-25) après que Josué a fait la même chose avec les habitants de Jéricho ). Cette position affirme aussi que Dieu est tout-puissant, bien que certaines conceptions comme la théologie du processus avec Alfred North Whitehead affirment que Dieu ne connait pas le but de l'évolution humaine, ou encore l'approche de Hans Jonas selon laquelle un Dieu tout-puissant serait contradictoire avec l'existence d'une véritable liberté pour l'homme.
Ces sept étapes constituent les sept degrés de cette échelle de Jacob pour laquelle il faut faire à chaque fois une hypothèse supplémentaire, ce qui rend les degrés les degrés les plus élevés moins probables que les premiers, mais moins probable ne signifie pas improbable. Pour approfondir cette question, examinons les "conditions de possibilité de ces sept étapes en commençant par la dernière.Cette étape 7 nécessite un acte de foi. Mais cette position devient maintenant moins absurde qu'auparavant. Si Dieu a choisi le hasard pour voyager dans le monde, il est logiquement concevable qu'il puisse y agir s'il existe des phénomènes n'ayant aucune cause (non-localité par exemple) comme l'a écrit Sir Arthur Eddington "s'il n'y a pas de causalité, il n'y a plus de distinction claire entre le Naturel et le Surnaturel" et "Ainsi un scientifique pouvait de nouveau croire en Dieu après le développement de la mécanique quantique."
Quand au point 6 (le monothéisme révélé), il pouvait sembler fort peu probable quand triomphait la modernité au début du 20è siècle. En effet, il existe deux hypothèses quant à l'origine des religions: a) Toutes les religions sont d'origine humaine. b) Les religions ont été élaborées par des hommes, mais elles ne sont pas totalement d'origine humaine. Quelque chose dans les messages et et les concepts qu'elles véhiculent provient de Dieu et a été transmis aux fondateurs de ces religions. De l'hypothèse b dépend la crédibilité des traditions monothéistes. Mais cette hypothèse semble absurde dans un monde fermé sur lui-même tel que l'a conçu le modernisme, un monde où tout pourrait s'expliquer par le matérialisme scientifique. Ainsi André Comte Sponville écrit: "Je ne détiens aucune vérité inconnue, ni moi, ni personne. Le problème n'est pas de découvrir une autre vérité qui manquerait, qui ferait défaut, mais de comprendre qu'il n'y a rien d'autre à trouver que la vérité, rien d'autre à chercher, donc, et qu'on est déjà dedans, et qu'on en connaît plus qu'assez pour vivre... Le Bouddha ou le Christ en savaient beaucoup moins, mais cela ne nous ne donne sur eux aucune supériorité spirituelle." Mais comment Sponville peut-il affirmer que sur six milliards de personnes qui vivent sur notre planète aucune ne détient une gnose ou une vérité cachée et que le Bouddah ou le Christ savaient moins de choses que nous? S'ils ignoraient (sans doute) la valeur de la masse du proton ou de l'électron, peut-être en savaient-t-ils bien plus que nous sur la nature du réel grâce à un contact avec uns source de connaissances située hors de notre monde, exactement comme les grands mathématiciens prétendent être en contact avec le monde des vérités mathématiques.
La réflexion de Comte Sponville (et des philosophes matérialistes actuels) se situe dans un cadre dans lequel la deuxième hypothèse (hypothèse b) n'est même pas envisagée. Elle est rejetée d'emblée comme impensable. Si nous étions dans monde fermé sur lui-même où tout pourrait s'expliquer par le matérialisme scientifique, une telle position serait acceptable. Mais l'évolution actuelle des connaissances montre que celles-c pointent fortement en direction d'une conception platonicienne, selon laquelle notre existence dépend, au moins en partie d'un autre niveau de réalité, où il existe des indices forts d'un contact possible entre l'esprit humain et cet autre niveau au sein du domains le plus rationnel qui soit (les mathématiques). Cette position de Compte Sponville et des matérialistes, qui fait d'office des religions une invention humaine et qui est partagée par tant de penseurs actuels est dogmatique et non rationnelle.
Et Dieu dans tout ça? Nous pouvons maintenant concevoir une hypothèse expliquant ce qui est à la base de la plupart des grandes religions. Le (ou les) fondateurs a (ont) eu un contact avec le monde platonicien duquel est issu notre Univers et nos consciences, d'où la possibilité d'un tel contact. Dans cette vision, les religions sont comme des clés donnant sur une immense pièce. Cela n'implique pas que toutes les religions se vaillent, on peut penser que son trou de serrure en dévoile plus sur l'intérieur de la pièce que les autres. Mais on doit accepter que les autre religions détiennent des vérités que ne possède pas la sienne. On évite ainsi le fondamentalisme fondé sur la certitude de détenir toute la vérité. Ce modèle, tout en redonnant de la crédibilité aux grandes religions, permet de fournir des bases au dialogue inter religieux. Remarque: on peut utiliser les théorèmes de Gödel pour délégitimiser le fondamentalisme en axiomatisant les principes de base de toute théologie. Si on peut numériser ces axiomes (comme l'a fait Gôdel pour les mathématiques), les systèmes en question ne pourraient être à la fois complets et cohérents.Le point 5 (Cet être est une personne avec une volonté, des aspirations, un projet) nécessite lui aussi un acte de foi, car rien n'implique que l'Être soit une personne. Mais il est logique de penser que la réalité ultime, si elle est un Être et non une chose soit plus que nous, et non pas moins.
Les points 5, 6,7 sont devenus possibles avec les nouvelles évolutions de nos connaissances mais pour le moment rien ne vient les suggérer directement. A partir du point 4, on arrive dans le domaine où les pistes de mise en évidence sont plus visibles. Le principe anthropique, la possibilité que l'évolution soit orientée, la crédibilité retrouvée du dualisme, suggèrent (mais sans encore le prouver) que l'hypothèse qui est faite ici soit crédible.
Faisons maintenant une pause pour examiner les conséquences de cette évolution avec les éléments de rapprochement entre science et religion puis nous reviendrons au point 3 (La réalité indépendante a-t-elle des caractéristiques qui la rapprochent d'un objet ou d'un esprit?). Nous achèverons ainsi la conclusion de "ma lecture" du livre de Jean Staune par l'article "notre existence a-t-elle un sens 16-3) Conclusion du livre "notre existence a-t-elle un sens": quelle réponse à la question la plus importante qui soit?"Nous verrons qu'on peut alors proposer une réouverture des chemins du sens et le réenchantement par l'observation de l'Univers et de l'homme.
(Pour la question la plus importante qui soit: voir l'article 3) Comment ébaucher un "traité de la condition humaine?" chapitre 2: La question fondamentale- la condition humaine).
liens: philosophiespiritualiste.compseudo-sciences.org -Physique et matérialisme par Jean Bricmont (un matérialisme ouvert)
energie-universelle -Artisan de Lumière avatar lumière
christroi.over-blog.com -l'Univers une création de Dieu selon l'astrophysicien Trinh_Xuan_Thuan
larevuereformee.net -Quel est ce Dieu tout-puissant qui est impuissant ?
mots clé: énergie universelle principe créateur taoïsme bouddhisme être Dieu personnel Jésus-Christ Bouddha gnose
penseurs: voltaire Alfred North Whitehead Hans Jonas Sir Arthur Eddington André Comte Sponville
oksanaetgil.wordpress.com Piero di Cosimo ou le réanchantement du monde
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Par amourdelapeinture le 26 Septembre 2013 à 21:42
Notre existence a t-elle un sens? 16-1) Conclusion du livre "notre existence a-t-elle un sens"
Une nouvelle approche de la science
martial-versaux.net -Quoi de neuf à propos de l’homme ?
youtube.com la science peut-elle nous parler de Dieu?
staune.fr -Le Réel voilé et la fin des certitudes, ou la vraie défaite d’Alain Sokal
staune.fr/ -L’importance des états virtuels dans l’émergence de l’ordre complexe dans l’univers
staune.fr -le réalisme classique et le réalisme non-physique
isalisea.over-blog.com -Isalisëa, fille de Sûl parle de "notre existence a-t-elle un sens?"
nidhalguessoum.org -Notre existence a-t-elle un sens? :lecture de Nidhal Guessoum
Cette série d'articles dans la catégorie "notre existence a t-elle un sens"? est l'expression de ce que j'ai écrit dans la présentation de mon blog: "Les merveilles de la nature me fascinent. Mes réflexions: le sens de l'Univers et de l'existence. En moi, il y a deux mondes: le monde extérieur du "faire"et le monde de l'intérieur, non conscient, mais tout autant réel. Ma devise: l'essentiel, c'est l'amour, amour du sacré. Mes modèles: Jésus (l'amour),Pythagore (la mathématique), Einstein (la physique)".
Je voudrais faire partager la lecture du livre de Jean Staune, notre existence a-t-elle en sens, avec mes réflexions et les liens qu'elle m'a permis découvrir à travers internet. Ma quête est de retrouver (avec Jean Staune), le réenchantement du monde au cours des articles.
Mes articles déjà parus dans cette rubrique:Exergue: "Par opposition au scientisme dominant de la fin du XIXè siècle, on voit aujourd'hui de nombreux scientifiques, forts de ces nouvelles hypothèses ou de ces nouvelles théories, orienter le science vers un autre ordre de réalité, considéré désormais non plus comme concurrent, mais comme complémentaire de son domaine." Jean-Marie Pelt
wikipedia.org -Esprit quantique L'esprit quantique est une hypothèse qui suggère que des phénomènes quantiques, tels l'intrication et la superposition d'états, sont impliqués dans le fonctionnements du cerveau et en particulier, dans l'émergence de la conscience. Cette hypothèse part du principe, controversé, que la physique classique et son déterminisme ne peut totalement expliquer la conscience. Ses fondements théoriques ont été posés dans les années 1960 en sciences mais depuis ses partisans ne sont pas encore parvenus à la démontrer. Cette théorie n'en est qu'à ses débuts, elle a pourtant le soutien de Roger Penrose et de Stuart Hameroff. Karl H. Pribram et Henry Stapp ont, de leurs côtés, proposé une variante.
(hypothèse soutenue par Roger Penrose, Stuart Hameroff. Karl H. Pribram et Henry Stapp).
Nous sommes parvenus au terme de l'ouvrage de jean staune, "Notre existence a-t-elle un sens?". Ma lecture de l'ouvrage nous a fait traverser les sciences de la matière, de l'Univers, de la vie, de la conscience et même la logique et les mathématiques. Ce voyage a été fait avec un minimum de préjugés philosophiques et religieux en partant des faits qui semblent importants pour la question "l'Univers et notre existence ont-ils un sens et s'inscrivent-ils dans un projet quelconque?". Que pouvons-nous conclure après avoir vu de très nombreuses interprétations de ces faits et analysé les principales positions en dégageant celles qui semblent les plus crédibles?
1) L'émergence d'un nouveau paradigme. (voir l'article 4) Vers de nouvelles lumières)1- le nouveau paradigme aspect quantique
2- Une vision "spiritualiste"d'un nouveau paradigme: l'Univers total
Le XXè siècle a vécu en science un événement rare: un changement de paradigme. Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). Au xxe siècle, le mot paradigme était employé comme terme épistémologique pour désigner un modèle de pensée dans des disciplines scientifique. Ce qui s'est passé est inégalé depuis 500 ans, depuis le passage du monde magique du Moyen-Âge à celui de la modernité, via la Renaissance et a eu une influence sur tous les domaines de la connaissance:
-En astrophysique, les notions de temps et d'espace absolu et éternel et infini de Newton ont été remplacés par la relativité du temps et de l'espace d'Einstein qui abouti à la théorie du big bang et des Univers inflationnaires, le big bang ayant engendré le principe anthropique.
- En physique, le déterminisme de Laplace, qui prétendait que l'on pouvait, en théorie, connaître tout le futur de l'Univers à partir des forces de la nature et de la position des objets qui la composent a été remplacé par le principe d'incertitude d'Heisenberg qui dit qu'il qu'il est impossible de connaître à la fois la position et la vitesse d'une particule. Dans les nouveaux concepts, il est question d'incomplétude, d'imprédictibilité, d'incertitude, d'indécidabilité...
-En mathématiques, le programme de Hilbert qui devait être une "solution finale" au problème de fondements de la logique, a été remplacé par les théorèmes d'incomplétude de la logique de Kurt Gödel, ce qui implique que, au coeur même des mathématiques, des vérités peuvent être perçues avec certitude sans être démontrables (voir l'article 15).
-En chimie, les idées classiques de l'équilibre de Marcellin Berthelot ont été remplacées par la thermodynamique du non-équilibre de Ilya Prigogine et par les notions de "bifurcation", d'effet papillon qui débouchent sur l'imprédictibilité de certains phénomènes non plus quantiques, mais macroscopiques.
-En neurologie, "l'homme neuronal" de Jean Pierre Changeux a été "mis à mal" par les expériences de Libet sur l'antédatage de la perception et sur l'existence d'un libre arbitre exerçant un "droit de veto" sur les processus commencés inconsciemment par le cerveau (voir l'article 14-2).
-Les conceptions darwiniennes selon lesquelles l'évolution serait un phénomène purement contingent, puisque fondées uniquement sur des mutations aléatoires triées par la sélection naturelle, sont remises en cause par des approches de l'évolution comme celles de Simon Conway-Morris, michael Denton ou Christian de Duve (voir articles 12-1 et 12-2). Pour ces derniers, le le hasard est "canalisé" par une structuration des lois physiques et biologiques dont la découverte n'est pas encore achevée. Ces approches donnent une crédibilité nouvelle à la conception platonicienne selon laquelle les grandes familles d'être vivants sont inscrites dans les lois de la nature comme la structure des cristaux de neige ou la structure des protéines."
Le tableau suivant montre l'évolution des paradigmes:
Paradigme classique paradigme nouveau
Petite anecdote pour prendre la mesure du caractère exceptionnel de ce changement de paradigme: James Lighthill, le président de l'Union internationale de mécanique pure et appliquée, s'est excusé au nom de ses collègues du fait que son association ait propagé pendant trois siècles l'idée fausse que les systèmes newtoniens étaient déterministes. Qui se souvient de la plus dramatique épidémie de peste de tous les temps au XIVè siècle, qui tua en quelques années un quart de la population européenne et dont les contemporains devaient imaginer qu'elle marquerait à jamais l'histoire de l'humanité? En revanche, tout le monde ou presque connaît les noms de Copernic et de Galilée, ce qui montre que les vraies révolutions sont les changements de vision du monde et non pas des événements contingents, si terrifiants soient-ils. C'est pourquoi, Ortoli et Pharabod. (les auteurs du livre "le cantique des quantiques" ), en évoquant la révolution quantique, qui n'est qu'une partie -certes la plus solide- de la nouvelle vision du monde, ont-ils osé écrire: "Les révolutions républicaines, marxiste, islamistes et autres risquent d'apparaître un jour insignifiantes face à la révolution quantique. Notre organisation socio-politique et nos modes de pensée ont été ou vont être bouleversés davantage peut-être que par tout autre événement." Ainsi des physiciens ont pu dire que dans 1000 ans, la démonstration de l'existence de la non-localité au XXè siècle sera un événement plus important dans la mémoire de l'humanité que les deux guerres mondiales.
Mais, quelle solidité peut-on accorder à la synthèse faite par Jean Staune, que je viens de présenter en début de ce chapitre? Staune le dit lui-même: N'est-elle pas une illusion? Dans son ouvrage "notre existence a-t-elle un sens?" , qui les cite, les faits sur laquelle cette synthèse se fonde ont été publiés dans des revues qui font autorité et les interprétations citées ont été développées par des scientifiques de renom qui s'exprimant dans leur domaine et non par des physiciens parlant de la conscience ou des astrophysiciens parlant de la biologie par exemple. Cela donne à la démarche un poids que n'aurait pas la même critique des conceptions de la science classique à partir de disciplines comme l'astrologie, de la parapsychologie, de la médecine "énergétique", des visions des chamanes, disciplines qui sont rarement reconnues comme scientifiques. Il en est de même de toute une série de faits stupéfiants mais totalement invérifiables. Un bon exemple de telles démarches non rationnelles se trouve dans l'ouvrage de Louis Pauwels et Jacques Bergier, "Le matin des magiciens". Bien entendu, les interprétations des scientifiques peuvent être erronées et vu le grand nombre d'idées, de théories et concepts, certains se révéleront faux? Mais il est probable qu'il soit impossible que l'ensemble des faits et théories sur lesquels repose la synthèse se révèle être une illusion. Examinons leur degré de solidité:-Les plus solides sont sans doute la physique quantique, la relativité générale, le théorème de Gödel et la théorie du chaos. Les résultats de la physique quantique n'ont jamais été démentis et ceci avec un degré de précision époustouflant: la théorie quantique des champs (TQC) est vérifiée avec une précision de l’ordre de 10-11 et à ce jour la relativité générale a été vérifiée à 10-14 (on pense qu'avec le satellite ‘STEP’ on pourra aller jusqu'à 10-18).Par ailleurs, on sait maintenant qu'on ne pourra jamais connaître la position et la vitesse d'une particule en même temps ni même prédire avec exactitude le temps qu'il fera dans un mois.
-Il paraît impossible que soit remise en cause le fait que l'Univers était très petit et très dense il y a entre 13 et 15 milliards d'années (la théorie du big bang). Mais dans ce domaine les choses évoluent très vite, et avec l'existence de la matière noire, de l'énergie noire, voire des Univers parallèles, des bouleversements importants peuvent se produire avec des implications philosophiques imprévues.
-Dans le domaine des neurosciences, les expériences permettant de déconstruire la vision d'un "homme neuronal", faites de rare fois à cause de leur difficulté technique et pour des raisons idéologiques, demanderont sans doute des années pour être répétées de nombreuses fois.
-L'idée d'une évolution orientée ou canalisée vers un but est sans doute le concept le moins établi de cette synthèse. Il y a beaucoup d'arguments en faveur d'une nouvelle théorie de l'évolution, mais on ne peut être certain de l'inexactitude des conceptions darwiniennes. On peut être assuré que les conceptions de Newton, Laplace, Hilbert, et sans doute celles de Changeux ou Crick ne sont plus des descriptions scientifiques adéquates, il n'y a pas d'expérience décisive qui permette de rejeter les conceptions darwiniennes.
Dans la démarche interdisciplinaire faite ici depuis le début de mes articles de "notre existence a-t-elle un sens?", les thèses avancées se renforcent les unes les autres et c'est quelque chose qu'on ne peut comprendre que lorsqu'on a pris connaissance de toute la démarche. Cela illustre le credo non réductionniste que la démarche cherche à démontrer: "Le tout est plus que la somme des parties." Ainsi, on peut être sûr que que la biologie connaîtra une grande révolution conceptuelle alors que la grande majorité des biologistes ne l'envisagent même pas. Pourquoi? parce que, comment le disent Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod, la plupart des biologistes ont une vision "assez primitive" de la réalité, vision déjà réfutée dans un domaine sur lequel, en dernière analyse, repose la biologie (Voir aussi l'article 6 partie 2 au chapitre 5: "quant à la déliquescence de ce qu'on appelle [...] "rationalisme", elle ne gêne guère l'homme de la rue mais perturbe profondément bien des penseurs traditionnels. Mais un autre bouleversement devrait être considéré comme positif: c'est l'abolition du carcan matérialiste et l'émergence de nouvelles possibilités philosophiques. En effet, la science du XVIIIè siècle avait abouti au triomphe du matérialisme mécanique qui expliquait tout par l'agencement de morceaux de matière minuscules et invisibles, agencement réglé par diverses forces d'interaction qu'ils exerçaient entre eux. Cette vision assez primitive à laquelle se tiennent encore la plupart des biologistes avait pour conséquence l'inutilité des religions et des philosophies qui font appel à l'existence d'entités non matérielles. Le fait que ces morceaux de matière se soient révélés n'être en réalité que des abstractions mathématiques non locales, c'est à dire pouvant s'étendre sur tout l'espace et de plus n'obéissant pas au déterminisme, a porté un coup fatal à ce matérialisme classique." De plus, L'histoire des sciences a montré qu'il existe un décalage de plus d'un siècle entre les progrès réalisés dans le domaine des sciences de la vie et ceux de l'univers comme nous l'avons vu dans l'article 4) au chapitre 4 f). On peut donc en conclure que, comme Newton, Darwin aura son Einstein. Comment? et cela donnera-t-il du crédit à l'évolution orientée? Nul ne le sait pour le moment.
En conclusion, la synthèse présentée précédemment est solide, il est certes improbable qu'elle soit entièrement exacte, mais il est encore plus improbable que l'image globale qui s'en dégage soit remise en cause. Nous sommes bien en train de un changement essentiel de vision du monde dont nous allons maintenant voir deux grandes caractéristiques (parmi beaucoup d'autres).
liens: math.polytechnique.fr -Indéterminisme quantique et imprédictibilité classiquesergecar.perso.neuf.fr -Physique, matière, conscience -philosophie et spiritualité
wikipedia.org -Esprit quantique
yellobook.cm -Le matin des magiciens
wikipedia.org -Théorie quantique des champs
cosmosaf.iap -Dépasser la Relativité Générale et la Théorie Quantique des Champs
wikipedia.org/wiki/ -Pensée complexe (le tout est plus que la somme des parties)
Interdiscipliniraté de la démarche: staune.fr -Aux racines de l’univers - Ervin Laszlo
trinhxuanthuan.com -Le Chaos et l'Harmonie, la fabrication du Réel
penseurs: Ervin -László Trinh Xuan tThuan
2) La voie de l'incomplétude: "je sais pourquoi je ne sais pas".
Comme nous l'avons vu, une grande partie du nouveau paradigme repose sur des notions comme l'incertitude, l'incomplétude, l'imprédictibilité, l'indécidabilité... Est-ce à dire qu'il repose sur notre ignorance et non sur des connaissances et donc que les conclusions du chapitre précédent sont peu solides? Non, car en réalité, c'est le contraire! C'est un bouleversement épistémologique, car désormais nous savons parfaitement et avec une grande précision pourquoi nous ne saurons jamais en même temps la vitesse et la position d'une particule (principe d'incertitude), pourquoi nous jamais de système logique à la fois complet et cohérent (théorèmes de Gôdel), ou pourquoi nous ne prédirons jamais avec exactitude le temps qu'il va fera dans un mois (théorie du chaos). Il s'agit donc d'un progrès des connaissances et non d'une régression. C'est une victoire de la méthode scientifique et de la rationalité qu'il soit possible de montrer les limites de la science de l'intérieur de celle-ci et non pas depuis l'extérieur seulement.
Mais cela amène à renoncer au projet de la science "classique" née au XVIIè siècle dont Jean Fourastier a pu dire: "La science du XIXè et du début du XXè siècle reste ainsi dominée non seulement par l'espoir, mais par la certitude d'expliquer le réel par le réel". En effet, le XXè siècle a démontré que non seulement la science ne pourra jamais "dévoiler" le réel dans sa totalité, mais (à cause de phénomènes comme la non-localité), que le réel n'est pas ontologiquement suffisant, qu'il ne peut donc s'expliquer entièrement par lui-même, puisque des phénomènes qui relèvent d'un autre niveau de réalité peuvent l'influencer causalement. (Ici on entend par "réel" le niveau de réalité dans lequel nous vivons, celui que l'on peut mesurer, voir, toucher, sentir, celui qui est situé dans le temps, l'espace, la matière, l'énergie).
Scientifique et philosophe, Jean-François Lambert juge essentiel le "paradigme de l'incomplétude" qui, dès les "années trente", annonce dans la plupart des disciplines l'avènement d'une nouvelle science ouverte à l'indicible. Il a ajouté aux faits que nous venons de mentionner l'incomplétude de Wittgenstein (voir uip.edu: chapitre Wittgenstein et l’indicible) et l'approche de l'inconscient de Jacques Lacan ("il y a deux statuts de l'Autre : celui qui existe, unitaire, et l'Autre barré, manquant d'existence et signalant l'incomplétude de la langue"). Pour Lambert, "il apparaît à l'évidence que tant dans l'étude du langage (Wittgenstein) ou celle de la logique (Gödel) que celle de la structure de la matière (Heisenberg) ou de l'inconscient (Lacan), débouchent sur le même constat d'incomplétude, le même horizon d'indécidabilité. La même impossibilité à limiter le vrai à la totalité de ce qui peut être dit, formellement démontré ou immédiatement mesuré. Tout ce qui précède conduit au même constat: ça échappe. Reconnaître que quelque chose est formalisable, c'est aussi reconnaître que quelque chose de cette chose échappe nécessairement, la formalisation serait impossible si elle n'impliquait pas que quelque chose échappe. Tout ensemble de traces (toute écriture, tout langage, tout système formel, toute mesure) suppose un "insu" qui, précisément, ne laisse pas de trace, mais se manifeste dans les blancs de l'écriture. Le socle même de l'écriture ne peut s'écrire comme le socle du langage ne peut se dire, comme le socle de la logique formelle ne peut se formaliser. Bien que ne pouvant ni s'écrire ni se dire, le fondement se montre dans l'acte de parole ou d'écriture."
Mots clé: incertitude incomplétude imprédictibilité indécidabilité
uip.edu -L’incomplétude, un nouveau paradigme Par Jean-François Lambert
wikipedia.org -Principe d'incertitude
just.loic.free.fr -théorie du chaos wikipedia.org -Théorie du chaos
wikipedia.org -Théorèmes d'incomplétude de Gödel
Autres liens: philosciences.com -Les limites de la science classique
unige.ch/~coquille -De la non-localité
uip.edu -L’incomplétude, un nouveau paradigme par jean françois lambert
di.ens.fr -interfaces de l'incomplétude (GIUSEPPE LONGO CNRS)
halshs.archives-ouvertes.fr -Logique et langage (études chez le premier wittgenstein)
canal-u.tv/video -Les formations de l'inconscient: le séminaire V de lacan (jacques alain miller)
causefreudienne.net -lacan- Du sujet de l'inconscient au parlêtre
penseurs: Wittgenstein Jacques Lacan.
3) le dépassement du matérialisme méthodologique.
Dans tout ce qui précède, nous avons rencontré au moins deux domaines (le principe anthropique et l'évolution) où apparaissent des questions relatives à l'existence d'une finalité dans l'Univers. De nombreux scientifiques repoussent toute allusion de type et y voient un crime de lèse-science. Mais réfléchissons d'abord à la question qu'est-ce que la science. Le Robert en donne de multiples définitions de "connaissance exacte et approfondie" à la définition réductrice dont il est dit qu'elle ne date que du XIXè siècle: "ensemble de connaissances d'une valeur universelle, caractérisé par un objet, une méthode déterminée, fondé sur des relations objectives vérifiables". Il n'est pas précisé que la science se limite à l'étude des phénomènes ayant des causes naturelles ou matérielles, même si le naturalisme méthodologique est absolument essentiel dans la pratique quotidienne de la science, il n'en constitue pas un pilier structurel (les fondateurs de la science moderne comme Newton ou Képler l'auraient peut-être définie comme "l'étude des lois que Dieu a utilisées pour créer le monde"). Comme l'explique le prix Nobel Christian de Duve, "la science est fondée sur le naturalisme (matérialisme méthodologique), notion selon laquelle toutes les manifestations ayant cours dans l'Univers sont explicables par l'intermédiaire de lois connues de la physique et de la chimie. Cette notion représente la pierre angulaire de l'entreprise scientifique. Et nous pouvons fermer nos laboratoires si nous n'y souscrivons pas! si nous partons de l'hypothèse selon laquelle ce que nous étudions n'est pas explicable, nous éliminons la recherche scientifique en elle-même. contrairement à l'opinion exprimée par certains scientifiques, cette nécessité logique n'implique pas que le naturalisme doive être accepté comme un a priori philosophique, une doctrine ou une croyance.Tel qu'employé en science, il s'agit d'un postulat, une hypothèse de travail souvent qualifiée de naturalisme méthodologique par les philosophes pour cette raison, postulat que nous devrions être prêts à abandonner si nous étions confrontés à des faits ou à des événements qui défient chaque tentative d'explication naturaliste."
L'article "message in the sky", écrit par deux astrophysiciens chinois vivant aux Etats-Unis (S. Hsu and A. Zee), et qui a été mentionné dans mon article 9-2) au chapitre 4), fournit une illustration des propos de Christian de Duve concernant l'éventualité de devoir renoncer au matérialisme méthodologique. En effet, il avait dit dans mon article: "si un tel message était détecté, comment réagiraient les "rationalistes?". Refuseraient-ils de l'analyser et de l'accepter en disant qu'on sort des limites de la science?"
Mais le "matérialisme méthodologique", n'est n'est pas un fondement incontournable de la science. En effet, une des deux principales disciplines de la physique de notre temps, la physique quantique s'en passe totalement, comme le dit Bernard D'Espagnat: "Le "matérialisme méthodologique" [...] est-il véritablement un présupposé de la recherche indispensable au développement de quelque discipline que ce soit? Ici, je prétends qu'il n'en n'est rien. Il en est une, et non des moindres, qui a échappé à la règle, c'est la physique quantique. On peut certes ne pas partager vues de Niels Bohr. [...] Or, selon Bohr, un instrument de mesure doit être considéré comme obéissant à la physique classique, non du tout en vertu de ses propriétés physiques, mais seulement en raison du fait qu'il nous sert à nous, d'instrument. De plus, alors que le choix (humain) de cet instrument définit, entre conditions expérimentales, celles qui déterminent quels types de prédiction on pourra ultérieurement faire, ces dernières conditions sont selon Bohr, "un élément inhérent à la description de tout phénomène auquel le terme de réalité physique peut-être attaché". Peut-on qualifier de matérialiste une telle conception selon laquelle en tant qu'objet de la science, "la réalité physique" est un phénomène auquel l'action et l'expérience humaines sont "inhérentes". Et il faut en dire autant des vues de Werner Heisenberg, Wolfgang Pauli Max Born..., les principaux artisans de la physique de notre temps.Si les matérialistes acceptent que l'on conteste le matérialisme philosophique, il n'est pas question de contester le matérialisme méthodologique qu'ils érigent en principe absolu et le couplent à la science. L'abandonner serait revenir aux périodes de l'obscurantisme préscientifique. Pourtant, comme on vient de le voir, le matérialisme méthodologique n'est pas un fondement incontournable de la science et cette fusion avec la science ne tient ni sur le plan théorique, ni sur le plan factuel. Si on acceptait la possibilité de les séparer, toute une série de recherches nouvelles, porteuses de résultats potentiels d'une grande richesse, deviendraient possibles, alors qu'elles sont considérées comme taboues car elles contredisent le sacro-saint matérialisme méthodologique. C'est la cas des "expériences aux frontière de la mort" décrites par des milliers de témoins et dont certains aspects suggèrent des "sorties du corps" susceptibles de confirmer définitivement le dualisme. C'est pourquoi, un des grands expérimentateurs en neurosciences que nous avons vu dans l'article14-2) chapitre1, Benjamin Libet, envisage sérieusement un protocole pour prouver la réalité de la sortie du corps rapportée par les témoins. C'est l'attitude d'un savant qui, à partir du moment où il a des indices intéressants, ne se laisse pas détourner de sa démarche par des a priori idéologiques. Mais si de telles expériences, pourtant cruciales pour la compréhension de la nature humaine, n'ont pas encore été réalisées de façon sérieuse, c'est bien à cause du frein que constitue cette "absolutisme" du matérialisme méthodologique.
liens: astrosurf.com -objectif de la Scienceunesco.org -science et développement perspectives pour le 21è siècle
pages.infinit.net -NAISSANCE DE LA SCIENCE MODERNE ( XVIe / XVIIIe)
jlml.fr/index.asp -Le matérialisme méthodologique est-il la seule approche scientifique légitime?
staune.fr -Matérialisme méthodologique
asmp.fr -Le matérialisme en question par Bernard d'Espagnatmnhn.fr/glecointre -Comprendre le matérialisme par son histoire Guillaume Lecointre
uip.edu -Matérialisme et rationalisme Par Bernard d’Espagnat
sylvainreboul.free.fr -Matérialisme philosophique et rationalité pragmatique
staune.fr -Qu’est-ce-que l’obscurantisme ?
staune.fr -L'obscurantisme scientifique
staune.fr -Voyage au coeur de l’obscurantisme scientifique
d-meeus.be -cours de philosophie marxiste: Le matérialisme et la connaissance
communisme-bolchevisme.net -Lénine: MATERIALISME ET EMPIRIOCRITICISME
rene.merle.charles.antonin.over-blog.com -Du matérialisme en philosophie (position de Quiniou)
journal-integral.blogspot.fr -Post-matérialisme - Le Nouvel Air du Temps
mots clé: évolution_(biologie) principe anthropique Connaissance
Penseurs: Bernard D'Espagnat Christian de Duve
Newton Képler Werner Heisenberg WolfgangPauli Max Born
4) Conclusion de l'article.
Ce nouveau paradigme (présenté au chapitre 1), qui a renversé les certitudes de la science classique, débouche sur une nouvelle approche de la science, à la fois "consciente de ses limites" et capable de traiter des questions jusqu'alors hors de son domaine. Cette approche paradoxale devient possible car la science commence à abandonner certains des a priori qui l'empêchaient de le faire auparavant.(voir le débat "pour une science sans à priori" publié par "le Monde" le 23 février 2006). Elle sait maintenant qu'elle ne pourra jamais tout expliquer ni connaître (elle ne peut connaître en même temps la vitesse et la position d'une particule). Elle s'ouvre peu à peu à d'autres dimensions en rejetant des tabous qui l'empêchaient d'étudier certaines questions comme celles relatives à la finalité, au sens de l'Univers, à l'existence d'entités non matérielles comme les esprits, entités qui ont un effet sur notre niveau de réalité.
La diffusion de cette révolution conceptuelle vient juste de commencer. Mais il faut prendre conscience qu'à l'époque d'internet où la diffusion "horizontale" de l'information est quasi-instantanée (connaissance des événements), la diffusion "verticale", celle qui porte sur les fondement de notre vision du monde, prend encore presque un siècle. Les prochaines années verront une accélération et une nouvelle vision du monde?
Nous examinerons dans la deuxième partie de cet article ("notre existence a-t-elle un sens 16-2 _science et sens, raison et religion" ) ce que tout cela implique pour la "question la plus importante qui existe" (Pour la question la plus importante qui existe: voir l'article 3) Comment ébaucher un "traité de la condition humaine?" chapitre 2: La question fondamentale- la condition humaine).
liens: wikipedia.org -La Grande Question sur la vie, l'univers et le reste
rene.merle.charles.antonin.over-blog.com -Du matérialisme en philosophie?
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